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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 19:07

matignon blogEn période de croissance, faire de la politique est presque un parcours de santé. Les gouvernants gèrent les affaires courantes, peuvent se permettre quelques audaces, ont tout le loisir de s’occuper de sujets sociétaux sans qu'on ne leur reproche de faire diversion et surtout, faire de la redistribution de richesses. Oui, gouverner un pays prospère est valorisant, enthousiasmant et on comprend que tout le monde se bouscule au portillon…

En revanche, en temps de crise, on peut se poser la question. Qu’est-ce qui pousse les femmes et hommes politiques à se jeter dans la bataille ? Est-ce du masochisme ? Un acte sacrificiel ? L’appât du gain ? L’attrait du pouvoir ?

Être à la tête d’un État frappé par une crise économique d’une ampleur aussi considérable, c’est plutôt la descente aux enfers, il faut avoir un moral d’acier. Vous savez que la situation est grave, voire très grave, mais malgré tout, vous devez vous montrer optimiste, avoir un cap comme serinent les économistes, et surtout donner des raisons d’espérer. Et bien, l'exercice est plutôt périlleux quand on voit l’horizon bouché à court et moyen terme et un brouillard complet à long terme !

Avec la crise, le chômage poursuit sa lente progression et les mauvais chiffres qui tombent, sonnent comme le glas. Mais pas question de jouer la résignation, il faut répéter toujours et encore que la courbe va s’inverser avec l’aide de quelques mesures de compétitivité, de milliers de contrats aidés et surtout, avec beaucoup de chance… On compte sur la croissance mondiale pour que la situation se renverse, sinon… surtout ne pas y penser…

Et les caisses de l’État sont vides, désespérément vides. Pis, il faut combler les déficits abyssaux accumulés par plusieurs gouvernements depuis plus de trente ans. Les mesures de réduction qui doivent être prises sont de nature à déclencher plusieurs Révolutions ! S’il y a un relatif consensus sur les économies à faire, personne bien évidemment ne veut être concerné.

Les réformes structurelles préconisées et dont certains demandent à cor et à cri la mise en place, vont toucher le cœur du service public. Car une fois chassés les gaspillages dont personne ne saurait justifier l’utilité, il y aura des coupes douloureuses, et pas un secteur ne sera épargné. Et bientôt, vont défiler des cohortes de manifestants avec des pancartes « touche pas à ma santé », « touche pas à mon service public »… De quoi donner des sueurs froides aux dirigeants !

La diminution des dépenses sociales, si elle se devait se faire, flirtera avec la formule des larmes et du sang. Allocations, retraites, pensions… Tout pour mettre un gouvernement sous anxiolytiques…

Et la cerise sur le gâteau, c’est l’impopularité qui touche un gouvernement par temps de crise. Pas de pitié de l’opinion publique, vos électeurs vous tournent le dos, crient à la trahison… C’est la règle du jeu, si vous n’êtes pas solides, il faut changer de fonction.

Alors, une dose d’inconscience et un optimisme forcené guideraient-ils nos politiques dans la tempête ? Lattrait du pouvoir, l’impression que l’on peut changer le cours de l’Histoire ? D'aucuns pensent aux avantages inhérents au pouvoir et combien pensent que ce qui motive le personnel politique est le bien commun ? 

Et vous, qu'en pensez-vous ?  

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 17:03

blog (doute)Il est une époque, la nôtre, où l’on ne sait plus qui ou que croire ? Le doute s’insinue dans les esprits comme un poison se distille dans le corps.

Oui, il y a matière à avoir des doutes et qui peut nous en blâmer ?

Sur le plan économique, après avoir tenté de nous convaincre que la courbe du chômage allait s’inverser à la fin de l’année 2013, voilà que nous avons mal compris et qu’en fait, mieux valait compter sur 2014. Mais alors, pourquoi pas 2015, 2016 ou 2017 ? Et au-delà, si le pessimisme nous prenait d’un coup !

Ne parlons pas de laréduction du déficit public dont nous pouvions espérer qu’il ne passerait pas la barre des 3 % du PIB. Rien n’est moins certain et la perspective d’une croissance quasi nulle va exiger un tel sacrifice que finalement, nous avons envie de prier pour que l’échéance soit retardée.

L’affaire FINDUS nous rappelle que tout peut arriver en matière de malbouffe, et surtout le pire ! Une méfiance à l’égard de l’industrie agroalimentaire est de mise, laquelle ne sera pas levée avec les fraudes qui sortent les unes après les autres. Et pour ne citer que la dernière en date : fraudes sur des œufs allemands vendus pour du bio ou du plein air…

Les scandales du MEDIATOR, Diane 37 pointent la dangerosité de la pharmacopée. Entre le risque normal inhérent à tout médicament et celui que l’on pourrait nous faire courir délibérément, à qui se fier ?

Et la parole politique est elle aussi souvent remise en cause. A qui faire confiance quand tout ce qui est promis n’est pas assez tenu, tout ce qui se dit n’est pas entièrement vrai…

Ces quelques exemples montrent que les interrogations des citoyens sont légitimes et presque salutaires.

Oui douter est bon ; douter, c’est ne pas avaler des couleuvres et c’est aussi se prémunir contre les déceptions.

Ainsi, qui peut croire que seul un Français sur dix sera touché par les mesures fiscales ? Pas grand-monde en vérité… Vu l’état des finances publiques, personne n’imagine passer à travers l’austérité qui s’engage.

Et de manière générale, en politique, la fameuse citation « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » est appropriée. Mais, en ce domaine, nous sommes nombreux à rêver, du moins en apparence, cela fait du bien au moral.

Si le doute permet des attitudes positives, alors c’est parfait. Ainsi, si la méfiance dans le domaine alimentaire permet une plus grande consommation de proximité, meilleure pour l’environnement et plus facile à tracer, le doute aura joué son meilleur rôle. En matière d’écologie, où le message finit par se brouiller entre réchauffement climatique et désordre climatique, chacun sait qu’il faut prendre des mesures pour protéger notre fragile Planète.  

En revanche, douter ne doit pas conduire à la paranoïa, pente dangereuse pour la société.

Ainsi, des femmes dans un geste d’affolement ont arrêté brutalement leur contraception suite aux risques de thrombose liés à la prise des pilules de 3ème et 4ème générations. Des grossesses non désirées sont redoutées par les professionnels de santé qui craignent une augmentation des IVG. De même, certains tournent le dos à la médecine traditionnelle qu’ils pensent néfastes à leur santé pour se tourner vers des médecines douces. Autant pour des pathologies légères, le risque pris est limité, mais qu’en sera-t-il des infections graves ?

Et pour le personnel politique, il ne faudrait pas céder aux « tous pourris » dangereux pour la démocratie.

A moins de rêver comme certains au « Grand soir » ; une bonne révolution !

Chacun appréciera !

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 15:43

A ce serment prononcé dans le cadre judiciaire, combien d’hommes politiques seraient capables de s’y conformer ?

A une époque où les politiques ont perdu de leur crédibilité, où la confiance en ces derniers s’est considérablement émoussée, posons-nous la question de ce qui peut être dit ou non.

Il est évident et non contestable que les femmes et les hommes politiques ont un devoir général de vérité. Les Français les ont élus pour gérer les affaires publiques, ce qui implique la probité, la sincérité et la loyauté.

Ainsi, ce principe posé, on peut s’interroger sur le fait que si la malhonnêteté ne paie pas, dans bien des cas, l’honnêteté intellectuelle non plus !   

Le proverbe « toute vérité n’est pas bonne à dire » ne pourrait-il pas s’appliquer en politique ?

Il y a des informations anxiogènes qu’il est préférable de taire plutôt que d’effrayer inutilement les citoyens, dont certains sont plus fragiles que d’autres. On pourrait citer les dangers du nucléaire, le dérèglement climatique, la pollution… On sait déjà que le risque zéro n’existe pas et que les dangers nous guettent sur tous les fronts ; alors, la vérité doit être préparée pour éviter la peur, voire des mouvements de panique… De même, imaginons que le gouvernement actuel soit déjà convaincu que le déficit public ne pourra être ramené à 3% fin 2013. S’il faisait preuve de vérité, cette information ne manquerait pas de déclencher des conséquences néfastes pour la France sur les marchés financiers, des inquiétudes mettant un peu plus à mal l’économie de notre pays.

Par ailleurs et là est peut-être le cœur du sujet, l’ignorance des faits. Quand on ne sait pas, on se tait ! Dans bon nombre de situations, les hommes politiques n’ont pas de certitude sur ce que sera l’avenir. A moins de lire dans le marc de café, les projections faites ne sont que des hypothèses, pas la vérité… De nombreux domaines sont concernés, telles les relations internationales. Qui peut savoir aujourd’hui comment évolueront les révolutions arabes, et plus proche de nous, l’avenir de l’Europe ? Personne ! Et ce ne sont pas les hypothèses envisagées qui pourraient être renversées à la moindre occasion… De même comment imaginer quel sera le taux de croissance mondiale pour 2013 ? Il suffit d’un événement, parfois même anodin, pour renverser toutes les projections envisagées par les économistes… Aussi, eu égard à toutes ces incertitudes, le gouvernement est obligé de naviguer à vue, semblant manquer de cap, tel un bateau sur un océan déchainé…

Ainsi, on ne peut reprocher tout et son contraire aux hommes politiques. Il faudrait pouvoir se contenter de ce qui peut être dit, sans en demander toujours plus ; car là est le risque de voir la parole politique un peu plus discréditée…

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 22:28

 

Alors que François HOLLANDE caracole en tête des sondages pour la future élection présidentielle, on peut se poser la question du danger de la popularité.

 

Comment la popularité nait-elle ? Certainement une conjonction de différents facteurs, laquelle crée une dynamique autour du candidat qui semble arriver le vainqueur d’une élection, avant même sa tenue !

 

Là est le piège pour le candidat auréolé, porté en triomphe sur la base d’éléments objectifs mais également sur des critères subjectifs, voire affectifs. De même que la sauce a été montée en mayonnaise, elle peut tourner au vinaigre ou le soufflé retomber devant la cuisinière consternée ! Car la route est longue avant une élection et inutile de rappeler que le parcours sera semé d’embûches…

sondage

Tout laisse à penser que cet engouement pour un candidat a quelque chose d’artificiel et les médias contribuent fortement à ce phénomène. On ne peut pas les en blâmer, ils se laissent aussi transporter dans l’euphorie ambiante et telle une tornade qui tourbillonne et emporte tout sur son passage, notre objectivité avec…

 

Et puis, sur une parole malheureuse, un silence mal interprété ou tout simplement la lassitude, la machine peut s’enrayer et se retourner brutalement contre le candidat. Certes, ce revirement n’est pas inéluctable, mais le risque existe et les adversaires se feront un plaisir, pour ne pas dire un devoir, de glisser des peaux de bananes sous les pas du malheureux candidat.

 

Telle est la terrible loi de la popularité qui peut se transformer subitement ou lentement en impopularité ! 

 

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