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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 16:56
capture d'écran

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On vient d’apprendre que Sheryl Sandberg, numéro 2 de l’entreprise FACEBOOK, s’engage à offrir la moitié de sa fortune (soit la somme de 360 millions d’euros) à des œuvres caritatives.

Ils sont ainsi plus d’une centaine de milliardaires à avoir fait cette démarche généreuse, initiée en 2010 par Bill Gates et Warren Buffet…

Cette prise de conscience de quelques-uns des femmes et des hommes les plus fortunés de notre Planète est intéressante et louable dans ce monde moderne où tout n’est que recherche du profit.

Et de se poser la question : pourrait-il y avoir un jour une limite à la fortune ?

Amasser et amasser, certains ne sont jamais satisfaits. Il leur en faut toujours plus, c’est presque compulsif. Même s’ils ont tout ce dont on peut rêver, même si l’argent empoché ne pourra pas être dépensé de leur vivant, rien n’arrête leur course folle au profit. Sont-ils plus heureux pour autant ? Pas forcément. Le bonheur est tellement insaisissable ; on peut être heureux avec peu et malheureux avec beaucoup. Et puis les problèmes de santé, les deuils, tout le monde est touché sans exception…

Et puis, souvent pour ceux qui ont bâti des fortunes, n’est-ce pas le chemin pour y arriver qui est le plus enthousiasmant ? Quand on se bat pour sortir de la pauvreté et quand les premiers résultats arrivent, c’est l’ivresse du succès. Après, on tombe vite dans l’ennui et parfois les ennuis ! Du reste, combien sont blasés ?

A l’heure où les inégalités sociales s’accroissent de par le Monde, où les moyens de communication se développent, les plus riches seront de plus en plus la cible de toutes les convoitises et des rancœurs. Les plus grandes fortunes annuelles mondiales représentent de deux à quatre millions d’années de Smic français 2014. Combien de temps cela pourra-t-il être accepté par ceux qui vivent de plus en plus dans la précarité, ici et ailleurs ?

Alors, certains diront que chacun par son mérite ou son talent peut amasser des fortunes et que l’impôt est là pour rétablir l’équilibre. Sauf qu’à un certain stade, les plus fortunés parviennent à passer à travers les gouttes fiscales, n’ont plus de patrie hormis celle du paradis fiscal…

Et puis, vient souvent dans le débat la légitimité de la fortune ? Combien d’héritiers qui n’ont rien d’autre à faire qu’à laisser les comptables gérer la fortune pour eux ? Pour les grands patrons d’industrie, les salariés revendiquent une part de la réussite. Que pourrait faire un dirigeant sans des hommes et des femmes qui travaillent dur sur des chaînes de production, dans des ateliers, dans des laboratoires de recherche ?

Un acteur, aussi talentueux soit-il mérite-t-il des cachets faramineux ? Un footballeur, aussi brillant soit-il, peut-il prétendre à des gains que ses supporters ne gagneront jamais en toute une vie de labeur ?

Et à l’inverse, des chercheurs qui auront fait de brillantes découvertes ne seront gratifiés que de quelques milliers d’euros, des ingénieurs qui auront fait avancer la technologie n’auront qu’une prime accordée royalement pour bons services…

S’il devait y avoir un jour une régulation des fortunes, elle ne pourrait qu’être mondiale. Sinon, on assisterait à des exodes massifs et autres fuites en avant…

Mais il y a peut-être mieux : cette régulation pourrait bien venir des gens fortunés à l’image de Bill Gates et de Warren Buffet et leur « Giving Pledge »…  

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