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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 17:40

C’est évident, la méchanceté n’est pas une nouveauté et n’est pas non plus la dernière attitude à la mode. Elle doit exister depuis peut-être la nuit des temps, mais en ces périodes de troubles socio-économiques, elle sort de son terrier, se niche partout jusque dans les moindres méandres de ce "formidable" outil d’expression qu’est internet.

Leur anonymat bien protégé derrière l’écran d’ordinateur, certains internautes n’hésitent plus à se défouler via les réseaux sociaux ou les commentaires de certains articles. Et souvent même si cela n’a plus aucun rapport direct avec le sujet premier…

« Elle ressemble à la vache Mika ! » « Ceux qui la trouvent belle sont vraiment des hypocrites », ce sont quelques-unes des phrases qui accompagnaient un article présentant une beauté particulière, la mannequin Chantelle Brown Young, atteinte du vitiligo. Une maladie qui entraine une dépigmentation de la peau à certains endroits du corps. Une véritable lapidation publique pour certains et un vrai déferlement de méchanceté pure et gratuite.

Ne nous affolons pas non plus en nous disant que la cause humaine est perdue, puisqu’au milieu de tout ce déchainement subsiste encore une majorité de commentaires bienveillants.

Mettre des gens au pilori pour les humilier publiquement était une pratique courante il y a quelques siècles, l’acte n’aurait donc pas totalement disparu. Il se serait juste modernisé. Et aurait quitté le monde physique pour rejoindre le virtuel.

Un artiste a d’ailleurs voulu prouver l’influence de groupe sur nos décisions et s’est prêté à une expérience aussi curieuse que dérangeante. Il s’est placé dans plusieurs centres-villes, droit et immobile, une table sur laquelle étaient disposées des centaines d’œufs, à quelques mètres devant lui. Les passants vont mettre quelque temps avant de comprendre le but de la manœuvre. Jusqu’à ce que certains, poussés par leurs amis, osent franchir le pas et de bombarder d’œufs le malheureux.  Au bout de plusieurs minutes, un attroupement se forme, et plusieurs personnes hilares tentent de viser l’artiste, qui reste impassible. Et nous voilà de retour, à quelques siècles en arrière, où les humiliations publiques étaient monnaie courante. Seules, certaines jeunes filles se rendent compte que le jeu tourne mal et décide d’intervenir en retirant les derniers œufs de la table, avant qu’ils ne servent de projectile…

Sommes-nous donc profondément sadiques ? Chacun de nous peut participer à un « défoulement » public, apporter son grain de sel à un déchaînement de passion, participer à une humiliation sans même en avoir conscience.

La méchanceté ferait donc partie de la nature humaine. Elle l’a toujours été et le sera probablement toujours, dictée par la bêtise, la peur et l’ignorance… 

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 19:36

L’affaire a fait grand bruit le mois dernier. Une jeune femme est agressée et harcelée sexuellement par un individu de 20 ans, alcoolisé, pendant plus d’une trentaine de minutes, dans le métro lillois et dans l’indifférence la plus complète. Certains vont même jusqu’à changer de rame, laissant la pauvre victime seule face à son agresseur. Choc national, où chacun se demande comment il aurait réagi dans la même situation. Et chacun y va de son commentaire. « Mais comment peut-on ne pas réagir ????????? Mesdames, Messieurs, si ça avait été votre petite sœur, votre femme, vous auriez aimé qu'on l'aide, non ? Alors pourquoi personne n'a réagi ? », s’insurge une internaute, suivie par des centaines d’autres.

Les autres ont pris le parti de comprendre. L’intervenant peut en blessant l’agresseur devenir à son tour l’accusé et répondre de ses actes devant la justice. Ou pire encore, l’intervention de la part d’un des passagers aurait pu mal tourner et il y aurait eu alors deux victimes.

La preuve. La semaine dernière, un chauffeur de poids lourd a fait les frais de son acte héroïque, à Paris. Alors qu’une jeune femme est molestée par deux individus, le chauffeur s’arrête pour tenter de les faire fuir. Prix de son intervention : 6 coups de couteau qui, heureusement, ne lui seront pas fatals.

Alors que vaut-il mieux ? Etre poursuivi pour non assistance à personne en danger ou mourir en héros ? Cette question, les usagers de la rame de métro lillois ont  certainement dû se la poser. Mais peut-on se permettre de fermer les yeux ?

Le manque de solidarité et l’individualisme de notre société sont également sur le banc des accusés dans cette affaire. Et soyons très honnête, qui serait réellement prêt à mettre sa vie en danger pour sauver son prochain, qu’il ne connaît ni d’Eve, ni d’Adam ?

Les psychanalystes, eux, avancent une autre thèse pour expliquer nos comportements dans une telle situation : l’effet du témoin. En d’autres termes, et aussi étrange que cela puisse paraître, si vous êtes en danger vous aurez plus de chance d’être secouru si un seul témoin est présent que si vous êtes dans une rue bondée de monde. En effet, chacun compte sur l’intervention de l’autre, plus grand, plus musclé…

Autre événement qui pose question : « les patrouilles anti-racailles » organisées dans les métros parisiens, lillois et lyonnais par les jeunes de « Génération identitaire » pour « assurer une meilleure sécurité ». Le problème étant que les jeunes gens vêtus d’un anorak jaune n’avaient obtenu aucune autorisation. En toute logique, les policiers devraient tenir ce rôle. Les citoyens auraient-ils perdu toute foi en leurs forces de l’ordre ?

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 16:56
capture d'écran

capture d'écran

On vient d’apprendre que Sheryl Sandberg, numéro 2 de l’entreprise FACEBOOK, s’engage à offrir la moitié de sa fortune (soit la somme de 360 millions d’euros) à des œuvres caritatives.

Ils sont ainsi plus d’une centaine de milliardaires à avoir fait cette démarche généreuse, initiée en 2010 par Bill Gates et Warren Buffet…

Cette prise de conscience de quelques-uns des femmes et des hommes les plus fortunés de notre Planète est intéressante et louable dans ce monde moderne où tout n’est que recherche du profit.

Et de se poser la question : pourrait-il y avoir un jour une limite à la fortune ?

Amasser et amasser, certains ne sont jamais satisfaits. Il leur en faut toujours plus, c’est presque compulsif. Même s’ils ont tout ce dont on peut rêver, même si l’argent empoché ne pourra pas être dépensé de leur vivant, rien n’arrête leur course folle au profit. Sont-ils plus heureux pour autant ? Pas forcément. Le bonheur est tellement insaisissable ; on peut être heureux avec peu et malheureux avec beaucoup. Et puis les problèmes de santé, les deuils, tout le monde est touché sans exception…

Et puis, souvent pour ceux qui ont bâti des fortunes, n’est-ce pas le chemin pour y arriver qui est le plus enthousiasmant ? Quand on se bat pour sortir de la pauvreté et quand les premiers résultats arrivent, c’est l’ivresse du succès. Après, on tombe vite dans l’ennui et parfois les ennuis ! Du reste, combien sont blasés ?

A l’heure où les inégalités sociales s’accroissent de par le Monde, où les moyens de communication se développent, les plus riches seront de plus en plus la cible de toutes les convoitises et des rancœurs. Les plus grandes fortunes annuelles mondiales représentent de deux à quatre millions d’années de Smic français 2014. Combien de temps cela pourra-t-il être accepté par ceux qui vivent de plus en plus dans la précarité, ici et ailleurs ?

Alors, certains diront que chacun par son mérite ou son talent peut amasser des fortunes et que l’impôt est là pour rétablir l’équilibre. Sauf qu’à un certain stade, les plus fortunés parviennent à passer à travers les gouttes fiscales, n’ont plus de patrie hormis celle du paradis fiscal…

Et puis, vient souvent dans le débat la légitimité de la fortune ? Combien d’héritiers qui n’ont rien d’autre à faire qu’à laisser les comptables gérer la fortune pour eux ? Pour les grands patrons d’industrie, les salariés revendiquent une part de la réussite. Que pourrait faire un dirigeant sans des hommes et des femmes qui travaillent dur sur des chaînes de production, dans des ateliers, dans des laboratoires de recherche ?

Un acteur, aussi talentueux soit-il mérite-t-il des cachets faramineux ? Un footballeur, aussi brillant soit-il, peut-il prétendre à des gains que ses supporters ne gagneront jamais en toute une vie de labeur ?

Et à l’inverse, des chercheurs qui auront fait de brillantes découvertes ne seront gratifiés que de quelques milliers d’euros, des ingénieurs qui auront fait avancer la technologie n’auront qu’une prime accordée royalement pour bons services…

S’il devait y avoir un jour une régulation des fortunes, elle ne pourrait qu’être mondiale. Sinon, on assisterait à des exodes massifs et autres fuites en avant…

Mais il y a peut-être mieux : cette régulation pourrait bien venir des gens fortunés à l’image de Bill Gates et de Warren Buffet et leur « Giving Pledge »…  

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 19:54

Ca y est, on connaît enfin le nom de l’heureuse élue qui a remporté le cœur du Bachelor 2014, de NT1. Même si le secret n’était pas vraiment bien gardé par la presse, qui avait déjà dévoilé l’identité de la gagnante, Alix.

Pour ceux qui n’auraient pas suivi, dans cette saison, comme dans  les précédentes d’ailleurs, il y a eu des pleurs (pour les deux jeunes filles amoureuses privées de roses), une heureuse, des coups bas entre les filles et surtout beaucoup de goujaterie de la part du Bachelor, qui n’a pas su résister à toutes les magnifiques jeunes femmes prêtes à se battre pour le conquérir.

Alors on s’interroge toujours ; les larmes sont elles réelles ? Le Bachelor peut-il être sincère quand il vit une véritable histoire d’amour avec au moins 4 de ses prétendantes, allant jusqu’à rencontrer leur famille et leurs amis et à leur faire choisir des bagues de fiançailles…

Est-il possible de vivre en couple avec quelqu’un que l’on a côtoyé à peine un mois et qui n’a pas hésité à conter fleurettes à une dizaine d’autres prétendantes?

Apparemment, pas vraiment puisque sur toutes les saisons du Bachelor diffusées en France, pas un couple n’a résisté au retour à la « vraie vie ». Et Paul et Alix n’ont pas été l’exception à  cette impitoyable règle.

Il faut dire aussi que tous les ingrédients pour créer une belle romance, même éphémère, sont réunis. De magnifiques robes, des jeunes femmes « toutes plus belles les unes que les autres », un célibataire beau, sportif, sympa et riche, et des destinations paradisiaques.

Et très honnêtement quelle femme résisterait à un homme qui lui a concocté un dîner romantique, dans un cadre idyllique ? Personne. Sauf que le gentleman n’est pas Mister surprise. Il a toute une production derrière lui qui, des mois durant, cherche des idées de rendez-vous galants et y mette les moyens financiers pour faire rêver des milliers de jeunes femmes.

Et d’ailleurs le retour à la réalité est rude. Alix parlait de « l’étincelle » qui s’est éteinte au bout de quelques mois. Il est évident qu’un repas gastronomique sur les toits de Paris, dans une robe de princesse, appelle forcément le conte de fée. Mais la vraie vie avec ses imperfections, ses instants plateaux télé en vieux jogging, ses fatigues et ses tracas du quotidien, ses mauvaises humeurs éclatent un couple créé de toutes pièces dans un milieu de rêve. Un peu comme une amourette de vacances  qui ne saurait résister aux tracas du quotidien. Et puis, comment peut-on réellement et sincèrement tomber amoureux en si peu de temps et avec autant de caméras autour de soi ?

En revanche, il paraîtrait que la carrière télévisuelle de certaines bachelorettes serait sur le point de décoller…

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 08:03
Capture d'écran Canal Plus

Capture d'écran Canal Plus

Un reportage sur le mobilier urbain pour éloigner les SDF était présenté à l’émission La Nouvelle Edition de Canal Plus le 25 avril dernier.

On y voyait des panneaux inclinés en bas d’immeubles pour empêcher les SDF de s’installer dans les renfoncements, des dispositifs anti-SDF faits de pointes, de pierres scellées dans le bâtiment, de barres de fer et en la matière, l’imagination des concepteurs semble sans limite...

Quand c’est un bailleur social qui a mis en place de tels systèmes, cela fait plutôt désordre ! Alors, le chargé des questions du logement de la ville de Paris s’est engagé à faire retirer ces plaques, la seule exception dans Paris, selon ses dires. Mais pour ce qui est du reste, les propriétaires privés et les commerçants, la ville semble impuissante...

Et quand on interroge une personne travaillant au quotidien auprès des SDF, il déclare : « voilà ce qu’on appelle les dispositifs pour empêcher les gens de dormir en-dessous de nos fenêtres (il montre des barres de fer...) ... bien évidemment, c’est un problème... si c’est la chambre de votre enfant qui est là (il désigne une pièce au rez-de-chaussée) vous n’avez pas envie que quelqu’un que vous ne connaissez pas dorme sous sa fenêtre, c’est logique. Est-ce que pour autant la solution c’est de rejeter ? Nous, on ne le pense pas ! »

Voilà tout est dit !

Il y a les bonnes intentions et la réalité...

Ce mobilier qui heurte nos consciences n’aurait jamais dû voir le jour ! On ne devrait même pas avoir à inventer de tels dispositifs qui paraissent d’un autre temps, des forteresses que l’on bâtit les uns contre les autres...

Oui, mais c’est facile à dire ou à écrire quand on n’est pas confrontés à voir effectivement quelqu’un dormir sous les fenêtres de nos enfants ! Facile de culpabiliser ceux qui érigent des barrières et autres protections...

Parce que dans tout cela, il y a beaucoup d’hypocrisie... Et de toutes parts ! De ceux qui trouvent tout un tas d’excuses pour justifier l’achat de ces dispositifs, de ceux qui s’insurgent en disant « On vous comprend, mais il ne faut pas le faire ! »...

Et surtout, beaucoup d’impuissance...

Oui, ne pas trouver de solutions d’hébergement, ne pas imaginer comment faire cohabiter les uns et les autres dans la sérénité, voilà le nœud du problème...

En l’absence de réponse des pouvoirs publics par manque de moyens ou de toute autre bonne excuse, on laisse les citoyens se débrouiller. Et eux, pour le coup, ils trouvent comment faire !

Alors quand une société ne veut pas que la loi de la jungle règne, elle doit se donner les moyens de répondre aux attentes de tous ses citoyens... 

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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 08:00

"Sugar Daddies" ou "Papas Gâteaux", en français, un surnom a priori innocent qui cache une réalité qui l'est beaucoup moins. Très en vogue outre- Atlantique, ce concept a traversé l'océan pour s'installer chez nous. Le principe : mettre en relation de jeunes étudiantes ("sugar babies") avec des quadras ou quinquas, riches hommes d'affaires ("sugar daddies"). Les premières échangent leur compagnie, et plus si affinités, contre sacs de marque et financement de leurs études.

Sponsoring pour les uns, prostitution déguisée pour les autres, en tous les cas, le site s'est protégé de tout recours puisqu'il n'est jamais question de relations sexuelles tarifées mais plutôt "de femmes cherchant à se faire dorloter".

Alors que penser de ce genre de site ? Si l'on est plutôt adepte du "chacun fait ce qu'il veut, tant que tout le monde est consentant", on peut se dire que personne ne fait rien de mal. Après tout, les jeunes femmes sont majeures et certaines préfèreront accompagner des hommes riches à leurs dîners, plutôt que de préparer des sandwichs chez Mac Do ! Les donateurs sont plutôt généreux et certaines "sugar babies" peuvent "gagner" entre 3000 et 4000 euros par mois. Quand on sait que la majorité des étudiants ont du mal à boucler leurs fins de mois, cette option peut apparaître comme une aubaine.

L'élément gênant dans cette affaire, c'est que la plupart des « sugar babies » ont recours à cette solution par nécessité, et non pas par pure envie. Il est vrai que certaines jeunes femmes ne sont pas forcément en manque d'argent mais veulent juste vivre une vie remplie de restos chics, de sorties mondaines et de sacs Chanel. Mais ne nous voilons pas la face ;  beaucoup doivent s'y résoudre pour payer leurs études sans avoir à enchainer les petits boulots éreintants et mal payés. Et c'est dans cette situation que c'est le plus triste. Ces jeunes femmes cachent leur "double vie" à leurs proches, ne peuvent pas entretenir de relations amoureuses stables...

Le succès de ce genre de sites en dit long sur l'évolution de notre société. Le mérite est devenu obsolète et le physique essentiel pour gagner de l'argent rapidement et sans "trop d'efforts". Pensons à tous ces jeunes gens envoyés dans des villas de rêve, dans des coins paradisiaques, pour réaliser, sous l'œil des caméras, leurs rêves de mannequinat ou de comédie, alors que, disons le très clairement, leur talent n'est pas transcendant.

Alors être jeune et belle, est-ce un rempart à la galère? Notre corps peut-il nous permettre d'obtenir tout ce que l'on souhaite?...

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 15:56
Capture d'écran i-télé

Capture d'écran i-télé

L’ex-otage Didier François était l’invité ce matin de la Team Toussaint sur i-télé et son témoignage a été comme une bouffée d’oxygène. Ce journaliste retenu captif dix mois en Syrie a illuminé le plateau de TV par sa bonne humeur et sa joie de vivre.

Car des moments difficiles, il en parle avec pudeur mais avant tout, il a livré un message d’espoir en lâchant ces quelques paroles : « (…) on vit quand même dans un pays formidable. Je passe neuf mois par an dans des zones de guerre…. 80% du monde vit avec quasiment rien à manger, des guerres, des conflits, un minimum pour vivre… »

Et cela fait réfléchir… Nous avons tendance à nous plaindre beaucoup, à penser que notre pays est sur le déclin, que rien ne fonctionne plus, que tout va de travers…

Bref, nous n’arrivons plus à relativiser ou si peu…

A titre individuel, nous sommes plus conscients de notre situation, chacun avec ses hauts et ses bas. Certains sont mieux lotis que d’autres ; les uns luttent pour vivre dans la dignité, d’autres se battent contre la maladie, d’autres encore connaissent des épreuves douloureuses de deuil…

A titre collectif, c’est carrément la sinistrose ! On ne croit plus en ce pays ni en ses élites. Certes, on pourrait reconnaître que nous avons encore des services publics qui sont à la hauteur, un système de santé performant, une armée vaillante… Mais la peur que tout s’arrête du jour au lendemain est si prégnant que l’on ne voit plus la réalité avec objectivité…

Parce que notre pays est dans une situation financière préoccupante, que l’on nous rabâche sans arrêt que l’on doit faire des économies (ce qui est vrai) on finit par voir le désastre là où il n’est pas encore !

On ne connait pas réellement l’ampleur du redressement, ni les sacrifices à consentir… Alors, on pleure avant d’avoir mal. Du coup, comme dans une spirale infernale, la confiance déserte notre Pays peu à peu… La jeunesse s’en va vers des cieux plus cléments, les investisseurs se détournent, les entrepreneurs n’ont plus la foi…   

Oui, Didier François a raison, on vit dans un pays formidable mais pour encore combien de temps ? 

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 19:24
Capture d'écran France Info

Capture d'écran France Info

Il arrivera peut-être un jour où les salariés pauvres, les laissés pour compte du monde du travail, se mobiliseront à travers la planète pour crier leur colère et leur désespoir…

Depuis une semaine, 30 000 ouvriers chinois d’une usine de chaussures sont en grève, dénonçant leurs conditions salariales.

Plus près, ce sont les salariés allemands de deux sites du commerçant en ligne Amazon d’être en conflit avec leur direction pour des salaires insuffisants.

En France, on parle d’un SMIC à la baisse, ce qui provoque un tollé…

Oui, dans cette course effrénée mondiale à la compétitivité et au moins-disant salarial, on peut redouter un soulèvement de ceux qui souffrent de conditions de travail insupportables et de tous ceux qui restent sur le bord du chemin…

Il y eut beaucoup d’émoi, en avril 2013, lors de l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza, à Savar, au Bengladesh, qui abritait une usine de textile. Et d’autres reportages ont dénoncé, à la même époque, des pratiques scandaleuses dans l’industrie textile, comme en Inde où des enfants sont employés dans la teinture de tissus, mettant leur santé en danger…

Tous ces malheureux qui travaillent pour une bouchée de pain, dans des conditions lamentables, continueront-ils à accepter leur sort ? Si ces usines ont permis de sortir de l’extrême pauvreté bon nombre de peuples, qu’en sera-t-il à l’avenir alors que les pays se développent, que l’envie de consommer se fait de plus en plus pressante ? Il y a une prise de conscience qui se fait lentement, mais sûrement…  

Dans notre pays, les amortisseurs sociaux sont pour le moment le pare-feu de toute révolte. Mais qu’en serait-il si ces allocations devaient baisser, voire disparaître sur l’autel de la rigueur et du désendettement ?

Il ne faut pas négliger cette question qui pourrait bien se poser à nos sociétés modernes devenues peu à peu des jungles ! Elles laissent trop de personnes sur la touche, et ceux qui sont dans le circuit tremblent à la perspective de perdre leur emploi. Les délocalisations sont devenues l’arme de destruction massive d’emplois et ce, devant des pouvoirs publics le plus souvent impuissants…

Et certains politiques d’exploiter ce désœuvrement, ce désespoir à des fins électorales…

Seule une prise de conscience au niveau mondial pourra éviter des soulèvements violents, une régulation d’un commerce international devenu fou, se défiant des normes sociales et environnementales.

Espérons que ce ne sera pas comme en matière d’écologie où les égoïsmes nationaux écrasent tout !

 

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 19:11

Si l’on doutait de l’engagement de la France de réduire ses déficits publics, le Premier Ministre aura rassuré ceux qui attendent notre pays au tournant, en affirmant : «… c’est la parole, la crédibilité de la France qui sont en jeu… ».   

Et d’inquiéter tous les autres…

La « rumeur » qui a enflé durant deux jours sur la suppression de l’APL aux étudiants non boursiers en est une illustration.

Qu’en sera-t-il demain ?

Parce que 50 milliards d’économies dans les dépenses publiques ne seront pas indolores, les victimes de ces coupes budgétaires ne resteront peut-être pas sans réagir. Du reste, à l’annonce de cette suppression de l’aide au logement pour les étudiants non boursiers, les étudiants se préparaient déjà à la mobilisation.

Il y a quelques semaines, c’était le gel de l’avancement des fonctionnaires qui avait mis la fonction publique dans tous ses états ! Il a fallu un écrit du Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, pour calmer les esprits échauffés. On ne doute pas que sans cet engagement, les syndicats auraient fait entendre leur colère dans la rue…

Et quand le moment sera venu de mettre sur la table les économies, le pacte social résistera-t-il ?

Dans une société française autant déchirée, il est à craindre que la solidarité et autres idées de redistribution ne volent en éclat. Déjà, on parle suppression APL et on entend la remise en cause de l’AME (aide médicale d’état) !

Et la colère de monter chez ceux qui ont déjà la conviction d’être des vaches à lait, de ceux qui vont souffrir de cette austérité qui ne dira pas son nom… Et de montrer du doigt ceux qui bénéficient des minima sociaux, des chômeurs qui profiteraient du système, des étrangers qui retireraient le pain de la bouche des nationaux…

Les syndicats auront-ils la puissance nécessaire pour canaliser les frustrations ? Des partis politiques, au lieu de jeter de l’huile sur le feu, sauront-ils faire preuve de sagesse ?

Oui, le risque est réel d’embraser un pays déjà abîmé par une crise économique qui s’éternise et qui se défie de plus en plus de ses dirigeants… 

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 19:24

C’est avec stupeur que la nouvelle est tombée ; à Peyriac-de-Mer (Aude), deux filles de 13 ans auraient eu le projet d’assassiner la famille de l’une d’elles !

Evidemment, comme l’ont souligné à plusieurs reprises les criminologues interrogés, de telles situations sont exceptionnelles…

En l’espèce, on ne connait pas les motivations des deux gamines, mais on a vu, en d’autres lieux, des adolescents liquider leur famille.

Alors que la rue fait peur, - le sentiment d’insécurité progresse à chaque sondage - c’est bien à la maison où l’on se sent le plus à l’abri. Là où l’on peut relâcher la pression, se sentir en sécurité…

Et pourtant, la maison peut être aussi l’antre du diable, le lieu d’un cauchemar permanent ou le témoin d’un drame …

Il y a déjà les accidents domestiques qui causent près de 22 000 morts par an et qui se trouvent être la première cause de mortalité chez les plus jeunes ; chutes, électrocutions, intoxications, brûlures… Oui, les pièges sont nombreux ; une casserole d’eau bouillante qui bascule, une prise de courant non protégée où le petit dernier peut mettre le doigt, un tapis de baignoire glissant… Les exemples sont nombreux où la vie d’une famille a basculé en quelques secondes, par un manque d’attention ou un geste maladroit…

Mais la maison peut se transformer en ce que l’on redoute le plus à l’extérieur : les agressions. Le plus terrible est que là où l’on pourrait s’attendre au réconfort, à la sérénité, c’est la terreur qui règne dans le cocon devenu enfer.

Les violences conjugales sont un fléau et les chiffres sont effarants : on recenserait chaque année 201 000 femmes victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint. Là nous sommes dans des chiffres officiels mais combien échappent aux statistiques ? Et combien vivent sous la coupe de ce que l’on appelle un tyran domestique ?

La violence faite aux enfants est aussi un scandale quand on sait que chaque jour 2 enfants meurent sous les coups de leurs parents…

Oui, le nid que l’on voudrait douillet est pour certains un lieu des plus grandes souffrances. Les victimes vivent  l’horreur à l’abri des regards et les liens affectifs avec le bourreau sont si forts que la mort est souvent la seule délivrance. Fort heureusement, certaines victimes arrivent à échapper au pire et à trouver refuge… ailleurs, loin du foyer cauchemar.

C’est un paradoxe pour une société qui voit le danger toujours à l’extérieur du foyer alors que le pire peut se produire à l’intérieur… 

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