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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 11:50

heros-d-un-jour-Francis-Collomp---blog.JPG

Le Héros du jour sera donc Francis Collomp ! Cet ex-otage français semble avoir réussi l’exploit de sortir, seul, des griffes de ses ravisseurs, le groupe islamiste Ansaru.

Ce fut, dans une moindre mesure, ce jeune professeur d’histoire qui, lors des commémorations du 11 novembre sur les Champs-Élysées, s’est opposé aux manifestants qui troublaient le bon déroulement de la cérémonie par des huées et autres slogans.

Mais on pourrait citer également, cette jeune femme déléguée FO du groupe DOUX qui le 15 octobre dernier s’est emportée contre les élus auxquels elle reprochait de n’avoir rien fait. Il y eut aussi Édouard Martin, cet ouvrier de Florange qui hurlait sa colère contre l’entreprise ArcelorMittal...

On pourrait citer bien d’autres exemples de ces personnes ordinaires qui par leurs actes ou par leurs paroles sont sortis de l’anonymat pour prendre le temps d’une journée ou plus, le statut de héros.

On ne peut pas nier que le battage médiatique fait autour de ces personnes soit pour l’essentiel dans cette brutale célébrité. Du reste, pour beaucoup, ces héros sont apeurés devant les caméras et on a pu voir la gêne de Thibault, le professeur d’histoire, passant d’un plateau de TV à un autre, racontant son exploit dont on sentait qu’il en doutait lui-même... Certes, il avait eu une réaction de colère face à ceux qui empêchaient le bon déroulement d’une cérémonie où la dignité était de mise. Mais après, cette surexposition était un peu surréaliste et ce professeur a certainement été soulagé de retourner dans l’ombre...

En revanche, ces héros d’un jour interpellent aussi sur notre besoin d’admirer et de saluer le courage pour l’un, la détermination et l’autorité pour un autre... Bref, tout ce qui semble avoir déserté nos élites ! Elles sont de plus en plus contestées, que ce soit dans le domaine politique, économique... Et dernièrement, les sportifs et cette défaite des Bleus qui ne va pas améliorer l’image, à moins d’un exploit mardi !

Alors, ne pourrait-on pas dire que ces héros d’un jour sont devenus ceux qui nous permettent encore de croire en notre société. Qu’il y a des personnes qui résistent ici ou là : l’un pour sauver une usine, un autre l’autorité d’un pouvoir en mal de popularité, un autre encore qui se met en danger pour retrouver sa liberté.

Oui chacun à sa manière fait preuve d’un courage, lequel courage n’est pas suspecté d’opportunisme, comme il pourrait l’être d’hommes ou de femmes politiques ou encore, d’hommes d’affaires en mal de pub. Non, là, c’est le naturel qui est plébiscité et honoré, même si c’est le temps d’une journée...

Des héros ordinaires, il y en aura toujours, mais il serait temps aussi que nous puissions admirer d’autres personnes que des anonymes.

 

Ce pourrait être un gouvernement qui nous sorte enfin de cette crise économique et morale qui désespère tout un pays, une équipe de France de football qui renoue avec la victoire et nous donne à rêver comme ce fut le cas en 1998.... 

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 15:32

match Bleus - Ukraine

Capture d'image LCI

La défaite des Bleus (battus 2 à 0) hier soir contre l’Ukraine a fait réagir les commentateurs sportifs qui ont mis en avant un manque d’envie de l’équipe de France.

Ce n’est pas la première fois que cette raison est invoquée pour expliquer un échec et pas uniquement dans le domaine du football.

Comme si le fait de gagner beaucoup d’argent, de travailler dans des conditions très favorables retirait toute envie de se battre. Le confort serait, non pas une source de motivation, mais plutôt un frein pour ne pas dire un obstacle.

Et si ce manque d’envie se retrouvait dans d’autres secteurs de la société. Des entreprises qui vivent sur leurs acquis, ne se remettant jamais en question et qui finissent par décliner. Prendre des risques, c’est ce que font beaucoup d’entrepreneurs mais quand vous êtes en haut de l’affiche, n’y-t-il pas une certaine apathie qui se crée, un enthousiasme qui s’érode ? (LA REDOUTE...http://www.magtuttifrutti.com/article-economie-le-manque-d-anticipation-qui-coule-nos-entreprises-121016871.html).

Dans le même sens, n’est-ce pas ce qui arrive aussi à nos dirigeants depuis des décennies ? La France est comme un lourd paquebot difficile à manœuvrer ; on évite les écueils, préférant l’immensité d’un océan par temps calme. Et puis, le vent se lève, la mer se déchaine et le paquebot est maintenu à flot tant bien que mal. N’est-ce pas la France d’aujourd’hui avec ce manque de motivation pour anticiper des événements plus graves. Et puis celle qu’on n’attendait pas, la vague scélérate capable de faire chavirer le navire, va nécessiter du Capitaine de se battre contre les éléments. Alors c’est peut-être cela qu’attendent nos dirigeants, d’être au pied du mur pour réformer tout ce qui doit l’être et qui ne l’est pas, faute de motivation...

Il est aussi des cas où le manque d’envie n’a rien à voir avec le confort. Ce peut être le cas de chômeurs qui se découragent à force de chercher en vain, encore et encore... Des jeunes sans emploi qui avaient, au départ, l’enthousiasme et une énergie folle. Et puis, de refus en refus, de stages en stages qui ne débouchent sur rien, la lassitude s’installe et la motivation s’émousse peu à peu. Mais ce peut-être aussi des hommes et des femmes de 50 ans et plus qui ont perdu leur job et qui se battent pour en retrouver un autre, à coup de formations et de stages pour au bout du compte, encaisser déceptions sur déceptions ! Alors Oui, l’envie peut ne plus être au rendez-vous après des mois et des années de galère.

Mais c’est aussi le petit artisan ou le petit commerçant qui se bat jour après jour pour faire vivre son entreprise et qui voit son carnet de commandes se réduire peu à peu, ses charges s’alourdir et parfois, comme si cela ne suffisait pas, un client qui fait défaut. Et la descente aux enfers avec la banque qui refuse de suivre, les organismes publics qui se font pressants...

L’envie ne se décrète pas ; on peut l’encourager, l’accompagner, la guider. Et parfois, admonester comme on le ferait envers un enfant gâté qui se montre trop capricieux.

 

Alors les Bleus, vous savez ce qu’il vous reste à faire ?  

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 11:27

Était-ce une si bonne idée que ça de s’attaquer au plus vieux métier du monde ? Les députés socialistes qui ont proposé une pénalisation des clients des prostituées doivent encore se poser la question.

Manifeste des 343 salauds, manifestation de 300 prostituées à Paris à la fin du mois d’Octobre… la remise sur le tapis de la légalité de la prostitution n’a pas été du goût de tous.

Les prostitué(e)s manifestants (donc bien entendu ceux et celles qui exercent « cette activité » en toute connaissance de cause et sans faire l’objet d’une traite des humains) se sont insurgés contre cette proposition de loi en scandant « Clients pénalisés, putes assassinées ». Après tout, quand tout le monde est consentant, pourquoi aller y mettre son grain de sel ? Les policiers et les juges vont-ils se glisser dans chaque chambre à coucher pour vérifier si les rapports, entre adultes, sont tarifés ? Cela parait un peu grotesque.

Bien entendu, cette proposition tant décriée, part d’un bon sentiment. Il existe un trafic humain monstrueux. Des mafieux internationaux qui retirent leurs papiers à des jeunes femmes étrangères, qui les droguent et les obligent à se prostituer pour leur compte. Évidemment, de tels actes doivent être traqués et sévèrement punis.

La logique des parlementaires est donc la suivante : « plus de demandes, plus d’offres ». Sont-ils naïfs à ce point ? Les mentalités n’’évolueront pas, amende ou pas amende. La prostitution se fera en secret, dans des endroits glauques et discrets, mais se fera quand même… Il ne faut pas se faire d’illusions. Et cela ne mettra, malheureusement, pas un terme aux odieux trafics de jeunes femmes (et de jeunes hommes).

Est-ce un aveu de faiblesse de finir par tolérer ce qu’on ne peut interdire ? Peur être. Mais il est utopique de croire que les travers humains s’arrêteront demain ou même après-demain.

Et puis encore une fois, les moyens policiers doivent-ils vraiment être mis dans la recherche et l’arrestation des clients de prostituées ? Dans des temps de restrictions budgétaires, de recrudescences de la violence et des délits, doit-on vraiment se focaliser sur ce genre de choses ? Dans les cas où évidemment tout le monde est d’accord. Les prostituées ne sont pas toutes des femmes désespérées, sous la coupe d’un mac… Ca peut paraitre choquant pour les bien-pensants, mais certaines exercent ce métier par choix. Il y a bien des acteurs pornos… chacun son truc…

Pour ce qui est des « 343 salauds » qui ont signé le manifeste contre la pénalisation des clients, c’est une autre paire de manches. Le « touche pas à ma pute » en a choqué plus d’un. Un slogan, inspiré du fameux « touche pas à mon pote » qui se veut vraiment machiste et assez inapproprié.  Et n’aide pas vraiment la cause des femmes, et encore moins celles des prostituées.

Bref, on ne sait pas trop ce qui ressortira de tout ceci, mais une chose est claire ; les députés n’ont pas l’air de mesurer ce dans quoi ils ont mis le nez. 

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 11:45

fraternité blog

Ce n’est pas la première fois, ni la dernière, que le droit du sol, ce droit qui accorde la nationalité à une personne physique née sur le territoire national, indépendamment de la nationalité de ses parents est attaqué. Du reste, il a connu des modifications et il est probable qu’il en connaîtra d’autres...

Mais en attendant, 7 Français sur 10 voudraient changer les règles et certains hommes politiques seraient prêts à les suivre pour ne pas dire les précéder.

Et là-dessus, bon nombre de défenseurs qui de bonne ou de mauvaise foi s’insurgent contre une remise en cause.

A chaque fois que le sujet revient sur le devant de la scène, qui se soucie de ces Français dont les parents sont étrangers, voire les grands-parents ?

N’ont-ils pas l’impression que leur nationalité est une imposture ? Car on entend bien ici ou là, les différences entre Français de « souche » et Français « de papier ». Et cela ne vient pas forcément d’un parti populiste...

Cela va plus loin. Écoutez certaines interviews de journalistes lorsqu’ils interrogent une personne sur son origine : « Et vous venez d’où ? » La personne lance innocemment : « Je suis Marseillais ! (mais cela pourrait être Parisien, Lyonnais...) » Et le journaliste d’insister presque lourdement : « Oui, mais vous êtes de quelle origine ? » Et le quidam désespéré finit par répondre : « Ah mes parents (cela pourrait être même les grands-parents) sont originaires du Mali (mais cela pourrait être du Niger, ou d’Algérie...)»

Et la maladresse ne s’arrête pas là ! Les plaidoyers pour le droit du sol citent toujours ceux qui ont réussi et sans lesquels la France n’aurait pu être ce qu’elle est. Certes, c’est un argument valable mais les autres personnes ?  Car tout le monde ne peut pas être un génie de l’écriture, des sciences ou un brillant homme politique ! Et ce n’est pas pour autant que ces personnes n’ont pas apporté leur pierre à l’édifice France.

Ne pensons pas non plus que tout est rose et que tout le monde est gentil. Oui, le « vivre ensemble » est de plus en plus compliqué et on ne peut pas dire que l’intégration soit une réussite totale.

 

Oui, le droit du sol est inscrit sur le papier, dans le code civil, mais dans les têtes, il est encore loin d’être acquis... Il faudra bien des efforts pour que le papier et les esprits soient en harmonie... 

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 08:38

L’affaire des écoutes par la NSA n’a pas fini de faire des vagues... La France et l’Allemagne ont fait part de leur désapprobation et à présent, on entend parler de charte de bonne conduite....

On a l’impression que nos dirigeants feignent de découvrir une pratique qui est vieille comme les civilisations ! Du reste, l’ancien patron de la DCRI, Bernard Squarcini affirmait que la France aussi, surveille ses alliés d’Outre-Atlantique ! Oui, tout le monde surveille tout le monde et c’est de bonne guerre...

Alors pourquoi cet émoi ?

Parce que l’affaire a éclaté au grand jour (ces affaires-là doivent rester secrètes) et que des millions de données ont été collectées via le réseau internet, communications téléphoniques et SMS. Et ces mêmes données ne proviennent pas uniquement de personnes dites sensibles (dirigeants, hommes d’affaires...), mais de nous tous !

Oui, nous, citoyens lambda, on a scruté (enfin des ordinateurs ont trié) nos activités, nos conversations les plus anodines, nos messages électroniques autant professionnels que privés, nos SMS coquins ! Et là, stupeur !

Serions-nous aussi naïfs que nos dirigeants pour penser que cela ne pouvait pas se produire ? Ne sommes-nous pas conscients que chaque appel passé par notre portable peut être tracé, écouté... Bien des délinquants l’ont appris à leurs dépens !

Et comment pouvons-nous ignorer toutes les traces de notre vie que nous laissons dès que nous nous connectons sur le Net ? Que ce soit par les réseaux sociaux où nous nous faisons un plaisir d’étaler notre vie. Combien de personnes ont été prises en flagrant « délire » de beuverie sur leur mur Facebook ? Cela leur a valu de rater un emploi parce que les chasseurs de tête traquent les moindres dérapages, les plus petits aspects négatifs de notre personnalité au nom d’une compétition effrénée entre candidats. Et d’autres qui se sont laissé aller à des confidences sur leur patron, confidences qui se sont traduites par un licenciement, celui-ci en bonne et due forme !

Mais nous sommes aussi espionnés à l’insu de notre plein gré ! Une simple commande sur un site de commerce et bien évidemment, nous n’avons d’autre choix que de laisser nos coordonnées. Et bien, nous sommes certains d’être bombardés de publicités et de coups de fil pour connaître nos goûts en matière de chauffage, histoire d’obtenir un rendez-vous avec un conseiller qui bien évidemment essaiera de nous convaincre d’acheter les derniers convecteurs électriques.

 

Oui, nous sommes tous espionnés et nous en sommes le plus souvent responsables, soit consciemment, soit par imprudence... 

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 16:14

blog Chiffres

Oui, les chiffres ont envahi notre univers... Pas un domaine de la société n’échappe au bombardement de données chiffrées, statistiques et autres sondages...

Pas un sujet qui ne soit abordé sans une avalanche de chiffres à l’appui : chômage, travail, insécurité, santé, politique... Rien que pour le chômage, c’est à y perdre la tête ; il y a 3 295 700 de demandeurs d’emploi pour le mois de septembre, soit une hausse de 1,9% par rapport au mois d’août. Mais cela ne concerne que la catégorie A, ceux qui sont sans emploi. Mais les chiffres démoniaques ne s’arrêtent pas en aussi bon chemin ; il y a la catégorie B (activité réduite courte) et la catégorie C (activité réduite longue) qui totalisent la somme de 1 547 700. Et l’on pourrait continuer ainsi, avec les chiffres de la délinquance, de la santé...  

Sans les chiffres, pas de discussion possible ; ils mènent le jeu et pas question de les contredire : ils sont la vérité absolue ! Au cours d’un débat, les premiers sont à peine digérés que d’autres arrivent sans crier gare : tout pour nous donner le vertige ou la nausée. Nous atteignons vite l’overdose. Pour exemple, l’émission de Mots Croisés du lundi 21 octobre dernier sur l’immigration et le cas Leonarda Dibrani en particulier. Aussi intéressant que fut le débat, les chiffres ont plombé le débat, une multitude de statistiques plus indigestes les unes que les autres avaient de quoi donner le tournis...

Et qui dit chiffres, dit bataille de chiffres. Parce que les chiffres des uns ne sont pas les chiffres des autres et chacun de les défendre bec et ongles ! Combien de chiffres contradictoires en matière de manifestations ? Pas du simple au double... Au moment des manifestations contre le mariage pour tous en mai dernier ; alors que les autorités comptaient 150 000 manifestants, les organisateurs étaient sur des chiffres de plus d’un million. Qui croire ? Les premiers qui veulent minimiser pour montrer que la manifestation n’est pas très importante et à l’inverse, les seconds qui vont gonfler les chiffres pour donner l’impression que c’est toute la France qui est dans la rue ?

Et puis, ne fait-on pas dire ce que l’on veut aux chiffres ? Certains sont là pour amplifier un phénomène alors que d’autres pour le minimiser. En ce moment, il y a une belle cacophonie avec cette hausse du chômage. Quand certains affirment qu’il y a une nouvelle dégradation des chiffres, d’autres annoncent un mieux dans la hausse, une baisse dans l’augmentation, une « évidente décélération ». Bref, de quoi y perdre son latin...

On finit par être dans la course aux chiffres et ceux-ci doivent tenir leurs promesses. Un bon chiffre ne peut qu’être meilleur et un mauvais ne doit que s’améliorer. Dans un cas comme dans l’autre, c’est une catastrophe et contribue au pessimisme ambiant. Il n’y a qu’à voir les chiffres de la croissance ; alors que l’on flirte avec le zéro, toute modification de ce taux et les commentaires se multiplient à l’infini...

Ceci ne veut pas dire que les chiffres sont inutiles mais trop de chiffres tuent les chiffres. Et derrière ces chiffres, on en oublierait presque comme pour le chômage, il y a des hommes et des femmes qui basculent dans la précarité. Alors 60 000 personnes de plus sans emploi, même si ce n’est pas une énorme hausse, ce sont des drames individuels... 

 

Illustration par Korolle

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 11:16

C’est officiel ; corriger vos enfants d’une fessée déculottée pourra bientôt vous coûter cher. Le tribunal correctionnel de Limoges a condamné, il y a quelques jours, un père à 500€ d’amende avec sursis, pour avoir donné une fessée à son petit garçon de 9 ans qui ne lui disait pas bonjour et qui lui « manquait de respect ».

Cette anecdote peut faire sourire au premier abord. Mais en y réfléchissant un peu, on se dit que les choses pourraient très vite dégénérer…

La violence n’a jamais rien réglé, on est d’accord là-dessus, mais on en a plus ou moins tous reçu une. Le jour où on n’a lâché la main de nos parents pour traverser la route sans regarder, quand on a volé un bonbon dans un supermarché ou quand on a un peu trop hurlé en se battant avec son petit frère. S’est-on pour autant senti humilié, trahi ? Est-ce que ce geste malheureux et désespéré de nos parents a eu sur notre construction psychique, des effets irréversibles ? Non, il ne faut tout de même pas exagérer !

On vit dans un monde de plus en plus violent, mais les fessées sont-elles pour autant les coupables ?

Beaucoup de parents baissent les bras dans l’éducation de leurs enfants. Certains, esseulés par leur divorce qui ne savent plus quelle méthode utiliser pour se faire obéir de leurs ados, rendent les armes, pour éviter l’affrontement. D’autres travaillent trop et ne savent même pas ce que deviennent leurs enfants. Alors, doit-on en rajouter en comparant les fessées que certains parents ont pu donner à leurs enfants, à de la maltraitance ? Le mot est fort. Tous les pères et mères qui ont eu recours à cette méthode ne sont pas pour autant des personnes violentes, barbares et dangereuses. 

Surtout que la justice a peut-être d’autres chats à fouetter. N’est-elle déjà pas engorgée par des affaires un peu plus graves et urgentes ? S’il faut, à présent, qu’elle se glisse dans chaque foyer, où va-t-on ?

Et puis qui va dénoncer les « fesseurs » ? L’autre parent en instance de divorce qui va voir là un moyen de plus de déclarer la guerre à son ex-conjoint ? Les enfants eux-mêmes, en pleine rébellion contre l’autorité parentale ? La cohésion familiale, déjà bien maltraitée, va être achevée.

A trop vouloir en faire, dans ce pays,  ne va-t-on pas finir par tout faire de travers… 

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 16:02

leonarda---blog.JPG

capture d'écran FranceTVinfo

C’est une vive émotion qui s’est emparée des médias, d’une partie de la classe politique, de certains intellectuels et à présent, de lycéens, suite à l’expulsion de Leonarda, collégienne kosovare de 15 ans, et de sa famille, le 09 octobre dernier.

Les médias se sont emballés sur cette malheureuse affaire, sans avoir pris le temps d’en connaître tous les détails. Parce qu’il en manque des informations sur cette reconduite à la frontière ! Seule, l’enquête administrative qui a été diligentée fera la lumière sur d’éventuelles irrégularités. En attendant, les caméras sont toujours braquées sur cette famille qui vit avec l’espoir d’un retour imminent en France. Et si cela ne se produit pas, on imagine déjà la détresse... A présent, les journalistes fouillent dans le dossier pour en extirper des éléments peu glorieux à l’encontre du père de famille : ne voulait pas travailler, aurait été convoqué pour violences sur ses enfants par le juge des enfants... Bref, le tableau d’une famille idyllique est en train de se fissurer... C’était bien la peine...

Et une partie de la classe politique de gauche de s’émouvoir et de s’en prendre au Ministre de l’Intérieur avec des mots plus durs les uns que les autres. Parce que là non plus, personne ne saurait dire ce qui s’est réellement passé. Mais qu’à cela ne tienne, on dénigre, on s’indigne... Un triste spectacle donné au Français...

Oui, cette émotion est dangereuse. Elle risque même d’ébranler les fondements de notre société. Des lycéens partent en guerre contre toutes les expulsions d’enfants scolarisés ; un mouvement dont on sait qu’il peut échapper à tout contrôle.

Cette affaire risque d’affaiblir un peu plus un gouvernement dont on connait les difficultés actuelles de popularité. Ce matin, sur le plateau d’i-télé, Jean-Pierre Chevènement parlait d’une gauche qui se mettait une balle dans le pied !

Et les citoyens ? Ils sont déboussolés !

Un petit sondage à l’émission de la Team Toussaint de ce jour est édifiant. A la question « Leonarda doit-elle revenir en France ? » La réponse a été... NON à 83% contre OUI à 13% ! On en est là....

Il y a encore quelques années, à une telle question et après avoir vu les images de cette adolescente sur tous les écrans, la réponse aurait été plus favorable et le OUI, l’aurait emporté. Mais la société est tellement déchirée que la compassion pour l’autre, l’étranger, est en train de disparaître... A la place, c’est la méfiance, pour ne pas dire le rejet qui prend lentement la place. Derrière un immigré, beaucoup voient un terroriste en puissance ou un futur candidat à l’assistanat ! Pas un homme ou une femme qui vient sur notre sol pour chercher un emploi, un emploi dont du reste, personne ne veut bien souvent...

 

Oui, fermeté et humanité doivent être les deux piliers d’une politique d’immigration. C’est en se tenant à ces deux principes que l’on pourra réconcilier notre pays avec ceux qui viennent de l’extérieur et dont selon les démographes nous aurons de plus en plus besoin... 

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 15:00

solidarité - blog

La solidarité, si précieuse à notre vie en société, n’a jamais été aussi remise en cause qu'aujourd’hui et pourtant, les preuves de celle-ci ne font que se multiplier...

Oui, la solidarité a déserté le langage des politiques ou presque. On parle plus de justice sociale que de solidarité. Et pour cause ! Le terme a tendance à hérisser l’opinion par temps de crise économique et de hausse démoniaque des impôts et autres prélèvements. Beaucoup s’insurgent contre les aides diverses et variées : RSA, indemnités de chômage, allocations logement, allocations familiales, CMU, AME... Tout ce qui de près ou de loin ressemble à ce que d’aucuns appellent l’assistanat, évidemment moins flatteur que le mot solidarité.

Et la fronde ne fait que grossir et on voit ici ou là, des idées pour sortir de notre système social ; à l’image de ceux qui pensent pouvoir échapper aux cotisations sociales en s’appuyant sur des Directives européennes de 1992. Ne parlons pas des délocalisations des entreprises et de ceux qui partent vers les cieux belges, suisses ou luxembourgeois. Là aussi, on entend la même ritournelle : « il y en a marre de payer pour tout le monde... ».

Mais le mouvement est plus large, il touche l’Union européenne dont l’absence de solidarité est pointée du doigt à maintes reprises ainsi que le Monde. Les pays dits « riches » ont baissé le montant de leurs aides aux pays « pauvres » (selon l’OCDE, baisse de plus de 4% en 2012). Il y a encore quelques mois, les associations humanitaires alertaient sur la baisse des dons pour lutter contre la faim dans le monde.   

Et pourtant...

Cette solidarité est pourtant là, bien réelle et pas seulement une solidarité « obligée ». Dans son dernier livre « Plaidoyer pour l’altruisme » paru le 19 septembre, Matthieu Ricard, moine bouddhiste, rejette l’idée que nous serions des égoïstes. Pour preuve, il indique que le nombre des bénévoles ne fait qu’augmenter. Une étude menée par l’association France Bénévolat avec le concours l’IFOP en mai 2013 a relevé une hausse de 14% en 3 ans. http://www.recherches-solidarites.org/media/uploads/lafrancebenevole2013.pdf

Et chacun peut constater les diverses mobilisations qui se produisent en France et ailleurs ; là, pour aider les victimes des inondations de la région de Lourdes, en ce moment, pour porter secours aux migrants de Lampedusa, les campagnes pour le Téléthon, le Sida, les Restos du cœur...

Il semblerait aussi que la solidarité familiale recommence à jouer son rôle d’amortisseur de crise. Combien d’enfants majeurs sont recueillis par leurs parents âgés ? De jeunes adultes qui faute de moyens suffisants partagent le foyer de leurs parents. Et combien de parents aident leurs enfants, voire leurs petits enfants ?

Toutefois, il semblerait que cette solidarité soit à géométrie variable. On veut bien partager avec ceux qui nous sont proches et plus le cercle s’élargit et moins cela parait naturel, voire pour certains, insupportable.

Et puis la solidarité fonctionne souvent avec les images. Quand on voit la douleur, quand on est confronté au malheur des autres, la compassion joue et un élan de générosité se fait sentir. Mais une catastrophe chasse l’autre et si l’objectif se détourne des victimes, terminé pour elles ; elles ont passé leur tour !

 

La solidarité qui s’impose dans nos sociétés doit continuer à jouer un rôle actif, surtout en période de crise. Ce qui ne veut pas dire que les abus ne doivent pas être sanctionnés. Bien au contraire, ceux qui abusent de la solidarité jettent le discrédit sur ceux qui en ont vraiment besoin. 

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 10:42

Je ne pense pas être particulièrement « réac », mais j’avoue que je suis toujours heurtée de croiser une adolescente, visage poupin, maquillée comme une voiture volée, le string sortant du jean ou un tout jeune homme me quémandant une cigarette.

Les ados d’aujourd’hui ne sont plus tout à fait ceux d’hier ; ils sortent en boîte, consomment de l’alcool, ont une sexualité et se prennent pour leurs aînés. Bon encore une fois, ne nous affolons pas et ne généralisons pas, tous les jeunes ne se comportent pas ainsi, mais beaucoup, oui… beaucoup plus qu’avant, c’est une certitude.

Il faut dire que les modèles des pubères ont changé. Les séries où les ados se conduisent comme des trentenaires (vivant seuls, sans la moindre autorité parentale, et allant accessoirement au lycée), les téléréalités, les Miley Cyrus, Rihanna (et cie..) sont à peu près tout ce que l’on présente aux 11-16 ans. Alors forcément, on a parfois un peu l’impression que ces derniers « grandissent trop vite ».

Et les parents dans tout ça ? Ils ont (pour certains) choisi d’élever leurs enfants autrement, en les écoutant, en ne les frustrant pas et en ne les privant de rien. Les parents cherchent plus le rôle de « grand frère-confident », que de « père fouettard ». « Pourquoi est-ce que j’empêcherais mes filles d’aller en boîte, à des soirées, des concerts, puisque moi-même je le fais ? » L’autorité parentale rechercherait-elle une relation d’égal à égal avec sa progéniture, quand celle-ci passe le cap des 12 ans ? Certains parents baissent carrément les bras. Ils doivent travailler, dans la plupart des cas tous les deux, ne voient pas beaucoup leurs enfants (entre boulot, familles divorcées, recomposées…) alors ce n’est pas pour utiliser ce précieux temps à jouer le gendarme. Et puis, internet et la télévision sont un peu devenus, il faut quand même l’avouer, des palliatifs à l’absence des parents. Avec des contenus qui n’ont pas toujours un rôle éducatif avéré.

Très franchement, à la décharge de ces ados, on sait bien que la période qu’ils vivent n’est pas toujours facile. Corps qui change, hormones, acné, appareil dentaire, autant d’éléments qui font qu’on ne se sent pas bien dans sa peau et rares sont ceux qui traversent l’adolescence comme un fleuve tranquille, sans remous. Du coup, c’est vrai, on a tendance à vouloir occulter cette période et à passer directement de la case « enfance » à celle « adulte ». Et pourtant, sauter une étape essentielle de la vie n’est pas judicieux.

 

Paradoxalement, face à des teenagers précoces, les jeunes adultes ne sont jamais restés aussi longtemps sous le toit parental. Des études de plus en plus longues, un premier job qui tarde à se trouver, la nouvelle génération a déclaré ne pas se sentir complètement adulte avant l’âge de… 29 ans (coïncidant souvent avec celui de la naissance du premier enfant). Comme quoi rien ne sert de courir… 

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