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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 12:31

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Oui, c’est le moment de souhaiter une belle et heureuse année à tous nos proches et moins proches. Pour certains, une corvée, pour d’autres le plaisir de concocter le message inoubliable, mais pour tous, un incontournable !

Alors, les SMS pleuvent par centaines de millions, les cartes virtuelles sont envoyées par rafales, les montages vidéo inondent nos boites mail. Certains adresseront des messages personnalisés, d’autres plus paresseux enverront le même message à tous leurs contacts et certains petits malins iront jusqu’à pomper les idées des uns pour les renvoyer à tous les autres !

Mais l’essentiel est de penser à ce moment précis du début d’année à tous ceux qui comptent dans nos vies et de leur souhaiter le meilleur. Sachant que nous aurons tous des moments de bonheur, des satisfactions professionnelles mais aussi, des drames et autres mauvais coups du sort ! C’est ainsi, personne ne peut se dire épargné par un décès, une maladie, un accident... Mais en ce jour, on essaie de positiver et de penser que c’est le bon qui nous attend et attend tous ceux qui nous sont chers...

Et c’est aussi un exercice de style dont ne peut se passer un Président de la République. Comme on pouvait s’en douter, les critiques n’ont pas été longues à venir, pas de trêve des confiseurs !

Pourtant, cela aurait eu un peu de panache pour les politiques que de ne pas taper sur un discours présidentiel qui, vu les circonstances, se voulait convenu. On présente un bilan le moins calamiteux possible, on tente de montrer les points positifs et surtout, tenter de renouer avec la confiance des Français et surtout leur redonner de l’espoir.

On peut ne pas être d’accord avec une politique, c’est normal et démocratique, mais il est des circonstances où mieux vaut être discret. Parce que les critiques sont toujours aisées quand on est éloigné du pouvoir et les actions sont loin d’être à la hauteur des attentes des électeurs, une fois dans l’action !

 

Une belle année à vous, fidèles lecteurs, sans qui ce blog n’aurait pas d’intérêt... Merci 

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 11:21

IMGP0325

Noël et ses villes parées de lumières, le père Noël et ses lutins, ses magasins remplis de jouets, de victuailles, ses tables de fête, ses réunions familiales placées sous le signe de l’harmonie...

Oui, Noël est tout cela, mais comme tout conte de fées, il y a l’arrière-boutique et pour beaucoup, c’est aussi source de stress, de conflits et de casse-tête en tout genre...

Déjà, on souhaiterait tous qu’à ce moment de l’année, ce soit la paix des braves, que chacun se retrouve comme dans ces bluettes américaines où l’on accueille toute la famille dans une complète harmonie.

Or, la réalité est parfois moins rose bonbon. Ce peut être la guerre des invitations, famille et belle-famille se livrant une lutte sans merci à un point tel, qu’il faut jouer au jeu de l’alternance et prendre garde à ne pas commettre l’erreur fatale de rater un tour ou de manipuler le calendrier ! Oui cela peut devenir une guerre des tranchées où chacun campe sur ses positions, ne lâchant rien, même en cette période qui se voudrait apaisée...

La course aux cadeaux est souvent une épreuve. Parce que il faut composer avec son budget, les envies des enfants et leurs listes avec des numéros 1, 2, 3... pour ne pas rater le cadeau incontournable, cadeau parfois en rupture de stock ! Et on cavale de boutiques en boutiques pour dénicher ce qui finit par être le Saint Graal... Pourtant, depuis des semaines, les vitrines nous faisaient de l’œil et nous, l’esprit ailleurs, nous n’y jetions qu’un bref regard, histoire de nous rappeler qu’il faudra y aller....

Panique à bord : 14 millions de Français se retrouvent ce week-end dans les magasins à commencer ou à finir leurs courses, affrontant la foule, dans un brouhaha insupportable, suffoquant aux caisses. Et O désespoir si le terminal carte bleue a un coup de chauffe, vous pensez que vous allez dormir sur place car vous ne lâcherez rien, vous avez tant peiné à trouver la dernière trouvaille technologique pour votre aîné ou le jouet tant convoité du petit dernier !

Ne parlons pas du casse-tête pour établir un menu. Parce que vous devez souvent jongler avec les goûts des uns et des autres, des éventuelles allergies et de votre envie irrépressible que ce repas soit délicieux et cerise sur le gâteau, le plus original possible. Et c’est la longue quête de la Recette qui vous fera passer pour le cordon bleu de l’année, celle que vous allez dénicher dans le livre de cuisine qui vient de paraître ou plus probable, sur les innombrables sites internet... Trop de choix tuent le choix et on finit par revenir aux fondamentaux : saumon fumé, dinde rôtie, bûche....

Avant de se mettre devant les fourneaux et de régaler ses convives, il faudra bien en passer par les achats. Alors, là aussi, ce peut être une galère. Une recette réussie est une recette avec tous les ingrédients ! Quand vous commencez à ne pas trouver telle ou telle épice, un fromage bien particulier, un fruit qui n’est pas de saison... la crise de nerf n’est pas loin !

Bon, tout cela finira par s’arranger ; les cadeaux trouveront leur place sous le sapin, le repas sera bon parce que vous y aurez mis tout votre cœur et vous passerez un moment de pur bonheur...

 

Une pensée à tous ceux qui n’ont pas cette chance et qui seront seuls pendant cette période de Noël, à ceux qui sont malades, à ceux qui travaillent... 

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 17:57

IMGP0225

Après l’affaire du cheval dans les plats cuisinés, on assiste à une nouvelle affaire, celle d’un trafic de viande de cheval impropre à la consommation. Des animaux de laboratoire, 200 chevaux, se seraient retrouvés dans le circuit alimentaire. Les bêtes auraient été vendues 10 euros pièce par le groupe pharmaceutique SANOFI pour être revendus 300 euros. A n’en pas douter, une affaire juteuse pour les négociants !

Et tout cela par appât du gain, ce désir de vouloir gagner toujours plus, au mépris de toutes les règles sanitaires, quitte à rendre les consommateurs malades. Ces voyous n’ont que faire de notre santé, il n’y a que le profit qui compte, lui seul. Des euros collés à la rétine, ils sont prêts à tout, à défier les contrôles et les lois pour empocher les gains.

Combien sont-ils ces professionnels sans éthique ? Certainement plus que ce que l’on voit à travers les différents scandales qui éclatent (1 contrôle sur 3 révèle des fraudes alimentaires) mais fort heureusement à des degrés divers. Combien de restaurants fermés parce que l’hygiène y est déplorable ? Combien de produits dont nous sommes abusés sur la qualité ? (du fromage râpé qui n’en est pas...)

Oui, on pourrait penser que la filière n’est pas fiable et que nous sommes à la merci de truands. Heureusement, il y a des contrôles mais la baisse régulière des effectifs est alarmante. Et ces différentes affaires ont mis en évidence les limites de « l’auto-contrôle » un système pour pallier les carences en inspecteurs.

Et la colère légitime face à ces scandales s’évanouit quelque peu en regardant le reportage proposé par France sur Rungis, les maîtres du goût. Voir toutes ces femmes et tous ces hommes passionnés par leur métier- bouchers, poissonniers, fromagers – a été un moment de pur délice. Des agriculteurs eux aussi cherchant à produire dans les meilleures conditions, étaient comme une bouffée d’oxygène.

On était loin de l’univers du produire à moindre coût, de la mauvaise qualité et des mauvaises pratiques. Et les Chefs de grand restaurant de tester les produits, de découper une tomate ananas avec une délicatesse extrême ou de poser délicatement des pétales de capucine sur une préparation. Oui, il y a des professionnels qui veulent nous faire partager leur passion pour les bonnes choses.

Mais nous n’avons pas tous les moyens de nous offrir le saumon artisanal à plus de 40 euros le kilo ou le foie gras à 50 euros les 300 grammes. Oui la qualité se paie cher, parfois trop cher.

Après, il est toujours possible de trouver des producteurs locaux en qui nous pouvons faire confiance, le boucher de quartier qui déçoit rarement...

 

Mais il existera toujours des professionnels qui tenteront de se glisser entre les mailles du filet sanitaire et là, nous sommes démunis. 

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 11:31

solidarité - blog

Si un débat pouvait être apaisé sur un sujet aussi douloureux qu’est celui l’euthanasie, la société tout entière en sortirait grandie...

Parce que la fin de vie n’est pas la même pour tout le monde, que certains d’entre nous souffrent le martyre avant de s’éteindre, pour toutes ces personnes concernées et celles qui le seront, espérons qu’il y aura un débat digne.

Il est vrai que l’euthanasie va heurter la conscience de certains de nos concitoyens plus que d’autres, souvent des considérations d’ordre religieux, moral et il faudra les entendre. Pas une écoute de façade, du genre « parle toujours, on fera ce que l’on veut ! », mais une véritable prise en compte des interrogations, voire du rejet de toute intervention sur une personne en fin de vie.

92% des Français seraient favorables à l’euthanasie selon un sondage de l’IFOP publié début novembre par l’association pro-euthanasie ADMD. Ce sondage pourrait marquer le consensus autour de la question, mais la prudence est toujours de mise quand il s’agit de sonder le cœur des Français. Si l’idée de l’euthanasie peut ne pas ou ne plus heurter, ensuite, tout dépendra de ce qui ressortira du débat !

Parce que si tout le monde s’accorde ou peut s’accorder sur une fin de vie dans la dignité, avec l’idée principale de ne pas souffrir, les moyens question pour y arriver ne vont pas manquer de diviser !

Car entre ceux qui ne lâcheront rien dans la lignée « tu enfanteras dans la douleur » « tu mourras dans la douleur si tel est ton destin ! » et ceux qui aimeraient aller jusqu’au suicide assisté, il faut admettre que le périmètre de la question est large, très large, trop large même...

Parce qu’il faudra vérifier le consentement de l’intéressé lui-même, le malade, que l’on ne décide pas à sa place par facilité, égoïsme voire par cupidité, qu’il faudra veiller à donner un sens à la fin de vie pour en fixer les limites (parce que la vie est parfois pour certains une souffrance psychologique...), si la décision doit être collégiale ou non....

Que de sujets dans le sujet lui-même sont à aborder si l’on veut mener une vraie réforme pour ne pas dire une révolution et que de risques de division et d’opposition...

Et les arguments des uns et des autres seront TOUS valables et c’est avec une oreille attentive qu’il faudra les entendre et tous les intervenants, même les opposants les plus farouches, seront respectables. Ne pas changer une société en mettant d’un côté, les progressistes, ceux qui veulent tout bouleverser et les ringards, ceux qui refuseraient tout changement au nom de principes archaïques.

Parce qu’une société se transforme pas à pas, il faut parfois donner du temps au temps pour que tout le monde avance d’un même pas.

Et cette question sensible de l’euthanasie mérite un débat digne, sans violence. Respectons ceux qui souffrent et qui sont dans l’attente d’un changement. Et aussi ceux qui souffrent et qui ne sont pas dans cette attente... 

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 12:03

Oui, les résultats PISA 2012 (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) ne sont pas glorieux pour la France qui pointe à la 25ème place, perdant 5 places. Mais, est-ce vraiment une surprise ?

Ne nous répète-t-on pas depuis des décennies que l’école ne va pas bien, que le niveau des élèves ne fait que baisser, que les inégalités s’accroissent, que le diplôme du Baccalauréat est dévalué (...) ?

Le titre même de l’émission C dans l’Air proposée par France 5 et présentée par Yves Calvi « Formons-nous des cancres ? » était symptomatique ! Et les professionnels présents sur le plateau de reconnaître les graves difficultés auxquelles sont confrontées le personnel éducatif. On établit du reste toujours les mêmes constats : des professeurs mal reconnus et mal rémunérés, des disparités géographiques, des inégalités sociales, des programmes pas adaptés, un enseignement pas assez individualisé...

Bref, les reproches se succèdent, les mêmes, et rien ne change. Ah oui, on parle toujours de grandes Réformes, même de refondation, mais à l’arrivée, les choses ne bougent pas et pis, la situation se dégrade toujours plus !

Oh soyons bien conscients que les critiques sont plus faciles à formuler que les mesures concrètes à mettre en œuvre. Parce qu’il y a souvent en la matière des résistances, de la mauvaise foi, des souffrances... Et les critiques justifiées ou non ont fini par créer un climat de défiance. Tout le monde est sur ses gardes, le premier qui dégaine une mesure est tout de suite cloué au pilori. Il n’y a qu’à voir la réforme des rythmes scolaires qui, au départ, semblait faire consensus et à présent est l’objet de toutes les critiques. Oui, il y a un énorme problème de confiance, et cette confiance sera longue à revenir, la sensibilité des uns et des autres étant à fleur de peau.  

Parce que les jeunes qui sortent du système ont pour beaucoup des lacunes en français et en mathématiques, on se dit qu’il y a quelque chose qui cloche. Et ne parlons pas de l’histoire qui n’est plus chronologique, de la géographie où peu de jeunes sont capables de situer des villes françaises sur une carte, de citer les capitales de chaque pays...

On se rend bien compte que les bases sont galvaudées. Parce qu’on a voulu arrêter tout ce qui était trop répétitif, des dictées à en être saturés, des tables de multiplication et d’addition à répéter encore et encore jusqu’à en être gavés. Oui, il fut une époque où on martelait les connaissances pour qu’elles rentrent dans le crâne et à la fin, il en restait quelque chose. Maintenant, les dictées sont un tel désastre pour les élèves, qu’on ajoute plusieurs exercices pour sauver les notes !

Alors oui, il y a des efforts à faire pour redonner le goût d’apprendre aux élèves, pour améliorer le niveau, pour réduire le plus possible les inégalités sociales. Parce que les élèves des quartiers difficiles ont comme tous les autres enfants le droit de réussir. Parce que le Baccalauréat ne doit pas mentir sur le niveau réel des jeunes qui ensuite doivent affronter les études supérieures avec trop souvent des échecs à la clé.

Une pensée à tous les professeurs qui malgré les difficultés se donnent à leur travail et tentent, comme ils le peuvent, d’instruire nos enfants.

La jeunesse est une priorité, il en va de l’avenir de notre Pays...   

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 16:55

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Les promesses de dons pour la 27ème édition du Téléthon (78 341 598 euros) sont en baisse. Mais, compte tenu de la crise, on pourrait presque dire que c’est un miracle ! Les personnes peuvent continuer à appeler pendant une semaine, le 3637 et plus tard verser un don sur le site : https://don.telethon.fr/?xtor=SEC-9-GOO&idm=42575..

Plus généralement, l’institut Recherches et Solidarités avait déjà noté un ralentissement dans l’augmentation des dons en 2012 : http://www.recherches-solidarites.org/media/uploads/cp-generosite2013.pdf

La crise est passée par là, vidant les poches des donateurs alors que dans le même temps, les demandes pour ces associations ne cessent d’augmenter. Parce qu’aux traditionnelles œuvres caritatives s’ajoutent également des demandes plus ponctuelles : les Philippines....

On ne peut pas nier que cette brutale augmentation de la fiscalité des deux dernières années a touché non seulement la source de la générosité mais également le rapport à la solidarité. Comme l’État prélève davantage, les citoyens ont tendance à se dire : « Avec ce qu’ils nous prennent, l’État n’a qu’à s’occuper de ces associations ! ». Certains affirment qu’il y a déjà suffisamment de solidarité, voire de trop, pour mettre en plus la main au porte-monnaie...

Malgré tout, beaucoup de Français sont généreux et donnent régulièrement. Peu importe le montant, incitation fiscale ou pas, nombreux sont ceux à marquer par ces dons, leur attachement à plus de solidarité avec ceux qui souffrent. Et c’est à saluer.

Et certains poussent leur engagement encore plus loin en devenant bénévoles. Parce que s’engager dans une association n’est pas un acte insignifiant. Il faut rendre hommage à ces hommes et ces femmes qui se donnent sans compter, souvent des retraités, pour faire fonctionner la machine.

Parce que l’argent, à lui seul, ne suffit pas. Avec les dons, il faut le dévouement de personnes, beaucoup de personnes, des Héros ordinaires, qui se dévouent corps et âme. Il faut beaucoup d’humanité pour s’engager aux côtés des malades, des gens qui n’ont rien...

Oui, cela est toujours tragique quand un scandale financier éclate dans une association. La mauvaise publicité engendrée par des malversations a des conséquences directes sur les dons et pas seulement sur l’association visée, mais sur toutes les organisations...

Cette générosité doit être préservée et l’engagement dans une œuvre caritative doit être encouragé. La solidarité ne peut pas être uniquement cantonnée aux institutions étatiques, elle doit descendre aussi parmi les citoyens ; retrouver du lien social qui fait défaut...

 

Alors que chacun donne selon ses besoins, sans contrainte, pas pour faire bien, seulement pour ajouter une dose d’humanité dans une société qui va mal... 

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 12:39

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Capture d'écran BFMTV

On a tous été profondément marqués par la tragédie de la fillette noyée par sa mère à Berck. Si des psychiatres interrogés par des journalistes semblent privilégier une pathologie mentale (profonde dépression...) il n’en reste pas moins vrai que l’isolement de cette jeune femme a été relevé à plusieurs reprises.

Oui, l’isolement est une question qui se pose à nos sociétés modernes où chacun vit pour soi, ignorant souvent les autres. Et les conséquences de cette solitude sont bien souvent dramatiques ! Combien de gens malheureux, de suicides ?  

Les raisons de cet isolement sont diverses et ont été parfaitement repérées à travers plusieurs études http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip931.pdf. Evidemment, on pense d’abord aux personnes âgées, les plus touchées par ce phénomène, ainsi que les catégories sociales modestes, ainsi définies par l’étude de l’INSEE. Oui, la pauvreté isole, l’absence de travail brise tout lien social...

Mais l’isolement peut frapper à n’importe quel moment et chez n’importe qui. Car beaucoup de situations isolent et conduisent aux mêmes douleurs.

Il y a la maladie et le cercle d’amis qui se restreint d’un seul coup. L’annonce d’une maladie grave fait l’effet d’une bombe dans l’entourage du malade. La peur est un élément qui fait prendre des distances, on ne veut pas vivre la maladie par procuration. Il y a la maladresse, comment réconforter sans commettre d’impair ? Alors, plutôt que d’affronter ces dilemmes, les gens s’écartent doucement, mais sûrement...

Un divorce, un veuvage sont aussi des causes d’isolement. Des amis en couple ont souvent du mal à continuer une amitié en solo. Rien à faire, c’est compliqué, beaucoup ont a du mal à inviter la femme seule (ou l’homme) sans se sentir coupables d’être en couple, ou raison moins avouable, se sentir de trop dans une conversation... Alors, c’est la fuite en avant, on espace les appels, les visites... Et au bout du compte, la personne seule se retrouve encore plus seule...

Et puis, certains sont isolés sans l’être pourtant, en apparence. Cela peut arriver à ces jeunes célibataires qui donnent tout à une profession, font des heures épouvantables pour prouver leurs capacités professionnelles. Ils ont bien quelques amis ici ou là qu’ils rencontrent lors de soirées organisées. Parfois, comble d’ironie, ils sont enviés par leurs collègues ou leurs relations parce qu’ils sont brillants, savent donner le change ; on a l’impression qu’ils sont heureux de vivre. Mais fausse impression ! Ils se retrouvent des soirées, des week-ends seuls, terriblement seuls, à errer comme des âmes en peine, à ruminer cette solitude insupportable...

L’argent, la notoriété isolent aussi bon nombre de ceux qui pourtant sont des privilégiés. Oui, pas facile d’accorder sa confiance quand on a de l’argent ou quand on est connu. Ah, il y a des amis mais le sont-ils vraiment ? Souvent, ce sont des amitiés superficielles, loin de ce que l’on peut attendre d’un véritable ami, un confident... Combien d’artistes se sont plaints de cet isolement aux premiers rangs desquels, il y eut Dalida dont son frère disait qu’elle était terriblement seule... Mais bien d’autres sont confrontés à cet isolement après que les feux des projecteurs se sont éteints !

Oui, l’isolement touche bon nombre de personnes et pour y répondre, beaucoup d’associations font un travail magnifique.

Mais parfois, il ne suffit pas de grand-chose pour casser cet isolement : le sourire et quelques paroles d’un voisin à une personne âgée qu’il voit tous les jours mais que d’ordinaire il ne voit pas. Nous tous, conscients de ce phénomène, allant vers un ami malade ou qui a perdu son emploi, vers un ou une collègue de travail qui semble ne pas aller très bien, cette amie qui vient de divorcer ou de perdre son mari et qui fait comme si tout allait bien alors qu’en réalité, elle vit un enfer...

Si cette femme accusée d’assassinat sur sa petite fille avait rencontré sur son chemin quelqu’un qui lui tende la main, qui sente sa détresse et l’empêche de commettre l’irréparable ?

 

Notre société s’est individualisée sans même que l’on en ait pris conscience, mais rien n’est impossible si l’on a envie de changer nos attitudes. Encore faut-il qu’on le veuille ? 

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 11:26

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capture d'écran BFM 

Depuis mercredi, ont commencé à l’Assemblée Nationale les discussions sur le projet de loi concernant la lutte contre le système prostitutionnel avec, comme mesure phare, la pénalisation des clients. Cette disposition du futur texte a enflammé le débat et chaque camp a présenté ses arguments dont on ne peut ignorer la pertinence.

Parce que la prostitution est un sujet douloureux ; des femmes souvent d’origine étrangère sont sous la coupe de réseaux mafieux, de pauvres filles qui choisissent cette triste activité avec des parcours de drogue, de maltraitance... Et puis, d’autres dont il est difficile d’évaluer le nombre exact, (une petite minorité ?) revendiquent le droit à tarifer une relation sexuelle et elles aussi ont droit à la parole et à notre écoute.

Alors, le débat est difficile car ce n’est pas rien que cette utilisation du corps des femmes (ou des hommes) à des fins sexuelles. Quel parent souhaite cette activité à son enfant, sa chair et son sang, livré à des corps inconnus contre rémunération ? De même, y-a-t-il beaucoup de petites filles qui se disent « j’ai envie d’être prostituée ! » comme elle dirait « je veux être une princesse ! » ?

On entend dire que la société n’a pas à s’immiscer dans les chambres à coucher, chacun peut disposer librement de son corps... A ceux-ci, on peut répondre que la société a le droit et aussi le devoir, de fixer des limites. Ne le fait-elle pas quand elle interdit l’inceste, la polygamie, la GPA (gestation pour autrui) ? Une société peut évoluer, autoriser ce qu’elle avait jusqu’alors défendu ; le Mariage pour tous n’est-il pas le résultat de cette évolution ?  Rappelons que l’homosexualité a été considérée comme un délit jusqu’en 1982 !  

Après, les moyens pour arriver à « l’abolition » de la prostitution, peuvent ne pas être à la hauteur des enjeux. Et c’est peut-être là que le bât blesse le plus !

Parce que pénaliser le client risque de ne pas tarir la demande, mais de changer simplement les comportements. Déjà, (cela commence bien !), les forces de police sont circonspectes quant à l’application éventuelle de la future loi. Mais ce que redoutent les prostituées avant tout, c’est qu’elles risquent de courir un plus grand danger avec des rendez-vous dans des endroits cachés, chez le client... Bref, ce sera la peur au ventre ou le salaire de la peur pour continuer à « travailler ». Avaient-elles besoin de conditions encore plus difficiles ?

Mais, où l’on peut avoir le plus de doutes, ce sont dans les mesures annoncées pour venir en aide à ces filles, pour les sortir de la galère !Certes, il faut reconnaître qu’il y a de bonnes intentions et on peut croire en la sincérité des auteurs du texte et de la Ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, dont on ne saurait reprocher le profond engagement à cette cause.

Oui, ces mesures partent d’un bon sentiment, mais seront-elles à la hauteur ? Toutes les mesures d’accompagnement contenues dans les articles 3 et 4 (mise en place d’un parcours de sortie, un système de protection et d’assistance, un accompagnement social et professionnel) vont-elles être efficaces ? Parce que l’on sait que l’Etat ne dispose malheureusement pas de gros moyens financiers, lesquels risquent de diminuer encore si la situation économique se dégrade, qu’il n’y a pas ou peu de boulot, que les logements sociaux font défaut...

Même cette mesure de régularisation provisoire de 6 mois pour les prostituées étrangères, ne va-t-elle pas décourager les candidates ? Que va-t-il leur arriver après ces 6 mois ? Un renvoi dans leur pays d’origine ? Retour à la case départ ?

Parce que la plupart des filles prises dans les réseaux mafieux sont des filles vulnérables, détruites par des violences physiques, certaines qu’il faudra sortir de la drogue. Cela demandera du temps pour qu’elles se reconstruisent, qu’elles puissent faire une formation professionnelle (les chômeurs ont déjà du mal a obtenir ces formations !) et des moyens financiers, le nerf de la guerre, dont on peut légitimement se demander s’ils seront bien présents et sur le long terme ?

 

Alors, ce dispositif dont on est en droit d’apprécier la teneur, de le critiquer ou de douter, ne devra pas être au mieux, un coup d’épée dans l’eau et au pire, un coup de poignard dans le dos de toutes ces filles !

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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 15:39

Conference-Varsovie---blog.JPG

Capture d'écran Euronews      

Personne n’a envie de se faire traiter d’égoïste ; le mot et tout ce qu’il comporte de négatif ne peut pas faire plaisir. Et pourtant, il revient sans cesse dans le débat public même si le terme n’est pas employé de manière abrupte pour ne pas heurter et ajouter de la colère à la colère. Du reste, les principaux intéressés ne voudront jamais l’avouer, la tête sur le billot !

C’est ainsi qu’est analysée la colère actuelle des grands céréaliers dont les aides européennes doivent en partie être réorientées vers les éleveurs. On va dire que c’est plus juste mais ceux-ci ont d’autres arguments à faire valoir et d’égoïsme, il n’en saurait être question.

N’y aurait-il pas aussi dans bon nombre des révoltes actuelles un peu, beaucoup d’égoïsme ? Bonnets de toutes les couleurs, poussins, pigeons... Et la difficulté est de séparer l’égoïsme pur (dans le genre, les autres, on s’en fout !) des véritables souffrances qui elles, sont à prendre en considération. Oui la frontière est fragile avec ce que l’on nomme l’instinct de survie. A l’image de ces salariés qui se battent pour conserver leur outil de travail. Ou de ces migrants qui fuient leur pays d’origine pour des raisons économiques ou à cause de conflits.

Mais l’égoïsme n’a pas de limite géographique. N’est-il pas dénoncé régulièrement au niveau européen ? On parle souvent des égoïsmes nationaux qui sont un véritable obstacle à une construction européenne de plus en plus bancale. Mais « le chacun pour soi et Dieu pour tous » a encore de beaux jours devant lui ! Il n’y a qu’à voir le dumping social, et autres concurrences déloyales qui finissent par pourrir les relations entre les Etats membres. A tel point, que les élections européennes vont être le catalyseur de tous les ressentiments et la débâcle pour les Grands partis !

A l’échelon planétaire, cet égoïsme n’est-il pas criant, ne serait-ce que dans la lutte contre le dérèglement climatique ? Si les Pays sont presque unanimes pour dire que la situation est préoccupante, les avancées, elles, sont plutôt timides et fragiles. C’est ce qu’il ressort de la Conférence de Varsovie et l’accord arraché de justesse. Un texte devra voir le jour pour limiter à 2° le réchauffement lors de la conférence de Paris en 2015. Oui, pas de précipitation et au diable les générations futures !

Toutes ces conduites sont-elles blâmables ? Il est toujours simple de dénoncer, de critiquer ce qui semble pour beaucoup d’entre nous, une recherche à préserver notre bien-être. Souvent, du reste, nous ignorons que cette défense de nos intérêts se fait au détriment de celui des autres. Que la somme de ces égoïsmes peut finir par ruiner une société, créer de tels déséquilibres et mener aux pires injustices.

C’est à nos dirigeants de lutter avec discernement contre ces égoïsmes, de faire le tri entre les revendications qui sont légitimes et celles qui ne le sont pas. Mais à ce niveau, il faut savoir aussi s’appliquer la règle à soi-même. Et là, on voit que les choses ne sont pas aussi simples. Il n’y a qu’à voir la loi sur le non-cumul des mandats où nous citoyens, nous ne savions plus si effectivement le cumul allait dans le sens de l’intérêt général ou si le non-cumul allait conduire au non cumul des avantages divers et variés ?

Oui, c’est un combat de tous les instants que de lutter contre les égoïsmes. Mais c’est aussi un impératif pour que ne se brise pas contre le mur de l’austérité, notre contrat social.  

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 12:13

Abdelhakim Dekhar a été arrêté après trois jours de chasse à l’homme dans la région parisienne et c’est le soulagement qui domine aujourd’hui.

Mais tout ce qui a eu lieu pendant ces heures de folie médiatique, le bon comme le mauvais, se reproduiront à la moindre occasion, au moindre fait divers... Pourtant, beaucoup sont à dénoncer avec raison l’emballement médiatique, comme le très bon article de Guy Birenbaum sur le Huffington Post d’hier (http://www.huffingtonpost.fr/2013/08/21/guy-birenbaum-bashe_n_4314892.htmlMalheureusement, c’est peine perdue, un coup d’épée dans l’eau...

Les médias ne pourront jamais résister à se saisir d’un tel événement. Un homme qui surgit de nulle part et tire dans tous les sens, blessant grièvement au passage un assistant photographe à Libération, est un miracle médiatique ! Et plus particulièrement pour les chaînes d’information en continu qui, en temps ordinaire, n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent, pas de quoi mettre le feu à l’audimat. Et là, tout d’un coup, un Abdelhakim Dekhar secoue la France entière et c’est une bénédiction ! S’ensuivent les interviews de tous les experts en psychologie criminelle, les policiers, les politiques alors que l’on ne sait rien ou presque rien. Quelques images dans les locaux de BFM et l’on échafaude toutes les théories, pas forcément bonnes et pas non plus fausses.

Pour les experts, dans ce déluge d’opinions diverses et variées, il y aura toujours du vrai qui aura été mis sur la table et dont ensuite, on saura tirer un certain profit : « Ah vous avez vu, mon analyse était juste ! » Peut-être un coup de bol ? Mais ce n’est pas grave, celle ou celui qui aura eu la meilleure interprétation verra sa cote médiatique relever d’un coup et à la prochaine occasion, il ou elle reviendra sur les plateaux de TV pour une autre analyse. Après s’il met à côté de la plaque, ce sera la mise à l’écart, c’est l’impitoyable sanction de l’univers médiatique.

Pour les politiques, on dit qu’ils pourraient être plus sur la réserve. Mais entre le besoin de se faire un petit coup de publicité, publicité bienvenue dans cette période de disette de popularité, mieux vaut ne pas être en retrait. Et puis, les médias eux-mêmes sont insistants et ne rien dire risquerait de passer pour de l’incompétence ou de l’indifférence... Alors, ils recommenceront... D’ailleurs, ont-ils vraiment le choix ?

La psychose engendrée par cette chasse à l’homme est inévitable et elle aussi, recommencera dans les mêmes circonstances. Difficile d’échapper à l’homme visible dans tous les médias et dont, de surcroit, il nous faut aider à l’identification. Évidemment, ce n’est pas simple car il peut y avoir des mouvements de panique. Imaginons un homme ressemblant vaguement à l’image dont on ne peut pas dire qu’elle était d’une grande netteté, aurait toujours pu créer de la peur avec des conséquences graves (une panique dans les rues, dans le métro ou à l’inverse, un lynchage). Mais cela est un risque à prendre car en retour, ces systèmes de vidéo ont encore montré leur efficacité ainsi que l’appel aux citoyens. Donc, cela aussi recommencera...

Là-dessus, le rôle des réseaux sociaux sera toujours le même. Les informations défilent comme l’éclair, chacun y allant de son analyse et la retweetant presqu’à l’infini avec des risques d’erreur, de dérapages... Parce que les 140 mots, ceux qui créeront le buzz, est là tout l’essentiel...

A présent, toutes les polémiques et autres théories du complot vont faire partie du jeu médiatique ! Cela va de pair avec tout le reste, et de ce que l’on entend souvent « On ne nous dit pas tout ! ».  

Alors, Oui, c’est ainsi : tout ce que nous venons de vivre avec cette affaire, recommencera tant que nous y participerons de manière active ou passive....

 

A nous de prendre de la distance, d’être concernés bien évidemment par ces événements sans pour autant sombrer dans le grand n’importe quoi. 

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