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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 17:41

La suspicion devient le mot d'ordre dans notre société. Il faut dire que des affaires récentes, qu'elles soient politiques, économiques ou sanitaires, ont contribué à renforcer ce sentiment de défiance. 

Et les derniers jours ne sont pas pour alléger ce climat de méfiance généralisée.

Entre le déraillement ferroviaire de Bretigny-sur-Orge où les spécialistes de la question crient haut et fort que quatre boulons n'ont pas pu se dévisser en même temps, l'acte de malveillance a fini par s'imposer dans les esprits. Plus de place au doute. Inutile d'attendre les résultats de l'enquête, l'affaire est entendue. Et malheur à ceux qui diront le contraire !  

Il en est de même des agressions qui se seraient produites après le déraillement. Cela parait évident pour beaucoup que l'on veut nous cacher des choses... Des enquêtes sont en cours mais déjà on entend crier au complot, et que l'on veut étouffer l'affaire. 

En matière politique, l'affaire Cahuzac prend aussi une nouvelle tournure. La commission parlementaire a fini par jeter la doute sur le fameux niveau de connaissance des membres du gouvernement sur le mensonge de l'ex-ministre du Budget. Se pourrait-il que nous citoyens, soyons les derniers avertis et qu'en définitive, ce mensonge n'ait été qu'un secret de polichinelle ? 

Oui, la suspicion est bien là et elle se développe dans tous les domaines. Dès qu'un événement se produit, le pire est envisagé et chacun y va de sa théorie. L'affaire de Bretigny-sur-Orge et l'opposition se fait un plaisir de dénoncer le laxisme et la presse friande du moindre scandale ou couac est tout aussi ravie de relayer la moindre petite phrase choc. Tout le monde y trouve son compte : l'opposition a besoin de se manifester entre deux élections et les médias de susciter l'intérêt par du sensationnel. 

Mais toute cette défiance qui enfle n'est pas bonne pour la démocratie. Les tensions se font plus fortes dans la société et le vivre ensemble commence sérieusement à avoir du plomb dans l'aile. Le sénateur-maire, François Rebsamen regrettait, il y a quelques semaines, que l'on ne puisse plus parler de l'immigration comme une chance pour la France. Et il a raison : combien sont ceux à le penser aujourd'hui ? Emettre une telle idée et vous vous faites lyncher ! 

Relativiser serait la solution. Mais aujourd'hui, relativiser sonne comme un renoncement ou un aveuglement.... 

 

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 08:31

La compétition n'a jamais fait autant partie de nos vies. On peut la sentir jusque dans nos postes de télévision.

 Elle s'invite dans nos cuisines avec des émissions comme "Un dîner presque parfait" et teste nos aptitudes à être un bon marmiton. Elle se planque dans nos penderies avec la "reine du shopping" qui récompense la meilleure shoppeuse de la semaine, celle qui aura le mieux réussi à s'habiller en fonction du thème imposé et avec un budget assez large. Et cette fameuse compétition se trouve même à l'occasion du plus beau jour de notre vie avec "4 mariages pour une lune de miel" où 4 mariées s'affrontent sur leur robe, leur repas et l'ambiance de leur bal dans l'espoir de gagner un voyage de noce. Le même concept est appliqué aussi aux chambres d'hôtes, donc au métier de certains... 

 On se demande jusqu'où ira ce délire concurrentiel. A quand le "4 bébés pour un couffin" où des candidats jugeront l'accouchement et le bébé de leur voisine? Un véritable phénomène de mode. Tout est susceptible de jugement et de notation, même des événements aussi heureux et personnels qu'un mariage.

 Puisque l'Homme juge tout et tout le temps, autant carrément en faire un jeu et le rendre public. Et on peut dire que l'audience est au rendez-vous. Ces émissions nous donnent des idées de recettes, nous amusent lorsque l'on voit deux jeunes mariées s'écharper pour les notes respectives qu'elles se sont données. 

 Il y a quelques mois, la mode était plutôt au coaching et à l'éducation. Les gens ne savaient pas s'habiller, se prendre en main seuls et élever leurs enfants. Heureusement que des relookeurs, des super Nanny et des Pascal le Grand frère ou de véritables fées du logis ("c'est du propre") étaient là pour nous venir en aide, nous pauvres mortels...

Nous étions des cancres incapables de nous débrouiller dans nos vies, par nos propres moyens. Même nos compagnons à 4 pattes ne faisaient pas exception à cette contagion de coaching, Outre-Atlantique. Les Américains pouvaient faire appel à un éducateur canin et aux caméras pour venir à bout de leur chien mal-élevé.

 Ces émissions de télé-réalité dites "de vie" s'immisçaient et s'immiscent toujours dans nos quotidiens. On apprend à cuisiner avec "Top chef" ou "Master chef", à décorer son intérieur avec l'équipe de Valérie Damidot, à éduquer ses enfants et ses animaux de compagnie, à récurer sa maison du sol au plafond, à s'habiller mieux.

Mais après l'apprentissage, l'heure de la 'compét' a sonné. Jusqu'où ira-t-elle ?  

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 13:32

accident-ferroviaire---blog.jpgLa catastrophe ferroviaire de Bretigny-sur-Orge, s'il savère que l'origine est bien une pièce défaillante du système d'aiguillage, tombe comme un coup de tonnerre.

Les langues se délient peu à peu et on parle de cette ligne comme une ligne malade, on évoque même des trains poubelles. De quoi décourager les plus adeptes à prendre le train...

 

Et c'est toujours le même refrain ! En matière de sécurité, il seraint naturel que l'on ne lésine pas sur les moyens. On sait bien que plus on laisse les choses empirer, plus les accidents peuvent arriver, c'est pure logique.  Quand des réparations sont à entreprendre et qu'on les remet à plus tard, voire à beaucoup plus tard, on joue avec la sécurité des passagers. Alors on pourrait presque se demander si les intéressés ne s'en remettent pas à  la chance ?  Tant que cela tient, et bien, continuons et on avisera. Et le temps passe... Jusqu'à ce que se produisent, dans le meilleur des cas, des incidents sérieux qui vont alerter et donner le signal d'alarme. Et parfois, c'est la catastrophe comme aujourd'hui avec cet accident terrible...

 

Il y a déjà assez des défaillances humaines ou une défectuosité imprévisible pour ne pas ajouter des défaillances mécaniques qui, avec un peu de prudence, auraient pu être évitées. Du matériel vieillisant est un matériel à risque qui peut lâcher à tout moment.

 

Car c'est le prix du sang qu'il faudra payer et pour nous, voyageurs, c'est intolérable. Beaucoup d'entre nous prennent ce transport pour plus de sécurité, la route on la sait dangereuse, ce n'est pas pour y laisser la vie !

 

On peut se dire aussi que ce genre d'accident est exceptionnel ; c'est aussi la réalité. La dernière catastrophe ferroviaire en France ayant causé la mort remonte au 4 juin 2000 avec le déraillement d'un train Corail Vintimille-Calais (2 morts et 12 blessés).

 

Mais le matériel est dénoncé comme vétuste et on connait par ailleurs les contraintes budgétaires. Il y aura donc des choix à faire pour qu'un tel accident ne se reproduise plus...


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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 14:09

Les préoccupations liées à l'environnement reviennent sans arrêt dans le débat public sans pour autant s'imposer.

Pourtant, on est tous de plus en plus conscients des problèmes liés au réchauffement climatique, à la pollution et à la nécessité de procéder à une transition énergétique.

 

Mais entre les bonnes intentions et la réalité, il y a un énorme fossé qui s'apparente d'ailleurs plus à un gouffre. Chacun a envie de voir évoluer les bonnes pratiques, celles qui respecteront la planète et qui éradiqueront la pollution. Quand il s'agit de trier les déchets, de ne pas gaspiller l'eau et autres petits gestes qui ne sont pas trop contraignants, l'adhésion est quasi unanime. 

 

En revanche, si notre mode de vie devait être profondément modifié, il n'est pas certain que l'adhésion soit aussi forte. Abandonner l'ère de la voiture, du transport aérien, des appareils ménagers gros consommateurs d'énergie... relève presque de la mission impossible. Alors, oui, il y a bien la voiture électrique mais qui n'est pas encore à la portée de toutes les bourses. Et pour ce qui est de l'habitat, sans coup de pouce de l'Etat, procéder à des travaux d'isolation ou s'équiper de panneaux solaires, est assez onéreux. Manger bio est réservé à ceux qui ont les moyens.  

 

En période de crise économique, les gouvermenents sont plus préoccupés des problèmes de court terme que des investissements de long terme. Le nucléaire dont on ne peut nier la dangerosité semble être un mal nécessaire et les recherches sur l'exploitation des gaz de schiste restent d'actualité, histoire de voir notre facture énergétique diminuer. C'est la principale préoccupation ; réduire les dépenses, surtout ne pas aggraver les déficits. Le reste n'est pour le moment que littérature ! ou presque !

 

Il est vrai que les lois de l'économie ne font pas forcément bon ménage avec les lois de l'écologie. Ou alors, que la volonté d'aller vers une économie verte soit prise à un niveau international. Et on en est bien loin ! La pollution continue joyeusement à régner et tout ce qui est fait pour la réduction des émissions de CO  demeure bien faible.

 

Faudra-t-il attendre pour réagir d'être au pied du mur, avec un changement climatique qui sera difficilement gérable, une pénurie des matières premières ? 

 

Ou alors la prise de conscience se fera-t-elle avant l'irréparable ? On peut rêver...  

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 10:28

world war Z - blog

Le film World War Z est un succès et pour les amateurs du genre, l'horreur est bien au rendez-vous. Les zombies sont hideux à souhait, le héros, Brad Bitt, est toujours aussi séduisant et on plonge dans cet univers glauque non sans crainte... 

L'étrange maladie que développent les humains et qui les transforment en zombies ne sont pas sans nous rappeler les diverses menaces de l'OMS en matière de virus.

En effet, le coronavirus vient de faire deux nouvelles victimes en Arabie Saoudite. La grippe aviaire rode toujours et il ne se passe pas un mois sans que l'on déplore de nouveaux décès. 

Mais que l'on se rassure, pour le moment, la situation est sous contrôle selon l'OMS. 

Donc pas de panique ; nous ne risquons pas de voir déambuler des morts-vivants dans nos rues, fracassant les vitres de nos voitures, se jetant sur nous pour nous mordre... 

Toutefois, le risque d'une mutation de l'un de ces virus est toujours possible. Et cette peur est régulièrement agitée par les instances médicales. C'est ce qui s'est produit il y a deux ans et cette alerte au H1 N1 qui nous a valu de crouler sous une montagne de vaccins. Finalement, ils n'ont servi à rien et il a fallu détruire 19 millions de doses. Mais cela aurait pu être grave et l'on s'était organisé pour faire face à une pandémie. 

Du reste, par le passé, l'humanité a dû faire face à des épidémies avec un taux très élevé de létalité ; peste, choléra et en 1918, la grippe espagnole qui a fait 20 millions de morts. 

On sait déjà qu'avec la mondialisation, une pandémie ferait des ravages ; reste à espérer qu'avec nos moyens modernes nous soyons capables de faire face à un tel fléau...  

Alors, peur des virus ? 

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 09:03

Rire d'autrui, n'est-ce pas l'une des activités les plus vieilles au monde ? Nous moquer du malheur des autres et de leur bêtise, nous faisons cela plus ou moins depuis la nuit des temps, ou du moins aussi loin que la mémoire de l'humanité puisse remonter. La télévision devenue un peu le miroir de notre société actuelle, on peut constater sans trop de mal que se payer la tête d'idiots est devenu un sport pratiqué à l'international et plus ou moins quotidiennement. C'est du rire simple, bon marché, sans prise de tête et puis ça rassure sur sa propre condition.

 La poule aux œufs d'or du moment ? Les téléréalités et leurs candidats hauts en couleur (ou en sottises). Il suffit de prendre des gens qui manient la langue de Molière de façon plus que douteuse, qui détournent les expressions françaises ("je suis sur la corde à linge" au lieu de la corde raide, "être pris pour un pamplemousse") et de les faire parler et à coup sûr, certaines phrases s'échappent pour faire le tour des réseaux sociaux, des journaux people et des plateaux télé pour devenir presque cultes. Un peu comme l'agaçant "non, mais Allô quoi" de Nabila. Et attention, à quiconque oserait utiliser cette phrase à des fins commerciales, puisqu'elle a été déposée à l'Institut national de la propriété intellectuelle...  Rien que cela. 

 Pour certaines émissions, se moquer de personnalités en carton pas très à l'aise avec la culture générale et la grammaire, est devenu presqu'une spécialité. Si, en prime, on peut confronter la malheureuse vedette à une personne un peu plus pointue intellectuellement (ce qui entre nous ne relève pas de l'exploit), c'est le pic d'audience en récompense. Certains candidats jouent avec cette image de l'imbécile heureux et acceptent de rentrer dans "l'arène" comme un moyen médiatique. Et cela peut devenir une véritable boucherie. Le combat inégal du pauvre taureau qui n'a aucune chance dans un combat truqué contre le torero. A peine exagéré...

 Alors oui, on a du mal à prendre ces vedettes éphémères en pitié. On a plutôt envie de les ridiculiser, mais certaines sont parfois victimes d'un système dont elles ne soupçonnent pas toujours la perversité. Le plus grave : il y a de plus en plus de candidats à l'humiliation. Un peu comme le prix à payer pour faire parler de soi. Certains sont prêts à tout pour un brin de notoriété.

 Les starlettes de la téléréalité sont un peu les idiots du village du Moyen-âge. Un vrai dîner de cons auquel participent des milliers de téléspectateurs. Mais bon, tant que tout le monde y trouve son compte...

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 10:53

clones - blog

Je me souviens avoir été marquée à l'époque par le film de science fiction Clones, du réalisateur Jonathan Mostow, avec en tête d'affiche le célèbre Bruce Willis. Il est vrai que ce n'était pas le film de la décennie, mais le thème était assez original, dérangeant et pour ma part m'avait un peu poussée à réfléchir. Les hommes terrorisés par la vie envoient leur clone dans le vrai monde, pendant qu'eux les pilotent tranquillement allongés dans leur lit. Je pensais cette histoire un peu loufoque et complètement impossible jusqu'à ce que je me réveille l'autre matin et que je découvre à l'heure du petit déjeuner, que l'on pouvait très bien assister à une cérémonie de mariage sans avoir besoin d'y aller, simplement grâce à une caméra et un ordinateur...

 Qui sait peut-être que d'ici quelques années on pourra tout faire sans avoir besoin de sortir de chez soi. C'est vrai qu'après tout, il est angoissant ce monde. On le voit tous les jours au journal télévisé. Des agressions, des morts, des maladies, la pollution, l'étouffement dans nos grandes métropoles qui n'en finissent plus de s'étirer. Alors ne serions-nous pas mieux enfermés chez nous, à laisser un avatar affronter à notre place les soucis du quotidien ?

 Pure fiction ? On est de plus en plus nombreux à nous retrancher derrière nos ordinateurs. Résumons un peu. Le télétravail qui consiste à faire de sa maison, son lieu de travail fait de plus en plus d'adeptes. On s'organise comme on veut, pas besoin de se lever le matin aux aurores et de passer deux heures dans les transports. Et puis, avec le chômage et la difficulté à décrocher un emploi, beaucoup se décide à devenir leur propre patron. Mais bon, ce mode de travail n'est pas non plus une généralité. Certains ont du mal avec le fait de ne pas avoir d'horaires, de ne pas sortir de chez eux et surtout, de ne pas pouvoir faire une pause autour de la machine à café entre collègues. 

 Concernant les loisirs, c'est idem. De nombreux jeux vidéo, via des capteurs de mouvement, proposent de faire une partie de golf ou une séance de yoga dans son salon. Le téléchargement illégal a porté un coup au cinéma, qui se porte de plus en plus mal.

 Même faire du shopping sera bientôt de l'histoire ancienne. De nombreux Français privilégient les courses via internet. Fini ainsi la queue interminable aux caisses. Toutes les grandes enseignes sont dotées d'un service d'achat sur la toile. Et la technologie pousse toujours l'innovation plus loin. Certains ont même inventé un système d'essayage des vêtements à distance grâce à une simple webcam.

Et puis on entend assez parler des fermetures de magasins tels que Virgin, qui à cause du téléchargement illégal (ou non) et des livres sur tablettes, voient leurs boutiques désertées par les consommateurs.

  Que dire de nos liens sociaux qui se font en majorité derrière un écran. On "like" nos amis sur Facebook sans même prendre la peine de sortir prendre un verre avec eux ou l'on s'échange des phrases bien senties via Twitter. Même les relations amoureuses commencent le plus souvent avec un clavier. Les sites de rencontre ne connaissent pas la crise et poussent comme des champignons. On devient incapable de faire de vraies rencontres par nous-mêmes et certains en viennent à faire appel aux services d'un coach en séduction...

 A vouloir à tout prix nous simplifier la vie, n'est-on pas en train de perdre, justement, le fil de celle-ci ? 

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 07:34

pub choc blog

Il y a quelques semaines, un automobiliste américain a failli s’étrangler lorsqu’en levant la tête vers unpanneau publicitaire, il y a reconnu la terrifiante silhouette d’Hitler. Le plus étonnant est que ces courbes équivoques appartiennent à … une bouilloire. En regardant le produit avec un peu de recul, impossible de passer à côté de la mèche coiffée sur le côté, de la moustache en barre et du bras levé en salut fasciste. La marque JC Penney à l’origine du tollé, a clamé haut et fort son innocence et assuré que toute ressemblance avec le führer était totalement fortuite. On a quelques difficultés à le croire quand on sait que l’objet, depuis lors, connaît un véritable engouement. Il est en rupture de stock et se négocie à près de 200 euros sur Ebay, alors qu’il n’en valait que 30 à l’origine. Mais peu importe que cette publicité ait provoqué une vive émotion Outre-Atlantique, la bouilloire est devenue célèbre et sa cote est montée en flèche.

Le choc en publicité est donc bien un argument de vente. Car qui dit choqué dit ému d’une manière ou d’une autre. En matière de pub, mieux vaut provoquer de la colère que de l’indifférence et ça, les professionnels l’ont bien compris. Comme l’enseigne de prêt-à-porter italienne Benetton qui, en novembre 2011, interpellait l’opinion avec des photos de personnalités s’embrassant. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, Barack Obama et le président chinois Hu Jintao ou encore l’ancien pape Benoît XVI et l’imam Mohamed Ahmed al-Tayeb. La marque voulait faire passer un message de paix et d’amour. Un message qui visiblement n’a pas été reçu cinq sur cinq de la part du Vatican qui a fait interdire la publicité.

 Mais peu importe, le « mal » était déjà fait et la marque avait réussi à faire parler d’elle. N’est-ce pas l’effet escompté d’une réclame après tout ? Si elle avait été bien gentille, bien correcte et insusceptible d’heurter la sensibilité du moindre individu aurait-elle eu le même succès, le même impact ? Certainement pas. Elle serait tombée dans l’oubli et les millions déboursés par les enseignes en marketing ne seraient pas justifiés. Car après tout après le choc vient la curiosité du public. Alors certes peut être pas de la part des catholiques purs et durs ou des admirateurs de Nicolas Sarkozy dans ce cas mais de tous les autres sûrement.

 

Les champions en la matière restent sans nul doute les campagnes d’associations ou d’organismes liés à la santé, l’écologie, l’humanitaire ou la sécurité routière. Du sang, des animaux martyrisés, des enfants atrophiés, des larmes sont les ingrédients les plus souvent utilisés. Il faut choquer, provoquer une vive émotion chez chacun, pour que vienne ensuite la prise de conscience. Marquer les esprits au fer rouge, voilà le but. Beaucoup dénoncent la banalisation d’une violence déjà trop présente dans les films, les séries et les jeux vidéo. Mais ne risque-t-on pas à montrer des images de plus en plus choquantes à annihiler la moindre compassion du public ? Les gens ne vont-ils pas finir par s’habituer et choisir de fermer les yeux sur ce qui se passe dans le monde plutôt que de les garder grand ouverts ? 

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 15:58

Confiance ou plutôt le manque de confiance sont encore une expression à la mode dans notre société, ces derniers temps. Un dossier avait même été consacré à ce sujet dans le magazine Marianne du 25 mai dernier. Peu de corporations ont les faveurs de l’opinion et plus on s’éloigne de la sphère privée, plus la défiance est de mise.    

On entend partout, de la sphère économique à celle de la politique, que la perte de confiance est un problème et que si celle-ci était retrouvée, notre Pays se porterait mieux...

En même temps, la confiance ne se décrète pas, comme la croissance économique et toutes les affaires politiques et autres scandales sanitaires ont entamé celle-ci au point que la société s’est bloquée. Et les colères et autres frustrations se traduisent dans les quelques élections, tel le premier tour des législatives dans le Lot-et-Garonne où le Front National flirte avec la victoire. Après l’affaire Cahuzac, on pouvait se douter qu’une sanction allait intervenir mais au-delà, c’est toute la classe politique qui est remise en cause.

Ce lien qu’est la confiance est un lien bien fragile ; il est plus vite défait que construit. Un problème et celui-ci disparaît illico. Une fraude alimentaire discrédite non seulement une entreprise, mais aussi toute une filière. Un scandale sanitaire comme le mauvais conditionnement d’un médicament et la méfiance resurgit jusque sur les médicaments génériques. Des affaires politiques et c’est tout le milieu qui est considéré comme vérolé...

C’est ainsi et on peut essayer de relativiser, la confiance n’en fait qu’à sa tête ; elle met du temps à s’installer et peut déserter brutalement. Pour le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, la France est en train de perdre pied.

Alors on parle d’exemplarité, d’éthique, de déontologie, de transparence...

En politique, c’est même devenu obsessionnel chez les élus qui prônent exemplarité et transparence. Après, pour traduire les intentions dans une loi, c’est une autre histoire. Mais la volonté de restaurer cette confiance semble bien réelle et chacun est bien conscient de la nécessité et de l’urgence. En ce sens, la loi sur la transparence de la vie politique, la lutte contre l’évasion fiscale...

Pour l’économie, cette confiance peut se rétablir sous l’effet de mesures fortes, de signaux positifs qui redonnent l’espoir. Oui, l’espoir donne l’envie de consommer aux consommateurs, aux entreprises d’investir. Pour le moment, les conditions ne sont pas réunies. Trop d’incertitudes planent (http://www.magtuttifrutti.com/article-incertitudes-quand-une-societe-se-bloque-118273200.html), le brouillard d’angoisses qui s’est installé, n’arrive pas à se dissiper. Au pouvoir en place de lever les doutes qui ne font qu’alourdir l’atmosphère...

 

Il en faudrait peu pour que la confiance ne fasse un retour triomphal dans notre société. Chacun a besoin de croire en l’avenir, de balayer les craintes et autres peurs qui l’assaillent. Et comme l’oubli, pour ne pas dire l’amnésie, nous guette tous, la confiance sera pour demain, ou après-demain... 

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 16:05

La présomption d’innocence, principe fondamental de notre système judiciaire, semble de plus en plus bafouée et ce, pour le plus grand bonheur des médias...

Telle une pluie d’obus, la mise en cause des personnes publiques est de plus en plus médiatisée et il ne se passe pas un mois sans que l’on soit confronté à l’ouverture d’une information judiciaire, à une mise en examen ou tout simplement à une mise en cause sans intervention de la justice. Et ce ne sont pas pour des broutilles que ces personnes publiques sont dans l’œil du cyclone judiciaire : proxénétisme en bande organisée, escroquerie en bande organisée, abus de faiblesse... Inutile de citer les noms, chacun retrouvera les personnes concernées...

C’est bien souvent un coup de tonnerre quand une personne publique, hommes ou femmes politiques, patrons d’industrie (...) est concernée par une infraction et le tribunal médiatique va très vite en besogne. Bien entendu, il y a toujours un petit rappel à cette présomption d’innocence, histoire de donner le change, mais l’insistance et le développement des faits aboutissent le plus souvent à une condamnation avant toute décision judiciaire.

Après le passage des médias sur une affaire, le doute n’est plus permis : la personne qui fait l’objet de tout acte de procédure, est clouée au pilori. Pas moyen d’y échapper, et la présomption d’innocence n’est plus qu’une petite ritournelle que le brouhaha de la culpabilité étouffe.

Alors, que se passe-t-il ensuite ?

La procédure peut être menée à son terme et s’il y a condamnation, cela ne fait que renforcer ce qui a été répété pendant des mois, voire des années. Donc, rien de neuf sous le Soleil !

En revanche, si le soufflé retombe et qu’un non-lieu intervient, la décision passerait presque inaperçue. La nouvelle n’est pas intéressante à relayer, qui cela va intéresser ? Pis, la condamnation dans les esprits ayant déjà fait son œuvre, la décision ferait presque douter de l’impartialité de la justice, à penser comme Jean de La Fontaine « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » !

Les hommes ou les femmes qui ont eu à faire face à ce lynchage médiatique en gardent des traces indélébiles. Du reste, peu importe qu’il s’agisse de personnes publiques ou du citoyen lambda. Cette protection édictée par le législateur n’est pas inutile et devrait pouvoir être mise en œuvre de manière plus efficace.

Souvent, le secret de l’instruction est lui aussi bafoué, ce qui ajoute à l’acharnement médiatique.

 

Sans entrer dans une opacité qui serait nocive, il doit bien être une demi-mesure où chacun puisse garder son honneur sans pour autant échapper à la Justice... 

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