Le Président de la République, François Hollande, avait voulu placer son quinquennat sous le signe de la normalité. Pas d’artifice, pas de manœuvres, que du naturel et rien que du naturel…
Et presque deux ans plus tard, on a l’impression que toutes ses bonnes résolutions lui reviennent en pleine figure, que le sort s’acharne sur lui, comme si un diablotin voulait lui faire regretter chacune de ses paroles de candidat. On en arriverait presque à penser qu’il est poissard, à l’image de la pluie qui vient souvent agrémenter ses sorties.
Heureusement, on le dit optimiste, parce qu’à sa place, il y aurait de quoi sombrer dans la dépression. Tout ce qu’il touche, loin de se transformer en or, vire au désastre.
Lui qui reprochait à son prédécesseur d’étaler sa vie privée, a vu la sienne exploser à la face du monde !
La République exemplaire connait quelques embardées entre un fieffé menteur, l’ancien Ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, et à présent, cette affaire du conseiller politique, Aquilino Morelle auquel on reproche un possible conflit d’intérêts.
La France apaisée que le Chef de l’Etat appelait de ses vœux s’est déchaînée à l’occasion du Mariage entre deux personnes de même sexe. Pourtant, c’était une promesse de campagne qui semblait plutôt avoir les faveurs de l’opinion. Et puis, patatras, tout est parti en vrille avec pour résultat, une fracture dans la société qui laissera des traces…
Quant à l’économie, entre un pari raté sur l’inversion de la courbe du chômage, une réorientation de la politique européenne avortée, on ne sait si les pactes de responsabilité et de solidarité, ne tourneront pas eux aussi à la catastrophe…
Du reste, le Président a confié que si le chômage ne baissait pas au terme de son mandat, il ne voyait pas la raison de se représente. Penserait-il qu’il est impossible de lutter contre un destin qui se veut sombre quoi qu’il fasse, quoi qu’il tente ?
Si le Chef de l’Etat porte une large part de responsabilité dans ce qui lui arrive, on ne peut pas nier que des circonstances extérieures viennent aggraver la situation. Certes, il a commis des imprudences, des erreurs et son besoin presque viscéral de chercher à ménager la chèvre et le chou lui revient en boomerang.
Mais le pays est sur la corde raide depuis plusieurs années, ce qui rend la Présidence anormale. Là, on n’est pas dans la gestion ordinaire, mettre ses pas dans celui qui précède en ne changeant que le style, pratiquer une autre manière de gouverner.
Non, la crise que traverse la France nécessite probablement des mesures extraordinaires portées par un homme qui doit se surpasser, peut-être même y laisser ses chances d’être réélu.
Peut-être qu’un homme normal qui se sait à présent condamné, pourra réaliser un exploit ; sauver la France du marasme économique !
Bonne chance M. le Président…