La personnalité préférée des Français, le chanteur et auteur Jean-Jacques GOLDMAN vient d'être cloué au pilori ! Tout cela pour une chanson qu'il voulait certainement fédératrice, un "booster" pour la jeunesse.
Bref tout le contraire de ce qu'il désirait provoquer ; une belle polémique et pour le coup, au détriment des Restos du Coeur. L'artiste risque de se rappeler fort longtemps de ce nouvel hymne, loin d'imaginer de telles attaques. Il faut tout de même rappeler son engagement sans faille pour cette association depuis tant d'années. Avoir repris le flambeau de Coluche, c'était courageux de sa part, surtout pour un homme aussi discret et qui a toujours eu le triomphe modeste...
Après, il y a une liberté d'expression dont beaucoup de citoyens ont voulu avec leur pancarte "Je suis Charlie" en défendre le principe, voici seulement quelques semaines. Alors, oui, on peut apprécier ou ne pas apprécier le texte de la chanson, voire le clip dont certains ont noté le mauvais goût, voyant l'image d'une génération contre l'autre. Ceci dit, des jeunes se sont mélés aux "anciens" dans le clip.
Ce n'est pas tant la critique qui pose question mais la violence des attaques. Du reste, on peut constater tout l'étonnement de Jean-Jacques GOLDMAN qui, lors d'une interview accordée au Petit Journal de Canal +, finit par lâcher "ce n'est qu'une chanson..."
Parce qu'à lire les fameuses critques, on est plus dans le déchaînement voire l'acharnement que dans de simples commentaires négatifs qui, bien évidemment, peuvent s'exprimer.
Et en apothéose, on a eu droit à ce tweet de l'économiste et écrivain, Jacques ATTALI ,dont on pouvait s'attendre à d'autres sorties plus pertinentes. C'est à désespérer des intellectuels desquels on pourrait espérer un peu plus de discernement :
Oui, tout cela semble tellement dans la disproportion, hors du temps, de ce temps difficile que nous vivons. Et que les paroles d'une chanson qui se voulait populaire se retrouvent ainsi conspuées, cela pourrait porter à sourire si cela était la première fois, une exception dans un océan de réactions normales, mesurées...
Mais combien de paroles ou de mots sont sortis de leur contexte, déformés, amplifiés, carricaturés ? Combien d'hommes politiques, d'artistes ou d'autres personnalités ont ainsi été jetés en pâture ? Beaucoup si on s'en refère aux multiples polémiques qui ont jalonné les dernières années...
En la matière, personne ne peut se prétendre à l'abri ! Il y a aussi le phénomène de l'arroseur arrosé de ceux qui se posent en censeurs et qui se retrouvent au centre d'une polémique. Ce fut le cas du Président de la République avec"les Français de souche", expression qui a suscité un tollé. C'est l'exemple aussi de Guy Bedos qui s'est repris en pleine face, tel un boomerang, des paroles malheureuses sur les journalistes de Charlie Hebdo : "Charlie Hebdo, ce n'est pas mes copains !"... "Qu'ils crèvent ! Ils ont pris des risques sur la peau des autres, et en plus, ce n'est pas drôle...". Depuis, il a dû s'en expliquer, courant d'un plateau de TV à l'autre...
La bien-pensance qui devrait être en toute logique un concept positif, de fraternité et de tout autre bon sentiment finit par être vomie par beaucoup, certains lui déclarant la guerre, voulant même sa peau ! Oui, avec des querelles stériles et des bons sentiments qui n'en sont pas vraiment ou qui sonnent faux, on finit par braquer une partie de la société.
Oui, la bien-pensance devrait avoir toute sa place dans notre société, si certains ne la trahissaient pas par de vains combats !