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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 11:57

Quel semble être le point commun de bon nombre des catastrophes économiques qui explosent devant nos écrans de TV et qui font les grands titres des journaux (GAD, LA REDOUTE, DOUX, ALCATEL, FAGOR-BRANDT, VIRGIN, PSA...) ?

C’est le manque d’anticipation dont font état maints experts appelés à la rescousse pour justifier la cascade de fiascos dont nous sommes les témoins et pour beaucoup, les victimes !

Oui, beaucoup d’erreurs de stratégie sont pointées du doigt sur ces entreprises qui n’ont pas su ou pas voulu faire les bons choix au bon moment.

Parce qu’il fallait monter en gamme, comme dans l’industrie automobile où nous avons continué à rester dans la moyenne gamme devenue trop concurrentielle. Le constat est identique dans l’agroalimentaire où les poulets brésiliens inondent le marché... Également, on reproche à certains groupe de ne pas avoir su prendre la charrette des nouvelles technologies, comme pour VIRGIN et maintenant LA REDOUTE qui n'aurait pas suffisamment investi dans l'e-commerce...

D’où vient ce manque d’anticipation ?

On pourrait avancer l’incompétence de certaines équipes dirigeantes qui n’ont rien vu venir et qui percutent de plein fouet le mur de la concurrence, avec les conséquences que l’on connait.

Certaines entreprises n’ont pas eu le courage ou la volonté de faire les transformations nécessaires. C’est tellement plus facile de rester dans un certain confort, dans une sorte de bulle. Sauf que cette bulle finit par éclater.

Pis, certains groupes et espérons les moins nombreux, ont fait une sorte de suicide économique ! Ils ont bien repéré les difficultés à venir mais par choix stratégique, ils ont préféré ne pas bouger et laisser couler une branche d’activité dont ils voulaient se débarrasser... Oui le cynisme économique existe aussi... Parfois, on le voit à la manœuvre comme cela a été le cas à Florange où le patron d’ArcelorMittal a bien failli avoir la peau de l’entreprise !

Cette imprévision qui pourrait expliquer bon nombre des difficultés actuelles de nos entreprises interpelle par son ampleur et par ses dégâts.

Car une entreprise qui ferme, ce sont des dizaines, des centaines, voire des milliers de salariés qui se retrouvent sans emploi. Un drame d’abord familial, une économie locale mise à mal, des régions déstabilisées et tout un pays qui finit par souffrir.

Heureusement, il y a des entreprises qui réussissent et qui ont su s’adapter à la concurrence des marchés. Car comme pour tout, on voit toujours les trains qui arrivent en retard, jamais ceux, les plus nombreux qui sont à l’heure !  

Nous vivons ce que beaucoup appellent une mutation économique et si nous voulons être les acteurs de notre destinée, ne pas oublier, comme en politique « gouverner c’est prévoir », en économie cela pourrait être « diriger c’est prévoir »... 

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 13:55

 portique écotaxe - blog

Capture d'écran BFM TV

On entend dire ici et là qu’il y a au sommet de l’État, un défaut d’autorité et les récents exemples d’abandons, de reculs et autres contournements ne sauraient contredire cette observation.

Mais pourquoi sommes-nous aussi surpris, alors que toute la société est en crise d’autorité ? On voudrait que le Chef de l’État soit l’expression d’une autorité que nous avons délaissée, quand elle n’a pas été chassée de notre paysage !

Partout dans la société, l’autorité est mise à mal ; les enseignants n’ont plus d’autorité sur leurs élèves, les juges n’ont plus la considération qu’ils avaient naguère, la police est contestée, et même les parents ont toutes les peines du monde à se faire entendre de leurs enfants.... Et ne parlons pas des élus, quels qu’ils soient, qui sont devenus inaudibles.  

Oui, la société a évolué et ce qui était hier de l’autorité est devenu de l’autoritarisme. On ne supporte pas qu’une décision tombe, tel un couperet, et devant laquelle il faudrait s’incliner. Non, il faut aujourd’hui de la concertation, de la négociation, pour obtenir au final, un compromis...

Sommes-nous allés trop loin dans cette démarche ? Certainement, puisque beaucoup, pour ne pas dire une majorité des citoyens, sont déboussolés par les tergiversations de ses dirigeants. Il y a incontestablement une perte des repères et chacun y va de sa musique ; aujourd’hui, les bonnets rouges qui veulent la suppression de l’écotaxe, hier les parents d’élèves et des maires contre la réforme des rythmes scolaires, des lycéens réclamant le retour de camarades expulsés, rébellion des pigeons, des poussins, fronde des épargnants....  

 Et puis, il y a des domaines où l’autorité aurait dû être « sanctuarisée » ; l’école, la Justice, la police. Car, si en matière économique et sociale, on peut comprendre le besoin que toutes les voix soient entendues, que chacun mette de l’eau dans son vin, il en est d’autres où cette disparition de l’autorité a entrainé de véritables catastrophes. Des professeurs insultés et agressés par des élèves qui n’ont plus aucun sens du respect, une justice affaiblie et une Garde des Sceaux insultée sans susciter d’émoi, une police qui n’arrive plus à endiguer la violence....

Les Français admirent ceux qui représentent l’autorité et c’est ainsi, que le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, recueille les faveurs de l’opinion. Dès qu’un homme politique tape du poing sur la table, pousse un coup de gueule, tout le monde applaudit. Comme si la démonstration (orale) de l’autorité faisait du bien, que chacun se sentait sécurisé et les choses remises à leur place.

Mais, au-delà de la forme, c’est la posture qui est appréciée, qu’en est-il de la mise en œuvre de cette autorité ? Gare à celui qui fait preuve d’autorité ! On va alors parler de rigidité, la fameuse formule « droit dans ses bottes » va être lancée, et on se retrouvera dans une situation de blocage, front contre front !

On ne peut pas vouloir tout et son contraire. D’un côté, que l’on nous trace un chemin que l’on doit suivre tel un troupeau, et d’un autre, ce besoin incessant et démoniaque de tout contester, de tout remettre en cause, quitte à tout casser...

On a les dirigeants que l’on mérite : il n’y a pas eu d’imposture. On a élu l’homme de la synthèse et du compromis.

Après, si cette situation ne nous convient pas ou plus, à nous de changer et les politiques changeront.... 

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 11:27

Était-ce une si bonne idée que ça de s’attaquer au plus vieux métier du monde ? Les députés socialistes qui ont proposé une pénalisation des clients des prostituées doivent encore se poser la question.

Manifeste des 343 salauds, manifestation de 300 prostituées à Paris à la fin du mois d’Octobre… la remise sur le tapis de la légalité de la prostitution n’a pas été du goût de tous.

Les prostitué(e)s manifestants (donc bien entendu ceux et celles qui exercent « cette activité » en toute connaissance de cause et sans faire l’objet d’une traite des humains) se sont insurgés contre cette proposition de loi en scandant « Clients pénalisés, putes assassinées ». Après tout, quand tout le monde est consentant, pourquoi aller y mettre son grain de sel ? Les policiers et les juges vont-ils se glisser dans chaque chambre à coucher pour vérifier si les rapports, entre adultes, sont tarifés ? Cela parait un peu grotesque.

Bien entendu, cette proposition tant décriée, part d’un bon sentiment. Il existe un trafic humain monstrueux. Des mafieux internationaux qui retirent leurs papiers à des jeunes femmes étrangères, qui les droguent et les obligent à se prostituer pour leur compte. Évidemment, de tels actes doivent être traqués et sévèrement punis.

La logique des parlementaires est donc la suivante : « plus de demandes, plus d’offres ». Sont-ils naïfs à ce point ? Les mentalités n’’évolueront pas, amende ou pas amende. La prostitution se fera en secret, dans des endroits glauques et discrets, mais se fera quand même… Il ne faut pas se faire d’illusions. Et cela ne mettra, malheureusement, pas un terme aux odieux trafics de jeunes femmes (et de jeunes hommes).

Est-ce un aveu de faiblesse de finir par tolérer ce qu’on ne peut interdire ? Peur être. Mais il est utopique de croire que les travers humains s’arrêteront demain ou même après-demain.

Et puis encore une fois, les moyens policiers doivent-ils vraiment être mis dans la recherche et l’arrestation des clients de prostituées ? Dans des temps de restrictions budgétaires, de recrudescences de la violence et des délits, doit-on vraiment se focaliser sur ce genre de choses ? Dans les cas où évidemment tout le monde est d’accord. Les prostituées ne sont pas toutes des femmes désespérées, sous la coupe d’un mac… Ca peut paraitre choquant pour les bien-pensants, mais certaines exercent ce métier par choix. Il y a bien des acteurs pornos… chacun son truc…

Pour ce qui est des « 343 salauds » qui ont signé le manifeste contre la pénalisation des clients, c’est une autre paire de manches. Le « touche pas à ma pute » en a choqué plus d’un. Un slogan, inspiré du fameux « touche pas à mon pote » qui se veut vraiment machiste et assez inapproprié.  Et n’aide pas vraiment la cause des femmes, et encore moins celles des prostituées.

Bref, on ne sait pas trop ce qui ressortira de tout ceci, mais une chose est claire ; les députés n’ont pas l’air de mesurer ce dans quoi ils ont mis le nez. 

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 10:26

musique blog

Les reprises musicales ont le vent en poupe ; il ne se passe pas une année sans que des artistes ne cèdent à la tentation.  En ce moment, nous avons droit à un duo un peu morbide d’Hélène Ségara et de Joe Dassin, l'album Forever Gentlemen sorti le 21 octobre 2013, avec une quinzaine d'artistes français qui reprennent des classiques des années 50. N’oublions pas les reprises par des jeunes interprètes des succès du talentueux Jean-Jacques Goldman...

Vu le nombre croissant de ces reprises, devons-nous penser que nos artistes sont en manque d’inspiration ? Pourtant, les auteurs et les compositeurs ne semblent pas avoir déserté la France, et nous avons souvent la preuve de leur créativité.

Ou alors, est-ce une envie profonde de certains chanteurs ou chanteuses de remettre au goût du jour des chansons qui avaient sombré dans l’oubli, leurs interprètes avec ? Il est certain que dans ce domaine aussi, une nouveauté chasse l’autre et on finit par enterrer des titres qui ont eu un immense succès en leur temps. Car là aussi, il y a un phénomène de mode et sortir une musique démodée peut être la remettre à la mode, quelques arrangements en plus...

Mais il y a aussi, et il faut bien l’admettre, un intérêt commercial à cette foison de reprises. Évidemment, cela fait mieux de crier sur tous les toits que l’on aime tellement le première interprète que l’on a voulu lui rendre un vibrant hommage. Cela ne ferait pas classe d’avouer que l’on a voulu faire une belle opération commerciale !

Car c’est bien souvent le jackpot ! Certes, il peut y avoir des voix discordantes, criant au sacrilège, que l’on a massacré là, un tube du grand Charles Aznavour ou piétiné l’œuvre de l’inoubliable Michel Berger. Mais dans l’ensemble, ces reprises sont appréciées parce qu’elles répondent à notre besoin de petits retours vers le passé. A un titre correspond souvent une tranche de vie que l’on regrette et qui de toute façon suscite la nostalgie. Pour peu que l’interprétation soit bonne et parfois excellente, tout le monde est content. Et les maisons de disques les premières...

Ceux qui usent et abusent du procédé, ce sont les émissions de télé-crochet ; la Nouvelle Star, The Voice... Pas de risque de voir dégringoler l’audimat parce que le jeune artiste aurait eu l’idée « saugrenue » de chanter un titre de son répertoire ! Non, on ne se lance pas dans une telle aventure, il faut travailler sur du lourd, personne ne peut dévier du répertoire plus ou moins imposé. Que des titres connus et qui ont fait leurs preuves... commerciales... Au bout du compte, ces jeunes qui connaissent un succès fulgurant sur des reprises, peinent ensuite à imposer leur propre registre... Toute la limite du système.

En définitive, beaucoup aiment les reprises même si certaines sont un désastre et sont loin de rendre l’hommage mérité à l’interprète premier.

D’autres, au contraire, ont connu plus de succès que le titre initial ; The Beatles avec Misery (Kenny Lynch) ou Madonna et Don’t cry for me Argentina (Julie Covington)... 

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 11:45

fraternité blog

Ce n’est pas la première fois, ni la dernière, que le droit du sol, ce droit qui accorde la nationalité à une personne physique née sur le territoire national, indépendamment de la nationalité de ses parents est attaqué. Du reste, il a connu des modifications et il est probable qu’il en connaîtra d’autres...

Mais en attendant, 7 Français sur 10 voudraient changer les règles et certains hommes politiques seraient prêts à les suivre pour ne pas dire les précéder.

Et là-dessus, bon nombre de défenseurs qui de bonne ou de mauvaise foi s’insurgent contre une remise en cause.

A chaque fois que le sujet revient sur le devant de la scène, qui se soucie de ces Français dont les parents sont étrangers, voire les grands-parents ?

N’ont-ils pas l’impression que leur nationalité est une imposture ? Car on entend bien ici ou là, les différences entre Français de « souche » et Français « de papier ». Et cela ne vient pas forcément d’un parti populiste...

Cela va plus loin. Écoutez certaines interviews de journalistes lorsqu’ils interrogent une personne sur son origine : « Et vous venez d’où ? » La personne lance innocemment : « Je suis Marseillais ! (mais cela pourrait être Parisien, Lyonnais...) » Et le journaliste d’insister presque lourdement : « Oui, mais vous êtes de quelle origine ? » Et le quidam désespéré finit par répondre : « Ah mes parents (cela pourrait être même les grands-parents) sont originaires du Mali (mais cela pourrait être du Niger, ou d’Algérie...)»

Et la maladresse ne s’arrête pas là ! Les plaidoyers pour le droit du sol citent toujours ceux qui ont réussi et sans lesquels la France n’aurait pu être ce qu’elle est. Certes, c’est un argument valable mais les autres personnes ?  Car tout le monde ne peut pas être un génie de l’écriture, des sciences ou un brillant homme politique ! Et ce n’est pas pour autant que ces personnes n’ont pas apporté leur pierre à l’édifice France.

Ne pensons pas non plus que tout est rose et que tout le monde est gentil. Oui, le « vivre ensemble » est de plus en plus compliqué et on ne peut pas dire que l’intégration soit une réussite totale.

 

Oui, le droit du sol est inscrit sur le papier, dans le code civil, mais dans les têtes, il est encore loin d’être acquis... Il faudra bien des efforts pour que le papier et les esprits soient en harmonie... 

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 15:19

dico-des-filles---blog.jpg

La nouvelle édition du Dico des filles vient de sortir et, pour nous parents, cet ouvrage pourrait faire d’une pierre deux coups ; un joli cadeau pour la fin de l’année et une aide précieuse dans cette période difficile que peut être l’adolescence...

Oui, pas toujours facile de répondre aux interrogations et aux angoisses de nos filles qui se transforment et qui, bien souvent, se rebellent. Le dialogue n’est pas toujours simple à établir, parfois il vire même à l’affrontement. Et nous parents, nous sommes démunis face à des comportements qui échappent à notre contrôle...

Alors, ce livre peut remplir une fonction éducative non négligeable. Avec des mots simples, un style direct et humoristique, un ton qui n’est jamais professoral, beaucoup d’images, l’adolescente se sent tout de suite mise en confiance. Elle peut parcourir les pages comme un livre à thèmes ou tout simplement, chercher par l’index les sujets qu’elle veut approfondir.

Car ce manuel traite de bon nombre de domaines ; amour, sexualité, amitié, sentiments, argent de poche, santé, drogue... Chaque thème abordé est bien défini, imagé. Il y a des conseils comme pourrait en donner une amie, sauf que cette amie est une professionnelle. Pour nous parents, c’est plus rassurant. Car nous savons que nos adolescentes ont parfois l’imagination débordante et que les copines peuvent les induire en erreur, et qui les en blâmerait ? C’est une période où tout est possible, on rêve beaucoup, on délire...

Et puis en matière de conseils, on sait qu’ils sont à manipuler avec précaution. Nous parents, souffrons du délit de : « mais ce n’est plus comme à votre époque ! » On ne peut pas les comprendre, on est pour eux dépassés, et toutes nos décisions sont taxées de « mesures punitives ». Peu importe que ce soit pour leur bien, on a bien du mal à faire passer nos messages de prudence ...

Emilie*, collégienne de 13 ans, a trouvé ce Dico très intéressant et instructif. Les premières pages consacrées à la mode l’ont particulièrement emballée. Et pour tout thème abordé, elle a aimé la rubrique des « bons plans ». Et oui, à l’image des adultes, les adolescentes sont toujours en quête de ce qui peut les distinguer des autres. L’important est d’affirmer sa personnalité à un âge où le corps subit maints bouleversements.

Alors, oui, ce Dico est à recommander pour servir de trait d’union entre l’enfance et l’âge adulte... 


*le prénom a été changé

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 08:38

L’affaire des écoutes par la NSA n’a pas fini de faire des vagues... La France et l’Allemagne ont fait part de leur désapprobation et à présent, on entend parler de charte de bonne conduite....

On a l’impression que nos dirigeants feignent de découvrir une pratique qui est vieille comme les civilisations ! Du reste, l’ancien patron de la DCRI, Bernard Squarcini affirmait que la France aussi, surveille ses alliés d’Outre-Atlantique ! Oui, tout le monde surveille tout le monde et c’est de bonne guerre...

Alors pourquoi cet émoi ?

Parce que l’affaire a éclaté au grand jour (ces affaires-là doivent rester secrètes) et que des millions de données ont été collectées via le réseau internet, communications téléphoniques et SMS. Et ces mêmes données ne proviennent pas uniquement de personnes dites sensibles (dirigeants, hommes d’affaires...), mais de nous tous !

Oui, nous, citoyens lambda, on a scruté (enfin des ordinateurs ont trié) nos activités, nos conversations les plus anodines, nos messages électroniques autant professionnels que privés, nos SMS coquins ! Et là, stupeur !

Serions-nous aussi naïfs que nos dirigeants pour penser que cela ne pouvait pas se produire ? Ne sommes-nous pas conscients que chaque appel passé par notre portable peut être tracé, écouté... Bien des délinquants l’ont appris à leurs dépens !

Et comment pouvons-nous ignorer toutes les traces de notre vie que nous laissons dès que nous nous connectons sur le Net ? Que ce soit par les réseaux sociaux où nous nous faisons un plaisir d’étaler notre vie. Combien de personnes ont été prises en flagrant « délire » de beuverie sur leur mur Facebook ? Cela leur a valu de rater un emploi parce que les chasseurs de tête traquent les moindres dérapages, les plus petits aspects négatifs de notre personnalité au nom d’une compétition effrénée entre candidats. Et d’autres qui se sont laissé aller à des confidences sur leur patron, confidences qui se sont traduites par un licenciement, celui-ci en bonne et due forme !

Mais nous sommes aussi espionnés à l’insu de notre plein gré ! Une simple commande sur un site de commerce et bien évidemment, nous n’avons d’autre choix que de laisser nos coordonnées. Et bien, nous sommes certains d’être bombardés de publicités et de coups de fil pour connaître nos goûts en matière de chauffage, histoire d’obtenir un rendez-vous avec un conseiller qui bien évidemment essaiera de nous convaincre d’acheter les derniers convecteurs électriques.

 

Oui, nous sommes tous espionnés et nous en sommes le plus souvent responsables, soit consciemment, soit par imprudence... 

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 16:14

blog Chiffres

Oui, les chiffres ont envahi notre univers... Pas un domaine de la société n’échappe au bombardement de données chiffrées, statistiques et autres sondages...

Pas un sujet qui ne soit abordé sans une avalanche de chiffres à l’appui : chômage, travail, insécurité, santé, politique... Rien que pour le chômage, c’est à y perdre la tête ; il y a 3 295 700 de demandeurs d’emploi pour le mois de septembre, soit une hausse de 1,9% par rapport au mois d’août. Mais cela ne concerne que la catégorie A, ceux qui sont sans emploi. Mais les chiffres démoniaques ne s’arrêtent pas en aussi bon chemin ; il y a la catégorie B (activité réduite courte) et la catégorie C (activité réduite longue) qui totalisent la somme de 1 547 700. Et l’on pourrait continuer ainsi, avec les chiffres de la délinquance, de la santé...  

Sans les chiffres, pas de discussion possible ; ils mènent le jeu et pas question de les contredire : ils sont la vérité absolue ! Au cours d’un débat, les premiers sont à peine digérés que d’autres arrivent sans crier gare : tout pour nous donner le vertige ou la nausée. Nous atteignons vite l’overdose. Pour exemple, l’émission de Mots Croisés du lundi 21 octobre dernier sur l’immigration et le cas Leonarda Dibrani en particulier. Aussi intéressant que fut le débat, les chiffres ont plombé le débat, une multitude de statistiques plus indigestes les unes que les autres avaient de quoi donner le tournis...

Et qui dit chiffres, dit bataille de chiffres. Parce que les chiffres des uns ne sont pas les chiffres des autres et chacun de les défendre bec et ongles ! Combien de chiffres contradictoires en matière de manifestations ? Pas du simple au double... Au moment des manifestations contre le mariage pour tous en mai dernier ; alors que les autorités comptaient 150 000 manifestants, les organisateurs étaient sur des chiffres de plus d’un million. Qui croire ? Les premiers qui veulent minimiser pour montrer que la manifestation n’est pas très importante et à l’inverse, les seconds qui vont gonfler les chiffres pour donner l’impression que c’est toute la France qui est dans la rue ?

Et puis, ne fait-on pas dire ce que l’on veut aux chiffres ? Certains sont là pour amplifier un phénomène alors que d’autres pour le minimiser. En ce moment, il y a une belle cacophonie avec cette hausse du chômage. Quand certains affirment qu’il y a une nouvelle dégradation des chiffres, d’autres annoncent un mieux dans la hausse, une baisse dans l’augmentation, une « évidente décélération ». Bref, de quoi y perdre son latin...

On finit par être dans la course aux chiffres et ceux-ci doivent tenir leurs promesses. Un bon chiffre ne peut qu’être meilleur et un mauvais ne doit que s’améliorer. Dans un cas comme dans l’autre, c’est une catastrophe et contribue au pessimisme ambiant. Il n’y a qu’à voir les chiffres de la croissance ; alors que l’on flirte avec le zéro, toute modification de ce taux et les commentaires se multiplient à l’infini...

Ceci ne veut pas dire que les chiffres sont inutiles mais trop de chiffres tuent les chiffres. Et derrière ces chiffres, on en oublierait presque comme pour le chômage, il y a des hommes et des femmes qui basculent dans la précarité. Alors 60 000 personnes de plus sans emploi, même si ce n’est pas une énorme hausse, ce sont des drames individuels... 

 

Illustration par Korolle

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 10:20

Argent2

Avec la crise économique qui s’éternise, n’assistons-nous pas à une confrontation, certes pour le moment modérée, entre une France qui doit s’adapter et une autre qui est protégée et qui veut que rien ne change ?

Plusieurs signes semblent l’indiquer...

Déjà, cette revendication à travailler le dimanche et à faire des nocturnes, de salariés dont nous avons été les témoins de leurs actions les dernières semaines. Il y a eu la rébellion des « bricoleurs du Dimanche » et celle des salariés de Séphora sur la plus belle avenue du monde, l’avenue des Champs-Élysées.

Des salariés volontaires pour se priver d’un dimanche en famille ou d’heures de sommeil pour ce qui constitue le nerf de la guerre : des compléments de salaire non négligeables. Des étudiants étaient souvent à la tête de ces frondes mais pas seulement ; tous ceux qui doivent travailler plus pour gagner plus. Et nous voyons bien que pour beaucoup, ce n’est pas du superflu, mais pouvoir vivre décemment... Du reste, les sondages montrent que les Français sont pour l’ouverture des magasins de bricolage le dimanche (80% selon un sondage CSA pour les Échos) Mais 56% des Français sont contre pour travailler le dimanche ; nous voyons bien là tout le paradoxe. Oui, pour travailler le dimanche ou le soir, mais pour les autres... Seuls ceux qui souffrent et qui doivent s’adapter sont prêts à sacrifier des dimanches et des soirées...

Également, des professions "installées" et qui parfois bénéficient de monopoles voient leur statut attaquer. Ce sont le cas des véhicules avec chauffeurs (VTC) ; les autorités ont été contraintes d’intervenir pour préserver le monopole des taxis. A partir du 01 janvier 2014, ces véhicules devront observer un délai de 15 minutes avant de prendre en charge leurs clients. Mais ceux-ci n’ont pas dit leur dernier mot et la bataille promet d’être rude...

De même, le statut des auto-entrepreneurs est en passe d’être modifié et ce, en dépit du mouvement des « poussins ». Les professionnels, notamment du bâtiment, les accusent de casser les prix en raison de la quasi-absence de contraintes administratives et de charges moins lourdes. Mais ceux-ci sont bien décidés à se faire entendre et les réactions sur la réforme à venir seront sans nul doute enflammées...

Plus généralement, 81 % des Français sont de plus en plus inquiets pour leur retraite et bon nombre d’entre eux (44 %) envisageraient de travailler après celle-ci. Oui, des Français qui sont prêts à s’adapter pour ne pas sombrer dans l’inconfort financier, si ce n’est pas pour certains, dans la pauvreté. Combien de retraités sont obligés de recourir aux Restos du Cœur ?

Ainsi, une partie des Français qui, en cette période troublée sur le plan économique, se mobilisent pour sortir du chômage ou d’une vie de galère faite de privations. Et tout cela en mettant à mal les acquis dont beaucoup encore profitent...

Alors, certes, il faudra trouver le bon dosage entre une demande qui sera toujours plus croissante d’abolition des privilèges et celle de ceux qui doivent s’adapter pour survivre.

 

Le combat ne fait que commencer... 

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 11:16

C’est officiel ; corriger vos enfants d’une fessée déculottée pourra bientôt vous coûter cher. Le tribunal correctionnel de Limoges a condamné, il y a quelques jours, un père à 500€ d’amende avec sursis, pour avoir donné une fessée à son petit garçon de 9 ans qui ne lui disait pas bonjour et qui lui « manquait de respect ».

Cette anecdote peut faire sourire au premier abord. Mais en y réfléchissant un peu, on se dit que les choses pourraient très vite dégénérer…

La violence n’a jamais rien réglé, on est d’accord là-dessus, mais on en a plus ou moins tous reçu une. Le jour où on n’a lâché la main de nos parents pour traverser la route sans regarder, quand on a volé un bonbon dans un supermarché ou quand on a un peu trop hurlé en se battant avec son petit frère. S’est-on pour autant senti humilié, trahi ? Est-ce que ce geste malheureux et désespéré de nos parents a eu sur notre construction psychique, des effets irréversibles ? Non, il ne faut tout de même pas exagérer !

On vit dans un monde de plus en plus violent, mais les fessées sont-elles pour autant les coupables ?

Beaucoup de parents baissent les bras dans l’éducation de leurs enfants. Certains, esseulés par leur divorce qui ne savent plus quelle méthode utiliser pour se faire obéir de leurs ados, rendent les armes, pour éviter l’affrontement. D’autres travaillent trop et ne savent même pas ce que deviennent leurs enfants. Alors, doit-on en rajouter en comparant les fessées que certains parents ont pu donner à leurs enfants, à de la maltraitance ? Le mot est fort. Tous les pères et mères qui ont eu recours à cette méthode ne sont pas pour autant des personnes violentes, barbares et dangereuses. 

Surtout que la justice a peut-être d’autres chats à fouetter. N’est-elle déjà pas engorgée par des affaires un peu plus graves et urgentes ? S’il faut, à présent, qu’elle se glisse dans chaque foyer, où va-t-on ?

Et puis qui va dénoncer les « fesseurs » ? L’autre parent en instance de divorce qui va voir là un moyen de plus de déclarer la guerre à son ex-conjoint ? Les enfants eux-mêmes, en pleine rébellion contre l’autorité parentale ? La cohésion familiale, déjà bien maltraitée, va être achevée.

A trop vouloir en faire, dans ce pays,  ne va-t-on pas finir par tout faire de travers… 

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