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17 mai 2016 2 17 /05 /mai /2016 16:01
Uber, BlaBlaCar, Airbnb : Quel avenir ?

L'économie collaborative a toujours éxisté, mais les nouvelles technologies lui ont permis de se développer et de prendre l'ampleur que l'on connait. 

Il en est ainsi du succés de Uber, BlaBlaCar, Airbnb et autres plates-formes... 

Mais cet emballement va-t-il durer ? N'est-ce pas qu'un effet d'aubaine ? 

On ne peut pas nier la réussite de ces structures qui mettent à mal les opérateurs traditionnels des secteurs concernés, tels que les chauffeurs de taxis, les hôteliers, les services de transport...

Alors, OUi, ces opérateurs apportent un bienfait immédiat à la clientèle, en attente de prix toujours plus bas et d'un service différent. Et cela a secoué les différents milieux professionnels qui se sentent en danger. D'abord, des réactions violentes à l'image des chauffeurs de taxi qui ne supportent pas cette concurrence qu'ils considèrent comme déloyale. Puis, le temps de la réflexion viendra pour aboutir à des solutions pour ne pas disparaître de l'échiquier économique. Et de nouveaux professionnels de venir dans la danse....

Et le devenir de ces opérateurs ?  

Déjà, ces grandes plate-formes seront convoitées par des groupements de professionnels qui feront perdre probablement de la fraîcheur à cette économie bon enfant.

Et puis, pour le moment c'est l'euphorie des débuts ; pour les uns, des économies faites et pour les autres, un gain non négligeable. 

Comment vont résister ces modes de consommation face aux problèmes de tous ordres qui ne vont pas manquer de se produire ?

Pour BlaBlacar, les risques d'accidents sont-ils suffisamment pris en compte par les assureurs ? Ceux-ci ne seront-ils pas frileux à rembourser sur la base d'une assurance privée ?  De même, pour la location d'appartements  sur le modèle d'Airbnb, quelles seront les conséquences d'un sinistre ? On connait les dififcultés de remboursement par les assurances. Seront-ils prêts à mettre la main à la poche pour des dégâts occasionnés par des tiers, ou si les victimes sont vos "locataires" ? Il y a certes des assurances proposées par ces mêmes plate-formes, mais qui va les souscrire ? Et puis, comme toujours, la mise en oeuvre de ces assurances sera toujours difficile. Les meilleures assurances ne sont-elles pas celles dont on ne se sert pas ????

D'autres difficultés viennent et viendront avec l'usage de plus en plus intensif de ces opérateurs. On voit déjà que les propriétaires commencent à voir d'un mauvais oeil ces sous-locations. Et sans oublier les mauvaises expériences que l'on peut voir fleurir sur la toile ! Combien ont-été déçus ? Et en ce domaine, on retient touojours plus la mauvaise publicité que la bonne 

Enfin, l'Admnistration fiscale qui pour le moment n'est pas trop réactive, finira par taxer plus lourdement ces gains qui lui échappent. Déjà, une déclaration par les plate-formes sera mise en place prochainement. Et ce n'est pas fini... Uber se trouve dans le viseur de l'URSAFF, exigeant que les chauffeurs soient requalifiés en salariés....

Ainsi au fil du temps, l'attractivité de cette économie risque bien de se faire moins forte, certains se décourageant des mésaventures du système, d'autres trouvant l'affaire de moins en moins juteuse.

Restera dans cette affaire, des professionnels qui auront toiletté le système, se montrant plus attractifs tant au niveau des prix que de la qualité du service qui laissait à désirer... 

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7 octobre 2015 3 07 /10 /octobre /2015 12:57
Economie française : de violences en violences ?

Le DRH de la compagnie AIR FRANCE qui finit torse nu et plusieurs autres employés blessés dont un vigile gravement touché après l'annonce d'un plan de restructuration de l'entreprise, l'image a fait le tour du monde, échaudant au passage les investisseurs étrangers de mettre un pied ou plutôt des capitaux en France !!! 

Et ce n'est pas la première fois que l'on assiste à des échauffourées entre salariés et employeurs sur fond de réduction de personnel. ll y eu le saccage de la sous-préfecture de Compiègne par les salariés de CONTINENTAL, on a connu des séquestrations (CATERPILLAR...), des menaces d'explosion d'une usine (SODIMATEX de Crépy-en-Valois, METALTEMPLE de FUMEL dans le Lot et Garonne....)

Mais cette violence touche également d'autres secteurs de l'économie : la guerre des taxis et des VTC où l'on a vu des chauffeurs de VTC être molestés, leur véhicule saccagé...

Oui la France connait une mutation économique et les conséquences sont terribles pour ceux qui doivent s'adapter. Les entreprises doivent se moderniser pour être compétitives et cela passe souvent, pour ne pas dire toujours, par des suppressions de postes. A l'image d'AIR FRANCE où la concurrence des low cost est rude et donc pas moyen d'échapper à la remise en cause des acquis.

Et ce n'est pas fini !

On voit bien que la mondialisation accélère la nécessité d'adaptation, la course à la rentabilité, et au "moins-disant"... 

Mais ne sommes-nous pas tous responsables de cette mutation ? 

Par notre envie ou par la nécessité de dépenser moins, nous contribuons au bouleversement de l'économie. Sinon, comment expliquer le succès des lignes aériennes low cost ? Et bientôt, les lignes de bus qui viendront impacter directement le trafic ferroviaire (bien que la SNCF semble vouloir prendre le "train" en marche par l'ouverture de lignes d'autocars). Ne parlons pas des sites de vente en ligne en pleine explosion (ZALANDO, SERANZA....) et les drive et autres livraisons à domicile de la grande distribution qui provoqueront la fermeture de grandes surfaces. Avec les banques en ligne, des agences bancaires vont devoir fermer (la Société générale prévoit de supprimer 20 % de ses agences). 

Et ne parlons pas de l'économie du partage qui prend une place de plus en plus grande dans le marché : les achats directs aux producteurs (La ruche qui dit oui... ), les partages culinaires ( http://www.voulezvousdiner.com...), les locations de machines à laver entre voisins, de bricolage, de jardinage...

Si certains sont encore de l'ordre du confidentiel, il en est d'autres qui sont devenus des incontournables : le site de covoiturage Blablacar pour n'en citer qu'un ! 

Alors, oui, l'économie se transforme créant de nouveaux emplois mais supprimant des postes en quantité effarante. Et tant de personnes qui se retrouvent jetés hors de leur entreprise avec peu d'espoir de retrouver un emploi...

Après, il y a les enfants gâtés du système (comme semble l'être le personnel navigant d'AIR FRANCE) qui ne veulent pas perdre leurs avantages. On peut dire que c'est humain, chacun regardant ses intérêts et se moquant bien souvent de l'intérêt général. Où cette attitude devient coupable, c'est de menacer la survie de l'entreprise par des égoïsmes individuels... 

La violence est inexcusable et les images de ces cadres d'Air France maltraités sont choquantes. 

Mais tant que rien ne sera fait pour aider réellement ceux qui perdent leur emploi et leur dignité avec, nous risquons de voir se multiplier ces violences que même les condamnations les plus fermes ne pourront arrêter... 

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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 08:20
Capture d'écran BFM

Capture d'écran BFM

Ils auraient pu s'appeler les étranglés de la fiscalité, les dindons de la farce fiscale, mais ils ont choisi les Pendus, un mouvement de commerçants et d'artisans qui s'insurge contre le RSI, le régime social des indépendants.

http://www.chefdentreprise.com/Thematique/entrepreneuriat-1024/pme-pmi-10111/Breves/Les-Pendus-artisans-commer-ants-contre-RSI-regime-social-independants-247145.htm

Il est certain que ce régime n'est guère performant, : des cotisations lourdes pour des prestations moindres ! Alors, il est évident qu'à force de payer et de ne recevoir en retour qu'une misère, il ne faut pas s'étonner que les "cotisants" finissent par se révolter ! 

Et puis, les commerçants et les artisans souffrent de la baisse générale du pouvoir d'achat, leurs revenus ne sont plus ceux qu'ont dû connaitre les anciennes générations. Les charges, quant à elles, n'ont fait qu'augmenter. Certes, il y a des situations variées et si certains tirent le diable par la queue, d'autres sont beaucoup mieux lotis. Et ne parlons pas de la revente d'un fonds de commerce qui ne semble plus aussi facile qu'il y a plusieurs décennies. 

Nous avons déjà assisté à d'autres mouvements de ce genre - les poussins, les pigeons mais lement les bonnets rouges avec ce point de plus en plus commun de rejeter le contrat social.

Il y a une vraie interrogation dans notre société sur l'utilité des impôts et des cotisations sociales, d'autant que ces derniers ne cessent de s'alourdir sans pour autant ni faire baisser la dette publique ni améliorer le sort des citoyens...

Payer, toujours payer, ne faire que payer, cette rengaine commence à connaitre ses limites dont les autorités pourraient prêter bien plus d'attention. Si les dirigeants parlent de ras-le-bol fiscal, prennent-ils vraiment la mesure d'une colère sourde qui monte parmi la population ?

Jusqu'à présent, ces "mouvements" sont restés à la marge, rien ne semble les fédérer.

Mais le ressentiment des uns et des autres pourrait bien finir par se coaguler, une révolte de grande ampleur de tous les ras-le-bol conjugués ! 

Parce que d'une colère à l'autre, celle de ceux qui se sentent pressurés comme des citrons à celle de ceux qui ne font que survivre, les deux bouts de la chaîne pourraient bien se rejoindre un jour. Parce que ceux à qui on peut encore prendre et ceux à qui on ne peut plus rien demander ou encore, ceux qui ont tout perdu, leur travail et leur dignité, la détresse finit par être la même...,

Et s'il ne fallait plus qu'une étincelle ? 

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 17:20
La France est-elle trop généreuse ?

L’émission CAPITAL sur M6, le dimanche 11 mai, avait pour thème : « Allocs, sécu, retraites : le régime français est-il condamné ? ».

Il est vrai que les reportages pointaient du doigt les privilèges et les abus. En matière d’allocations logement, des marchands de sommeil profitent de la pauvreté et de la fragilité de leurs locataires. Des sommes correspondant jusqu’à 80% du montant d’un loyer exorbitant sont versées pour des logements insalubres et autres taudis. Il était question aussi du transport sanitaire qui semble faire le bonheur de quelques transporteurs, de cadres au chômage qui confondent allocations et congés sabbatiques, et de quelques retraités de régimes spéciaux…

De manière générale, on ne saurait nier que la France soit généreuse. Certes, il y a des imperfections, mais tout est fait pour venir en aide aux citoyens sous forme de prestations sociales, de prise en charge de la maladie…

Mais la France est-elle trop généreuse ?

La question est régulièrement posée et risque de l’être de plus en plus en ces temps de réduction des dépenses publiques…

Il y eut ce sondage BVA de fin janvier 2014 où 34 % des personnes interrogées pensaient prioritaire une réforme des allocations chômage…

http://www.bva.fr/data/sondage/sondage_fiche/1437/fichier_bva_pour_i_tele-cqfd-le_parisien_-_lindemnisation_du_chomage61603.pdf

Bien évidemment, c’est le sentiment largement partagé par les entrepreneurs qui se sentent écrasés par les « charges sociales ». D’où le pacte de responsabilité pour alléger le coût du travail…

Après, ceux qui bénéficient des aides n’ont pas l’impression d’être des nantis. Certains sont dans une telle situation de précarité que les prestations permettent plus une survie qu’une vie normale.

A part les quelques chômeurs qui bénéficient d’allocations importantes, les autres n’ont pas vraiment de quoi faire un tour du monde en voilier (reportage de M6) !

Et pour tous ceux qui sont malades, quel soulagement d’être pris en charge par notre système de santé. Du reste, il serait intéressant de connaître combien de ces exilés fiscaux viennent se faire soigner dans la mère patrie ? Ce fut le cas d’un chanteur célèbre parti vivre à Los Angeles et opéré à Paris…

Combien également se lançant dans l’aventure entrepreneuriale à l’étranger reviennent à l’heure de la retraite, bénéficiant du minimum vieillesse devenu Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) ? Ou pour lesquels l’aventure hors sol tourne mal et qui sont accueillis avec bienveillance et avec des aides qui vont avec ?

Oui, on peut dire que la France est généreuse et nous bénéficions tous à un moment ou à un autre de ses largesses. Et surtout nous savons qu’en cas de coup dur, nous ne sommes pas abandonnés comme cela est bien souvent le cas dans bon nombre de pays…

Mais, nous savons aussi que cette générosité est en train de connaître ses limites et que malheureusement, le meilleur risque d’être derrière nous…

Il arrivera un moment où nous regretterons notre situation actuelle, mais il sera trop tard …

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 14:26

La constitution du gouvernement de Manuel Valls nous aura appris ou confirmé, que l’on peut changer de domaine de compétences !

C’est ainsi que Benoît Hamon est passé de l’économie sociale et solidaire à l’éducation, que Bernard Cazeneuve a endossé le costume de Ministre de l’intérieur après celui du budget...

En politique, on pourrait ainsi changer de secteur sans avoir les connaissances des dossiers et ainsi, apprendre sur le tas ? Comme l’a souligné le journaliste Gérard Leclerc dans l’émission Politique Matin sur LCP, l’essentiel est d’être bien entouré et avoir du bon sens !

A l’inverse, il a été démontré que des Ministres qui avaient les compétences « intrinsèques » - un médecin à la santé, un professeur à l’éducation,  un juge à la justice, un agriculteur à l’agriculture…  - n’étaient pas forcément les plus compétents. Et des exemples que l’on taira de ces Ministres qui  n’ont pas brillé !

Mais pour les uns et pour les autres, cela reste tout de même de la politique qui est d’ailleurs plus une fonction qu’un métier. Et le milieu est tout de même fermé ; le personnel politique est issu pour la plupart de l’ENA, Sciences Po et autres Grandes Ecoles. Après, il y a des parcours atypiques mais qui restent exceptionnels. Il a été souligné que les employés et les ouvriers ne représentaient que 3% des députés (alors qu’ils représentent la moitié de la population active !).

Alors, ce qui fonctionnerait en politique (et seulement dans le domaine de compétence), est-il envisageable, ailleurs, dans les entreprises ?

On voit des exemples de reconversion réussie et ainsi un ingénieur en informatique exceller dans la boulangerie, une infirmière devenir agricultrice, un directeur commercial s’éclater dans la boucherie…

Mais ces cas sont plus rares qu’il n’y parait…

Il est des domaines qui supposent une formation et ceux qui se lancent n’ont pas toujours le succès escompté. Les entreprises se montrent frileuses pour donner leur chance à ces nouveaux professionnels. Certains milieux pourraient aussi plus facilement accueillir des professionnels d’horizons différents mais là, on se heurte au plafond de verre (communication, journalisme…).  

Plus vicieux : une fois que vous avez acquis de l’expérience dans une branche, plus moyen de changer ! Ainsi, un juriste bancaire pourra en vain devenir un juriste en matière des assurances. Pourtant, il y a une formation commune et comme le serinent les professeurs dans les Universités, l’essentiel est d’acquérir l’esprit juridique… Après c’est une question de travail, d’investissement personnel.

Mais là, on ne vous laisse même pas votre chance. Les cabinets de recrutement ou les DRH sont sans concession. Les profils exigés sont de plus en plus pointus, pas la place à l’originalité d’un parcours. Non, il faut tel ou tel diplôme, avec telle ou telle spécialité, et ne parlons pas de l’expérience qui doit rentrer pile-poile dans les critères ; un domaine proche sans être identique est refusé, vous devez entrer dans la case, rien que la case. Et pas de discussion possible !  

Et ainsi, de blocages en verrous, les entreprises se privent de talents ! Même au sein de bon nombre de sociétés, des personnes pourraient avoir l’envie, les qualités pour occuper un poste. Eh bien, non, ce sera un refus net ! Même si cela fait bien d’afficher une ouverture à tous les profils, en pratique, chacun reste cloisonné dans sa branche…

Si ce phénomène n’est pas général -  il y a encore des entreprises qui acceptent des parcours différents - il est suffisamment important pour que cela pose question, surtout en ces temps de chômage de masse… 

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 13:59

bercy - blog

L’économie et surtout les économies risquent d’être au centre de tout dans les mois prochains, voire les années à venir…

Oui, l’économie est une priorité ; elle va balayer probablement tout autre sujet de préoccupation de nos dirigeants. Et pour cause ! Il faut remettre le pays sur les rails du chemin de fer mondial. L’urgence est de redonner de l’élan à une économie qui s’est ratatinée, qui n’a plus confiance en elle, qui a perdu son rang dans le commerce international. Qui aurait envie aujourd’hui d’investir dans une nation qui se désespère ?

La croissance que l’on appelle de nos vœux boude toujours notre pays, il faut envoyer des signaux forts pour faire revenir les capitaux étrangers qui ont diminué. Mais tout est question de confiance et il en faudrait peu pour que le ciel s’éclaircisse. On parle d’un gouvernement de combat, non ?

Si l’on considère que la dette s’est encore alourdie (fin 2013, elle s’établissait à 93,5% du PIB), que le déficit est plus important que prévu (4,3% au lieu de 4,1%) et ce, malgré un alourdissement de la pression fiscale, on peut penser que les économies vont occuper tout l’espace public.

Un pacte de responsabilité doublé d’un pacte de solidarité, lesquels vont exiger la réduction des dépenses publiques dans des proportions que l’on imagine encore mal.

Déjà, rien n’a encore transpiré des fameux 50 milliards d’économies sur 3 ans mais qui devront être réalisés. Du reste, une rencontre avec la Commission européenne est prévue à la mi-avril sur le sujet et qui s’avère être cruciale.

Mais l’Union européenne n’est pas responsable de notre conduite irresponsable en matière budgétaire, d’une dette qu’on a laissée filer sans état d’âme, du genre –après moi, le déluge ! – et d’une grande lâcheté en résolvant les problèmes à coup de crédits, plutôt qu’en réformant…

A présent que nous sommes arrivés au bout du système, que l’on ne peut plus emprunter à tout-va, la note nous est présentée, salée…

Et les économies de tout écraser…

Les marges de manœuvres étant réduites à leur plus simple expression, ce sont des réductions drastiques qui nous attendent, tel un bulldozer qui broierait tout sur son passage…

Que restera-t-il ?

Nul ne le sait, sauf ceux qui préparent dans le secret un plan de réformes.

Ce qu’il y a de plus regrettable dans cette affaire, c’est que les citoyens sentent bien que le pays va mal, de plus en plus mal, et que le discours de vérité n’est pas pour demain !

On ne peut nier que le langage de la sincérité soit très excitant, mais le doute n’est-il pas anxiogène ? Le pays est quasi à l’arrêt ; les entreprises n’osent plus investir, la consommation stagne (après une baisse de 2,1% en janvier 2014, une hausse de 0,1%), les impôts ne rentrent plus aussi bien avec cette formule " trop d’impôts tue l’impôt"…

Le gouvernement de « combat » qui vient de se mettre en place porte bien son nom. Redresser un pays nécessite des efforts, de la compétence et des nerfs solides, peu importe qu’il soit resserré, peu importe qu’il n’ait été que peu renouvelé. L’important est le travail à fournir, les couacs à bannir, le sens de l’intérêt général... Tout le reste n’est que petite cuisine qui fait le bonheur des médias…  

 

Dans les prochains mois, l’économie aura envahi notre univers et exigera des sacrifices. Aussi, les résultats plus que jamais devront être au rendez-vous ! 

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 12:41

Alors que les chiffres du chômage vont tomber ce jour, à la hausse ou à la baisse comme l’espèrent pour ne pas dire l’implorent les dirigeants, les relations pour trouver un poste ne restent-ils pas le meilleur moyen ?

Du reste, il n’y a qu’à entendre les conseillers de pôle emploi lors des réunions d’information le clamer haut et fort ; rien ne vaut le carnet d’adresses pour dénicher un job !

Il est certain et ce n’est pas récent, le coup de pouce permet d’accéder plus facilement à l’emploi. Que ce soit à l’intérieur de l’entreprise ou à l’extérieur, chacun d’essayer de caser un enfant, un neveu, une nièce, ou encore le fils ou la fille d’un ami…

Du reste, les employeurs préfèrent souvent avoir affaire à quelqu’un qui leur est recommandé plutôt que de laisser le hasard ou une batterie de tests pas toujours fiables décider de l’heureux(se) élu(e). Certains recourent même à l’astrologie ou à un médium ! Oui, autant dire que c’est la roue de la fortune ou de l’infortune !!!  Et ne parlons pas des entretiens parfois surréalistes pour dénicher le candidat du siècle.

Et pour illustrer ce propos, il y eut le cas du fils du Président Nicolas Sarkozy, Jean Sarkozy dont la possible nomination en 2009 à la tête de l’EPAD avait déclenché un tollé. Et plus récemment, ce fut le cas du fils du Ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a été nommé  «chargé de mission auprès du Président du Directoire» au sein de la Société nationale immobilière (SNI).

Il a été aussi dénoncé les élus qui embauchent des proches, femmes, enfants… http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ces-elus-qui-embauchent-leur-conjoint-leurs-enfants-leurs-ex_1266493.html

Dans le milieu artistique, on a aussi cette impression que les relations fonctionnent à plein régime, comme si le talent se transmettait ! Pour certains, il n’y a pas de doute, pour d’autres beaucoup moins. Mais qu’à cela ne tienne, les contacts aident les enfants des people à mettre le pied à l’étrier et c’est déjà beaucoup. Après, c’est le public et lui seul qui va décider du destin de ces artistes en herbe. Si le talent est au rendez-vous, le piston est un formidable accélérateur de carrière. Pas besoin de se faire remarquer, de chercher le producteur ou l’éditeur qui vous propulsera sur le devant de la scène. En cas d’échec, c’est retour à l’anonymat avec perte et fracas !

Si le piston est une aide précieuse, il peut tout aussi bien se retourner contre les intéressés. Bien évidemment, il suscite de la jalousie et les pistonnés sont attendus au tournant ! On ne leur fait pas de cadeau, c’est la rançon de la gloire ou le revers de la médaille !

 Alors, si de manière générale le piston a toujours fait partie du « jeu », pourquoi en parler ?

Parce qu’en cette période de fort chômage, le phénomène pourrait s’être amplifié et expliquer en autre ce que l’on appelle la panne de l’ascenseur social.

Si vous ne faites pas partie du sérail, que vos relations s’arrêtent à votre quartier, et qui plus est s’il est sensible, et même avec une bardée de diplômes, vous resterez au bord de la route.

Alors, oui, il y a des personnes qui sont pleines de talent, qui ne baissent pas les bras et qui finissent par triompher. Dans ce cas, leur réussite est plus savoureuse et leur courage est à saluer. Mais à côté de ces battants, combien se désespèrent ?   

 

Du reste, cet ascendeur social en panne est devenu un monte-charge, celui de la rancœur et de la désespérance. Ne pourrait-il pas aussi expliquer, en partie, cette colère et  cette résignation qui se sont exprimées dans les urnes ? 

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 16:05

Austérité

 

Ah, c’est la question qui taraude depuis que le Président de la République a fixé l’objectif d’ici à 2017, celui d’au moins 50 milliard d’euros d’économies.

Du coup, la foire aux idées est ouverte ! « Ce n’est pas le concours Lépine des économies » a lancé le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault lors d’une interview sur Europe1,le 13 février dernier, pour démentir la rumeur du gel de l'avancement automatique des fonctionnaires.

C’est aussi le petit exercice auquel se livre Jean-Jacques Bourdin avec une certaine délectation lors de ses entretiens politiques du matin, sur BFMTV. Du reste, ce matin, on a pu voir l’embarras de la Ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem au sujet de la réduction du nombre des fonctionnaires.

Jusqu’à ce qu’un plan d’économies soit dévoilé, il est certain que nous allons avoir droit à bien d’autresrumeurs, peut-être aussi à quelques ballons d’essai, et à des hésitations, voire de la gêne de la part des membres du gouvernement.

Evidemment le sujet est des plus sensibles ! Où va pouvoir tomber le couperet ?  

Parce que certains ont déjà la solution. Il n’y a qu’à lire l’ouvrage d’Agnès Verdier-Molinié, Directrice de la Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques publiques (l’iFRAP), et ses 60 milliards d’économies ! La Cour des Comptes et ses différents rapports sont aussi une mine d’or. Et puis, il y a les idées des membres de l’ancienne majorité qui, dans le confort de l’opposition, peuvent se permettre toutes les audaces !

Il y a ceux qui doutent de la volonté de réaliser ces économies, il s’agirait en fait d’un écran de fumée… C’est ce que dénonce le Sénateur socialiste, Gaëtan Gorce, dans un article de son blog : « Le Président n'a en effet ni les moyens, ni plus encore la volonté de dégager 50 milliards d'économies supplémentaires... ». http://www.gorce.typepad.fr/

Oui, on ne peut douter des difficultés pour atteindre ce but. Déjà, aucune réforme de grande ampleur ne peut se faire d’un claquement de doigts. Il va falloir négocier dur et les pièges ne vont pas manquer de s’ouvrir et de se refermer sous les pieds imprudents des apprentis réformateurs ! C’est ainsi, le pays est rétif au changement qui sonne à ses oreilles comme le glas des acquis.

Où peuvent se faire ces fameuses économies ? Partout !!! Santé, dépenses sociales, train de vie de l’Etat, décentralisation, réduction du nombre de fonctionnaires… Comment penser qu’il y aura des domaines qui seront épargnés ? A part quelques  rares secteurs où le Gouvernement pourrait faire des exceptions comme l’école, la police ou la justice. Mais après, on peut s’attendre à non pas un coup de rabot, mais plutôt au rouleau-compresseur !

Enfin, tout dépendra de la tolérance de l’Union européenne quant à nos déficits ! Si l’on continue de bénéficier d’une certaine clémence, nous échapperons à la potion amère.

Parce que nous ne sommes pas seuls dans cette course à la réduction, nos partenaires européens attendent de notre pays des efforts significatifs, nous pourrions alors voir le mouvement des réformes s’accélérer et  l’étau de la rigueur se resserrer.

 

Alors, que l’on se rassure (ou pas) le résultat des différents conseils stratégiques de la dépense est proche, on sent déjà la tempête qui gronde…

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 11:55

dialogue-social---blog.jpg

Capture d'écran LCP

Deux images en peu de temps pourraient faire douter de l’existence d’un dialogue social dans notre Pays

La première fut celle de Pierre Gattaz, patron du MEDEF, qui à l’extérieur des frontières commencent à dénoncer le pacte de responsabilité parce qu’il comporterait des contreparties. Cela commence bien, les négociations sont à peine ouvertes et déjà, on sent arriver les portes qui claquent, les chaises qui grincent. Bon, il est revenu depuis sur cette sortie fracassante prononcée aux Etats-Unis, là où il faudrait montrer de l’unité pour ne pas effrayer les investisseurs potentiels !

Et la deuxième illustration est celle, toute récente, du négociateur de la CGT, Eric Aubin, déchirant devant la presse les propositions du MEDEF sur la réforme du système d’assurance chômage, déficitaire de 4 milliards d’euros. Et là, on agite la menace de blocages et autres actions qui pourraient anéantir toute réforme. A terme, n’en doutons pas, des petites victoires qui feront mousser quelques-uns, et c’est toute la communauté que l’on mènera dans le mur !

Alors, on nous dit que tout cela est du cinéma, que chacun dans son rôle provoque l’autre partie, que les exigences sont hautes pour qu’au bout du compte, on perde moins que prévu ou que l’on gagne plus que prévu.

Mais, en attendant, les réformes sont indispensables et on se doute bien que si l’on pouvait s’en passer, cela se saurait. Or, pas un système n’est à l’équilibre, tout est à bout de souffle : l’assurance chômage est au bord de l’implosion, les comptes de la sécurité sociale sont dans le rouge écarlate…

Oui, les réformes à entreprendre vont demander des efforts et pas des moindres ! Jusqu’ici, le pays s’est trop souvent contenté de « mesurettes », la montagne qui accouche d’une souris. Et pour pallier les insuffisances de ces réformes a minima (on pensait que cela valait mieux que rien !) on plongeait allègrement dans l’emprunt sans se soucier des conséquences. Mais on est au bout du bout, les caisses sont vides et la capacité d’emprunt est devenue nulle. C’est comme un ménage en surendettement qui voudrait continuer à emprunter pour garder son train de vie… C’est certainement triste, mais comme tout ce qui ne peut être changé, doit être supporté…

Dans les négociations qui s’engagent, les partenaires sociaux doivent être à la hauteur des enjeux, comme jamais. Qu’ils nous apportent enfin la preuve qu’ils sont capables de réussir des compromis, qu’aucun sujet ne doit être tabou. L’indemnisation des intermittents du spectacle doit être étudiée sans a priori. Car on trouve de tout dans ce système qui arrange aussi les employeurs. C’est comme dans tout, il y a de la bonne dépense pour financer une culture dont personne ne veut voir la disparition et des abus qui, rappelons-le, ne sont pas uniquement du côté des bénéficiaires !

Le pays ne peut plus attendre, il est temps de remettre les comptes publics en ordre et bien évidemment, il est inutile de se voiler la face ; chacun sait que ce sera par des sacrifices consentis, on n’y échappera pas.   

 

Mais si c’est au prix de sauver un système qui nous est si cher ? Cela n’en vaut-il pas la peine ?  

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 13:53

conférence presse - blog

Capture d'écran

Le Président de la République a promis une simplification des normes qui étouffent notre économie. Les entrepreneurs sont assommés non seulement par les charges et les impôts mais ploient aussi sous les procédures de toutes sortes.

Mais cette simplification qui devient impérative pour libérer les énergies ne va-t-elle pas aller vers moins de sécurité ? C’est là aussi un enjeu !

Ce jour, sur BFMTV, François Fillon lançait : « (…) nous sommes dans un pays qui a été trop loin dans la protection de ses citoyens, qui a accumulé des contraintes, des contrôles… ».

Nous voilà donc au cœur du sujet, cette protection dont nous sommes très souvent en demande, il va falloir y renoncer en partie. Reste à savoir où sera placé le curseur ? Un peu, beaucoup…

Parce que si l’allègement des contraintes pour les entreprises, se traduit par moins de formulaires et qu’enfin, il y ait une harmonisation entre les différents services de l’Administration, qui trouvera à redire ? Nous sommes à l’heure de l’informatique, de l’internet. Un rapprochement des fichiers et donc une seule et même déclaration pour les entreprises tombe presque sous le sens...

Non, ce qui va vraiment poser des problèmes à plus ou moins long terme, ce sont les allègements des normes environnementales, des règles sanitaires et du code du travail… Ceci ne veut pas dire qu’il n’y ait pas des normes obsolètes, des normes superflues…

Il n’y a qu’à voir l’émotion de l’opinion publique face à une catastrophe industrielle (explosion de l’usine chimique AZF à Toulouse), écologique (naufrage de l’Erika…) un scandale alimentaire (la crise de la vache folle, les lasagnes à la viande de cheval, le poulet à la dioxine…) ou une crise sanitaire (Mediator, les prothèses PIP…). A chaque fois, on traque les responsables, on veut savoir pourquoi il y a eu dysfonctionnement et au bout du compte, on réclame à cor et à cri toujours plus de normes et plus de contrôles !

Car malgré l’accumulation de celles-ci, il y a quand même des accidents et des fraudeurs qui passent au travers des mailles du filet. Et puis, il faut reconnaître que nous avons vite fait d’introduire une procédure en justice au moindre incident, au moindre manquement. Alors, pour parer à toute attaque judiciaire, les pouvoirs publics ont multiplié les protections…

Oui, c’est un véritable changement qui devra s’opérer dans les esprits. Accepter que le risque fasse partie des règes du nouveau jeu. Parce que si le risque zéro n’existe pas, nous avons tendance à vouloir nous en rapprocher le plus possible. Là, c’est un changement de logiciel, admettre que les assouplissements qui seront accordés, pourraient bien conduire à plus de risques pour l’environnement, pour la santé…

Sommes-nous prêts à ces changements ? Cela ne tombe pas sous le sens, il est toujours plus difficile de revenir en arrière, de perdre les habitudes du tout sécuritaire. Parce que nous nous sommes habitués à ce confort, à une loi pour chaque catastrophe. Le « Plus jamais ça » devenu avec les années la seule ligne de conduite. Et les dirigeants de céder à cette soif de sécurité, même si le prix à payer a été la perte de compétitivité des entreprises.

Oui, il faudra beaucoup de sang-froid à ceux qui vont se lancer dans le tri des normes ; choisir celles qui seront indispensables, celles dont on pourra se passer sans casse…  

 

Mais avons-nous le choix ? Vu le contexte économique aussi dramatique, on connait la réponse… 

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