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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 10:56

casse-tête chinois blog

Le projet de budget 2014 va être déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale et on sait déjà que les débats seront loin d’être sereins. Avec la réduction des dépenses en guise de fil rouge, les parlementaires risquent fort de ne pas apprécier la diète à laquelle la France va être soumise.

Mais attention, il ne s’agit là que de sérieux budgétaire, pas d’austérité en aucun cas, nous dit-on. Quant aux prélèvements et coupes budgétaires, tout cela sera fait dans la justice, le mot magique pour faire passer la pilule qui risque d’être bien amère.

Les ministères concernés et l’écologie en tête sont loin d’apprécier les futures mesures drastiques. Et les opérateurs de l’État (CNRS, Météo France...) ne seront pas épargnés non plus, pas plus que les collectivités locales.  

Et c’est à chaque fois la même chose ! Tout le monde s’accorde sur le constat ; il faut baisser la dépense publique, il n’est plus possible de voter un budget qui soit en déséquilibre comme cela a été le cas depuis plus de trente ans...

Mais au pied du mur, ce sera encore la foire d’empoigne ! Personne ne voudra consentir de réels efforts ; les économies sont pour les autres, chacun pensant que sa dépense est légitime et son utilité incontestable. Car oui, le nez dans le guidon, chacun défend son domaine et une diminution des crédits, c’est une diminution de pouvoir. On en est là aussi...  

Et puis certains imaginent que la France est toujours riche, que l’on peut dépenser encore et toujours sans vraiment compter ou si peu, et peu importe qui remboursera. Comme il en est même pour dire que l’on n’honorera jamais nos dettes. Ils doivent être contents les créanciers de la France en entendant ce genre de déclaration de la part de quelques femmes et hommes politiques ! Mais qu’à cela ne tienne, de toute façon, ils ne sont pas aux commandes : alors ils peuvent tout oser, cela ne mange pas de pain et peut même rapporter gros en terme de voix !

Mais que tous se rassurent ou dépriment !

Vu l’état des finances de la France et des prévisions des économistes qui ne sont pas franchement optimistes, tout le monde va devoir se serrer la ceinture !

Des prélèvements il y en aura, justes ou pas justes, et les Ministères finiront par être tous touchés. Tout dépendra de la situation économique et si elle se dégrade ou pas. Là est la véritable interrogation : si la récession persiste, si la France entre dans le collimateur des agences de notation...

Les efforts que doivent consentir les citoyens, même s’ils sont douloureux, seront compris à condition qu’ils soient efficaces, qu’ils n’aient pas l’impression qu’on remplit un tonneau sans fond. Que les réformes qui tardent à venir, faute de courage politique, soient enfin entreprises, que les gaspillages relevés par la Cour des Comptes disparaissent et que les grands partis s’accordent à relever le pays sans démagogie...

Il en va de notre intérêt à tous... 

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 09:21

drapeau européen

Alors que la Croatie sera membre de l’Union Européenne ce soir à minuit, que pourrions-nous bien lui souhaiter ? Bienvenue en enfer ?

C’est en ces termes que bon nombre de citoyens européens pourraient accueillir le nouvel entrant. Et là, nous aurions encore affaire à la frange la moins virulente des eurosceptiques !

Car il y a les mauvaises langues qui voient déjà les dangers de cet élargissement. Encore des bouches à nourrir, pensent-ils ! Une nouvelle pompe à subventions ! La Croatie en récession depuis 2009, avec un PIB de 39% en dessous de la moyenne européenne, un chômage de 20% de la population active, va venir grossir les rangs des pays en difficultés. Des craintes aussi sur la corruption de cet État. Et puis, une nouvelle porte d’entrée à l’immigration clandestine, encore des frontières passoires qui ne seront pas surveillées !

C’est ce qu’il est ressorti des nombreuses questions des internautes à l’émission C dans l’Air du vendredi 28 juin.

Dans cette nouvelle adhésion, il y a aussi beaucoup d’indifférence. Un pays de plus ou de moins, qu’est-ce que cela va changer ? Et puis, certains pensent qu’il n’y aura bientôt plus que la misère à se partager...

Et de s’étonner qu’un pays veuille encore tenter l’aventure européenne. Car pour certains, l’Union européenne vit ses derniers mois, voire ses dernières années ! Pour ceux-là, la Croatie ferait mieux de prendre ses jambes à son cou pour fuir une zone qui ne connaît plus que la crise et le déclin... Du reste, ils peuvent même citer la Turquie qui, de l’euphorie à venir rejoindre la grande famille européenne, a certes été pas mal refroidie, mais qui se dit de moins en moins favorable. Et pour cause ! Avec une belle croissance, elle n’a plus guère envie d’être aspirée par la spirale de la poisse économique !

Et puis, il reste des Européens convaincus, de moins en moins nombreux il faut le dire, pour faire vivre cette idée d’une grande Europe. Une Europe qui va rayonner sur le Monde, les États-Unis d’Europe ! Un doux rêve pour ces adorateurs où la paix et la prospérité règneront.

 

Bon, allez la Croatie, courage, vous êtes un pays qui a fait beaucoup d’efforts pour entrer dans les standards européens. Il faut encore serrer les dents et croire que la construction européenne n’est pas qu’une utopie, mais un projet qui peut encore faire rêver... 

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 09:03

Rire d'autrui, n'est-ce pas l'une des activités les plus vieilles au monde ? Nous moquer du malheur des autres et de leur bêtise, nous faisons cela plus ou moins depuis la nuit des temps, ou du moins aussi loin que la mémoire de l'humanité puisse remonter. La télévision devenue un peu le miroir de notre société actuelle, on peut constater sans trop de mal que se payer la tête d'idiots est devenu un sport pratiqué à l'international et plus ou moins quotidiennement. C'est du rire simple, bon marché, sans prise de tête et puis ça rassure sur sa propre condition.

 La poule aux œufs d'or du moment ? Les téléréalités et leurs candidats hauts en couleur (ou en sottises). Il suffit de prendre des gens qui manient la langue de Molière de façon plus que douteuse, qui détournent les expressions françaises ("je suis sur la corde à linge" au lieu de la corde raide, "être pris pour un pamplemousse") et de les faire parler et à coup sûr, certaines phrases s'échappent pour faire le tour des réseaux sociaux, des journaux people et des plateaux télé pour devenir presque cultes. Un peu comme l'agaçant "non, mais Allô quoi" de Nabila. Et attention, à quiconque oserait utiliser cette phrase à des fins commerciales, puisqu'elle a été déposée à l'Institut national de la propriété intellectuelle...  Rien que cela. 

 Pour certaines émissions, se moquer de personnalités en carton pas très à l'aise avec la culture générale et la grammaire, est devenu presqu'une spécialité. Si, en prime, on peut confronter la malheureuse vedette à une personne un peu plus pointue intellectuellement (ce qui entre nous ne relève pas de l'exploit), c'est le pic d'audience en récompense. Certains candidats jouent avec cette image de l'imbécile heureux et acceptent de rentrer dans "l'arène" comme un moyen médiatique. Et cela peut devenir une véritable boucherie. Le combat inégal du pauvre taureau qui n'a aucune chance dans un combat truqué contre le torero. A peine exagéré...

 Alors oui, on a du mal à prendre ces vedettes éphémères en pitié. On a plutôt envie de les ridiculiser, mais certaines sont parfois victimes d'un système dont elles ne soupçonnent pas toujours la perversité. Le plus grave : il y a de plus en plus de candidats à l'humiliation. Un peu comme le prix à payer pour faire parler de soi. Certains sont prêts à tout pour un brin de notoriété.

 Les starlettes de la téléréalité sont un peu les idiots du village du Moyen-âge. Un vrai dîner de cons auquel participent des milliers de téléspectateurs. Mais bon, tant que tout le monde y trouve son compte...

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 15:36

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C’est aujourd’hui qu’est présenté en Conseil des Ministres le projet de loi Duflot qui vise notamment à encadrer les loyers, à mettre en place une garantie obligatoire contre les loyers impayés ainsi qu’à encadrer les pratiques des agences immobilières...

D’une façon générale, parler location immobilière, c’est parler des problèmes des deux parties, propriétaire et locataire. On ne voit souvent de la location que les inconvénients, rarement les avantages. Et pour cause !

Pour un candidat à la location, chercher un logement s’apparente la plupart du temps à un chemin de croix. Ce n’est pas le cas partout, mais dans beaucoup d’endroits et Paris pourrait même recevoir la palme d’or de la galère ! Car trouver un appartement avec une superficie correcte à un prix lui-même acceptable et si en plus, on a quelques exigences, cela revient à une chasse au trésor, souvent sans le trésor... La déception pour ne pas dire la désillusion est au bout du chemin. Et très souvent, on finit par se contenter d’avoir un toit au-dessus de nos têtes.

La location n’est pas un long fleuve tranquille : la revalorisation annuelle du loyer qui vient grever un budget déjà serré, parfois des charges qui explosent, des travaux dont il faut supplier le propriétaire à les entreprendre.... Et la fin d’une location n’est pas forcément sereine : un préavis dont il ne faut pas négliger l’importance, un état de lieux qu’il faut examiner à la loupe, une bataille pour que soit rendue la caution sans retenue contestable...

Pour les propriétaires, louer n’est pas non plus de tout repos. Dans certaines régions, là où l’offre est importante, ce sont les locataires les maîtres du jeu. On a vu le cas d’un jeune propriétaire à Metz qui peinait à louer son bien malgré une baisse sensible du loyer.

Divers travaux d’entretien sur un bien en location peuvent avoir des coûts élevés, sans parler des mauvaises surprises, une chaudière qui lâche ou des problèmes électriques qui peuvent faire monter la facture... 

Et la hantise de tout propriétaire, ce qu’il redoute par-dessus tout, ce sont les impayés. Alors là, c’est le début du cauchemar en même temps que se déroule une longue et coûteuse procédure pour récupérer son bien. Il y a aussi les dégradations et autres mauvais usages des lieux qui peuvent dissuader à tout jamais de mettre un immeuble en location...

Ainsi, il est impératif de trouver un juste équilibre dans les relations entre bailleur et locataire. Favoriser l’un par rapport à l’autre n’est pas sans risque, car au bout du compte, personne n’est gagnant.

La loi qui devrait intervenir prochainement sera-t-elle à la hauteur des attentes des uns et des autres ? 

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 10:53

clones - blog

Je me souviens avoir été marquée à l'époque par le film de science fiction Clones, du réalisateur Jonathan Mostow, avec en tête d'affiche le célèbre Bruce Willis. Il est vrai que ce n'était pas le film de la décennie, mais le thème était assez original, dérangeant et pour ma part m'avait un peu poussée à réfléchir. Les hommes terrorisés par la vie envoient leur clone dans le vrai monde, pendant qu'eux les pilotent tranquillement allongés dans leur lit. Je pensais cette histoire un peu loufoque et complètement impossible jusqu'à ce que je me réveille l'autre matin et que je découvre à l'heure du petit déjeuner, que l'on pouvait très bien assister à une cérémonie de mariage sans avoir besoin d'y aller, simplement grâce à une caméra et un ordinateur...

 Qui sait peut-être que d'ici quelques années on pourra tout faire sans avoir besoin de sortir de chez soi. C'est vrai qu'après tout, il est angoissant ce monde. On le voit tous les jours au journal télévisé. Des agressions, des morts, des maladies, la pollution, l'étouffement dans nos grandes métropoles qui n'en finissent plus de s'étirer. Alors ne serions-nous pas mieux enfermés chez nous, à laisser un avatar affronter à notre place les soucis du quotidien ?

 Pure fiction ? On est de plus en plus nombreux à nous retrancher derrière nos ordinateurs. Résumons un peu. Le télétravail qui consiste à faire de sa maison, son lieu de travail fait de plus en plus d'adeptes. On s'organise comme on veut, pas besoin de se lever le matin aux aurores et de passer deux heures dans les transports. Et puis, avec le chômage et la difficulté à décrocher un emploi, beaucoup se décide à devenir leur propre patron. Mais bon, ce mode de travail n'est pas non plus une généralité. Certains ont du mal avec le fait de ne pas avoir d'horaires, de ne pas sortir de chez eux et surtout, de ne pas pouvoir faire une pause autour de la machine à café entre collègues. 

 Concernant les loisirs, c'est idem. De nombreux jeux vidéo, via des capteurs de mouvement, proposent de faire une partie de golf ou une séance de yoga dans son salon. Le téléchargement illégal a porté un coup au cinéma, qui se porte de plus en plus mal.

 Même faire du shopping sera bientôt de l'histoire ancienne. De nombreux Français privilégient les courses via internet. Fini ainsi la queue interminable aux caisses. Toutes les grandes enseignes sont dotées d'un service d'achat sur la toile. Et la technologie pousse toujours l'innovation plus loin. Certains ont même inventé un système d'essayage des vêtements à distance grâce à une simple webcam.

Et puis on entend assez parler des fermetures de magasins tels que Virgin, qui à cause du téléchargement illégal (ou non) et des livres sur tablettes, voient leurs boutiques désertées par les consommateurs.

  Que dire de nos liens sociaux qui se font en majorité derrière un écran. On "like" nos amis sur Facebook sans même prendre la peine de sortir prendre un verre avec eux ou l'on s'échange des phrases bien senties via Twitter. Même les relations amoureuses commencent le plus souvent avec un clavier. Les sites de rencontre ne connaissent pas la crise et poussent comme des champignons. On devient incapable de faire de vraies rencontres par nous-mêmes et certains en viennent à faire appel aux services d'un coach en séduction...

 A vouloir à tout prix nous simplifier la vie, n'est-on pas en train de perdre, justement, le fil de celle-ci ? 

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 11:30

manifestations Brésil - blog

Les manifestations qui se déclenchent avec plus ou moins de violence dans le monde ces derniers mois, ont tous en commun un besoin presque viscéral de respect.

Dans les foules de Rio, on pouvait entendre des manifestants hurler : « On veut que l’on nous respecte ! » Certes, il y a des revendications terre-à-terre, comme la hausse des tickets de bus pour le Brésil, la destruction du parc Gézi au cœur d’Istanbul.

Mais le mal est plus profond. Ce que veulent les citoyens avant tout, c’est qu’on les écoute, que les décisions ne tombent pas brutalement d’en-haut, sans que personne n’ait son mot à dire. La défiance envers les élites est extrême avec la corruption pour les uns ou une privation des libertés pour les autres...

Tous ces peuples en révolte ont l’impression de n’être que des pions, que l’on écarte au gré des humeurs des dirigeants et que leur destin leur échappe. Et cela est dangereux car la confiance est rompue, le pouvoir devient l’ennemi des citoyens ordinaires. Surtout que tous ces peuples sont de plus en plus éduqués, et que l’on ne peut pas les manipuler comme leurs dirigeants le souhaiteraient.

On voit bien que les urnes ne suffisent plus à légitimer les gouvernants pour ces pays en rébellion et c’est peut-être là le plus grave... Le lien entre le peuple et ses gouvernants se délite pour ne plus exister et au bout, c’est l’explosion de la colère et le torrent de haine non contenu risque de faire basculer les pouvoirs en place.

Les dirigeants de ces divers pays commencent à prendre conscience du danger de ces révoltes qui peuvent conduire un État à sa perte. Surtout que la difficulté réside dans l’absence de visages ou de trop de visages dans ces frondes. Les réseaux sociaux servent de point de ralliement, sans pour autant être de vrais partenaires avec qui les dirigeants pourraient négocier.

La présidente du Brésil, Dilma Rousseff a bien compris ce qui se jouait et tente par un « grand pacte pour améliorer les services publics » d’apaiser les tensions. Le Premier Ministre de la Turquie, Erdogan, a fait parler la force plutôt que la concertation : c’est jouer avec le feu.

Et l’Europe dans tout cela ?

Les peuples touchés par l’austérité ont aussi cette exigence de respect. Et les manifestations sont nombreuses au Portugal, en Grèce et en Espagne... Là, c’est plus une remise en cause de l’Union européenne qui grandit, cette entité froide qui dicte des plans de rigueur et qui étouffe les populations.

Au-delà des difficultés économiques, un peuple veut avant tout que son sort soit la seule préoccupation d’un pouvoir.

 

Aux gouvernants à ne pas négliger ces mouvements de colère qui vont se poursuivre et cette soif de considération. Ne pas en tenir compte, c’est s’exposer à un déferlement de violences sans foi ni loi.

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 07:34

pub choc blog

Il y a quelques semaines, un automobiliste américain a failli s’étrangler lorsqu’en levant la tête vers unpanneau publicitaire, il y a reconnu la terrifiante silhouette d’Hitler. Le plus étonnant est que ces courbes équivoques appartiennent à … une bouilloire. En regardant le produit avec un peu de recul, impossible de passer à côté de la mèche coiffée sur le côté, de la moustache en barre et du bras levé en salut fasciste. La marque JC Penney à l’origine du tollé, a clamé haut et fort son innocence et assuré que toute ressemblance avec le führer était totalement fortuite. On a quelques difficultés à le croire quand on sait que l’objet, depuis lors, connaît un véritable engouement. Il est en rupture de stock et se négocie à près de 200 euros sur Ebay, alors qu’il n’en valait que 30 à l’origine. Mais peu importe que cette publicité ait provoqué une vive émotion Outre-Atlantique, la bouilloire est devenue célèbre et sa cote est montée en flèche.

Le choc en publicité est donc bien un argument de vente. Car qui dit choqué dit ému d’une manière ou d’une autre. En matière de pub, mieux vaut provoquer de la colère que de l’indifférence et ça, les professionnels l’ont bien compris. Comme l’enseigne de prêt-à-porter italienne Benetton qui, en novembre 2011, interpellait l’opinion avec des photos de personnalités s’embrassant. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, Barack Obama et le président chinois Hu Jintao ou encore l’ancien pape Benoît XVI et l’imam Mohamed Ahmed al-Tayeb. La marque voulait faire passer un message de paix et d’amour. Un message qui visiblement n’a pas été reçu cinq sur cinq de la part du Vatican qui a fait interdire la publicité.

 Mais peu importe, le « mal » était déjà fait et la marque avait réussi à faire parler d’elle. N’est-ce pas l’effet escompté d’une réclame après tout ? Si elle avait été bien gentille, bien correcte et insusceptible d’heurter la sensibilité du moindre individu aurait-elle eu le même succès, le même impact ? Certainement pas. Elle serait tombée dans l’oubli et les millions déboursés par les enseignes en marketing ne seraient pas justifiés. Car après tout après le choc vient la curiosité du public. Alors certes peut être pas de la part des catholiques purs et durs ou des admirateurs de Nicolas Sarkozy dans ce cas mais de tous les autres sûrement.

 

Les champions en la matière restent sans nul doute les campagnes d’associations ou d’organismes liés à la santé, l’écologie, l’humanitaire ou la sécurité routière. Du sang, des animaux martyrisés, des enfants atrophiés, des larmes sont les ingrédients les plus souvent utilisés. Il faut choquer, provoquer une vive émotion chez chacun, pour que vienne ensuite la prise de conscience. Marquer les esprits au fer rouge, voilà le but. Beaucoup dénoncent la banalisation d’une violence déjà trop présente dans les films, les séries et les jeux vidéo. Mais ne risque-t-on pas à montrer des images de plus en plus choquantes à annihiler la moindre compassion du public ? Les gens ne vont-ils pas finir par s’habituer et choisir de fermer les yeux sur ce qui se passe dans le monde plutôt que de les garder grand ouverts ? 

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 15:58

Confiance ou plutôt le manque de confiance sont encore une expression à la mode dans notre société, ces derniers temps. Un dossier avait même été consacré à ce sujet dans le magazine Marianne du 25 mai dernier. Peu de corporations ont les faveurs de l’opinion et plus on s’éloigne de la sphère privée, plus la défiance est de mise.    

On entend partout, de la sphère économique à celle de la politique, que la perte de confiance est un problème et que si celle-ci était retrouvée, notre Pays se porterait mieux...

En même temps, la confiance ne se décrète pas, comme la croissance économique et toutes les affaires politiques et autres scandales sanitaires ont entamé celle-ci au point que la société s’est bloquée. Et les colères et autres frustrations se traduisent dans les quelques élections, tel le premier tour des législatives dans le Lot-et-Garonne où le Front National flirte avec la victoire. Après l’affaire Cahuzac, on pouvait se douter qu’une sanction allait intervenir mais au-delà, c’est toute la classe politique qui est remise en cause.

Ce lien qu’est la confiance est un lien bien fragile ; il est plus vite défait que construit. Un problème et celui-ci disparaît illico. Une fraude alimentaire discrédite non seulement une entreprise, mais aussi toute une filière. Un scandale sanitaire comme le mauvais conditionnement d’un médicament et la méfiance resurgit jusque sur les médicaments génériques. Des affaires politiques et c’est tout le milieu qui est considéré comme vérolé...

C’est ainsi et on peut essayer de relativiser, la confiance n’en fait qu’à sa tête ; elle met du temps à s’installer et peut déserter brutalement. Pour le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, la France est en train de perdre pied.

Alors on parle d’exemplarité, d’éthique, de déontologie, de transparence...

En politique, c’est même devenu obsessionnel chez les élus qui prônent exemplarité et transparence. Après, pour traduire les intentions dans une loi, c’est une autre histoire. Mais la volonté de restaurer cette confiance semble bien réelle et chacun est bien conscient de la nécessité et de l’urgence. En ce sens, la loi sur la transparence de la vie politique, la lutte contre l’évasion fiscale...

Pour l’économie, cette confiance peut se rétablir sous l’effet de mesures fortes, de signaux positifs qui redonnent l’espoir. Oui, l’espoir donne l’envie de consommer aux consommateurs, aux entreprises d’investir. Pour le moment, les conditions ne sont pas réunies. Trop d’incertitudes planent (http://www.magtuttifrutti.com/article-incertitudes-quand-une-societe-se-bloque-118273200.html), le brouillard d’angoisses qui s’est installé, n’arrive pas à se dissiper. Au pouvoir en place de lever les doutes qui ne font qu’alourdir l’atmosphère...

 

Il en faudrait peu pour que la confiance ne fasse un retour triomphal dans notre société. Chacun a besoin de croire en l’avenir, de balayer les craintes et autres peurs qui l’assaillent. Et comme l’oubli, pour ne pas dire l’amnésie, nous guette tous, la confiance sera pour demain, ou après-demain... 

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 16:05

La présomption d’innocence, principe fondamental de notre système judiciaire, semble de plus en plus bafouée et ce, pour le plus grand bonheur des médias...

Telle une pluie d’obus, la mise en cause des personnes publiques est de plus en plus médiatisée et il ne se passe pas un mois sans que l’on soit confronté à l’ouverture d’une information judiciaire, à une mise en examen ou tout simplement à une mise en cause sans intervention de la justice. Et ce ne sont pas pour des broutilles que ces personnes publiques sont dans l’œil du cyclone judiciaire : proxénétisme en bande organisée, escroquerie en bande organisée, abus de faiblesse... Inutile de citer les noms, chacun retrouvera les personnes concernées...

C’est bien souvent un coup de tonnerre quand une personne publique, hommes ou femmes politiques, patrons d’industrie (...) est concernée par une infraction et le tribunal médiatique va très vite en besogne. Bien entendu, il y a toujours un petit rappel à cette présomption d’innocence, histoire de donner le change, mais l’insistance et le développement des faits aboutissent le plus souvent à une condamnation avant toute décision judiciaire.

Après le passage des médias sur une affaire, le doute n’est plus permis : la personne qui fait l’objet de tout acte de procédure, est clouée au pilori. Pas moyen d’y échapper, et la présomption d’innocence n’est plus qu’une petite ritournelle que le brouhaha de la culpabilité étouffe.

Alors, que se passe-t-il ensuite ?

La procédure peut être menée à son terme et s’il y a condamnation, cela ne fait que renforcer ce qui a été répété pendant des mois, voire des années. Donc, rien de neuf sous le Soleil !

En revanche, si le soufflé retombe et qu’un non-lieu intervient, la décision passerait presque inaperçue. La nouvelle n’est pas intéressante à relayer, qui cela va intéresser ? Pis, la condamnation dans les esprits ayant déjà fait son œuvre, la décision ferait presque douter de l’impartialité de la justice, à penser comme Jean de La Fontaine « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » !

Les hommes ou les femmes qui ont eu à faire face à ce lynchage médiatique en gardent des traces indélébiles. Du reste, peu importe qu’il s’agisse de personnes publiques ou du citoyen lambda. Cette protection édictée par le législateur n’est pas inutile et devrait pouvoir être mise en œuvre de manière plus efficace.

Souvent, le secret de l’instruction est lui aussi bafoué, ce qui ajoute à l’acharnement médiatique.

 

Sans entrer dans une opacité qui serait nocive, il doit bien être une demi-mesure où chacun puisse garder son honneur sans pour autant échapper à la Justice... 

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 11:41

retraite - blog

Cette fois, on y est : la réforme des retraites est lancée. Après la foire aux idées (http://www.magtuttifrutti.com/article-reforme-des-retraites-la-foire-aux-idees-est-lancee-116092383.html), le rapport Moreau est remis ce jour au Gouvernement et suivra la Conférence sociale, les 20 et 21 juin.

La potion sera-t-elle amère ? Il semblerait que oui, et le terme magique pour adoucir le traitement de choc est : justice ! C’est le mot d’ordre depuis plusieurs mois et on aurait envie de dire : c’est le moins que l’on puisse attendre d’une réforme ! Que chacun participe à la hauteur de ses moyens, que ceux qui ont été les plus exposés dans la vie professionnelle soient protégés, que les petites retraites soient épargnées...  

Mais, entre le principe de justice et la réalité, on entre dans une "autre dimension"...

Déjà, chacun a son idée de l’équité. Qui va avouer que son sort est enviable, qu’il peut faire des efforts ? Là, on plonge dans un monde merveilleux où ceux qui se sentent privilégiés vont se lever et crier haut et fort : "Oui, moi, moi, je peux travailler plus longtemps ! ","Moi, je peux voir ma pension baisser sans problème ! "

Mais, on redescend vite sur Terre et on sait déjà que beaucoup vont se sentir lésés. Certains diront qu’’ils ont assez travaillé, que leurs conditions de travail ont été pénibles, qu’ils ont cotisé pour les autres et que maintenant, c’est à leur tour de profiter de la vie... Alors, la réforme, ce sera surtout et avant tout pour les autres, chacun espérant échapper au dispositif et pensant de bonne foi, qu’il est le plus mal loti...

Au-delà même du ressenti, le principe de justice va se briser sur les récifs de la réalité.

Ce qui semble être le premier obstacle à cette équité ; l’hostilité d’un possible rapprochement des régimes du privé et du public. Si la CFDT se montre favorable à une certaine convergence, il est d’autres syndicats, dont la CGT, qui ont marqué leur refus. Et quand on connait les moyens de pression, la France risque de se trouver paralysée si le Gouvernement se dirige dans cette voie... Et ne parlons pas des régimes spéciaux qui comme leur nom l’indique, sont dérogatoires et qui sont considérés comme sacrés.  

De même, la notion de pénibilité est un concept complexe, qui relève d’éléments objectifs et subjectifs. Alors si l’on peut s’accorder sur certains critères indiscutables, comme le travail de nuit, une exposition à des produits toxiques, il y aura bien d’autres situations plus contestables. D’où pourra naître l’injustice...

Ainsi, même si la volonté affichée est de faire une réforme des retraites juste, la réalité risque d’être tout autre et le ressentiment inévitable. Du reste, 67 % des Français ne pensent pas que cette réforme sera faite dans la justice (enquête BVA du 7 juin 2013).

Les partenaires sociaux ont les cartes en main ; démentiront-ils les prévisions ou renforceront-ils le sentiment d’injustice largement répandu dans la société française ? 

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