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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 09:42

IMGP0227C’est une histoire peu banale qu’a rapportée le site anglophone Slate. Peu banale oui, mais qui pourrait devenir plus courante dans les années à venir. Un homme, né suite à une insémination artificielle et élevé par deux femmes, rencontre une jeune fille lors de ses études universitaires. C’est le coup de foudre, le couple se marie et a trois enfants assez rapidement. Jusque là rien de bien extraordinaire. C’est quand le mari cherche ses origines que les choses se corsent. Il apprend que sa femme, née comme lui grâce à un don de sperme, est également… sa sœur. Il a posté son témoignage sur le site de conseil et ne sait pas à ce jour s’il doit informer sa famille de sa terrible découverte.

En même temps que l’Homme réussit à déjouer les lois de la biologie, il doit affronter bon nombres de questions éthique et morale. L’insémination artificielle est une grande avancée pour tous les couples qui ne peuvent concevoir un enfant par la voie naturelle. Mais du même coup, linterrogation sur l’anonymat ou non du donneur s’est posée.

Si l’on permet à une personne de connaître l’identité de celui qui lui a donné pour moitié la vie, certains donneurs verront des centaines d’héritiers frapper à leur porte. Comme l’histoire de ce Londonien, David Gollancz, né d’une insémination artificielle et qui, après enquête, a découvert que son père biologique n’était autre que le fondateur de la clinique dans laquelle il a été conçu et que cet homme pourrait être à l’origine d’entre 300 et 600 naissances ! On comprend bien qu’une telle personne n’aurait pas envie de voir débarquer sa nombreuse progéniture qui pourrait se réclamer d’une part de l’héritage. La levée de l’anonymat risquerait donc de refroidir les potentiels candidats au don de sperme. Car cet acte deviendrait équivalent à celui de mettre un bébé au monde et donc, à assumer pleinement la responsabilité d’une paternité.

Mais l’enfant dans tout cela ? C’est humain, nous avons tous besoin de savoir d’où l’on vient, à qui nous ressemblons et de connaître notre histoire. Et puis, au-delà même de ces questionnements existentiels, comment connaître les maladies génétiques dont nous pouvons être porteurs ou nos antécédents familiaux, si nous ne connaissons pas l’identité de nos deux parents ? Avons-nous le droit d’interdire à quelqu’un de vouloir rechercher ses racines ? Les interrogations ne manquent pas contrairement aux réponses.

Chaque fois que l’Homme se sent de déjouer les lois de la nature, il ouvre une boîte de Pandore…

 

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 17:03

blog (doute)Il est une époque, la nôtre, où l’on ne sait plus qui ou que croire ? Le doute s’insinue dans les esprits comme un poison se distille dans le corps.

Oui, il y a matière à avoir des doutes et qui peut nous en blâmer ?

Sur le plan économique, après avoir tenté de nous convaincre que la courbe du chômage allait s’inverser à la fin de l’année 2013, voilà que nous avons mal compris et qu’en fait, mieux valait compter sur 2014. Mais alors, pourquoi pas 2015, 2016 ou 2017 ? Et au-delà, si le pessimisme nous prenait d’un coup !

Ne parlons pas de laréduction du déficit public dont nous pouvions espérer qu’il ne passerait pas la barre des 3 % du PIB. Rien n’est moins certain et la perspective d’une croissance quasi nulle va exiger un tel sacrifice que finalement, nous avons envie de prier pour que l’échéance soit retardée.

L’affaire FINDUS nous rappelle que tout peut arriver en matière de malbouffe, et surtout le pire ! Une méfiance à l’égard de l’industrie agroalimentaire est de mise, laquelle ne sera pas levée avec les fraudes qui sortent les unes après les autres. Et pour ne citer que la dernière en date : fraudes sur des œufs allemands vendus pour du bio ou du plein air…

Les scandales du MEDIATOR, Diane 37 pointent la dangerosité de la pharmacopée. Entre le risque normal inhérent à tout médicament et celui que l’on pourrait nous faire courir délibérément, à qui se fier ?

Et la parole politique est elle aussi souvent remise en cause. A qui faire confiance quand tout ce qui est promis n’est pas assez tenu, tout ce qui se dit n’est pas entièrement vrai…

Ces quelques exemples montrent que les interrogations des citoyens sont légitimes et presque salutaires.

Oui douter est bon ; douter, c’est ne pas avaler des couleuvres et c’est aussi se prémunir contre les déceptions.

Ainsi, qui peut croire que seul un Français sur dix sera touché par les mesures fiscales ? Pas grand-monde en vérité… Vu l’état des finances publiques, personne n’imagine passer à travers l’austérité qui s’engage.

Et de manière générale, en politique, la fameuse citation « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » est appropriée. Mais, en ce domaine, nous sommes nombreux à rêver, du moins en apparence, cela fait du bien au moral.

Si le doute permet des attitudes positives, alors c’est parfait. Ainsi, si la méfiance dans le domaine alimentaire permet une plus grande consommation de proximité, meilleure pour l’environnement et plus facile à tracer, le doute aura joué son meilleur rôle. En matière d’écologie, où le message finit par se brouiller entre réchauffement climatique et désordre climatique, chacun sait qu’il faut prendre des mesures pour protéger notre fragile Planète.  

En revanche, douter ne doit pas conduire à la paranoïa, pente dangereuse pour la société.

Ainsi, des femmes dans un geste d’affolement ont arrêté brutalement leur contraception suite aux risques de thrombose liés à la prise des pilules de 3ème et 4ème générations. Des grossesses non désirées sont redoutées par les professionnels de santé qui craignent une augmentation des IVG. De même, certains tournent le dos à la médecine traditionnelle qu’ils pensent néfastes à leur santé pour se tourner vers des médecines douces. Autant pour des pathologies légères, le risque pris est limité, mais qu’en sera-t-il des infections graves ?

Et pour le personnel politique, il ne faudrait pas céder aux « tous pourris » dangereux pour la démocratie.

A moins de rêver comme certains au « Grand soir » ; une bonne révolution !

Chacun appréciera !

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 10:56

feu voitureA la question, « la violence donne-t-elle un écho médiatique ? », la réponse est affirmative.

En revanche, hormis la mise en lumière d’un fait, cette violence atteint-elle son but ? Là, la réponse est plus mitigée.

Ainsi, la violence a plusieurs visages et les actualités regorgent d’exemples ; violences verbales, physiques, écrites…

Que ce soit pour les ouvriers de Florange, Goodyear ou Pétroplus, les démonstrations de force ont été relayées par tous les médias. De même lors des émeutes dans les banlieues, les caméras du monde entier étaient braquées sur chaque voiture incendiée, chaque bâtiment vandalisé…

Les violences envers soi-même sont aussi largement répandues ; les grèves de la faim, des suicides qui transmettent un message fort telle l’immolation de ce chômeur devant les locaux du Pôle Emploi de Nantes.

Dernièrement, la violence épistolaire sous la forme d’un brulot adressé par le patron de TITAN, Maurice Taylor, a choqué une grande partie de l’opinion publique. Et ne parlons pas du livre Belle et Bête de Marcela Iacub, dont les mots crus et les formules chocs ont un retentissement incroyable.

Et la violence portée à son paroxysme : le terrorisme. Les terroristes sont passés maîtres dans le domaine. Pas un attentat qui n’ait un impact planétaire. Tel fut le cas des attentats du 11 septembre 2001 et la destruction des Tours Jumelles du World Trade Center qui resteront dans les annales de l’Histoire et dans nos esprits encore choqués…

Ainsi, si le but essentiel de ces violences est d’obtenir une place de choix dans la sphère médiatique, l’objectif est rempli. En revanche, qu’en est-il des conséquences ? Sont-elles à la hauteur des espérances de leurs auteurs ? Pas certain…

Les actions fracassantes des ouvriers des sites industriels en difficulté sont entendues par les pouvoirs publics qui leur accordent une attention particulière. C’est comme cela que les ouvrières de LEJABY dont l’entreprise allait fermer ont connu un destin fabuleux avec le rachat de l'usine par un maroquinier de luxe. La médiatisation des salariées en colère et désespérées a donc porté ses fruits. Le site de FLORANGE a lui aussi sauvé sa peau, encore que l’avenir soit incertain. Et tout cela, grâce à l’acharnement des métallos qui ont su gérer leur image dans les médias.

D’autres entreprises qui ont été sous les feux des projecteurs n’ont pas connu un tel destin : le site de GANDRANGE a dû fermer, idem pour l’usine CONTINENTAL de Clairoix, MOULINEX…

De même, la grève de la faim du député Jean Lassalle en 2006 a permis de conserver dans son fief de la vallée d’Aspe, l’usine du groupe Toyal Europ, filiale du groupe japonais Toyo Aluminium K.K. Il a gagné la partie mais au prix de la perte de plus de 21 kg et d'une hospitalisation…

Dans un autre domaine, le coup d’éclat de Serge Charnay au sommet de sa grue a fait beaucoup de bruit et a pris en otage les caméras de télévision tout un week-end. C’était une violence larvée, la crainte de voir plonger cet homme dans le vide si les négociations échouaient. A-t-il servi la cause des pères divorcés ? Difficile à juger mais les paroles un tantinet misogynes ont été moyennement appréciées. Et la Justice entendra-t-elle cette revendication ? Si tel était le cas, que penserait-on de l’indépendance des magistrats ?

Trop de violences finissent par tuer la violence. C’est le cas des FEMEN dont la dernière intrusion brutale dans la Cathédrale de Notre-Dame n’a pas été comprise. Du coup, elles ont terni leur image et cette violence gratuite a entamé leur crédibilité. De même la répétition d’actes violents finit par rendre indifférents. On sait que des voitures brûlent en France toutes les nuits, mais peu de médias, excepté la nuit de la Saint-Sylvestre, en font état.

Quant au terrorisme, à part la peur, l’écœurement et autres sentiments de rejet, les revendications des terroristes avancent-elles ? On peut en douter…

Toutes les violences ont donc une forte résonnance médiatique et pour leurs auteurs un moyen de faire connaître leur combat quel qu’il soit. Ensuite, les conséquences des actions ne sont pas toujours couronnées de succès. 

Mais le revers de la médaille ne serait-il pas de donner une légitimité à ceux qui n’emploient que la force pour se faire entendre ? 

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 21:55

 tate-modern

"Pff ça ressemble à rien !" Qui n'a jamais laissé échapper cette expression, à brûle-pourpoint, devant une grande toile bleue sur laquelle auraient été jetées des tâches de couleur rouge et blanche?

C'est en visitant le Tate Modern, plus grand musée d'art moderne et contemporain londonien, que j'ai commencé à vraiment m'interroger sur toutes ces œuvres qui n'éveillaient en moi qu'une grande perplexité. Certes le cubisme, l'abstrait et autre fauvisme ont marqué d'une empreinte indélébile et certaine l'histoire culturelle de notre monde actuel, mais il n'empêche qu'il est toujours autant adoré et toujours autant haï. En gros, on l'aime ou on le déteste. Mais une chose est sûre : il ne nous laisse jamais indifférent....

 

Et sans cesse une question se pose : l'artiste se moque t-il de nous ou sommes-nous trop étriqués d'esprit pour comprendre quoi que ce soit? Car si l'art moderne est parfois esthétique, très souvent on ne peut s'empêcher de penser qu'un enfant de 4 ans pourrait faire mieux. Alors, à quoi sert dans ce cas, d'admirer ou d'acheter une toile, que l'on pourrait peindre nous-mêmes ? On est tous bouche bée devant la finesse d'un portrait de De Vinci et tout le monde s'accorde à le qualifier de génie. Dans ce cas, faudrait-il définir l'artiste comme celui qui est doué pour réaliser quelque chose, que le commun des mortels ne pourrait pas ? Sujet très philosophique.

 

En essayant de déchiffrer une immense toile remplie de points de toutes les couleurs, je me demandais s'il fallait s'attarder sur le côté "beau de la chose" ou si, comme pour une personne,  il fallait ne pas juger au premier regard et voir derrière les apparences? Comme dans les relations humaines, faut-il en présence d'une oeuvre contemporaine apprendre à la côtoyer, à la déchiffrer et à l'apprivoiser pour l'aimer?

 

Et toutes mes réflexions se sont arrêtées net en voyant deux couches de parpaings empilés, sorte de terrasse avortée. L'auteur a t-il réellement cherché à me faire passer un message? Alors oui, peut être est-il le premier à avoir eu l'idée et le courage de détourner cet objet de la vie courante et à l'exposer dans un musée, mais tout de même. Les maçons font cela tous les jours et on n'appelle pas cela de l'art pour autant. Ce qui ne fut pas sans me rappeler, Marcel Duchamp et son fameux urinoir en porcelaine signé d'un "R Mutt", considéré comme l'œuvre la plus controversée du siècle dernier. Un scandale qui a eu un mérite: celui de faire connaître son auteur. Les peintres et sculpteurs chercheraient-ils donc tout simplement à se démarquer et à attirer notre attention? Un peu dans la même veine que certains créateurs de mode qui n'ont réussi à percer qu'en proposant des choses importables et complètement loufoques, mais somme toute, originales.

 

A l'heure où tout a été inventé et où il ne reste plus beaucoup de place à la nouveauté, il faut sans cesse se renouveler et chercher l'idée que n'aurait pas eue un autre. Une surenchère qui peut stimuler la création mais aussi pousser les limites du mauvais goût, toujours plus loin. Comme le Piss Christ, d'Andres Serrano, qui a photographié un crucifix baignant dans son urine et son sang. Une façon de dénoncer notre société imparfaite et de faire parler de soi. Puisqu'on le sait, il n'y a rien de plus efficace qu'un scandale pour attirer les feux des projecteurs.


Autre argument, les "classiques" ne faisaient que reproduire des objets, des personnes, des événements alors que les modernes chercheraient eux à créer quelque chose de neuf. Quelque chose qui n'existe que dans nos imaginaires ou nos rêves...

 

 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 17:26

cour-des-comptes article pleine colonneOn peut voir la crise économique actuelle comme un terrible cataclysme et elle l’est pour beaucoup qui souffrent ou qui vont souffrir.

Mais on peut aussi regarder cette crise comme une machine à créer des vertus tant au niveau collectif qu’à titre individuel.

En premier lieu, la crise va obliger nos dirigeants à gouverner la France « en bon père de famille ». Cette notion juridique va être appliquée au-delà du droit civil et ce, pour le bien des finances publiques…

Tel un métronome, les gaspillages s’égrènent au fil des enquêtes et des expertises… Le travail de la Cour des Comptes est salué pour son sérieux et son impartialité. Et cette fois, les rapports ne vont pas dormir dans des cartons poussiéreux comme ils l’auraient été en période d’opulence ! Avec la rigueur qui s’annonce, on foncera droit sur les réductions voire les suppressions, les réorganisations, l’optimisation… Tout l’arsenal administratif du mieux faire avec peu de moyens. Une prouesse quand on connait la facilité avec laquelle les gouvernants ont eu tendance à dépenser sans compter pour ne pas fâcher les uns ou les autres, pour satisfaire tout le monde avec le résultat que l’on connait : un État au bord de l’asphyxie financière…

Ainsi, des économies doivent être faites et tout cela dans la justice (le mot est à la mode) et sans révolution ! Tout un programme mais qui aura le mérite de faire revenir de la prudence et du sérieux dans la gestion comptable du pays…

Les citoyens eux-mêmes, conscients de la crise, changent leurs habitudes, lentement mais sûrement. Il y a même une accélération dans le changement des mentalités avec la crise comme aiguillon. Et tout cela pour le bien-être de notre planète.   

On cherche à faire des économies et notamment, en matière d’alimentation. On parle de plus en plus de consommation de proximité, on pointe du doigt nos gaspillages, on revisite les recettes de cuisine sur les sites, certains prennent des cours… Il y autant de passion dans nos pratiques que le désir de consommer mieux et moins cher.

Tout est fait pour le recyclage des objets et Le Bon Coin connaît un vif succès ; idéal pour se débarrasser de la vieille commode de grand-mère ou d’un bibelot désuet. Le meuble renaîtra de ses cendres avec une nouvelle peinture et l’objet sera customisé. Le home staging est très tendance, même sans la vente de sa maison ou de son appartement, telle la célèbre émission de M6.

Des systèmes de partage se développent dans bon nombre de domaines. Le covoiturage a de plus en plus d’adeptes et les sites pullulent sur la toile. De même, des entreprises proposent à la location des appareils ménagers dont on ne se sert qu’occasionnellement ; appareils à raclette, à fondue, pop-corn… Ainsi, fini le casse-tête du rangement au-dessus ou au-dessous de l’armoire, ou encore au fond d’un placard au bord de l’explosion. Et là encore, quelques économies qui ne sont pas négligeables.

D’autres exemples de partage d’objets ou de savoir-faire : cuisiner et vendre le surplus aux voisins, machines à laver à louer… Bref, tout ce qui ressort de la débrouille par temps de crise !

Enfin, la solidarité se fait plus présente parmi la population que l’on pensait de plus en plus individualiste. La misère qui se développe et dont on laissait l’État prendre la charge finit par nous émouvoir. A regarder autour de nous, personne ne se sent à l’abri de la précarité. Alors des mouvements s’organisent et pallient les déficiences des pouvoirs publics et des organismes caritatifs qui ne savent plus où donner de la tête.

Tout n’est pas parfait et la crise économique qui nous touche ne va pas disparaitre d’un coup de baguette magique. Les effets vont se faire sentir de plus en plus et certains seront plus concernés que d'autres.

Mais si au bout du tunnel, il y a de nouveau de la pondération dans les dépenses publiques, moins de gaspillages à tous les niveaux et une dose de solidarité dans la société, alors cette crise n’aura pas été vaine !

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 10:40

Bureau international du travail

chômage

L’émoi suscité par le décès d’un chômeur qui s’est immolé devant une agence de Pôle Emploi n’est pas prêt de retomber. D’autres risquent de suivre avec l’envolée du nombre des licenciements, le non-renouvellement des CDD, la fin des missions d’intérim, et tout cela avec au bout de la route, la perte des indemnités…

Avec plus de 3 millions de chômeurs, la France renoue avec le fléau économique qu’est le chômage de masse.

Comme dans une valse macabre, les plans sociaux s’accumulent pour les grandes sociétés et les noms de celles-ci s’égrènent comme les notes d’une partition d’une triste mélodie : PETROPLUS, FLORANGE, PSA, GOODYEAR… Et des petites et moyennes entreprises ferment tous les jours. Et à l’opposé, côté création, c’est la panne sèche…

Alors, chacun s’accroche à son travail avec l’énergie du désespoir. Qui peut jeter la pierre à ces salariés de grands groupes qui font de la résistance face aux menaces qui pèsent sur leurs emplois ? Les économistes prennent un plaisir presque jubilatoire à développer dans les médias les logiques de compétitivité, justifiant ainsi des mesures de réduction du personnel, de délocalisation, tout ce qui conduit au chômage. Même si une entreprise n’a pas d’autre choix que de se séparer d’une partie de son personnel pour ne pas sombrer, tous les discours d’experts sont inaudibles sur le terrain et finissent par pousser certains à la révolte.

Et ne parlons pas de la sacrosainte règle destruction/création ; destruction, on la voit bien tous les jours, mais de création, point…

Et malheureusement, il est difficile pour bon nombre de Français d’échapper à la malédiction du chômage. Que l’on soit jeune sans diplôme, jeune avec diplôme mais sans expérience, ou plus âgé avec cette fois, trop d’expérience et trop de diplômes, tout le monde est logé à la même enseigne… C’est la fastidieuse recherche d’emploi qui conduit certains, fragilisés, à des gestes irréparables comme cette immolation à Nantes…

Car le quotidien d’un chômeur, c’est l’épluchage consciencieux des annonces (quand il y en a !) avec l’envoi de dizaines, voire de centaines de candidatures. Et tout cela pour très peu de réponses du genre « malgré tout l’intérêt de votre parcours professionnel, nous sommes au regret de vous informer…. », de rares entretiens et globalement, beaucoup de déceptions…  Oui, le parcours de beaucoup de chômeurs tiens de l’héroïsme !

Heureusement que tout n’est pas que désolation. Il y a des chômeurs qui trouvent un emploi ; c’est alors le soulagement et la signature de son premier CDI est vécue comme un rêve éveillé ! Le précieux sésame en poche, on peut enfin se lancer dans la vie ; se loger, emprunter… tout en ne perdant pas de vue la fragilité de cette situation… Il n’y plus rien dans ce nouveau monde du travail de définitif, tout peut être remis en question du jour au lendemain…

Et le plus beau de l’histoire, il y aurait des emplois qui ne trouvent pas preneurs ! Le chiffre bien évidemment n’est pas très clair, entre 250 000 et 500 000 postes qui ne seraient pas pourvus ! Beaucoup de ces emplois sont dans le secteur manuel ; on manque de bouchers, de carreleurs, de charpentiers… Du reste, il serait peut-être temps de valoriser tous ces métiers manuels dont on trouvait cela intéressant pour les enfants des autres, mais surtout pas pour les nôtres ! A présent, ce sont des métiers qui recrutent et qui rémunèrent correctement… Et puis il y a le commerce, sauf que pour beaucoup d’annonces, comme les négociateurs immobiliers, ce sont des emplois d’indépendants. Si vous êtes performants, vous avez des primes, sinon, c’est la disette. Intéressant pour les professionnels qui ne prennent presque aucun risque…

La batterie de contrats aidés est mieux que rien, même si par le passé, ils ont créé plus de déception que d’euphorie… Et comme ils représentent un coût pour les finances publiques, on peut espérer qu’ils atteindront leur but et ne seront pas encore une cause de désespoir…

D’autres chômeurs, las d’attendre, vont se lancer dans l’aventure de l’entreprise avec succès ou échec… Il faut une bonne idée, de l’enthousiasme et de l’acharnement, et un banquier qui veuille bien vous suivre…

Et pour tous ceux qui devront se résigner, dans l’attente de la reprise économique, il leur faudra ne pas craquer. Si vivre grâce à des allocations n’est pas un problème pour certains, d’autres, beaucoup d’autres se sentent déclassés et souffrent de l’étiquette d’assistés que l’on tente de plus en plus de leur faire endosser…

Mais, gardons le moral, la courbe du chômage ne doit-elle pas s’inverser avant la fin de l’année 2013 ? 

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 22:40

delacroix la liberte guidant le peupleIl ne fait pas bon d’être une célébrité de l’Hexagone, ce mois-ci. Hasard du calendrier : à quelques jours d’intervalle, le rappeur Laouni Mouhid, plus connu sous le nom de La Fouine, était la cible de coups de feu, tandis que de son côté, France Télévisions recevait une lettre du « Groupe P » exigeant le retrait de certains animateurs de l’antenne où il s’en prendrait physiquement aux salariés du groupe. Rappeur et animateurs en danger, par qui et surtout pourquoi ?

 Pour le premier, l’incident intervient étrangement en pleine bataille des mots entre La Fouine et Booba (un autre célèbre rappeur français), qui s’insultent, depuis plusieurs mois, par chansons interposées. Alors certes, on pourrait se dire qu’il ne s’agit que d’un accident dans le cercle très privé du rap. Oui, mais seulement voilà ; qu’on le veuille ou non, ces deux-là (et bien d’autres) représentent un modèle pour de nombreux jeunes. Et si l’on regarde de l’autre côté de l’Atlantique, la bataille qui fait rage entre rappeurs américains de la côte Est et de la côte Ouest a déjà fait plusieurs victimes, dans les deux camps.

Alors la question peut se poser : n’en viendrons-nous pas, à terme, à une rivalité entre « gangs », avec chacun à sa tête un chanteur. Et la prochaine étape ? Après la guerre des mots, la guerre physique ? Comme c’est le cas pour le football d’ailleurs ; faudra t-il un jour cacher quel rappeur a notre préférence sous peine de …mort.

Cela parait fou, mais des exemples aussi dramatiques que le jeune supporter toulousain Brice Taton, sauvagement assassiné par des hooligans serbes, sont là pour nous rappeler que dans l’horreur, il n’y a aucune limite. Le choix se son équipe de football ou de son chanteur favori doit-il vraiment devenir un choix qui peut nous coûter la vie ? Les loisirs se prendraient-ils un peu trop au sérieux ?

En ce qui concerne l’affaire des animateurs de France Télévisions, le groupe a décidé de ne pas prendre cette menace à la légère. Si, dans le délai d’un mois, certains animateurs sont encore présents à l’écran, le « Groupe P » a promis de s’en prendre physiquement aux salariés. L’option « élimination physique » semble donc pour certains téléspectateurs un choix bien plus efficace que l’option zapette. Plutôt étrange.

Quand des populations entières se battent en Tunisie ou en Lybie pour obtenir leur liberté (rien que cela) au prix bien souvent de leur vie, se pourrait-il que dans des pays où nous l’avons déjà obtenue, la violence soit justifiée pour des causes aussi absurdes qu’un chanteur ou un présentateur que nous n’apprécions pas ?

Non il ne fait pas bon, ces temps-ci, d’être une personnalité française et ce n’est pas « La liberté guidant le peuple » qui nous contredira. Victime, la semaine dernière, d’une visiteuse qui l’a marquée à l’encre indélébile d’un étrange « AE911 », sans que l’on puisse en expliquer la raison. Mais heureusement, plus de peur que de mal. Le chef d’œuvre d’Eugène Delacroix a pu être sauvé…

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 19:09

IMGP0225Ouf, nous l’avons échappé belle ! Dans l’affaire des lasagnes bolognaises FINDUS, à la place de ce qui semble être une fraude, nous aurions pu avoir un vrai scandale sanitaire. A défaut de cheval, nous aurions pu avoir du chien, du rat ou en forme de déjà vu, des bêtes malades…

On a tous en mémoire la vache folle, les steaks hachés contaminés à l’E. Coli… Dans un  reportage récent diffusé sur Canal +, « spécial investigation », les plats cuisinés au bœuf étaient suspectés de contenir de la viande clonée en provenance des États-Unis. Or, on sait qu’en France, en vertu du principe de précaution, cette viande n’a pas droit de cité. Mais avec les plats cuisinés, la provenance n’étant pas indiquée, tout est possible…

Évidemment, les sanctions vont tomber et c’est normal. Les contrôles vont aussi être renforcés, de nouvelles normes vont peut-être voir le jour, et certainement un examen approfondi aura lieu sur la filière qui semble plutôt brouillonne. Des ingrédients qui voyagent à travers 5 pays européens avant de se retrouver dans nos assiettes, tout cela a de quoi laisser songeurs.  

Mais la sanction la plus redoutable et la plus redoutée des industriels sera celle des consommateurs lesquels, dans un geste de paranoïa, bien légitime, vont bouder pour un moment les plats incriminés. Et avant que la confiance ne revienne, cela prendra du temps et coûtera très cher à la filière.

Deux réflexions s’imposent :

La première est que la course au toujours moins cher a ses limites et on a beau nous le répéter, les preuves s’accumulent toujours plus sur ce qu’on appelle la malbouffe. Le risque est d’autant plus grand que le pouvoir d’achat va connaître de plus en plus de baisses significatives. Pour que les produits puissent tout de même être achetés, il faut bien que le commerce passe et que nous nous alimentions, plusieurs alternatives sont possibles ; soit les industriels revoient leurs marges à la baisse, ils ne pourront le faire que modestement, soit ils vont continuer leur course effrénée des matières premières les plus attractives au niveau des prix, beaucoup moins au niveau de la qualité…

Accepter de payer plus quand on le peut, c’est aussi s’assurer une meilleure qualité dans nos assiettes, mais à condition que les industriels jouent le jeu !

L’envie est grande pour le consommateur de se nourrir à moindre coût, hormis ceux qui n’ont pas le choix, afin de pouvoir financer les prochaines vacances au soleil ou s’offrir les dernières merveilles Hi-Tech.

Mais certains professionnels sont aussi tentés d’augmenter leurs profits coûte que coûte au mépris de la santé publique. Que penser des produits en cause, lasagnes bolognaises, fabriqués tous dans le même atelier et avec les mêmes ingrédients ? Marques reconnues et prestigieuses, marques de grands distributeurs ou même des produits premiers prix, sont-ils tous vendus au même prix ? Il est fort à parier que les coûts de marketing et de publicité créent des disparités énormes dans le prix, mais pas dans le produit ! Et pourtant, grandes marques ou pas, on aura ingéré des aliments identiques !

La deuxième réflexion concerne les plats préparés et dont on va finir pas se méfier tant la traçabilité reste anecdotique. Ces plats dont on reconnait l’utilité et la rapidité de cuisson, quelques minutes au four micro-ondes et la barquette peut figurer sur la table, nous transforment en cordon bleu. Nous voici libérés des préparations fastidieuses et de la corvée de nettoyage des innombrables gamelles et surtout, nous voilà à l’abri d’une catastrophe culinaire…

Mais finalement, le fameux jambon-purée ou pâtes au beurre qui sont un régal pour les enfants, ne seraient-ils pas à même de nous éviter toutes les déconvenues et autres interrogations sur les plats cuisinés industriels ?

A nos tabliers tous et toutes… 

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 18:11

 

Blog copieLa guerre au Nord Mali est une guerre pour le moment sans images. Aucun reportage du front, aucune scène sanguinolente… Rien qui puisse alimenter les nombreux médias dont les chaines d’information en continu qui n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les journalistes rongent leur frein, les envoyés spéciaux sont cantonnés sur des bases arrière, obligés de s’en remettre aux communiqués des autorités militaires ou d’interroger quelques villageois fuyant les zones de combat.

Déjà, cette guerre semble être surtout une grande débandade pour le camp adverse. Il y aurait un repli stratégique ou pas vers le Nord-est Mali, en particulier dans le massif des Iforghas, région plus difficile d’accès. Des Djihadistes auraient carrément tourné le dos aux forces armées pour se réfugier au Niger dans l’attente de jours meilleurs. Il y a aussi le pilonnage de cibles stratégiques par les forces aériennes qui auront certainement fait des dégâts. Pour le reste, quelques poches de résistances ont été signalées et là, peu d’informations filtrent sur les combats qui ont eu lieu.  

Mais imaginons deux secondes que les journalistes aient accès au terrain des opérations ; là, ce serait un régal médiatique. Chacun irait de son analyse, bonne ou mauvaise peu importe, tant que l’on puisse faire grimper l’audimat ou remplir les colonnes des journaux. On verrait défiler sur les plateaux de TV, les spécialistes qui commenteraient, disséqueraient les événements, attribuant les bons et mauvais points… Des émissions entières pourraient être consacrées à l’action guerrière, avec des audiences à donner le vertige aux patrons des chaînes télévisées et aux magazines, avec le poids des mots et le choc des photos, des ventes record !

Cette diète médiatique est incomprise par les professionnels, moins par le public qui a son lot journalier d’horreurs en tout genre. Exhiber des blessés et des morts s’il satisfait notre côté voyeur, finit aussi par banaliser la violence. On mélange réalité et fiction, comme si l’excès de drames tue l’effet dramatique d’une guerre avec des hommes faits de chair et de sang. Ou alors, les cercueils alignés des militaires qui ont donné leur vie pour une cause aussi noble soit-elle et leurs familles endeuillées, veuves éplorées et orphelins silencieux et désorientés, finiraient par faire douter du bienfondé de l’intervention… Alors l’absence d’image serait-elle finalement une protection contre nos réactions instinctives ?

La rumeur court que l’armée, elle-même, a demandé cette discrétion et on peut la comprendre quand on voit ce militaire en train de prendre la pose avec sur le visage, le masque du jeu vidéo « call of duty » !

Des considérations de sécurité sont également invoquées ainsi que des raisons de tactique militaire. Inutile de faire connaître la position de troupes à l’ennemi via des reportages. Et puis, la vue de terroristes neutralisés ne pourrait-elle pas susciter des vocations au Djihad ?

A l’inverse, l’absence d’images peut donner libre cours à toutes les rumeurs. Des faits erronés peuvent être rapportés et faute de pouvoir être vérifiés, risquent d’échapper à tout contrôle et se propager à travers le monde, aussi rapidement que la vitesse d’internet ! Et puis, dans une démocratie, on peut se poser la question de la transparence ? Doit-elle être totale ou pour des raisons de sécurité, doit-elle être restreinte, n’en déplaise à nous, citoyens avides de sensationnel…

En réalité, des images de cette guerre sortiront tôt ou tard. On sait bien que ce genre de conflit attire les reporters de guerre qui, avec ou sans accréditation, sont sur le terrain et vont en dépit des dangers, faire leur métier.

La liberté de la presse n’est-elle pas une des libertés fondamentales de tout système démocratique ?

 

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 16:29

Mesdames, Mesdemoiselles, saviez-vous, qu’avant le 31 janvier, dès que vous choisissiez un pantalon dans votre garde-robe, vous étiez considérées comme hors-la-loi ? Une ordonnance, datant de 1800, interdisait, en effet, aux Parisiennes « de se travestir en homme » sauf pour des raisons médicales et à moins d’en avoir demandé l’autorisation à la Préfecture de police. Cette aberration, pour la Française que nous sommes, n’avait en réalité plus aucun effet. Personne n’aurait pu vous arrêter et vous mettre en prison pour le simple fait que vous portiez un pantalon. Le principe de l’égalité des sexes, inscrit dans la Constitution, avait vidé ce texte de toute sa substance, il y a déjà plusieurs décennies. Mais tout de même, le symbole était là. A une époque où, malgré les nombreuses avancées, les disparités sont encore présentes et les associations comme « Ni putes, ni soumises » ont encore de nombreux combats à mener.

Au 19ème siècle, sur fond de Révolution, les femmes commençaient à revendiquer la même place que leurs compagnons. L’interdiction du travestissement fut le moyen d’empêcher « le sexe faible » d’accéder aux mêmes corps de métiers que les hommes et devenir ainsi leur égal.  Bien sûr, certaines, comme la célèbre George Sand, ont fait fi de ce principe et n’ont pas hésité à entrer dans le monde masculin revêtues d’un pantalon, d’une redingote et de bottes.

Dire qu’il faudra attendre l’un des évènements les plus tragiques de notre histoire contemporaine pour que notre statut change enfin. Les hommes partis au front, en 14-18, laissèrent vacantes leurs places dans les champs et les usines, remplacés alors par leur moitié.

Le plus ironique dans tout cela, c’est que maintenant que la femme a obtenu officiellement le droit de se couvrir les jambes, elle tente désespérément de pouvoir les découvrir sans supporter des insultes ou des remarques sexistes. Une guerre que tentent de remporter les féministes qui ont même créé une journée de la jupe. Et puis, que dire de la lutte pour que les salaires féminins soient enfin au même niveau que ceux de leurs collègues ? Et la parité au sein même de nos institutions ? Décidemment, la bataille des sexes est loin d’être gagnée….

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