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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 17:57

IMGP0225

Après l’affaire du cheval dans les plats cuisinés, on assiste à une nouvelle affaire, celle d’un trafic de viande de cheval impropre à la consommation. Des animaux de laboratoire, 200 chevaux, se seraient retrouvés dans le circuit alimentaire. Les bêtes auraient été vendues 10 euros pièce par le groupe pharmaceutique SANOFI pour être revendus 300 euros. A n’en pas douter, une affaire juteuse pour les négociants !

Et tout cela par appât du gain, ce désir de vouloir gagner toujours plus, au mépris de toutes les règles sanitaires, quitte à rendre les consommateurs malades. Ces voyous n’ont que faire de notre santé, il n’y a que le profit qui compte, lui seul. Des euros collés à la rétine, ils sont prêts à tout, à défier les contrôles et les lois pour empocher les gains.

Combien sont-ils ces professionnels sans éthique ? Certainement plus que ce que l’on voit à travers les différents scandales qui éclatent (1 contrôle sur 3 révèle des fraudes alimentaires) mais fort heureusement à des degrés divers. Combien de restaurants fermés parce que l’hygiène y est déplorable ? Combien de produits dont nous sommes abusés sur la qualité ? (du fromage râpé qui n’en est pas...)

Oui, on pourrait penser que la filière n’est pas fiable et que nous sommes à la merci de truands. Heureusement, il y a des contrôles mais la baisse régulière des effectifs est alarmante. Et ces différentes affaires ont mis en évidence les limites de « l’auto-contrôle » un système pour pallier les carences en inspecteurs.

Et la colère légitime face à ces scandales s’évanouit quelque peu en regardant le reportage proposé par France sur Rungis, les maîtres du goût. Voir toutes ces femmes et tous ces hommes passionnés par leur métier- bouchers, poissonniers, fromagers – a été un moment de pur délice. Des agriculteurs eux aussi cherchant à produire dans les meilleures conditions, étaient comme une bouffée d’oxygène.

On était loin de l’univers du produire à moindre coût, de la mauvaise qualité et des mauvaises pratiques. Et les Chefs de grand restaurant de tester les produits, de découper une tomate ananas avec une délicatesse extrême ou de poser délicatement des pétales de capucine sur une préparation. Oui, il y a des professionnels qui veulent nous faire partager leur passion pour les bonnes choses.

Mais nous n’avons pas tous les moyens de nous offrir le saumon artisanal à plus de 40 euros le kilo ou le foie gras à 50 euros les 300 grammes. Oui la qualité se paie cher, parfois trop cher.

Après, il est toujours possible de trouver des producteurs locaux en qui nous pouvons faire confiance, le boucher de quartier qui déçoit rarement...

 

Mais il existera toujours des professionnels qui tenteront de se glisser entre les mailles du filet sanitaire et là, nous sommes démunis. 

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 11:31

solidarité - blog

Si un débat pouvait être apaisé sur un sujet aussi douloureux qu’est celui l’euthanasie, la société tout entière en sortirait grandie...

Parce que la fin de vie n’est pas la même pour tout le monde, que certains d’entre nous souffrent le martyre avant de s’éteindre, pour toutes ces personnes concernées et celles qui le seront, espérons qu’il y aura un débat digne.

Il est vrai que l’euthanasie va heurter la conscience de certains de nos concitoyens plus que d’autres, souvent des considérations d’ordre religieux, moral et il faudra les entendre. Pas une écoute de façade, du genre « parle toujours, on fera ce que l’on veut ! », mais une véritable prise en compte des interrogations, voire du rejet de toute intervention sur une personne en fin de vie.

92% des Français seraient favorables à l’euthanasie selon un sondage de l’IFOP publié début novembre par l’association pro-euthanasie ADMD. Ce sondage pourrait marquer le consensus autour de la question, mais la prudence est toujours de mise quand il s’agit de sonder le cœur des Français. Si l’idée de l’euthanasie peut ne pas ou ne plus heurter, ensuite, tout dépendra de ce qui ressortira du débat !

Parce que si tout le monde s’accorde ou peut s’accorder sur une fin de vie dans la dignité, avec l’idée principale de ne pas souffrir, les moyens question pour y arriver ne vont pas manquer de diviser !

Car entre ceux qui ne lâcheront rien dans la lignée « tu enfanteras dans la douleur » « tu mourras dans la douleur si tel est ton destin ! » et ceux qui aimeraient aller jusqu’au suicide assisté, il faut admettre que le périmètre de la question est large, très large, trop large même...

Parce qu’il faudra vérifier le consentement de l’intéressé lui-même, le malade, que l’on ne décide pas à sa place par facilité, égoïsme voire par cupidité, qu’il faudra veiller à donner un sens à la fin de vie pour en fixer les limites (parce que la vie est parfois pour certains une souffrance psychologique...), si la décision doit être collégiale ou non....

Que de sujets dans le sujet lui-même sont à aborder si l’on veut mener une vraie réforme pour ne pas dire une révolution et que de risques de division et d’opposition...

Et les arguments des uns et des autres seront TOUS valables et c’est avec une oreille attentive qu’il faudra les entendre et tous les intervenants, même les opposants les plus farouches, seront respectables. Ne pas changer une société en mettant d’un côté, les progressistes, ceux qui veulent tout bouleverser et les ringards, ceux qui refuseraient tout changement au nom de principes archaïques.

Parce qu’une société se transforme pas à pas, il faut parfois donner du temps au temps pour que tout le monde avance d’un même pas.

Et cette question sensible de l’euthanasie mérite un débat digne, sans violence. Respectons ceux qui souffrent et qui sont dans l’attente d’un changement. Et aussi ceux qui souffrent et qui ne sont pas dans cette attente... 

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 17:34

Les-sacrifies---blog.JPG

Comme les classements du moment ne sont guère favorables à la France (PISA, générosité, compétitivité...), il en est au moins un où notre pays est le champion du Monde : celui du pessimisme !

Les sondages qui traitent du sujet se suivent et se ressemblent, à un point tel que l’on pourrait se demander si les instituts ne réutilisent pas les résultats des précédents. Mais non, pas de crainte en la matière, nous ne voulons pas déroger à la tradition. Ainsi, le 30 novembre dernier, selon un sondage CSA pour BFMTV, plus de 7 Français sur dix se disaient pessimistes pour l’avenir de la Société Française.  

Encore plus récemment, selon un sondage Harris Interactive, 84% des Français se disaient pessimistes quant à la capacité des jeunes Français "à mieux vivre que leurs parents".http://www.harrisinteractive.fr/news/2013/Results_HIFR_PAI_12122013.pdf

Il est certain que les graves difficultés qui touchent notre Pays alimentent les craintes ; chômage de masse, la dette publique qui se creuse, le pouvoir d’achat qui recule, des impôts qui augmentent... Bref, de quoi nous placer tous sous valium !

Et surtout, les discours des politiques qui sont loin de briller par leur clarté. Surtout pas ces tergiversations qui donnent l’impression que l’on ne sait pas où l’on va mais qu’on y va quand même, pas ces contradictions qui provoquent des sueurs froides. L’incertitude en matière fiscale a finalement été reconnue comme étant un facteur de « nuisance économique ». On parle d’asphyxiés, de sacrifiés...http://www.sauvonslaproximite.com/

Le pessimisme qui domine est nocif pour notre pays. Il conduit des jeunes à aller voir ailleurs si c’est mieux (reviendront-ils ?) des entrepreneurs à tenter l’aventure à l’extérieur de nos frontières, des investisseurs étrangers à éviter une société qui ne croit pas en elle...

Pour ceux qui restent, le pessimisme c’est d’abord le blocage. On n’a plus envie d’aller de l’avant et le pays se paralyse... On consomme le moins possible par crainte des jours plus difficiles, les carnets de commande se vident et les entreprises prennent le bouillon.

Mais ce qui est le plus grave dans ce pessimisme, c’est que le désespoir qu’il engendre mène à ce que redoutent le plus les dirigeants : la colère. Une colère d’abord sourde, puis qui s’exprime de plus en plus fort pour finir, en émeutes. Oui il ne faudrait pas grand-chose, une étincelle, pour que notre société s’embrase et cela n’est pas souhaitable. On sait toujours comment cela commence, jamais comment cela se termine...

Oui, l’époque n’est pas facile mais d’autres pays souffrent encore plus que nous sans être pour autant dans cet état dépressif.

Mais des efforts sont à faire, beaucoup d’efforts, pour redonner l’espoir à une société qui se replie sur elle-même et sur ses souffrances...

 

Et une thérapie de groupe s’il le faut, pour tous les nostalgiques d’une époque qui se termine et pour tous les angoissés d’une nouvelle ère qui s’ouvre...  

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 12:03

Oui, les résultats PISA 2012 (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) ne sont pas glorieux pour la France qui pointe à la 25ème place, perdant 5 places. Mais, est-ce vraiment une surprise ?

Ne nous répète-t-on pas depuis des décennies que l’école ne va pas bien, que le niveau des élèves ne fait que baisser, que les inégalités s’accroissent, que le diplôme du Baccalauréat est dévalué (...) ?

Le titre même de l’émission C dans l’Air proposée par France 5 et présentée par Yves Calvi « Formons-nous des cancres ? » était symptomatique ! Et les professionnels présents sur le plateau de reconnaître les graves difficultés auxquelles sont confrontées le personnel éducatif. On établit du reste toujours les mêmes constats : des professeurs mal reconnus et mal rémunérés, des disparités géographiques, des inégalités sociales, des programmes pas adaptés, un enseignement pas assez individualisé...

Bref, les reproches se succèdent, les mêmes, et rien ne change. Ah oui, on parle toujours de grandes Réformes, même de refondation, mais à l’arrivée, les choses ne bougent pas et pis, la situation se dégrade toujours plus !

Oh soyons bien conscients que les critiques sont plus faciles à formuler que les mesures concrètes à mettre en œuvre. Parce qu’il y a souvent en la matière des résistances, de la mauvaise foi, des souffrances... Et les critiques justifiées ou non ont fini par créer un climat de défiance. Tout le monde est sur ses gardes, le premier qui dégaine une mesure est tout de suite cloué au pilori. Il n’y a qu’à voir la réforme des rythmes scolaires qui, au départ, semblait faire consensus et à présent est l’objet de toutes les critiques. Oui, il y a un énorme problème de confiance, et cette confiance sera longue à revenir, la sensibilité des uns et des autres étant à fleur de peau.  

Parce que les jeunes qui sortent du système ont pour beaucoup des lacunes en français et en mathématiques, on se dit qu’il y a quelque chose qui cloche. Et ne parlons pas de l’histoire qui n’est plus chronologique, de la géographie où peu de jeunes sont capables de situer des villes françaises sur une carte, de citer les capitales de chaque pays...

On se rend bien compte que les bases sont galvaudées. Parce qu’on a voulu arrêter tout ce qui était trop répétitif, des dictées à en être saturés, des tables de multiplication et d’addition à répéter encore et encore jusqu’à en être gavés. Oui, il fut une époque où on martelait les connaissances pour qu’elles rentrent dans le crâne et à la fin, il en restait quelque chose. Maintenant, les dictées sont un tel désastre pour les élèves, qu’on ajoute plusieurs exercices pour sauver les notes !

Alors oui, il y a des efforts à faire pour redonner le goût d’apprendre aux élèves, pour améliorer le niveau, pour réduire le plus possible les inégalités sociales. Parce que les élèves des quartiers difficiles ont comme tous les autres enfants le droit de réussir. Parce que le Baccalauréat ne doit pas mentir sur le niveau réel des jeunes qui ensuite doivent affronter les études supérieures avec trop souvent des échecs à la clé.

Une pensée à tous les professeurs qui malgré les difficultés se donnent à leur travail et tentent, comme ils le peuvent, d’instruire nos enfants.

La jeunesse est une priorité, il en va de l’avenir de notre Pays...   

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 16:13

drapeau européen

Le débat du lundi 9 décembre portant sur « A quoi nous sert l’Europe ? » proposé par Yves Calvi dans l’émission Mots Croisés sur France 2 est révélateur de ce flou européen.

Il y a ceux qui pensent que l’Union européenne, telle qu’elle est construite, nous fait plus de mal que de bien, d’autres qui malgré ses lacunes, elle se porte bien ou pas trop mal et d’autres enfin que la construction ne va pas assez loin, abordant la question d’une Europe fédérale. En fait, tout était sur la table et à chacun de se faire  son opinion, si tous les arguments exposés ne l’ont pas égaré !

Oui, et pendant ce temps, l’Europe ne serait-elle pas victime de toutes ces tergiversations, naviguant entre deux eaux, entre le moins d’Europe et le plus d’Europe ?

Qui aujourd’hui, se risque à parler de l’idée européenne ? Il n’y a personne pour faire rêver d’Europe, pour créer une dynamique et donner envie aux citoyens de croire en une Union forte et prospère. Parce que l’union fait la force et que face à la mondialisation, on pourrait se battre plus efficacement.

Non, là on parle plutôt de dumping social avec des salariés détachés qui sont une menace pour l’emploi national. On parle de normes qui viennent empoisonner les entreprises françaises, d’une "équitaxe" qui donnent des sueurs froides aux clubs hippiques. On parle de frontières passoires qui donnent libre cours à tous les fantasmes d’invasions barbares. On ne cesse de reprocher à l’euro tout et son contraire ; s’il n’existait pas, nos exportations se porteraient mieux. Mais s’il n’existait pas, pourrions-nous emprunter à tout-va ?

Pis, l’Europe est même le bouc émissaire idéal pour faire passer des réformes douloureuses. On connait l’argument « C’est Bruxelles qui l’exige ! », la pilule est plus facile à avaler au niveau national, mais la potion européenne rendue plus amère !

Et quand on aimerait que l’Europe parle d’une voix forte et unie, il n’y a plus personne, notamment sur la scène internationale. On avait déploré l’absence de solidarité à l’occasion de l’engagement de la France au Mali et l’histoire semble se répéter avec l’intervention en Centrafrique.

Ce flou entretenu sur la marche de l’Europe risque de connaître une réponse tranchée des citoyens européens lors des élections européennes en mai prochain. Les partis traditionnels vont vers une défaite annoncée et le plus ironique, les partis les moins européens risquent d’être les plus représentés au Parlement européen. Peut-être pour lui signer son arrêt de mort ?

A ne pas donner à l’Europe un cap, à lui dessiner un destin, à la laisser endosser le costume du responsable de tous les maux des Etats, on l’expose à la voir exploser, se désintégrer…

Alors, à quelques mois des échéances électorales, n’est-il pas temps de se retrousser les manches pour faire naître un nouvel espoir en une Europe protectrice et prospère ?

L’Union européenne, telle que l’imaginaient les pères fondateurs, un espace de paix et de stabilité, ne mérite-elle pas mieux ? 

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 16:55

telethon-2013---blog.JPG

Les promesses de dons pour la 27ème édition du Téléthon (78 341 598 euros) sont en baisse. Mais, compte tenu de la crise, on pourrait presque dire que c’est un miracle ! Les personnes peuvent continuer à appeler pendant une semaine, le 3637 et plus tard verser un don sur le site : https://don.telethon.fr/?xtor=SEC-9-GOO&idm=42575..

Plus généralement, l’institut Recherches et Solidarités avait déjà noté un ralentissement dans l’augmentation des dons en 2012 : http://www.recherches-solidarites.org/media/uploads/cp-generosite2013.pdf

La crise est passée par là, vidant les poches des donateurs alors que dans le même temps, les demandes pour ces associations ne cessent d’augmenter. Parce qu’aux traditionnelles œuvres caritatives s’ajoutent également des demandes plus ponctuelles : les Philippines....

On ne peut pas nier que cette brutale augmentation de la fiscalité des deux dernières années a touché non seulement la source de la générosité mais également le rapport à la solidarité. Comme l’État prélève davantage, les citoyens ont tendance à se dire : « Avec ce qu’ils nous prennent, l’État n’a qu’à s’occuper de ces associations ! ». Certains affirment qu’il y a déjà suffisamment de solidarité, voire de trop, pour mettre en plus la main au porte-monnaie...

Malgré tout, beaucoup de Français sont généreux et donnent régulièrement. Peu importe le montant, incitation fiscale ou pas, nombreux sont ceux à marquer par ces dons, leur attachement à plus de solidarité avec ceux qui souffrent. Et c’est à saluer.

Et certains poussent leur engagement encore plus loin en devenant bénévoles. Parce que s’engager dans une association n’est pas un acte insignifiant. Il faut rendre hommage à ces hommes et ces femmes qui se donnent sans compter, souvent des retraités, pour faire fonctionner la machine.

Parce que l’argent, à lui seul, ne suffit pas. Avec les dons, il faut le dévouement de personnes, beaucoup de personnes, des Héros ordinaires, qui se dévouent corps et âme. Il faut beaucoup d’humanité pour s’engager aux côtés des malades, des gens qui n’ont rien...

Oui, cela est toujours tragique quand un scandale financier éclate dans une association. La mauvaise publicité engendrée par des malversations a des conséquences directes sur les dons et pas seulement sur l’association visée, mais sur toutes les organisations...

Cette générosité doit être préservée et l’engagement dans une œuvre caritative doit être encouragé. La solidarité ne peut pas être uniquement cantonnée aux institutions étatiques, elle doit descendre aussi parmi les citoyens ; retrouver du lien social qui fait défaut...

 

Alors que chacun donne selon ses besoins, sans contrainte, pas pour faire bien, seulement pour ajouter une dose d’humanité dans une société qui va mal... 

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 16:23

Nelson-Mandela--Blog.jpg

 

La disparition de Nelson Mandela suscite un émoi international et comme il est difficile de rendre hommage à un homme devenu une icône. Il est cité par les uns comme un guide, par d’autres comme un phare, par d’autres encore le père de l’Afrique. 


Mais ce qu’il y a de plus émouvant dans ces hommages, c’est la sincérité avec laquelle chacun s’exprime. Parfois, lors d’un décès d’un homme connu, on sent un ton convenu, on prend la posture qu’il faut dans ces circonstances. Mais là, ceux qui témoignent sont dans l’émotion et les larmes sont souvent, là, discrètes...


Oui avec cette disparition, nous allons vivre un moment de communion internationale. Parce que cet Homme était le symbole d’un combat pour la liberté, l’égalité, et la fraternité. Comme l’a souligné ce matin Jean Glavany, il est un digne représentant de notre devise nationale.


En ces temps troubles où la mondialisation abime les relations humaines, nous sommes plongés dans une concurrence féroce qui laisse peu de place à tous ces symboles chèrement défendus par ce Grand Homme, à la fois si courageux et si humble.

Parce qu’en France comme d’autres pays, la fraternité n’est plus qu’un mot, un pauvre mot, presque désuet ou réservé à quelques idéalistes. Parce qu’une Ministre de la Justice a été traitée de guenon suscitant de l’émoi, mais un émoi tardif. Parce que le « vivre ensemble » vire de plus en plus à la guerre des tranchées et que l’immigration est vécue comme une attaque insupportable.

Mais Nelson Mandela est aussi le signe que rien n’est immuable. Les choses peuvent évoluer, avec la bonne volonté et les efforts des uns et des autres.

Oui, la réconciliation nationale de l’Afrique du Sud dont il est l’instigateur n’a pu se concrétiser qu’avec le concours de toutes les communautés. Et cela n’a pas été facile et ne l’est pas encore aujourd’hui.

Mais il a montré le chemin, le chemin du pardon et de la fraternité... 

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 12:39

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Capture d'écran BFMTV

On a tous été profondément marqués par la tragédie de la fillette noyée par sa mère à Berck. Si des psychiatres interrogés par des journalistes semblent privilégier une pathologie mentale (profonde dépression...) il n’en reste pas moins vrai que l’isolement de cette jeune femme a été relevé à plusieurs reprises.

Oui, l’isolement est une question qui se pose à nos sociétés modernes où chacun vit pour soi, ignorant souvent les autres. Et les conséquences de cette solitude sont bien souvent dramatiques ! Combien de gens malheureux, de suicides ?  

Les raisons de cet isolement sont diverses et ont été parfaitement repérées à travers plusieurs études http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip931.pdf. Evidemment, on pense d’abord aux personnes âgées, les plus touchées par ce phénomène, ainsi que les catégories sociales modestes, ainsi définies par l’étude de l’INSEE. Oui, la pauvreté isole, l’absence de travail brise tout lien social...

Mais l’isolement peut frapper à n’importe quel moment et chez n’importe qui. Car beaucoup de situations isolent et conduisent aux mêmes douleurs.

Il y a la maladie et le cercle d’amis qui se restreint d’un seul coup. L’annonce d’une maladie grave fait l’effet d’une bombe dans l’entourage du malade. La peur est un élément qui fait prendre des distances, on ne veut pas vivre la maladie par procuration. Il y a la maladresse, comment réconforter sans commettre d’impair ? Alors, plutôt que d’affronter ces dilemmes, les gens s’écartent doucement, mais sûrement...

Un divorce, un veuvage sont aussi des causes d’isolement. Des amis en couple ont souvent du mal à continuer une amitié en solo. Rien à faire, c’est compliqué, beaucoup ont a du mal à inviter la femme seule (ou l’homme) sans se sentir coupables d’être en couple, ou raison moins avouable, se sentir de trop dans une conversation... Alors, c’est la fuite en avant, on espace les appels, les visites... Et au bout du compte, la personne seule se retrouve encore plus seule...

Et puis, certains sont isolés sans l’être pourtant, en apparence. Cela peut arriver à ces jeunes célibataires qui donnent tout à une profession, font des heures épouvantables pour prouver leurs capacités professionnelles. Ils ont bien quelques amis ici ou là qu’ils rencontrent lors de soirées organisées. Parfois, comble d’ironie, ils sont enviés par leurs collègues ou leurs relations parce qu’ils sont brillants, savent donner le change ; on a l’impression qu’ils sont heureux de vivre. Mais fausse impression ! Ils se retrouvent des soirées, des week-ends seuls, terriblement seuls, à errer comme des âmes en peine, à ruminer cette solitude insupportable...

L’argent, la notoriété isolent aussi bon nombre de ceux qui pourtant sont des privilégiés. Oui, pas facile d’accorder sa confiance quand on a de l’argent ou quand on est connu. Ah, il y a des amis mais le sont-ils vraiment ? Souvent, ce sont des amitiés superficielles, loin de ce que l’on peut attendre d’un véritable ami, un confident... Combien d’artistes se sont plaints de cet isolement aux premiers rangs desquels, il y eut Dalida dont son frère disait qu’elle était terriblement seule... Mais bien d’autres sont confrontés à cet isolement après que les feux des projecteurs se sont éteints !

Oui, l’isolement touche bon nombre de personnes et pour y répondre, beaucoup d’associations font un travail magnifique.

Mais parfois, il ne suffit pas de grand-chose pour casser cet isolement : le sourire et quelques paroles d’un voisin à une personne âgée qu’il voit tous les jours mais que d’ordinaire il ne voit pas. Nous tous, conscients de ce phénomène, allant vers un ami malade ou qui a perdu son emploi, vers un ou une collègue de travail qui semble ne pas aller très bien, cette amie qui vient de divorcer ou de perdre son mari et qui fait comme si tout allait bien alors qu’en réalité, elle vit un enfer...

Si cette femme accusée d’assassinat sur sa petite fille avait rencontré sur son chemin quelqu’un qui lui tende la main, qui sente sa détresse et l’empêche de commettre l’irréparable ?

 

Notre société s’est individualisée sans même que l’on en ait pris conscience, mais rien n’est impossible si l’on a envie de changer nos attitudes. Encore faut-il qu’on le veuille ? 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 13:09

Dans la concurrence économique mondiale de plus en plus impitoyable, la France n’est-elle pas pour le moment, le tendre agneau livré à une meute de loups ?

On a de plus en plus l’impression que notre beau Pays a la naïveté d’un enfant qui vient de naître et qu’il pourrait bien se retrouver le dindon de la farce de la mondialisation !

Parce ce que le débat sur le repos dominical, aussi respectable soit-il, est-il à la hauteur des terribles défis qui nous sont posés aujourd’hui ? Notre croissance flirte avec le 0 et le chômage de masse, malgré les incantations de notre Président, n’est pas prêt d’être résorbé.

Oui, nous sommes aux prises avec un monde économique qui ne fait pas de cadeau : pour ne pas mourir de faim, des populations travaillent pour presque rien, des pays s’assoient sur le droit environnemental pour sortir la tête de l’eau.

Et nous, nous continuons comme si de rien n’était, la fleur au fusil, comme si nous n’avions pas affaire à des concurrents redoutables, pour certains déloyaux mais pour d’autres, tout à fait honorables. Car même au sein de l’Union Européenne, c’est la rivalité qui domine, on ne peut pas reprocher à nos partenaires de vouloir tirer leur épingle du jeu de cette compétition mondiale.

Alors oui, nous tentons bien quelques réformes ici ou là, pour être un peu plus compétitifs ; le CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), l'Accord national interprofessionnel conclu entre les partenaires sociaux le 11 janvier 2013...

Ne devrions-nous pas avoir là aussi un "Grenelle" du travail où à l’image de cette remise à plat du système fiscal, on pourrait remettre à plat le code du travail ?

Parce qu’il est important de retrouver du dynamisme et de la vigueur dans cet environnement économique rempli de pièges et de chausse-trappes, qu’il est aussi indispensable de protéger les plus fragiles d’entre nous, il faut plus que jamais se mettre autour d’une table pour tout bousculer, « sans idéologie, ni baratin » comme disait Coluche dans la chanson des Restos du cœur !

Oui, cela aurait de l’allure que tous les intervenants du milieu du travail se mobilisent pour redonner de l’espoir à un Pays qui a peur du déclassement social et qui a le pessimisme de plus en plus comme signe de reconnaissance.

Parce que les choses évoluent et que si aujourd’hui, on doit sacrifier des dimanches, des heures de repos et d’autres acquis, il faut aussi que demain, si la situation s’améliore, on puisse obtenir de nouveaux droits. Parce que si les salariés sont parfois si figés sur leurs acquis, c’est aussi parce qu’ils ont peur que la balance soit toujours du même côté et que ce qui est perdu aujourd’hui, ne sera pas retrouvé plus tard.

Oui, cessons d’avoir des arcs et des flèches pour combattre les chars d’assaut de la mondialisation... 

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 17:31

IMGP9814

Il y a quelques semaines, un journaliste lançait sur un ton ironique : « On imagine mal le Général de Gaulle parlant de Leonarda ! »

Alors, vous allez dire : Oui, mais c’était le Général de Gaulle, un Grand homme d’Etat, un homme providentiel comme il n’en existe plus ! (http://www.magtuttifrutti.com/article-politique-ne-cherchons-plus-l-homme-providentiel-121049131.html)

On ne doute pas un seul instant qu’il aurait pris le micro pour faire une conférence de presse improvisée. Comme dirait une certaine publicité d’opticiens « Mais ça, c’était avant ! », une autre époque, un temps que les moins de 20 ans n’ont pas pu connaître...

Nous sommes à l’ère de la Grande Communication, où personne, pas même le Chef de l’Etat, ne peut se dérober comme peut-être, il le souhaiterait. Se taire relèverait de l’indifférence ou de l’incompétence !

Oui, avec les nombreux médias, la parole d’un politique est devenue indispensable. Pas un seul sujet ne doit échapper aux politiques et les journalistes font en sorte qu’ils ne le puissent pas. Ils doivent répondre sur tout et sur n’importe quoi. Cela va d’un fait divers où ils donnent à chaud leur sentiment (l’affaire Abdelhakim Dekhar, le bijoutier de Nice...) à des sujets plus brûlants (la fiscalité, l’emploi...). Et les thèmes sont divers et variés, de petite ou de grande importance, qu’ils connaissent ou que cela ne soit pas dans leur domaine de compétence. Parce qu’on a vu un Ministre confondre lors d’une interview déficit public et dette publique...

Et le piège se referme sur eux, tous partis confondus.

Parce qu’à réagir à tout moment et sur tous les domaines, on finit par faire des boulettes, dire tout et son contraire... Et quand il s’agit d’un Gouvernement, on parle de couacs !

Il n’y a aucun droit à l’erreur. Au moindre faux pas, c’est la curée médiatique ! Le Petit Journal de Yann Barthès diffusé tous les soirs sur CANAL + traite avec humour de tous ces dérapages, de toutes ces contradictions et de tous ces discours qui se répètent en boucle. De quoi filer une belle honte aux intéressés ! Ne parlons pas des humoristes qui n’hésitent pas à rebondir sur toutes les bourdes et ce, pour notre plus grand plaisir.

Ah pour rire, on rit bien souvent, trop souvent. A un tel point, que cela finit par décrédibiliser un peu plus ces politiques qui ont déjà bien à faire par ailleurs, sortir un pays de la crise, par exemple...

Et puis, il faut dire que certains politiques en rajoutent aussi à coup de tweets malvenus ou ridicules que les médias reprennent à loisir. Parce que Tweeter est un geste spontané qui pour les anonymes peut passer inaperçu mais pour tous les politique, ils peuvent être une machine à détruire une réputation !

Oui la médiatisation à outrance a ses bons côtés ; nous recevons en temps réel ou presque, des milliers d’informations, nous vivons des événements en direct, nous pouvons réagir sur le vif...

Mais elle a aussi ses mauvais côtés avec ses dérives ; du voyeurisme, de fausses informations...

Et nos politiques jetés dans cette arène des médias sont soit des victimes expiatoires, soit de redoutables gladiateurs. Dans tous les cas, peu échappent aux turbulences et aucun ne peut prendre de la hauteur.

Est-ce le prix à payer ? 

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