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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 09:01

On a beau avoir été prévenues des centaines de fois que les contes de fée n'existaient pas et qu'il ne fallait pas s'attendre à tomber sur le prince charmant, une petite part de nous n'a jamais pu s'empêcher d'y croire. Alors, quand une histoire, digne de Charles Perrault ou des frères Grimm, se réalise pour de vrai, on ne peut que s'en émouvoir et se passionner pour elle.

 Et c'est un peu ce qu'est devenue aux yeux du monde entier, l'union entre Kate Middleton, la roturière, et le futur roi d'Angleterre. Depuis ce mariage, suivi par des millions de personnes, cette jeune femme n'a cessé de fasciner. Ses moindres faits et gestes s'affichent, au moins une fois par semaine, à la Une de tous les tabloïds (on se rappelle des photos volées d'une Kate topless durant ses vacances en France), ses tenues vestimentaires sont décortiquées régulièrement dans tout bon magazine de mode qui se respecte et copiées par toutes les lectrices, au point de provoquer des ruptures de stock des moindres leggings ou robes portés par la princesse.

 La duchesse de Cambridge est passée en quelques mois du statut d'anonyme à celui de véritable phénomène, qui porte même un nom : "la Kate-mania".

D'où vient cette fascination pour cette belle jeune femme qui a dépoussiéré la vieille monarchie anglaise en y apportant un souffle de modernité, de classe, de douceur et de bonne humeur ?

 Kate réussit à concilier habilement ses images de princesse et de girl next door (une fille accessible et simple, qui pourrait très bien être Mme Tout-le-monde). Et c'est là sa force. Être une icône glamour et inaccessible, très peu pour elle. La princesse ne nous donne pas l'impression d'appartenir à un monde différent du nôtre, et pour cause, elle en est issue. C'est le genre de fille avec laquelle on se verrait volontiers passer une après-midi shopping et salon de thé, si ce n'était la femme du futur souverain du Royaume-Uni.

 Elle est proche des gens. Aucun cliché d'elle ne la montre autrement que souriante et attentive à son peuple.

 Et chose inédite : elle achète la plupart de ses vêtements aux mêmes adresses que nous. Oui, elle possède une belle collection de pièces Haute-couture (elle est duchesse après tout), mais elle s'approvisionne régulièrement chez les marques plus populaires que sont Mango, Zara ou Gap. Des prix plus à notre portée que ses robes signées Alexander McQueen. Sans compter les photos la représentant en jean faisant ses courses au supermarché comme le commun des mortels. La famille royale est descendue de son trône et vit presque comme nous. Ce qui ne la rend que plus sympathique. Et au final, nous rappelle ce que nous avons tendance très souvent à oublier : ils sont humains.

 Le phénomène Kate n'est donc pas prêt de s'essouffler. Des sites entiers lui sont dédiés et épluchent la moindre de ses tenues proposant d'acheter en ligne ses robes, chaussures, sacs et bijoux. Une publicité qui ferait pâlir de jalousie le plus célèbre des mannequins. Et cela, les grands couturiers l'ont bien compris et font les yeux doux, à celle qui a décroché à plusieurs reprises le titre de femme la mieux habillée d'Angleterre. Le célèbre quotidien de mode américain, Women's Wear Daily, a d'ailleurs lancé comme défi aux plus grands créateurs de créer une tenue pour la duchesse enceinte.

 Décidément, Kate Middleton a réussi un parcours plus que parfait : un mariage somptueux dans une robe simple et chic avec une future tête couronnée, un bébé, un physique de mannequin et la bonté d'une mère Thérésa. Une perfection teintée de simplicité qui a le don d'agacer certains, mais qui fait plaisir à voir, assommés que nous sommes de starlettes sans talents, vulgaires et aux poitrines refaites. 

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 15:57

Les images de la tornade qui a semé la mort dans la banlieue d’Oklahoma city tournent en boucle sur toutes les chaînes d’information et sur le Net. Avec un bilan provisoire de 91 morts dont plus de la moitié sont des enfants.

Nous assistons, impuissants dans nos fauteuils, à la fouille des décombres des écoles. Alors, nous ne pouvons que pleurer... parfois de joie quand des survivants sont extirpés des débris et un grand soulagement s’empare de nous quand des petits sont rendus à leurs parents, sains et saufs. Le désespoir nous accapare pour tous ceux qui ne viendront pas se blottir dans les bras réconfortants d’un père, d’une mère qui se sont précipités devant les amas de briques et de bétons...

Nous sommes à la fois loin par la distance et proches par les yeux et le cœur de tous les habitants en souffrance de cette ville martyrisée. Les caméras du monde entier sont braquées sur cette région du monde et les survivants sont là, face à l’objectif, comme des voisins proches, presque des connaissances....

Et c’est ainsi pour toutes les catastrophes où la presse relaie l’information en continu ; le tremblement de terre à Haïti, la catastrophe de Fukushima, la tuerie de l’école de Newton, l’attentat de Boston... A chaque fois, nous nous sentons haïtiens, japonais, américains.... C’est une communion parfaite avec le monde entier... Enfin presque...

Car il est des zones où aucune image ne filtre et là, l’empathie ne se crée pas. Non pas que nous n’ayons dans ce cas aucune compassion mais comme nous ne ressentons pas la détresse, l’événement retombe dans l’oubli... Il en est ainsi du tremblement de terre survenu le 20 avril 2013 dans le Sichuan, province de l’ouest de la Chine, du puissant séisme qui a touché l’Iran en mai...

Et dans ce monde surmédiatisé, une catastrophe chasse l’autre. On se détourne de l’une pour plonger dans une autre et une suivante... Notre esprit se concentre sur l’immédiateté, ce qui vient nous percuter, des images effroyables dont nous ne pouvons nous détourner. Et le but des médias est atteint : nous informer certes mais nous tenir en haleine le plus longtemps possible. L’audience est l’aiguillon principal. Si la lassitude se fait sentir, alors le sujet est délaissé peu à peu...

Ainsi, la diffusion des images est aussi le fruit d’un dosage savant ; du sensationnel mais pas non plus trop d’horreurs. Il y a un seuil de tolérance à ne pas dépasser bien que celui-ci ait reculé au fil du temps. Si les images sont trop insupportables, le téléspectateur va zapper et l’effet escompté, celui de nous maintenir devant l’écran, sera raté.

Les médias vont de plus en plus loin dans la couverture des événements. Dans un des reportages sur la tornade d’Oklahoma city, les journalistes interviewaient une petite fille qui avait réussi à s’extirper de son école détruite. Cette enfant était sous le choc : recueillir son témoignage était-il vraiment indispensable ? Déjà, un homme avait été interrogé sur ce qu’il venait de vivre, déambulant parmi les restes de sa maison pulvérisée, n’était-ce pas suffisant ?

Le risque de cette surexposition des événements peut nous conduire à relativiser et à devenir distants, voire cyniques.

Cette intrusion souvent brutale dans les catastrophes n’est pas souhaitable ; un minimum de pudeur devrait prévaloir sur le toujours plus d’informations.

A l’avenir, serons-nous toujours capables de verser des larmes devant de tels drames si nous sommes en permanence sollicités par des images de vies brisées ? 

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 17:26

musique blogUne fois de plus, la France a perdu la 58ème édition de l’EUROVISION avec 14 malheureux points ! Et qui est étonné ? Personne !

Non pas que la chanteuse, Amandine Bourgeois, ait fait une mauvaise prestation ; elle a fait ce qu’elle a pu et encore, avec beaucoup de courage compte tenu de ses problèmes de laryngite.

On a plus l’impression que le combat était perdu d’avance. Déjà, le fait de chanter en français semble pénaliser l’interprète, pour ne pas dire la disqualifier. Alors que l’anglais est de mise pour l’ensemble des chanteurs, nous tenons à faire valoir notre exception linguistique. Avec le résultat que l’on connait.

Du reste, chacun pressentait que c’était plié et pis, il paraissait même vital que l’on ne gagne pas, tant l’organisation d’une telle manifestation est hors de prix. Alors, devoir financer un événement de cette ampleur dont beaucoup se sont détournés serait un suicide fiscal !

Alors, pourquoi continuer à présenter une candidate qui, malgré toute sa bonne volonté, va chercher les profondeurs du classement ?

On peut se le demander car l’audience s’effrite d’année en année et ce sont 2,7 millions de téléspectateurs qui ont suivi le spectacle contre près de 4 millions l’an passé.

Car si tout n’a pas été tenté, beaucoup de pistes ont été explorées pour sortir de l’échec ; des interprètes connues et appréciées du public européen (Patricia Kaas, Anggun), une chanson déjantée des Fatals Picards...  et rien n’y a fait.

Est-ce de la poisse ? Des chansons qui ne collent pas avec l’événement ? La langue française ? Des votes de complaisance entre pays ?

Peut-être un peu de tout cela et on se dit que Marie Myriam, avec son titre L’oiseau et l’enfant en 1977, restera bien seule sur le podium....  

Et maintenant qu’une victoire semble plutôt hypothétique, qui va se lancer dans l’aventure ? 

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 09:01

A moins de vivre loin de la télévision, d'internet et des journaux, il n'a presque échappé à personne, que l'actrice Angelina Jolie avait déclaré publiquement avoir subi une double mastectomie (ablation des deux seins) préventive.

 L'information passait en boucle l'autre soir sur la BBC : les raisons d'un tel choix, Brad Pitt témoignant toute son admiration (publiquement encore une fois) à sa femme, le fait que la mère de la célèbre interprète de Lara Croft était morte il y a quelques années d'une tumeur aux ovaires, des chiffres sur son pourcentage de contracter un cancer avant et après l'opération. Tout ce qui en principe relève du privé, maladie et famille, était là, étalé sous nos yeux surpris. On avait plutôt l'habitude des traques entre paparazzis un peu trop curieux et stars criant au respect de la vie privée. Pas cette fois.

 On a beau parfois se laisser aller à acheter la presse à scandale pour se délecter des derniers potins, tranquillement étendus sur notre serviette de plage, il était difficile de savoir comment accueillir une nouvelle aussi grave et aussi privée. Oui, on est malheureusement un peu trop habitués à apprendre les maladies de nos stars préférées, mais parfois dans le but de nous prévenir de leur absence sur scène durant les mois à venir. C'est un peu différent en l'espèce.

 Même le père de l'actrice aurait appris la nouvelle en même temps que nous tous. Ces vedettes vivent sous l'œil des caméras, des photographes en permanence. Leur vie ne semble plus vraiment leur appartenir, ils sont un peu comme des amis que l'on connaîtrait de vue et qui nous feraient partager leurs malheurs et leurs joies. On connaît leurs peines de cœur, leurs infidélités, leurs maladies, leurs amours. La frontière entre leur vie privée et publique est parfois très floue.

 On peut se dire malgré tout que son "coming out" est assez courageux et pédagogique. Angelina Jolie a en effet justifié son choix de révéler son opération pour que les femmes prennent conscience du risque qu'elles encourent et des choix médicaux qui s'offrent à elles. Une campagne contre le cancer plus vraie que nature et plutôt efficace. Certains spécialistes craignent que cette campagne ne crée une sorte de contagion et que des milliers de femmes cherchent à suivre son exemple.

 Alors oui, les raisons de cet étalage sont louables, mais n'y a t-il pas des affaires privées qui mériteraient de le rester ? 

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 16:28

La France vient de faire sa grande entrée dans la récession et pour le citoyen lambda, c’est la confusion la plus totale. Entre les propos rassurants du Gouvernement et les projections pessimistes de bon nombre d’experts, qui croire ?

Sommes-nous en train de dégringoler un à un les barreaux de l’échelle économique pour nous retrouver, d’ici à quelques mois, dans une situation comparable à celle de l’Italie ou de l’Espagne ? Ou alors, grâce à la boite à outils du Gouvernement, allons-nous redresser la tête et relever le défi de la croissance et de la réduction de nos déficits ?

Les experts qui annoncent le pire depuis des mois ne seraient-ils que des oiseaux de mauvais augure ? Ou le Pouvoir actuel appliquerait-il la Méthode Coué ?

Il ne fait aucun doute que si la France renoue avec la croissance avant la fin de l’année, ce sera le soulagement et la popularité aujourd’hui au plus bas du Chef de l’État connaîtra une embellie. Et ce ne sera que justice, il avait raison et tout le monde ne pourra que s’incliner. Alors, les réformes à venir seront plus faciles à entreprendre puisqu’il aura gagné en crédibilité.

A l’inverse, si la situation économique devait se dégrader au-delà de la fin de l’année 2013, comment expliquer aux citoyens qu’une erreur d’appréciation a été faite ou que tout cela n’était que pure stratégie, une attitude positive pour conjurer le sort ? Là, à n’en pas douter, l’impopularité risque de connaître de nouveaux records...

Si le deuxième scénario devait se produire, les réformes les plus douloureuses seraient faites. Le Pouvoir n’aurait plus rien à perdre, il serait même contraint par les événements à faire tout ce qu’il hésite aujourd’hui, par peur des réactions...

C’est un peu comme ce qui se passe avec le réchauffement climatique. Les experts répètent depuis des années qu’il faut changer nos comportements pendant qu’il en est encore temps. Mais qui bouge ? Peu de Pays prennent conscience et font des efforts. Les autres préfèrent ignorer les désordres qui se produisent jusqu’à ce que la nature plus forte, leur impose des contraintes. Au lieu de procéder à des mutations alors que la situation n’est pas critique, non, ce sera dans l’urgence et de manière plus brutale.

Et c’est ce qui risque de se produire en matière économique. A trop attendre, les réformes qui s’imposent risquent d’être plus violentes. Mais c’est ainsi, on préfère laisser les choses aller au bout et réagir sous la menace.

Oui, c’est toujours plus facile de se laisser porter par les événements au lieu de les affronter.

Alors, rendez-vous dans quelques mois pour connaitre si les choix qui ont été faits étaient les bons.... 

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 18:01

IMGP7013L’affaire des jeunes femmes kidnappées et violées de Cleveland aura été un révélateur de nos sociétés modernes : celui de l’indifférence du voisinage. Comment trois jeunes femmes ont pu être maltraitées pendant une dizaine d’années sans que personne dans le quartier n’ait vraiment eu de soupçon ? Pourtant les maisons de ce quartier résidentiel sont à touche-touche et on se demande comment aucun appel à l’aide n’ait pu être entendu, hormis le jour de leur libération ?

Il fut une époque, pas si éloignée d’ailleurs, où les voisins pouvaient faire preuve, pour le coup, d’une curiosité malsaine. Les commérages allaient bon train et la rumeur enflait, souvent sans fondement. On suspectait untel de tromper sa femme parce que du jour au lendemain, sa tenue était plus soignée et qu’il rentrait tard au bercail, un autre avait dû gagner au loto car il avait subitement troqué sa vieille voiture contre une autre, beaucoup plus luxueuse... Toute anomalie dans le train de vie ne pouvait échapper à l’œil parfois inquisiteur des voisins.

Le voisinage était comme un spectacle de foire où chacun pouvait donner libre cours à son imagination parfois débordante. Bref, dans un même quartier, tout le monde savait presque tout sur tout le monde, pas toujours pour le meilleur, trop souvent pour le pire.

Et puis, les mentalités ont évolué. A présent, les gens qui nous entourent ne nous intéressent pas ou peu. Le voyeurisme s’est déplacé du quartier à la téléréalité ou aux magazines people. On préfère traquer les VIP via les médias plutôt qu’observer ses voisins dissimulés derrière les rideaux. On est très loin de « Fenêtre sur cour » d’Alfred Hitchcock et finalement, par certains côtés, c’est plutôt une bonne chose. Cela évite les ragots qui ont par le passé détruit bon nombre de réputations.

En revanche, dans la situation de Cleveland, un peu plus de curiosité aurait peut-être permis de mettre un terme rapide au calvaire des victimes d’Ariel Castro. Mais, en même temps, comment imaginer qu’un tel drame pouvait se dérouler derrière la façade de cette maison ordinaire ? Cette situation demeure exceptionnelle fort heureusement et donc, inutile de se poser la question sur les maisons de nos quartiers ! Elles ne regorgent pas de jeunes filles emprisonnées contre leur gré...

Malgré tout, il est des situations où notre vigilance peut s’avérer bénéfique. Comme pendant la canicule de 2003 où tant de personnes âgées sont mortes, seules, terriblement seules. Ou ce voisin qui dans une telle souffrance morale, a fini par se suicider, sans que personne n’ait soupçonné sa détresse.

Du reste, certains l’ont compris et l’instauration de la fête des voisins est un succès. Par ce biais, on recrée du lien social, lien qui aurait tendance à disparaître.

Ainsi, on voit bien toute la difficulté de ne pas s’immiscer dans l’intimité des voisins par pure curiosité, celle qui n’apporte rien sinon une satisfaction peu glorieuse. Mais il en va autrement de l’attention que l’on peut porter à ceux qui nous entourent et qui pourraient avoir besoin de nous. 

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 09:41

Que n’a-t-on dévalorisé pendant de longues années les professions manuelles, réservées aux élèves en échec scolaire ! Et les parents de menacer leurs tendres chérubins de ces filières si les notes tombaient sous la barre fatidique des 10 sur 20... Certes, certains s’y sont dirigés par passion mais ils n’étaient pas légion.

Aujourd’hui, l’heure de la revanche a sonné. Faute de vocation, bon nombre de ces métiers sont en pénurie de main-d’œuvre. La plupart des ouvriers recrutés reçoivent des salaires corrects à faire pâlir de jalousie un étudiant Bac + 3, bac +4... Les bouchers, les menuisiers s’arracheraient presque à prix d’or et leurs employeurs tremblent à la perspective de les voir partir. Car pour l’embauche, c’est un vrai parcours du combattant et pourtant, dans certains secteurs, comme le bâtiment, ils sont prêts à prendre des jeunes et à les former sur le tas.

Et pour ceux qui sont à leur compte, beaucoup d’entre eux ne connaissent pas la crise ! Qui n’a pas attendu des semaines, pour ne pas dire des mois, avant de recevoir le devis pour des travaux d’électricité ou de plomberie ? Et le délai d’intervention est bien souvent de l’ordre des 6 mois ! Certains artisans débordés gonflent leur devis pour décourager le client. Et bien c’est raté, même à des tarifs plus élevés, on cède trop heureux de pouvoir réaliser la salle de bain de nos rêves ou revoir une installation électrique hors norme....

Le bouche à oreille fonctionne à merveille dans ces professions. On veut tel professionnel dont le travail est soigneux. Une réputation est un gage de succès et aussi de délai plus long pour le client.

Parfois même, l’artisan est attendu, tel le messie ! Comme ce fut le cas des couvreurs après les deux tempêtes qui ont dévasté une partie de la France à la fin du mois de décembre 1999.

La consécration vient des cuisiniers qui ont acquis le statut de star grâce aux émissions de téléréalité (Masterchef, Topchef...)

Évidemment, tout n’est pas rose dans ces métiers et certaines entreprises souffrent aussi de la crise. Les carnets de commandes peuvent se vider et c’est la catastrophe...

Malgré tout, ces métiers manuels ont retrouvé aujourd’hui leurs lettres de noblesse et ce n’est que justice. Les parents qui conseillent leurs enfants d’embrasser ces métiers pourraient bien leur faire échapper au chômage de masse qui touche douloureusement notre Pays... 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 09:38

Bon nombre de téléfilms diffusés les après-midi sur les chaînes TV présentent des similitudes telles que l’on pourrait presque parler de clones...

Le ressort principal est toujours l’absence de prise de tête pour le téléspectateur. Pas besoin de réfléchir ni de se poser des questions existentielles. Même quand le sujet est grave, la façon de le traiter est bien souvent détachée. Quelques larmes compatissantes sont autorisées mais pas question de faire sombrer dans la déprime les ménagères de moins de cinquante ans !

Tout est prévisible dans un téléfilm, quel que soit le genre. La ficelle est toujours grosse ; dans un policier, le coupable idéal ne le sera jamais, et dans l’aventure sentimentale, le couple qui n’avait rien en commun finira de toute façon ensemble. Pas de suspens, ce pourrait être mauvais pour les nerfs ! On reconnait vite les méchants et les gentils, aucune erreur de casting n’est permise. Tout est fait pour que nous ne nous laissions pas abuser ! Ce serait dommage que nous soyons piégés, ce n’est pas le but recherché. Non, ici, nous devons être en terrain conquis, pas de place à la surprise qui nous ferait dégringoler du canapé où nous sommes confortablement installés.

Reste l’importance consacrée aux personnages principaux dont il est impératif de favoriser l’empathie. A la fin du téléfilm, on doit avoir l’impression que le héros pourrait faire partie de notre entourage. Car, pas ou peu d’actions, des décors sommaires, pas d’effets spéciaux. Les dialogues sont loin d’être recherchés, pas besoin de s’armer d’un dictionnaire et pas non plus de vulgarité. Non, c’est en principe des répliques qui ne supportent aucune ambiguïté, ou alors c’est tellement insistant que l’on ne peut pas se planter. Il serait dommage d’être perdus dans le scénario ! Non, pas de souci à avoir de ce côté-là, tout est clair comme de l’eau de roche. Même les titres ne sauraient nous déstabiliser : "Veux-tu toujours m’épouser ?", "La menace du volcan", "Au cœur de l’Amour", « Condamnés au silence"...

Et l’histoire est tellement inconsistante qu’elle ne laisse aucune trace dans nos mémoires. Ainsi, ces téléfilms sont rediffusés sans cesse et nous n’y prêtons même pas attention.

Pour autant, personne ne nous oblige à regarder ces programmes. Donc, c’est délibérément que parfois, ou souvent, nous nous laissons emporter par un policier sans prétention ou un conte des temps modernes à dormir debout !

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 09:33

matignon blogAprès une année de pouvoir, le Gouvernement explose le record d’impopularité. Selon un sondage TNS-SOFRES publié le 06 mai 2013, 76% des Français jugent le bilan de Françoise Hollande plutôt négatif. Et pour ceux qui ont voté pour le Président au 1er et au 2ème tour, ils étaient 56% à être déçus.

Et pourtant, la campagne électorale de 2012 avait suscité à Gauche de l’enthousiasme. L’espoir était là dans les meetings, bien palpable. « Le changement, c’est maintenant » beaucoup y ont cru et se sont laissés bercés par la douce musique d’une belle justice sociale, de la défense contre une finance dévoyée... Aujourd’hui, a fait place la déception. Certains parlent de trahison, d’autres hurlent au coup de balai, d’autres encore sont dans l’abattement.

La campagne de 2007 avait elle aussi soulevé une grande ferveur pour la Droite, peut-être même davantage. Nicolas Sarkozy était le candidat idéal, celui dont on n’espérait plus la venue. Et 5 ans plus tard, une défaite peut-être pas cuisante, mais un échec quand même. Là aussi, pour les électeurs de la Droite, le compte n’y était pas...

Tout ceci ne serait-il pas pour nous tous, électeurs, la traduction, à un moment ou à un autre, d’une grande naïveté ? Ne serions-nous pas tentés de croire les candidats qui, galvanisés par l’ascension du pouvoir, sont prêts à nous promettre la lune ?

Se présenter à la Présidence de la République exige d’être un orateur hors pair. Tout est dans la parole, ces mots que l’on jette au public comme autant d’offrandes. Il faut faire rêver et celui qui tente de s’y soustraire ne passera pas le cap du premier tour. Il est un candidat, François Bayrou du Modem, qui avait beaucoup parlé de la dette pendant la campagne de 2012, ce qui lui a valu un score sous la barre des 10 % ! Évidemment, comme thème de campagne, c’était loin d’être fun ! Alors que "Mon véritable adversaire, [...] c'est le monde de la finance", porté par François Hollande, le 22 janvier 2012 au Bourget, c’était plus vendeur et la foule présente était en liesse, comme son orateur, tout comme son orateur...

Oui, nous sommes tous des victimes consentantes par notre naïveté, chacun dans son camp. Et l’épreuve de la réalité fait voler en éclat le mirage créé durant les quelques mois d’une campagne.

Dommage que nous ne conservions pas malgré tout, au-delà des promesses mirifiques, une certaine distance ou le recul nécessaire qui permettrait ensuite d’encaisser les désillusions.

En mai 2012, la France était dans une situation critique. François Fillon, Premier Ministre, n’avait-il pas lancé quelques années plus tôt, qu’il était à la tête d’un Etat en faillite. Bien des signes, à défaut de certitudes, indiquaient que le Pays se portait très mal. Aussi, aurait-il été miraculeux qu’en une année, les choses s’arrangent.

Non, la naïveté ne paie pas. C’est toujours le ressentiment qui domine quand les espoirs sont déçus. Alors la tentation est grande de trouver refuge dans l’abstention ou de courir au Front National...

Alors naïfs, les électeurs ? 

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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 17:26

Le secret de la réussite, quel que soit le secteur, aurait-il quelque chose à voir avec l’irrationnel ? Dans les affaires, en matière artistique ou dans le domaine politique, on se pose souvent la question.

Quand on interroge les personnes qui ont réussi dans leur entreprise, elles parlent certes de travail, évoquent le talent mais du bout des lèvres par humilité, mais surtout, elles évoquent le mystère.

Pourquoi un film a remporté un tel succès ? Pour quelles raisons une chanson va-t-elle avoir un retentissement extraordinaire ? Une entreprise commerciale deviendra-t-elle leader mondial ? Une ligne politique apportera-t-elle à un Pays la prospérité ?

Alors, certes, on peut parler d’avoir une bonne idée de départ, beaucoup de travail, de la persévérance et de la passion. Mais avec les mêmes ingrédients, tout comme une recette, on peut aboutir à une réussite comme à un échec. Il est des succès éclatants comme les entreprises AREVA, GOOGLE....  Des chansons populaires comme MY WAY de Paul Anka (adaptation de Comme d’habitude de Claude François) qui a eu un retentissement planétaire, YESTERDAY de John Lennon et Paul Mc Cartney.... Des films légendaires comme MIDNIGHT EXPRESS, LE PARRAIN, LA GRANDE VADROUILLE et tant d’autres...

Comment expliquer ces phénomènes ? La chance serait-elle un élément déterminant ? Peut-être pas, mais elle a une part non négligeable dans l’alchimie créée.

Il y a aussi une question d’opportunité. A un moment précis, telle idée va aboutir et à une autre époque, la même idée s’avèrera un désastre.

Oui, à parler avec un cinéaste, un auteur ou un entrepreneur, on réalise qu’il y a bien une part de mystère dans une réussite. Mieux, il y a même des projets que l’on pensait qu’ils échoueraient et finalement, le succès est au rendez-vous.

Une équipe de recherche de l'Université de Bristol a mis au point une équation permettant d'établir le potentiel de réussite d'une chanson. Mais cela ne marche pas à tous les coups, ce serait trop facile, non ? Le facteur hasard peut intervenir et là, pas moyen de savoir ce qu’il adviendra d’une chanson.

Ainsi, si dans un projet, il convient de s’investir à fond pour sa réussite, il ne faut pas non plus perdre de vue la chance qui, telle une baguette magique, viendra sourire à l’entrepreneur ou au contraire, la poisse qui anéantira tous les espoirs.

Mais c’est aussi cela la vie, une part de mystère qui fait que tout vaut la peine d’être vécu... Ne serait-il pas ennuyeux que les choses obéissent à une règle implacable et qu’il n’y ait de place à aucune surprise, bonne ou mauvaise, qui viendrait mettre son grain de sel ? 

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