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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 17:39

On ne sait si c’est le printemps qui est en cause, mais une impression de pagaille semble se répandre parmi les partis politiques…

Entre défaites électorales pour les uns, révélation de scandales pour les autres, peu de partis restent à l’écart des turbulences.

Il y a l’affaire Bygmalion qui a plongé l’UMP dans le chaos et qui ne sait plus où donner de la tête ou même en trouver une nouvelle ! Du coup, ce sont trois têtes qui feront l’affaire jusqu’à un prochain congrès. En attendant, il faudra reconquérir le cœur des militants qui se demandent avec le « Sarkothon » s’ils n’ont pas été pris pour des pigeons !

Le Président d’honneur du Front national et sa scandaleuse « fournée des artistes » qui plonge dans l’embarras sa présidente de fille et tous ceux qui font l’impossible pour se départir d’une image antisémite qui colle à la peau du parti. Le coup est rude ; entre ceux qui comme le député Gilbert Collard demandent la mise au placard de Jean-Marie Le Pen, et ceux qui parlent de « faute politique »… Bref, l’association avec le parti populiste britannique Ukip risque bien de capoter ! Comme on dit, on ne choisit pas sa famille !!!

Mais à gauche, le moral n’est pas non plus au beau fixe. Nous avons assisté à l’émotion de Jean-Luc Mélenchon abattu par la raclée des élections européennes. Depuis, c’est le silence ou presque. Comme il l’écrit sur son blog de manière poétique : «…après le choc, il faut donner son temps à la poussière pour retomber…. »

Et ne parlons pas du pouvoir en place dont les cotes de popularité jouent au yo-yo. Pendant que le Président de la République récupère deux points, c’est au tour du Premier ministre de voir la sienne chuter de cinq points. Les réformes qui s’engagent sont de plus en plus contestées et on imagine que la réforme territoriale risque de mener au pugilat politique !

Oui ce remue-ménage politique n’est pas sans conséquence sur le moral des citoyens déjà au plus bas. Le spectacle consternant sans cesse renouvelé ces derniers mois ne peut que conduire à toujours plus de dégoût ou d’indifférence envers cette politique qui marche sur la tête !

Et pour illustrer les réactions à toutes ces dérives, un commentaire et un seul sur Twitter : « gros porc » en réponse à un Tweet du Président de la République souhaitant un bon retour aux vétérans après la cérémonie du  D-DAY….

Triste situation !

 

capture d'écran Twitter

capture d'écran Twitter

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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 14:35
capture d'écran BFM TV

capture d'écran BFM TV

Le Premier Ministre, Manuel Valls, avait qualifié de langue morte, la langue de la République lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale le 08 avril dernier : "J'ai vu ces visages fermés, ces gorges nouées, ces lèvres serrées. Disons les choses simplement : beaucoup de nos compatriotes n'y croient plus. Et ils ne nous entendent plus. La langue publique est devenue pour eux une langue morte "

Et il semblerait bien que cette parole publique soit de plus en plus inaudible. C’est cette impression que beaucoup d’entre nous ont eu en écoutant la courte allocation du Président de la République le lendemain des résultats des élections européennes. Certains ont dit qu’il avait parlé pour ne rien dire, d’autres qu’il n’avait pas pris la mesure de la débâcle…

Combien sont ceux qui ont accordé du crédit aux paroles du Chef de l’Etat : « … demain, pas plus tard que demain, au Conseil européen, je réaffirmerai que la priorité c’est la croissance, c’est l’emploi, c’est l’investissement… ». Qui ne s’est pas dit qu’une fois de plus, il s’agissait de paroles en l’air qui resteraient lettres mortes ?

Quand le Premier Ministre annonce des réductions d’impôts, combien sont ceux qui pensent que cela ne se fera pas, qu’il s’agit de calmer les esprits, d’apaiser la colère qui monte ? Et même pour cette réforme territoriale nécessaire et courageuse, combien sont ceux à ne pas voir un énième abandon face aux blocages qui ne manqueront pas de se produire ?

La langue publique est morte parce que nos dirigeants l’ont tuée à force de promesses non tenues, de mensonges…

Mais la langue politique n’est plus seulement morte, elle est devenue exaspérante. C’est ainsi que l’on pourrait traduire le sentiment de beaucoup face à l’intervention de Jean-François Copé quand il lance : «…mais moi,  je veux leur dire les yeux dans les yeux que mon intégrité et mon honnêteté est totale, totale… »

Cela ne vous rappelle rien ? Les yeux dans les yeux ?

Oui, même si les faits ne sont pas avérés et que bien entendu, cet homme politique bénéficie de la présomption d’innocence, comment ne pas douter ? C’est de l’ordre « on nous l’a trop fait ! ». A présent, seule la Justice sera en mesure de lever les doutes ou pas…

Le Président du MoDem et maire de Pau, François Bayrou s’alarmait de la situation ce matin sur le plateau de l’émission BOURDIN DIRECT : « le système politique français ne peut pas supporter pendant 3 ans d’avoir aux responsabilités des hommes et des mouvements politiques qui n’ont plus aucune confiance de la part du peuple… ».

Oui, il n’est que temps pour les dirigeants et les hommes politiques de jeter les nouvelles bases d’un langage sincère, non viciée, non hypocrite avec absence de cynisme. Cela sera difficile vu les mauvaises habitudes des uns et des autres mais c’est la seule issue…  

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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 16:13
Elections européennes 2014 : cynisme ou naïveté des politiques ?

Cette fois les résultats définitifs sont tombés concernant les élections européennes 2014 : le FN à 24,85%, l’UMP à 20,80 %, PS à 13,98 %...

Tous les politiques reconnaissaient dès hier soir le succès du Front national à ces élections, malgré une forte abstention (57,57 %).

Et là d’entendre l’émoi, la consternation de ces mêmes personnes politiques : « c’est un choc » disait l’une, « un séisme » renchérissait un second, « une éruption volcanique » lançait un troisième, « une pluie acide » s’épanchait un quatrième…

Bref, cette annonce d’un FN qui vient prendre la première position semble avoir pris par surprise le monde politique, comme si rien n’avait laissé présager un tel score ! Cette apparente stupéfaction est-elle sincère ou serait-elle feinte ? Les femmes et hommes politiques auraient-ils fait preuve d’une grande naïveté ou alors nous livreraient-ils un spectacle pour ne pas reconnaître leurs responsabilités dans ce qui vient de se dérouler ?

Pourtant, les sondages des derniers mois avaient très souvent donné le FN gagnant, ou au coude-à-coude avec l’UMP. En revanche, le PS n’était jamais en bonne position. Certes, il est plus bas que prévu mais vu la cote de popularité du Président de la République, il ne fallait pas être devin pour imaginer une « branlée » selon les propres termes du Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

Et puis, il y a tant de colères et de ressentiments parmi les citoyens que l’occasion n’était-elle pas rêvée de les exprimer hier aux municipales, aujourd’hui aux européennes, voire demain aux régionales ?

Parce que les résultats économiques ne sont pas là. Le Président de la République avait promis une inversion de la courbe du chômage et celle-ci n’est pas venue. Il a senti un retournement économique et dans la foulée, l’INSEE a annoncé une croissance nulle au premier trimestre. Et puis, un pacte de responsabilité qui tarde à se mettre en place, un ras-le-bol fiscal qui continue à irriter le contribuable même si des promesses ont été faites. Que valent-elles en ces temps de difficultés économiques où la chasse au moindre euro est lancée pour renflouer les caisses de l’Etat ?

Mais l’opposition n’est pas en reste avec l’affaire Bygmalion qui jette le trouble et le doute sur l’honnêteté des dirigeants du parti. Même si pour le moment, seule une information judiciaire a été ouverte, l’image est désastreuse parmi l’opinion… Du reste, l’ancien premier Ministre, François Fillon parlait « d’atteinte à la crédibilité » de l’UMP et que « son honneur était mise en cause »…

Et si l’on en s’en tient à la campagne même des élections européennes, il y eut beaucoup de critiques de la part des uns et des autres, même des plus convaincus, ce qui ne pouvait que conforter les électeurs à faire un bras d’honneur à cette Union européenne qu’ils accusent de tous les maux.

Alors à ceux qui ne croient pas ou plus en l’Union européenne, leur expliquer que le vote FN avec sortie de l’euro mènerait au chaos, mais c’est justement le chaos qu’ils cherchent !

Jusqu’aux médias qui s’y sont mis pour exciter un peu plus des électeurs déjà en état de surchauffe ! Les dernières péripéties de la famille Dibrani et de la jeune Leonarda qui ont demandé des passeports croates pour mieux revenir en France n’ont pas dû arranger l’image de l’espace Schengen !

Oui ces résultats, s’ils ont vraiment surpris la classe politique, on peut leur reprocher une bien grande naïveté ! Mais, celle-ci arrange, elle évite de parler des responsabilités, des défaillances, des renoncements… 

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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 19:28
Abstention : le plus grand "parti" de France ?

Si l’on en croit les différents sondages, le taux d’abstention aux élections européennes du 25 mai prochain devrait être supérieur à 60%, confirmant un désintérêt toujours plus croissant pour la politique, qu’elle soit nationale ou  européenne.

C’est un sujet de préoccupation pour les responsables politiques qui paraissent désarmés par l’ampleur du mouvement ou plutôt de l’absence de mouvement ;  ils s’agitent dans tous les sens pour attirer les citoyens dans les isoloirs, sans trop d’espoir d’être entendus !

Cette question semble tellement passionner les médias qu’une étude a été commandée à l’institut de sondage IFOP par Valeurs Actuelles dont les résultats viennent d’être publiés : Que voteraient les abstentionnistes aux élections européennes ?  

Si l’on en croit les quelques études sur le sujet, les jeunes seraient plus abstentionnistes que les plus âgés, les milieux populaires plus que les classes favorisées…

Entre ignorance envers la chose publique et vrai acte politique, pourquoi cette abstention ne fait que progresser à un tel point que l’on peut s’interroger sur la faiblesse de la base électorale des élus ?

Cette abstention ne marque-t-elle pas l’échec d’une démocratie qui ne parvient pas à mobiliser ses citoyens ? Il y a bien des pays où les consultations publiques sont impossibles, d’autres où voter constitue un acte de courage, d’autres encore où les résultats électoraux sont truqués…

Mais les politiques eux-mêmes ne sont-ils pas les premiers responsables de cette désaffection électorale ?

A force de promesses non tenues, de résultats médiocres, on ne peut pas blâmer certains citoyens de se détourner des urnes. Nombreux sont ceux qui sont écoeurés par la classe politique et qui préfèrent ne plus participer plutôt que se tourner vers des partis protestataires.

Alors, il faudra bien que les partis politiques se penchent sur l’indifférence de ces citoyens qui préfèrent selon la formule consacrée « aller à la pêche plutôt que de se rendre dans un bureau de vote » !

Cela passera probablement par une remise en cause de ces mêmes partis, d’un renouvellement indispensable des têtes, donner leur chance aux plus jeunes dont on sait que jeune en politique, c’est la quarantaine ! Quand ce n’est pas la cinquantaine !!! (ne dit-on pas de notre Premier Ministre qu’il est jeune alors qu’il serait considéré comme senior dans le monde de l’entreprise ?)

Et cela passera peut-être aussi par l’obligation de vote qui pour le moment ne semble pas envisager tant le sujet est brûlant !

Alors, irez-vous voter dimanche ? 

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 15:21
Capture d'écran BFM

Capture d'écran BFM

L’optimisme du Président de la République a encore frappé : «… le redressement n'est pas terminé… mais le retournement économique arrive » a-t-il confié au JDD à l’occasion des deux ans passés à la tête de l’Etat.

Après plusieurs promesses ou paris de même nature, qui peut croire à cette nouvelle affirmation ? Si l’on en croit les uns et les autres, pas grand-monde ! « Pensée magique » a qualifié cette sortie le Président du MODEM, François Bayrou, sur le plateau du Grand Jury de RTL du 4 mai. Pour le député UMP, Henri Guaino « un retournement économique, ça ne se pressent pas…».

Certes, il faut redonner la confiance dans notre pays et on peut supposer que le Président veut jouer à la méthode Coué. Mais tout cela donne l’impression que l’on est plus dans l’incantation que dans la réalité ! Plus personne n’est dupe des discours volontaires mais d’aucuns pensent qu’il y a là une part d’incompétence, ce qui est grave pour la crédibilité même d’un Chef de l’Etat.  

Que la conjoncture mondiale s’améliore, nul ne peut le contester. Du reste, l’OMC a revu ses prévisions d’échanges pour 2014 (de 4,5% à 4,7%) et le FMI a prévu une croissance de 1% en 2014 pour la France et de 1,5% en 2015. Pas de quoi faire crier victoire !

Et puis, patatras, l’Union européenne se met à douter des efforts de la France dans la réduction des déficits. La Commission prévoit un déficit de 3,9% du PIB (produit intérieur brut) cette année et de 3,4% en 2015. On ne sait si c’est la commission qui doit prendre des leçons d’optimisme auprès de notre Chef de l’Etat ou ce dernier qui doit revoir sa copie…

Et c’est en cela que les déclarations du Chef de l’Etat sont risquées et on peut le constater au fil des sondages qui sont plus mauvais les uns que les autres… Même si les bonnes paroles partent d’un bon sentiment - redonner du courage aux citoyens et à tous ceux qui galèrent- la prudence dans les mots devrait s’imposer.

Parce que les prévisions ne sont que des prévisions et on en connait la fragilité, surtout dans un pays aussi endetté. Même si des signes encourageants ont été lancés, la concrétisation n’est pas encore visible et ne le sera pas avant plusieurs mois, si ce n’est des années ! On ne redresse pas un pays d’un claquement de doigts et vu l’ampleur de la dette, il n’y aura pas de résultats rapides.

Et on se rend compte que si le traitement est trop dur, le remède devient pire que le mal !

Non, le temps n’est pas venu où l’on pourra se réjouir et le Chef de l’Etat serait bien inspiré de faire taire sa nature trop enjouée. Il aurait tout à gagner à donner dans la sobriété même si ce discours n’est pas celui qu’on aimerait entendre. Ne pas en rajouter dans la dramaturgie, mais ne pas non plus faire croire que le pire est passé parce qui peut l’affirmer à ce jour ?

Et puis, que de déceptions lorsqu’il faut faire machine arrière, avouer que le but n’est pas atteint ! C’est la colère qui explose, les tensions qui montent…

Agir le plus possible et en dire le moins possible devrait être le mot d’ordre… 

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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 15:17
Capture d'écran LCP

Capture d'écran LCP

Et si l’Union sacrée se réalisait contre toute attente sur ce plan d’économies de 50 milliards d’euros ?   

Oui, cela parait de l’ordre de l’impossible quand on assiste, incrédules, au déchirement des députés de gauche sur la question. Ah, ils disent qu’ils n’ont pas été élus pour cette potion amère que l’on tente de faire ingurgiter aux Français ! Enfin, à ceux qui leur tiennent à cœur. Parce que les riches, là, on peut les saigner, pas de souci…

Et puis, l’opposition du bout des lèvres accorde un peu de crédit à ce plan dont elle dit déjà qu’il ne va pas assez loin. Mais bon, c’est toujours ça non ? Certains doutent du passage des intentions aux actes. Mais à ce rythme, on n’y arrivera jamais !

Mais si pour une fois, tous les politiques ou presque pouvaient enfin se retrouver sur un plan de redressement du pays ! S’ils pouvaient enfin faire mentir les pronostics qu’une majorité aura du mal à se constituer à l’Assemblée nationale. S’ils pouvaient donner tort à ceux qui voient arriver une crise de régime avec dissolution à la clé, refus de cohabitation et démission du Président. C’est le dernier billet de Jacques Attali dans l’Express avec comme conclusion traumatisante : «dans un pays où le suicide politique semble devenu un sport national » !

Oui, si pour une fois, ils pouvaient tous être au rendez-vous de la France, ne pas être dans les petits calculs politiciens, ne pas avoir peur de se voir reprocher de travailler avec « l’ennemi ». Pour une fois, ne voir que l’intérêt de la France et de ses citoyens.

Quelle belle image offrir à tous ceux qui doutent du personnel politique que de parler d’une seule voix, de reconnaître que notre pays va mal, qu’il lui faut se réformer en profondeur, peut-être à un rythme lent, mais changer de fond en comble ses structures… Quel défi que celui de moderniser un pays, notre pays…

Et on voit quelques lueurs d’espoir. Ce matin c’est Jean-Michel Baylet du Parti radical de gauche qui appelait tout le monde à la raison. Hier on entendait des députés UMP et UDI qui seraient prêts à voter ce plan, tels Frédéric Lefebvre, Benoist Apparu ou Yves Jégo…

Après, il n’est pas certain qu’il n’y aura pas quand même des déceptions surtout électorales mais peu importe ! La roue tourne et chacun a ses chances, on ne confondra pas la droite et la gauche comme certains pourraient le redouter, la peur d’une UMPS que l’on renvoie dos à dos. De toute façon, si la France va dans le mur, personne ne tirera vraiment son épingle du jeu, ce sera le balayage général…

Alors, si pour une fois….  

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 18:01
Capture d'écran

Capture d'écran

Le Président de la République, François Hollande, avait voulu placer son quinquennat sous le signe de la normalité. Pas d’artifice, pas de manœuvres, que du naturel et rien que du naturel…

Et presque deux ans plus tard, on a l’impression que toutes ses bonnes résolutions lui reviennent en pleine figure, que le sort s’acharne sur lui, comme si un diablotin voulait lui faire regretter chacune de ses paroles de candidat. On en arriverait presque à penser qu’il est poissard, à l’image de la pluie qui vient souvent agrémenter ses sorties.

Heureusement, on le dit optimiste, parce qu’à sa place, il y aurait de quoi sombrer dans la dépression. Tout ce qu’il touche, loin de se transformer en or, vire au désastre.

Lui qui reprochait à son prédécesseur d’étaler sa vie privée, a vu la sienne exploser à la face du monde !

La République exemplaire connait quelques embardées entre un fieffé menteur, l’ancien Ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, et à présent, cette affaire du conseiller politique, Aquilino Morelle auquel on reproche un possible conflit d’intérêts.

La France apaisée que le Chef de l’Etat appelait de ses vœux s’est déchaînée à l’occasion du Mariage entre deux personnes de même sexe. Pourtant, c’était une promesse de campagne qui semblait plutôt avoir les faveurs de l’opinion. Et puis, patatras, tout est parti en vrille avec pour résultat, une fracture dans la société qui laissera des traces…

Quant à l’économie, entre un pari raté sur l’inversion de la courbe du chômage, une réorientation de la politique européenne avortée, on ne sait si les pactes de responsabilité et de solidarité, ne tourneront pas eux aussi à la catastrophe…

Du reste, le Président a confié que si le chômage ne baissait pas au terme de son mandat, il ne voyait pas la raison de se représente. Penserait-il qu’il est impossible de lutter contre un destin qui se veut sombre quoi qu’il fasse, quoi qu’il tente ?

Si le Chef de l’Etat porte une large part de responsabilité dans ce qui lui arrive, on ne peut pas nier que des circonstances extérieures viennent aggraver la situation. Certes, il a commis des imprudences, des erreurs et son besoin presque viscéral de chercher à ménager la chèvre et le chou lui revient en boomerang.

Mais le pays est sur la corde raide depuis plusieurs années, ce qui rend la Présidence anormale. Là, on n’est pas dans la gestion ordinaire, mettre ses pas dans celui qui précède en ne changeant que le style, pratiquer une autre manière de gouverner.

Non, la crise que traverse la France nécessite probablement des mesures extraordinaires portées par un homme qui doit se surpasser, peut-être même y laisser ses chances d’être réélu.

Peut-être qu’un homme normal qui se sait à présent condamné, pourra réaliser un exploit ; sauver la France du marasme économique !

Bonne chance M. le Président…   

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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 11:28
Capture d'écran BFM

Capture d'écran BFM

Selon un sondage IFOP pour le JDD, publié le 13 avril, la cote de confiance s’élève à 18 % pour le Président de la République et à 58 % pour celle du Premier Ministre, soit un écart de 40 points entre les deux hommes…

Déjà, cet écart n’est guère étonnant, vu les nombreux sondages réalisés depuis l’installation du Chef de l’Etat à l’Elysée. La cote de confiance du Président n’a fait que sombrer dans un ravin sans fond avec en apothéose, la raclée aux élections municipales.

A l’inverse, le tout nouveau Premier Ministre, Manuel Valls, a toujours eu, malgré une petite baisse de régime au moment de l’affaire Dieudonné, une popularité au beau fixe.

Maintenant, reste à se demander quel va être l’avenir de ces deux hommes en matière de popularité ? L’écart va-t-il continuer à se creuser ? Les courbes vont-elles se rejoindre, mais dans quel sens ? Ou pourquoi pas, s’inverser ?

Le scénario qui semble le plus improbable serait que cet écart, déjà énorme, continue à se creuser. On imagine mal le Premier Ministre grimper encore dans les sondages alors qu’il sera vite confronté à l’épreuve du feu économique et social. Et le Président ne risque plus grand-chose à un niveau aussi bas ; perdre 1 ou 2 points, quelle différence cela fera-t-il ? Ne disait-on pas à une certaine époque qu’en dessous de 30% d’opinions favorables, il était impossible de gouverner ? En pratique, jusqu’à présent, on voit qu’il n’en est rien !

Et si les courbes se rejoignaient ? Après, cela peut être autant à la hausse qu’à la baisse !

Si une embellie économique se produisait dans les mois prochains, peut-être assisterions-nous, à un regain de popularité des deux hommes. Si la croissance revenait, si la courbe du chômage s’inversait enfin, et si les réformes promises étaient en voie d’exécution, on peut parier que la confiance qui fait aujourd’hui défection, reviendrait redorer le blason d’un Chef de l’Etat affaibli.

En revanche, si la situation continuait à se dégrader, si les autorités de Bruxelles tapaient du poing sur la table et si les marchés financiers se défoulaient sur notre pays, qu’en serait-il ? Il est fort probable que la cote de popularité du Premier Ministre plongerait vers celle du Président ! Tous deux seraient alors dans le même bateau des désillusions ! Le Président serait alors contraint de demander la démission du gouvernement pour ne pas couler dans des eaux encore plus profondes, sans espoir de survie…

Et si les courbes s’inversaient ?

Le scénario, s’il est pour le moment impensable, n’est pas à rejeter. Manuel Valls est un homme de combat qui ne va pas hésiter à se mettre en danger et à prendre des coups, il pourrait bien s'enfoncer à son tour dans l’impopularité !

Les réformes que le Premier Ministre a annoncées, même si les citoyens semblent vouloir les suivre, vont faire plus de perdants que de gagnants ! On sait bien qu'une fois dans le dur des réformes, l’opinion publique ne va pas manquer de se retourner contre celui qu’elle aura porté aux nues quelques mois auparavant. Il en est ainsi des humeurs et celles-ci se traduisent dans les sondages et dans les urnes.

Si le Premier Ministre  joue bien son rôle de fusible, comme cela a été souvent le cas, il pourrait bien exploser en plein vol ! Le rejet de Manuel Valls pourrait redonner des couleurs au Président, prenant une hauteur qui pour l’instant lui fait défaut…

Finalement, on peut se demander si dans cette course à la popularité, n’est-ce pas Manuel Valls qui prend tous les risques ? 

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 11:04
Capture d'écran LCP

Capture d'écran LCP

Le gouvernement de combat a connu hier sa première bataille, celle du discours de politique générale du Premier Ministre, Manuel Valls, à l’Assemblée nationale.

Cette première confrontation a été gagnée puisque la confiance a été votée par 306 députés contre 239. Même si l’inverse était peu envisageable, chacun risquant de perdre son siège en cas de dissolution, la majorité aurait pu être plus courte et elle était annoncée comme telle. Peut-être un peu de mise en scène dans tout cela, certains voulant faire savoir qu’ils existaient, qu’il fallait compter avec eux…  

Il faut reconnaître que sur la forme, le discours était à la hauteur de bon nombre d’attentes. Il y avait le ton juste, la sanction des élections municipales avouée, la défiance des électeurs reconnue et entendue. On ne peut pas non plus nier la détermination, la passion et la fin incandescente du discours. Et le combat à la tribune a été âpre, entre un chahut en début d’allocution de la part de l’opposition et une certaine réserve de la majorité présidentielle…

Après, il y a le fond du discours et tout ce qui a été annoncé et tout ce qui ne l’a pas été mais dont on a senti le poids. Il ne fallait pas « gâcher la fête » par des annonces trop précises en matière d’économies sur la dépense publique…

Et les combats à mener !

Le combat de la crise économique est certainement l’un des plus difficiles. Là, on n’est plus dans la caisse à outils, on est dans l’artillerie lourde ! Fini l’outillage du petit bricoleur, ce sont les chars de la compétitivité qui devront être déployés, avec baisse des cotisations sociales… Mais aussi, la bataille contre le chômage devra être  poursuivie avec plus de vigueur car pour le moment, même s’il y a un ralentissement de l’augmentation de la courbe !, la guerre est loin d’être gagnée…

Le combat de la dette publique sera aussi le combat de la douleur ! Parce qu’au-delà des réformes administratives qui seront plus une lutte de pouvoirs, chacun de vouloir préserver ses intérêts, les réformes du système social, même si elles sont nécessaires (ne dit-on pas que la France vit au-dessus de ses moyens ?) feront des victimes. A cette heure, c’est encore le flou sur ce qui sera raboté, sabré, taillé à la hache, voire dynamité… Malgré un souci de justice sociale affiché, on n’y coupera pas ; des économies doivent être faites et ce ne sont pas les gaspillages relevés ici ou là qui suffiront à réduire les déficits toujours plus croissants…

Le combat de la commission de Bruxelles et des marchés financiers sera tout, sauf sanglant. Là, on est dans la diplomatie pure ! Pas de coup de poing sur la table, ni de coup de boule aux dirigeants européens pour quémander un nouveau délai pour la réduction de nos déficits. Oui, ce sera un jeu tout en subtilité pour ne pas passer pour les bonnets d’âne de la zone euro et conserver de la crédibilité…

Le combat contre le temps ! Oui toutes les mesures envisagées et dont les échéances sont échelonnées dans le temps  - 2015 (baisse des cotisations sociales), 2017 (suppression de la moitié des régions), 2020 (baisse à 28% de l’impôt sur les sociétés) et 2021 (suppression des conseils généraux) répondent-elles à l’urgence dont le Premier Ministre a qualifié l’état de notre pays ? Déjà deux années presque blanches et là, on repart pour des délais de moyen voire de long terme. Le monde change à toute vitesse, et nous, tel un lourd navire, on avance lentement dans des eaux de plus en plus troubles…

Même les questions de société qui seront traitées (fin de vie, famille…) ne seront pas des parcours de santé. Quand on a vu ce qu’a été le Mariage pour les couples de même sexe, on peut imaginer que tout thème abordé ne sera pas sans susciter des crispations ! C’est ainsi, la société est fragilisée par le crise et tout débat finit en pugilat !

Oui que de combats à mener pour un gouvernement ! Et les résultats sont attendus avec fébrilité…  

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 14:24

Manuel-Valls---blog.jpg

Le nouveau Premier Ministre sera donc Manuel Valls, une des hommes politiques les plus populaires de France si l’on en croit la longue série de sondages. Du reste, 31% des Français l’ont donné favori pour succéder à Jean-Marc Ayrault à Matignon (sondage BVA pour Le Parisien/Aujourd'hui en France du 30 mars dernier).

Il semblerait que l’homme plaise à une partie de la Gauche et il serait le moins détesté de la Droite !

Le Président de la République, dans son allocution télévisée du 31 mars, a motivé son choix par : « il en a les qualités… »

On dit ici ou là que le choix s’est imposé au Chef de l’Etat et beaucoup de lancer à qui mieux-mieux : « c’est l’homme de la situation ».

Ainsi, il incarnerait la fonction par son dynamisme, par une autorité naturelle et des qualités de leader...

Mais cette incarnation suffira-t-elle ?

Ce matin, sur le plateau d’i-télé, le Sénateur-Maire de Dijon, François Rebsamen, invité de Bruce Toussaint a fait une réponse qui mérite réflexion. Alors que Christophe Barbier interrogeait le Sénateur sur les mauvais résultats de Manuel Valls en tant que Ministre de l’Intérieur : « …Il faut incarner. C’est une réussite d’incarner, c’est mon sentiment personnel en tout cas…».

Ainsi, l’apparence prendrait le pas sur les résultats. Peu importe ce qu’ils sont, le fait « d’avoir l’air » serait l’essentiel.

A l’inverse, ne pas entrer dans les habits de la fonction serait-il voué à l’échec ? On l’a souvent dit de l’ex-Président de la République qui aurait désacralisé la fonction présidentielle et qui par les formules « casse toi pauv’con ! » lui aurait fait perdre de la crédibilité.

On l’a dit également de Jean-Marc Ayrault et certains le pensent également de l’actuel Chef de l’Etat…

Mais au fond, tout cela ne serait-il pas secondaire si les résultats étaient là, positifs ? Imaginons que Jean-Marc Ayrault ait réussi l’inversion de la courbe du chômage et que notre pays ait renoué avec une belle croissance, aurait-il été ainsi congédié ? De même, Nicolas Sarkozy, a-t-il été réellement sanctionné pour son côté bling-bling ou parce qu’il n’a pas réussi à sortir le pays de la crise ?

Parce que les citoyens s’attachent aux résultats et quand ils ne sont pas au rendez-vous, ils sanctionnent.

Alors, oui, la prestance, le dynamisme, le fait de montrer sa détermination vont contribuer à renforcer la confiance envers une femme ou un homme politique, à se dire « Oui, il ou elle en veut ! ». Mais si ces incarnations révèlent qu’ils ne sont en fait que des tigres de papier, le couperet démocratique tombera !

Alors, tel l’emballage d’un cadeau, on se plait à l’admirer, on se laisse séduire mais si le contenu n’est pas à la hauteur, c’est la déception…

Mais, si pour cette fois, "le contenant était aussi prometteur que le contenu", les résultats à la hauteur des attentes, n’est-ce pas tout ce que demandent les citoyens ?

 

Aussi, bonne chance M. Valls… 

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