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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 15:05

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capture d'écran BFMTV

 

L’expulsion de Leonarda Dibrani et de sa famille est en passe de devenir une affaire d’État ! Comment en sommes-nous arrivés là ?

Aussi douloureuse que soit l’expulsion d’une adolescente et de sa famille, on assiste tout de même effarés au développement de cette affaire !

Oui, parce que le dossier mobilise nos dirigeants, de manière surréaliste. Il faut quand même rappeler que le Ministre de l’Intérieur a été obligé d’écourter sa visite aux Antilles pour se jeter sur le dossier de la jeune Leonarda. Que le Président de la République vient d’intervenir de manière solennelle pour tenter d’apaiser la situation, comme si la troisième guerre mondiale allait être déclenchée.

La classe politique commence à réagir contre le geste du Président de permettre à Leonarda de revenir, seule, étudier en France ; les uns de dire que ce n’est pas suffisant et les autres, pour déclarer que c’est de trop ! Pendant ce temps, des lycéens continuent à jouer les trouble-fêtes dans les rues de Paris !

Et au Kosovo, la famille Dibrani qui ne peut qu’être déçue, se met à dénigrer le Président de la République. Les journalistes, tout à leur bonheur de faire le buzz, ne se rendent même plus compte qu’ils sont en train d’offrir aux Français un spectacle désolant qui ne peut que desservir cette malheureuse famille. Car pour ces gens, personne pour les aider dans leur communication ! Ils dérapent dans leurs propos, renforçant le sentiment de ceux qui ne voulaient pas qu’ils rentrent... La décence voudrait que les caméras s’éteignent et que les micros se taisent, respectant leur douleur et leur désillusion ...

Et la suite ?

Soit, l’affaire va doucement se dégonfler ; les lycéens vont retourner à leurs vacances qui débutent aujourd’hui. Les hommes politiques vont, chacun dans leur camp, faire entendre leur petite musique. Quelques propos sur les plateaux de TV ou dans les journaux, pour soutenir la politique du Gouvernement ou pour la vilipender dans un jeu de « un petit tour et puis s’en vont »... Et Leonarda et sa famille construiront une nouvelle vie au Kosovo ou comme le père l’a indiqué tenteront de regagner la France dans l’illégalité...

Ou l’affaire va prendre de l’ampleur ; des manifestations de jeunes de plus en plus importantes et violentes, accompagnés de politiques, pour exiger le retour de Leonarda et de sa famille. Une fronde au sein de l’Assemblée Nationale pour que l’arrêté d’expulsion soit annulé, la loi revue et corrigée dans un sens plus favorable... Une opposition qui peut se radicaliser voyant là le moyen de revenir sur le devant de la scène (46% des Français pensent que la Président du Front National, Marine Le Pen est la meilleure opposante – sondage CSA pour BFMTV)

Et les Français dans tout cela ? Difficile de savoir ce que laissera comme traces cette affaire. D’un côté, l’application de la loi a été respectée (74% des Français soutiennent le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls et 65% des Français sont opposés à l’annulation de l’arrêté d’expulsion selon un sondage BVA) et que reprocher sur le geste d’humanité du Président de la République ? Peut-être sa propension à ménager la chèvre et le chou, à chercher à ménager les uns et les autres. Souvent, cela conduit à mécontenter tout le monde et met en lumière une difficulté à trancher...

 

Comme cette image de l’effet papillon, - petites causes, grosses conséquences-, l’affaire Leonarda aura-t-elle des suites insoupçonnées ? 

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 16:03

Après avoir traité des mal-aimés (http://www.magtuttifrutti.com/article-tous-des-mal-aimes-les-seniors-les-jeunes-les-riches-119999720.html), on pourrait poursuivre sur les mécontents dont les rangs ne font que grossir. Bientôt, assisterons-nous à une armée de mécontents prête à en découdre ?

Et ce n’est pas le dernier sondage qui porte le record d’impopularité de notre Président à un niveau que l’on qualifie à chaque fois d’historique (24 % d’opinions favorables) qui irait dans le sens d’un retour au calme. Ces sondages sont le reflet d’un désamour d’une grande partie d’un pays en crise économique et morale contre le système en place. Et les récriminations ne s’arrêtent pas à la France, elles vont au-delà : Union européenne et mondialisation...  

Chaque jour qui passe et on assiste à l’expression d’une colère : en Bretagne, colère des salariés du secteur de l’agroalimentaire, aujourd’hui manifestation contre la réforme des retraites, multiplication des manifestations contre les rythmes scolaires, ras-le-bol fiscal, fronde des médecins urgentistes... On est dans l’inventaire à la Prévert...

Mais on en arrive à se demander qui échappe à la rancœur ? A part les nouveaux nés...

Oui, on en n’est là ! Un tsunami de revendications est en train de gonfler tel le vent dans les voiles d’un bateau et personne ne peut prédire comment tout cela va finir ou si le vent sera tellement puissant qu’il fera chavirer l’embarcation. Certains pensent que ce sont dans les urnes que la colère va trouver son expression avec, aux prochaines élections, une vague bleue marine. D’autres pensent que c’est dans la rue que tout cela va se régler avec des manifestations de plus en plus violentes...

Allons-nous assister à une empoignade générale ? Espérons que non pour le bien du pays ; la colère n’est-elle pas mauvaise conseillère ?

Mais il faut des résultats et vite ! En matière économique, il faut souhaiter que la courbe du chômage s’inverse réellement et durablement ? Que la reprise soit au rendez-vous de 2014 avec un taux de croissance qui ne sera pas dans le voisinage mortifère du 0.

Si la promesse présidentielle sur cette fichue courbe du chômage ne devait pas être tenue, qu’en serait-il de la parole présidentielle déjà bien écornée ? La confiance déjà bien entamée ne serait-elle définitivement perdue et les sondages encore plus bas, tellement bas que l’on risque de trouver du gaz de schiste et sans même la fracturation hydraulique !

 

Et tel le film « Ne réveillez pas un flic qui dort » de José Pinheiro, mieux vaut ne pas réveiller une France qui somnolait... 

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 15:31

fraternité blog

La montée du Front National est réelle et nul ne songerait à la contester. Le dernier sondage IFOP pour le Nouvel Observateur crédite le Front National de 24% aux prochaines élections européennes.

Et là, c’est panique à bord : les commentateurs tentent de trouver des explications à cette nouvelle percée frontiste, certains politiques montrent leur angoisse de voir une vague bleu marine déferler sur le Pays des droits de l’Homme pendant que d’autres commencent la résistance...

Mais qui sont donc ces électeurs qui font trembler une partie de la France et qui donnent des sueurs froides aux politiques ?

Certains affirment que ce sont des déçus des partis traditionnels qui veulent essayer le seul parti à ne pas avoir eu les commandes, d’autres que le vote front national est un vote purement contestataire pendant que d’autres affirment qu’il y a un véritable vote d’adhésion rejetant l’Europe, l’immigration, la financiarisation... Pour d’autres encore, ce sont des Français qui refusent le multiculturalisme et qui seraient nostalgiques d’un pays de Gaulois pour faire court !

Et si toutes les analyses étaient bonnes sur l’origine de ces électeurs et qu’il y avait de tout dans ce parti ; mécontents, déçus, ouvriers, pauvres, riches, jeunes, vieux...

Les mêmes qui dénoncent cette montée font tout pour la favoriser ! Quand un homme politique de premier plan annonce fièrement qu’entre deux candidats FN et PS, il faut prendre le moins sectaire. Pendant qu’un autre parle pour les cantonales de Brignoles que le choix se réduit entre la peste et le choléra ! Il y a de quoi pour les citoyens d’y perdre son latin...

Et d’aucuns diront que le FN, s’il est un parti aussi dangereux que cela, pourquoi n’est-il pas interdit ? Et là, c’est un silence gêné, on entend bafouiller : « Non, il fait partie du paysage politique, il a des électeurs et des élus... » Ces mêmes électeurs, qui ont été traités de « salauds », de fachos, ont fini par être courtisés parce que leur nombre grandit, grandit... Oui, il y a pas mal de cafouillages dans le traitement de ce parti. On aime bien aussi le prendre comme épouvantail, quand il ne sert pas à justifier certaines mesures que nos dirigeants n’osent pas assumer...

Et surtout, il y a tellement de sujets de mécontentement dans notre pays que c’est une chance que les votes en faveur de ce parti ne soient pas plus nombreux.

Car quand on interroge ici ou là, des personnes sur ce qu’elles pourraient voter : bien souvent, telle l’arme fatale, on entend : « A cette fois, il y en a marre, je vais voter FN ! » Un peu comme on dirait : « je vais mettre le feu ! », « je veux tout faire sauter ! »

Pas ou peu de sujets pourraient changer le cours de choses. La crise économique et son chômage qui bat des records. Des chiffres de la délinquance qui explosent. Une Union européenne qui déçoit toujours et toujours... Des problèmes d’intégration dont on ne peut nier l’existence, des discriminations qui perdurent...  

Et quelles réponses à toutes ces frustrations, ces inquiétudes, ces angoisses, ces problèmes ?

Chacun se renvoie la patate chaude, les politiques hésitent à prendre les problèmes à bras le corps, et les résultats ne sont pas au rendez-vous ; c’est la déception qui se fait un peu plus forte chaque jour...

Tout est toujours possible. Mais il faudra des résultats avec un grand R. Dans tous les domaines : économique, sécurité...

Seuls des résultats pourront mettre un coup d’arrêt à la montée du FN. Car les mots ne suffiront plus. On peut avoir des discours forts, tenter de faire rêver mais ce sera peine perdue.

 

Oui, tous responsables... 

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 16:14

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Que ce soit la boite à outils de notre Président de la République pour résoudre la crise ou la revendication pour le travail dominical des « bricoleurs du dimanche », on dirait bien que l’époque est au bricolage !

Oui, on ne peut que constater que tout est plus ou moins sous le signe du bricolage au sens propre comme au sens figuré.

De plus en plus de Français se sont résignés, faute de moyens, à mettre les mains, non pas dans le cambouis, mais plutôt dans le plâtre, la peinture et autre enduit. Tout est bon pour améliorer, réparer, là une vieille armoire, là rafraichir les murs de la maison. Et vu les temps difficiles et le pouvoir d’achat en berne, cette tendance n’est pas prête de s’arrêter.

Mais le plus inquiétant, c’est la sensation qu’au sommet de l’État, on soit aussi dans le rafistolage, le raccommodage. Bref, on donne aussi dans la bricole. Les mesures en faveur de l’emploi ne semblent pas à la hauteur du chômage qui touche plus de 3 millions d’entre nous. On a failli exploser de joie quand l’annonce a été faite qu’en août 50 000 chômeurs n’étaient plus inscrits à Pôle Emploi. Et puis, non, c’était un bug informatique qui était la cause de la diminution, encore du bricolage...

Et à notre grand désappointement, il en est de même des mesures pour réduire les déficits. Pour le moment, ce sont les impôts qui ont surtout été privilégiés mais les économies, on a encore du mal à les voir...

Pour la réforme des retraites qui sera bientôt discutée au Parlement, on sent déjà que l’on veut surtout combler les trous comme l’on consoliderait un mur pour éviter qu’il ne s’écroule ou un replâtrage pour éviter de se prendre le plafond sur la tête.

Mais le bricolage ne s’arrête pas là ; il s'insinue dans tous les domaines... Alors que l’on attendait la grande réforme de l’École, on se retrouve avec une modification des rythmes scolaires dont on voit qu’elle coûte cher aux municipalités. Pis, selon les premiers résultats, les enfants seraient encore plus fatigués !

Alors, certes, les comptes publics sont la préoccupation première de nos dirigeants et faute de moyens, notre pays ne peut se lancer dans de grands chantiers.

Mais tout de même ! Avec un slogan de campagne aussi percutant « le changement c’est maintenant ! » on pouvait s’attendre à plus que de la bricole...

Faudra-t-il se satisfaire encore longtemps de quelques rafistolages ici ou là, la main dans la caisse à outils alors que la maison France menace ruine ? Cette belle maison de caractère ne pourra pas toujours se contenter d’un coup de pinceau par-ci, par-là, ou d’un peu de plâtre pour cacher les fissures...

Non, c’est une rénovation complète que cette maison historique a le plus besoin. De la cave au grenier, tout doit être revu et corrigé, pour que chacun s’y sente bien...

Alors sommes-nous condamnés au bricolage ? Ou enfin, la boite à outils va être reléguée dans un coin pour entreprendre enfin des travaux de plus grande envergure ? 

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 15:16

Cela fait nombre d’années que l’on se plaint que les hommes ou les femmes politiques ne tiennent pas parole. Ils promettent monts et merveilles avant de se hisser sur les marches du pouvoir et, une fois le trophée obtenu, il ne se passe rien ou presque plus rien.

Il n’est pas un commentateur, un spécialiste du monde politique qui ne déplore cette attitude qui au bout du compte, fait perdre toute confiance et mène doucement mais sûrement aux partis extrêmes. Ceux-ci dénoncent à grands cris tous les mensonges et autres manipulations, se parant de toutes les vertus puisqu’ils n’ont jamais été aux commandes. Le sociologue Roland Cayrol avait lancé comme un cri d’alarme dans son ouvrage « Tenez enfin vos promesses ! » avant l’élection présidentielle de 2012.

Et pourtant, les choses ne bougent pas et l’on continue à ne pas dire la vérité ou à l’édulcorer. Alors, ces hommes et ces femmes politiques seraient-ils cyniques à ce point ? Nous mentiraient-ils impunément, la fin justifiant les moyens ?

Ou alors, seraient-ils victimes d’eux-mêmes ? Se pourrait-il qu’ils croient dans bon nombre de leurs promesses ? Le travailler plus pour gagner plus aurait-il été plus qu’un slogan de campagne ? La lutte contre le monde de la finance aurait-elle été plus que des paroles lancées dans le feu d’un discours d’un candidat enivré par le succès ?

Ne parler que de cynisme serait certainement aller trop vite en besogne et ainsi, jeter l’anathème sur tous ceux qui veulent accéder au pouvoir. Non pas que certains ne soient pas tentés de trahir leurs promesses sans aucun scrupule ou même qu’ils n’aient jamais songé à les tenir, mais il ne faudrait pas non plus être, nous citoyens, trop crédules !

Mais nous pouvons aussi nous interroger sur le cimetière des promesses non tenues. Pourquoi sont-elles aussi nombreuses à n’avoir jamais vu le jour ? Profonde réforme du droit du travail, de la santé, de l’école, de la fonction publique, grande réforme fiscale... Bref, beaucoup de rendez-vous manqués, reculades et autres renoncements...

Réformer un pays, et peut-être la France plus particulièrement, relève des arts de la guerre ; de l’intimidation, des manifestations plus ou moins agressives, souvent le recul, parfois la débâcle et la défaite. Et finalement, c’est la diplomatie qui intervient et qui signe l’acte de décès des promesses...

Et puis des freins de tous ordres comme l’Union européenne dont on doit tenir compte des directives, des tabous et autres acquis dont on sait qu’ils sont comme une ligne rouge à ne pas dépasser, voilà aussi ce qui peut conduire au renoncement des politiques, même ceux qui sont de bonne foi.

Oui, tout est toujours plus simple quand on est à l’écart du pouvoir. On voit tout ce qu’il faudrait faire ou ne pas faire. Les idées foisonnent, l’imagination est sans limite et sur le papier, le projet est brillant, sans défaut ou si peu... Et l’homme ou la femme politique peut se laisser griser par tant d’ingéniosité, sentiment qui se trouve renforcé avec l’approbation de citoyens conquis.

Et puis, face à la réalité, terrible réalité, le projet vole en éclats. Les idées se perdent dans l’océan des contraintes et des blocages pour finir par s’y noyer, il ne restera plus rien.

 

Est-ce une raison pour continuer ainsi ? Non, à ces hommes et femmes politiques d’écrire une histoire avec les citoyens, sans que cette histoire ne tourne au cauchemar !

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 14:55

Les vacances se terminent après un été que certains avaient annoncé pourri et qui s’est avéré éblouissant de chaleur et de soleil. C’est toujours bon pour le tourisme et pour le moral de tous...

A présent, chacun va devoir vaquer à ses occupations ; les plus jeunes vont reprendre le chemin de l’école alors que leurs ainés celui du boulot pour peu qu’ils en aient. Pour les autres, ce sera la routine des activités diverses et variées. Courage à ceux qui cherchent un emploi surtout si c’est le premier et pour les plus âgés, les séniors, peut-être le début d’une entreprise free-lance à défaut de pouvoir accéder au circuit normal...

Et pour la France ?

Certains commentateurs ont prédit une rentrée sociale difficile avec comme combat la réforme des retraites. On verra ce que donnera la manifestation du 10 septembre mais, vu l’ampleur de la réforme des retraites sur laquelle nous aurons bien des occasions de revenir, la mobilisation pourrait ne pas être aussi importante. 

Certes, d’autres réformes se profilent comme l’assurance chômage, mais en ces temps difficiles et malgré les caisses vides, il y a peu de risque qu’un bouleversement du régime intervienne ! Du reste, est-ce bien le moment de toucher à un régime, certes coûteux, mais qui, en cette période de crise, évite à tant de familles de sombrer dans la pauvreté ?

La courbe du chômage s’inversera-t-elle comme le voudrait notre Président de la République ? Les experts se font moins catégoriques quant à une dégradation de la situation et certains voient déjà la baisse des chiffres du chômage, à coups de contrats aidés et autres stratagèmes propres à booster l’emploi.

Et le frémissement de l’activité économique constaté cet été sera-t-il le début d’une belle reprise ? On aurait envie d’y croire mais le doute est là, confortablement installé parmi une population qui se désole...

Les opposants au mariage pour tous continuent de montrer leur hostilité à la loi et la résistance se poursuit dans les mairies. Le sujet de la PMA et de la GPA reviendra-t-il sur le tapis alors que la sérénité n’est pas revenue dans la société ?  

Les élections municipales de 2014 vont, elles aussi, rythmer la vie politique des prochains mois avec des citoyens qui veulent faire payer au niveau local ce qu’ils n’ont pas obtenu au niveau national. Des débats houleux vont ponctuer la future campagne et on imagine déjà que les résultats seront à la mesure de la déception qui grandit un peu partout...

A l’extérieur des frontières, la France va-t-elle participer à une opération de punition envers le régime syrien ? Pour le moment, les hésitations des pays alliés, pour ne pas dire leur recul, laisse présager un statu quo. Du reste, les opinions publiques, échaudées par les aventures irakiennes, libyennes et afghanes sont défavorables à toute intervention, pensant à tort ou à raison, qu’il faut choisir entre un dictateur sanguinaire ou des islamistes, la peste ou le choléra en somme...

Alors, rentrée douce ou musclée ? 

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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 14:07

matignon blog

Alors que la crise bat son plein et que beaucoup de Français ne partent pas en vacances, le gouvernement se doit de jouer profil bas.

Les vacances devront être courtes et en France, comme le souhaite le Président de la République. Pas question de voir les Ministres se prélasser sur une plage des Bahamas ou sirotant un cocktail dans un palace marocain !

Arpenter les sentiers d’un col savoyard ou pêcher le bar au large des côtes bretonnes feraient-ils une meilleure image ? On peut en douter vu l’effet désastreux de l’été 2012 sur la cote de popularité de François Hollande.

Alors, tout le monde à la diète estivale et moins, on verra de Ministres se balader et mieux cela sera. Et si un événement se déclenche, ils sont prévenus : retour illico presto à Paris ! Pourtant tous les Ministères ne sont pas sous pression, mais peu importe, chacun doit pouvoir répondre présent pour le cas où… Car si rien ne se passe, et bien tant pis, ils auront eu des vacances pourries, mais la France mérite ce sacrifice…

Evidemment, on peut penser qu’il y a de la posture dans cette volonté affichée de montrer que nos dirigeants ne peuvent se permettre de se reposer alors que la France n’est pas dans sa meilleure forme. S’il avait été possible de l’imposer, on peut même imaginer que pas de vacances du tout aurait été du meilleur effet. Mais bon, là, la pilule aurait eu du mal à passer…  

Pourtant, on pourrait se dire que chacun a droit à des vacances après une année de labeur même si certains pensent qu’un Ministre ne se tue pas à la tâche ! Et le travail ne doit pas manquer pour relever le pays englué dans la crise.

Mais surtout, on aurait envie de leur crier :  " Mais partez-donc, prenez des forces, vous allez en avoir besoin pour la rentrée ! "

L’automne s’annonce difficile entre un chômage qui aura du mal à ralentir sa course, des réformes qui seront explosives, une croissance économique qui risque d’être toujours aux abonnés absents…

 

Oui, il y a des moments où la réalité qui imposerait des choix différents se fait balayer par la bienséance ou le qu’en-dira-t-on… 

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 10:09

Mettre tout sur la place publique devient de plus en plus à la mode dans la sphère politique. Pas un contentieux, pas un scandale n’éclate sans que les citoyens ne soient mis au courant par les politiques eux-mêmes et avec toute la dramaturgie plus ou moins habilement orchestrée.

D’où vient ce besoin de prendre tout le monde à témoin ? La scène médiatique n’est-elle qu’un défouloir ou les personnes concernées cherchent-elles à nous pousser à juger, à trancher ? Est-ce normal ou y-a-t-il des risques à ce grand déballage teinté d’impudeur ?  

Hier, l’imbroglio des élections au sein de l’UMP avec son cortège de doléances sur les tricheries, supposées ou avérées. Mais on peut multiplier les exemples presqu’à l’infini, entre l’affaire Bettencourt, l’arbitrage de Bernard Tapie, le mensonge de Jérôme Cahuzac... Ne parlons pas des confidences de l’ex-Ministre de l’écologie, Delphine Batho, et peut-être demain, de l’ex-Président de la République, Nicolas Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été rejetés par le Conseil Constitutionnel.

Oui, on voit se multiplier sous nos regards effarés, les mises en cause de grandes Institutions, comme la Justice ou le Conseil Constitutionnel, et tout cela pour le plus grand bonheur des commentateurs. Évidemment, cela crée du buzz, l’audimat atteint des sommets et les quotidiens vendent du papier. Alors pas belle la vie ?

Sauf que tout cela crée aussi des interrogations, de la méfiance et pourquoi ne pas l’avouer, du rejet. Rejet des Institutions dont on pourrait penser à travers ces divers témoignages qu’ils sont vérolés et puis, de toute la classe politique qui à cracher dans la soupe ne donne pas vraiment la plus belle image d’elle-même !

 Car notre subjectivité ne peut être que biaisée ! Nous n’avons pas ou tellement peu d’éléments objectifs pour chacune des affaires étalées au grand jour. Et quand bien même en aurions-nous, cela nous permettrait-il de les interpréter, combien sont des spécialistes du Droit ? Que pouvons-nous comprendre de l’arbitrage de Bernard Tapie ? Sommes-nous à même d’en comprendre les tenants et les aboutissants ? On peut avoir des doutes... Et de la décision de rejet des comptes de campagne 2012 de l’ex-Président ? Surtout que là, il y a des éléments de fond et une appréciation plus subjective ! Et des arbitrages du gouvernement en matière de budget ? Pas plus...

Alors, si ces confidences sont un exutoire pour les hommes et femmes politiques, on peut dire que le but est atteint. En revanche, si c’est la recherche d’empathie, d’adhésion à leur cause, là c’est plus aléatoire, en parlant vulgairement « casse-gueule » !

Parce qu’il y aura toujours les inconditionnels du complot, ceux qui d’emblée prendront toujours fait et cause pour celui qui s’expose ainsi publiquement, que le monde est pourri et que le coup de balai est la seule solution. A l’inverse, il y en aura pour critiquer, chacun dans son camp politique, ce manque de pudeur, cette absence de solidarité avec un monde qui les nourrit.

Beaucoup d’autres peuvent aussi déplorer les affaires elles-mêmes. Est-ce normal de dépenser des sommes folles pour une campagne présidentielle et ce, sur le dos du contribuable. Cet argent ne serait-il pas mieux utilisé ailleurs ? Accorder plus de 40 millions d’euros pour un préjudice moral pour une affaire commerciale alors qu’un citoyen accusé à tort par la justice ou des parents qui ont subi la perte d’un enfant dans un accident ne se verront pas attribuer ni la moitié, ni le quart de cette somme ?

Oui que de questions sur le fond toutes ces affaires se posent à notre conscience de citoyen.

 

Alors, en définitive, les politiques n’ont-ils pas plus à perdre dans ces confidences avec le peuple ? 

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 10:08

Le limogeage de l’ex-ministre de l’écologie, Delphine Batho, sonne comme la fin de la récréation. Le Président de la République avait prévenu : "Ce qui m'importe, c'est la ligne. Il ne doit y avoir qu'une seule ligne au sein du gouvernement... "

Et visiblement, la ligne rouge a été franchie avec la déclaration tonitruante de l’ex-ministre qualifiant de « mauvais » le budget 2014, le Ministère de l’écologie devant perdre plus de 7% des crédits octroyés.

Il est vrai que l’on attend d’un gouvernement de la solidarité et de la cohésion. Toutes les voix discordantes que l’on a pu entendre depuis des mois, ont mis à mal la parole gouvernementale, laissant penser que chacun y allait de sa propre musique et que l’indiscipline était le mot d’ordre.

Faire un exemple est toujours compliqué et souvent mal compris. C’est comme rétablir la discipline dans une classe : la sanction tombe souvent sur celui qui n’est pas le plus agité ! Oui, comme si le sort prend un malin plaisir à faire supporter sur celui qui s’est réveillé au plus mauvais moment et qui va trinquer pour tous les autres. D’où l’incompréhension pour l’ensemble et le sentiment d’injustice ressenti !

En l’occurrence, c’est ce qui se passe pour Delphine Batho. Elle ne faisait pas partie des trublions habituels, n’avait pas encore fait entendre une voix dissonante et voilà qu’elle paie pour les autres...

Comme il s’agit d’une femme, on y voit un acte machiste. Elle ne représente pas une force politique de premier plan, on parle alors d’un acte fort sur une faible. Enfin, comme l’écologie est un secteur sensible, certains pensent même à un renoncement au projet de transition énergétique...

Sur le plan de la communication, c’est un échec puisque 59 % des Français désapprouvent l’éviction de la Ministre.

Pourtant, il faut relativiser. Selon certaines sources, Delphine Batho aurait pu revenir sur ses propos et rester dans le gouvernement. Certains diront que c’est une marque de courage, elle a montré son désaccord. Mais dans ce cas, n’était-ce pas à elle de partir ? Telle l’application de la célèbre formule de Jean-Pierre Chevènement « Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l'ouvrir, ça démissionne.»

Peut-être a-t-elle voulu jouer un bras de fer et du coup, elle a perdu ? La conférence de presse qu’elle tiendra ce jour apportera peut-être des explications ou pas !

Ce qu’il faut retenir de ce limogeage est moins le fond de l’affaire dont on peut comprendre les raisons, mais surtout la forme qui n’a pas été très élégante, entre le Tweet de Matignon et l’annonce brutale de sa mise à l’écart.

Mais pour tous les autres Ministres, ceux qui auraient envie à l’avenir de s’exonérer de la solidarité gouvernementale, ils ne pourront plus dire qu’ils ne savaient pas. Et puis, cette fois, plus personne ne sera à l’abri... 

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 17:26

Si la loi relative à la transparence de la vie publique en cours d’élaboration n’ira pas aussi loin que l’avait promis le Président de la République, elle aura au moins le mérite d’améliorer le système actuel. Certes, il n’y aura pas de publication du patrimoine, mais une consultation sera possible. Ce n’est pas encore la transparence totale, on aurait pu se douter que les députés n’allaient pas se mettre une balle dans le pied ! Sauf qu’il leur faut faire tout de même des avancées pour que les électeurs aient l’impression que l’on est sur la bonne voie, pas sur une voie de garage.

Et cette longue marche vers une transparence non pas totale, mais suffisamment importante pour que la corruption soit bannie, est bien engagée.

Car au-delà de la législation, les femmes et les hommes politiques savent désormais que tout peut se savoir. Les secrets seront de plus en plus difficiles à garder, la moindre fuite et le pot aux roses sera découvert...

On peut compter sur les médias prêts à investiguer, une justice qui ne s’en laisse plus conter et des citoyens de plus en plus remontés contre les dérives. On sent monter parmi la population une colère contre ses élites et le « tous pourris » fait recette.

Il faut bien avouer que la crise économique favorise cette défiance envers ceux qui tiennent le pouvoir ; ils n’ont plus le droit à l’erreur depuis que leur impuissance à résoudre les difficultés économiques est aussi flagrante.

Il semble peu probable que les dérives qui ont pu se pratiquer hier n’auront plus cours demain ; telles des primes en liquide versées à Claude Guéant alors que ces pratiques étaient interdites. Mais il y avait eu un certain laissez aller et puis, qui le saurait ? Qui dénoncerait ? Après tout, il y avait tant de gaspillages, alors un peu plus ou un peu moins, cela ne se verrait pas...

Également, il est fort à parier que des cas comme Jérôme Cahuzac ne se reproduiront plus. Qui va oser se présenter en ayant un compte caché à l’étranger, ou d’autres affaires aussi peu reluisantes ? Ce ne sera pas parce que la vertu aura soudainement touché le personnel politique, mais la peur d’être découvert, elle, sera bien réelle...

Quelques-uns pourront toujours se croire plus malins et tenter de mettre la main dans le pot de confiture avec le risque d’être découverts et sanctionnés. Il faudra être sans scrupule pour endurer le lynchage médiatique qui, dans ce cas, se mettra en place. Mais ceux qui auront dévié ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas...

De même, ceux qui, comme dans l’affaire Tapie, disent qu’ils ont agi par imprudence, non par malhonnêteté : et bien, la prudence sera de rigueur dans le futur ! Qui se lancera dans une telle aventure ?

Alors, oui, on peut dire que cette moralisation tant espérée de la vie publique est en train de se répandre et ne s’arrêtera pas en si bon chemin. 

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