Après avoir traité des mal-aimés (http://www.magtuttifrutti.com/article-tous-des-mal-aimes-les-seniors-les-jeunes-les-riches-119999720.html), on pourrait poursuivre sur les mécontents dont les rangs ne font que grossir. Bientôt, assisterons-nous à une armée de mécontents prête à en découdre ?
Et ce n’est pas le dernier sondage qui porte le record d’impopularité de notre Président à un niveau que l’on qualifie à chaque fois d’historique (24 % d’opinions favorables) qui irait dans le sens d’un retour au calme. Ces sondages sont le reflet d’un désamour d’une grande partie d’un pays en crise économique et morale contre le système en place. Et les récriminations ne s’arrêtent pas à la France, elles vont au-delà : Union européenne et mondialisation...
Chaque jour qui passe et on assiste à l’expression d’une colère : en Bretagne, colère des salariés du secteur de l’agroalimentaire, aujourd’hui manifestation contre la réforme des retraites, multiplication des manifestations contre les rythmes scolaires, ras-le-bol fiscal, fronde des médecins urgentistes... On est dans l’inventaire à la Prévert...
Mais on en arrive à se demander qui échappe à la rancœur ? A part les nouveaux nés...
Oui, on en n’est là ! Un tsunami de revendications est en train de gonfler tel le vent dans les voiles d’un bateau et personne ne peut prédire comment tout cela va finir ou si le vent sera tellement puissant qu’il fera chavirer l’embarcation. Certains pensent que ce sont dans les urnes que la colère va trouver son expression avec, aux prochaines élections, une vague bleue marine. D’autres pensent que c’est dans la rue que tout cela va se régler avec des manifestations de plus en plus violentes...
Allons-nous assister à une empoignade générale ? Espérons que non pour le bien du pays ; la colère n’est-elle pas mauvaise conseillère ?
Mais il faut des résultats et vite ! En matière économique, il faut souhaiter que la courbe du chômage s’inverse réellement et durablement ? Que la reprise soit au rendez-vous de 2014 avec un taux de croissance qui ne sera pas dans le voisinage mortifère du 0.
Si la promesse présidentielle sur cette fichue courbe du chômage ne devait pas être tenue, qu’en serait-il de la parole présidentielle déjà bien écornée ? La confiance déjà bien entamée ne serait-elle définitivement perdue et les sondages encore plus bas, tellement bas que l’on risque de trouver du gaz de schiste et sans même la fracturation hydraulique !
Et tel le film « Ne réveillez pas un flic qui dort » de José Pinheiro, mieux vaut ne pas réveiller une France qui somnolait...