Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 15:05

blog-image.JPG

capture d'écran BFMTV

 

L’expulsion de Leonarda Dibrani et de sa famille est en passe de devenir une affaire d’État ! Comment en sommes-nous arrivés là ?

Aussi douloureuse que soit l’expulsion d’une adolescente et de sa famille, on assiste tout de même effarés au développement de cette affaire !

Oui, parce que le dossier mobilise nos dirigeants, de manière surréaliste. Il faut quand même rappeler que le Ministre de l’Intérieur a été obligé d’écourter sa visite aux Antilles pour se jeter sur le dossier de la jeune Leonarda. Que le Président de la République vient d’intervenir de manière solennelle pour tenter d’apaiser la situation, comme si la troisième guerre mondiale allait être déclenchée.

La classe politique commence à réagir contre le geste du Président de permettre à Leonarda de revenir, seule, étudier en France ; les uns de dire que ce n’est pas suffisant et les autres, pour déclarer que c’est de trop ! Pendant ce temps, des lycéens continuent à jouer les trouble-fêtes dans les rues de Paris !

Et au Kosovo, la famille Dibrani qui ne peut qu’être déçue, se met à dénigrer le Président de la République. Les journalistes, tout à leur bonheur de faire le buzz, ne se rendent même plus compte qu’ils sont en train d’offrir aux Français un spectacle désolant qui ne peut que desservir cette malheureuse famille. Car pour ces gens, personne pour les aider dans leur communication ! Ils dérapent dans leurs propos, renforçant le sentiment de ceux qui ne voulaient pas qu’ils rentrent... La décence voudrait que les caméras s’éteignent et que les micros se taisent, respectant leur douleur et leur désillusion ...

Et la suite ?

Soit, l’affaire va doucement se dégonfler ; les lycéens vont retourner à leurs vacances qui débutent aujourd’hui. Les hommes politiques vont, chacun dans leur camp, faire entendre leur petite musique. Quelques propos sur les plateaux de TV ou dans les journaux, pour soutenir la politique du Gouvernement ou pour la vilipender dans un jeu de « un petit tour et puis s’en vont »... Et Leonarda et sa famille construiront une nouvelle vie au Kosovo ou comme le père l’a indiqué tenteront de regagner la France dans l’illégalité...

Ou l’affaire va prendre de l’ampleur ; des manifestations de jeunes de plus en plus importantes et violentes, accompagnés de politiques, pour exiger le retour de Leonarda et de sa famille. Une fronde au sein de l’Assemblée Nationale pour que l’arrêté d’expulsion soit annulé, la loi revue et corrigée dans un sens plus favorable... Une opposition qui peut se radicaliser voyant là le moyen de revenir sur le devant de la scène (46% des Français pensent que la Président du Front National, Marine Le Pen est la meilleure opposante – sondage CSA pour BFMTV)

Et les Français dans tout cela ? Difficile de savoir ce que laissera comme traces cette affaire. D’un côté, l’application de la loi a été respectée (74% des Français soutiennent le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls et 65% des Français sont opposés à l’annulation de l’arrêté d’expulsion selon un sondage BVA) et que reprocher sur le geste d’humanité du Président de la République ? Peut-être sa propension à ménager la chèvre et le chou, à chercher à ménager les uns et les autres. Souvent, cela conduit à mécontenter tout le monde et met en lumière une difficulté à trancher...

 

Comme cette image de l’effet papillon, - petites causes, grosses conséquences-, l’affaire Leonarda aura-t-elle des suites insoupçonnées ? 

Partager cet article

Repost0
17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 16:02

leonarda---blog.JPG

capture d'écran FranceTVinfo

C’est une vive émotion qui s’est emparée des médias, d’une partie de la classe politique, de certains intellectuels et à présent, de lycéens, suite à l’expulsion de Leonarda, collégienne kosovare de 15 ans, et de sa famille, le 09 octobre dernier.

Les médias se sont emballés sur cette malheureuse affaire, sans avoir pris le temps d’en connaître tous les détails. Parce qu’il en manque des informations sur cette reconduite à la frontière ! Seule, l’enquête administrative qui a été diligentée fera la lumière sur d’éventuelles irrégularités. En attendant, les caméras sont toujours braquées sur cette famille qui vit avec l’espoir d’un retour imminent en France. Et si cela ne se produit pas, on imagine déjà la détresse... A présent, les journalistes fouillent dans le dossier pour en extirper des éléments peu glorieux à l’encontre du père de famille : ne voulait pas travailler, aurait été convoqué pour violences sur ses enfants par le juge des enfants... Bref, le tableau d’une famille idyllique est en train de se fissurer... C’était bien la peine...

Et une partie de la classe politique de gauche de s’émouvoir et de s’en prendre au Ministre de l’Intérieur avec des mots plus durs les uns que les autres. Parce que là non plus, personne ne saurait dire ce qui s’est réellement passé. Mais qu’à cela ne tienne, on dénigre, on s’indigne... Un triste spectacle donné au Français...

Oui, cette émotion est dangereuse. Elle risque même d’ébranler les fondements de notre société. Des lycéens partent en guerre contre toutes les expulsions d’enfants scolarisés ; un mouvement dont on sait qu’il peut échapper à tout contrôle.

Cette affaire risque d’affaiblir un peu plus un gouvernement dont on connait les difficultés actuelles de popularité. Ce matin, sur le plateau d’i-télé, Jean-Pierre Chevènement parlait d’une gauche qui se mettait une balle dans le pied !

Et les citoyens ? Ils sont déboussolés !

Un petit sondage à l’émission de la Team Toussaint de ce jour est édifiant. A la question « Leonarda doit-elle revenir en France ? » La réponse a été... NON à 83% contre OUI à 13% ! On en est là....

Il y a encore quelques années, à une telle question et après avoir vu les images de cette adolescente sur tous les écrans, la réponse aurait été plus favorable et le OUI, l’aurait emporté. Mais la société est tellement déchirée que la compassion pour l’autre, l’étranger, est en train de disparaître... A la place, c’est la méfiance, pour ne pas dire le rejet qui prend lentement la place. Derrière un immigré, beaucoup voient un terroriste en puissance ou un futur candidat à l’assistanat ! Pas un homme ou une femme qui vient sur notre sol pour chercher un emploi, un emploi dont du reste, personne ne veut bien souvent...

 

Oui, fermeté et humanité doivent être les deux piliers d’une politique d’immigration. C’est en se tenant à ces deux principes que l’on pourra réconcilier notre pays avec ceux qui viennent de l’extérieur et dont selon les démographes nous aurons de plus en plus besoin... 

Partager cet article

Repost0
15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 16:03

Après avoir traité des mal-aimés (http://www.magtuttifrutti.com/article-tous-des-mal-aimes-les-seniors-les-jeunes-les-riches-119999720.html), on pourrait poursuivre sur les mécontents dont les rangs ne font que grossir. Bientôt, assisterons-nous à une armée de mécontents prête à en découdre ?

Et ce n’est pas le dernier sondage qui porte le record d’impopularité de notre Président à un niveau que l’on qualifie à chaque fois d’historique (24 % d’opinions favorables) qui irait dans le sens d’un retour au calme. Ces sondages sont le reflet d’un désamour d’une grande partie d’un pays en crise économique et morale contre le système en place. Et les récriminations ne s’arrêtent pas à la France, elles vont au-delà : Union européenne et mondialisation...  

Chaque jour qui passe et on assiste à l’expression d’une colère : en Bretagne, colère des salariés du secteur de l’agroalimentaire, aujourd’hui manifestation contre la réforme des retraites, multiplication des manifestations contre les rythmes scolaires, ras-le-bol fiscal, fronde des médecins urgentistes... On est dans l’inventaire à la Prévert...

Mais on en arrive à se demander qui échappe à la rancœur ? A part les nouveaux nés...

Oui, on en n’est là ! Un tsunami de revendications est en train de gonfler tel le vent dans les voiles d’un bateau et personne ne peut prédire comment tout cela va finir ou si le vent sera tellement puissant qu’il fera chavirer l’embarcation. Certains pensent que ce sont dans les urnes que la colère va trouver son expression avec, aux prochaines élections, une vague bleue marine. D’autres pensent que c’est dans la rue que tout cela va se régler avec des manifestations de plus en plus violentes...

Allons-nous assister à une empoignade générale ? Espérons que non pour le bien du pays ; la colère n’est-elle pas mauvaise conseillère ?

Mais il faut des résultats et vite ! En matière économique, il faut souhaiter que la courbe du chômage s’inverse réellement et durablement ? Que la reprise soit au rendez-vous de 2014 avec un taux de croissance qui ne sera pas dans le voisinage mortifère du 0.

Si la promesse présidentielle sur cette fichue courbe du chômage ne devait pas être tenue, qu’en serait-il de la parole présidentielle déjà bien écornée ? La confiance déjà bien entamée ne serait-elle définitivement perdue et les sondages encore plus bas, tellement bas que l’on risque de trouver du gaz de schiste et sans même la fracturation hydraulique !

 

Et tel le film « Ne réveillez pas un flic qui dort » de José Pinheiro, mieux vaut ne pas réveiller une France qui somnolait... 

Partager cet article

Repost0
13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 15:00

solidarité - blog

La solidarité, si précieuse à notre vie en société, n’a jamais été aussi remise en cause qu'aujourd’hui et pourtant, les preuves de celle-ci ne font que se multiplier...

Oui, la solidarité a déserté le langage des politiques ou presque. On parle plus de justice sociale que de solidarité. Et pour cause ! Le terme a tendance à hérisser l’opinion par temps de crise économique et de hausse démoniaque des impôts et autres prélèvements. Beaucoup s’insurgent contre les aides diverses et variées : RSA, indemnités de chômage, allocations logement, allocations familiales, CMU, AME... Tout ce qui de près ou de loin ressemble à ce que d’aucuns appellent l’assistanat, évidemment moins flatteur que le mot solidarité.

Et la fronde ne fait que grossir et on voit ici ou là, des idées pour sortir de notre système social ; à l’image de ceux qui pensent pouvoir échapper aux cotisations sociales en s’appuyant sur des Directives européennes de 1992. Ne parlons pas des délocalisations des entreprises et de ceux qui partent vers les cieux belges, suisses ou luxembourgeois. Là aussi, on entend la même ritournelle : « il y en a marre de payer pour tout le monde... ».

Mais le mouvement est plus large, il touche l’Union européenne dont l’absence de solidarité est pointée du doigt à maintes reprises ainsi que le Monde. Les pays dits « riches » ont baissé le montant de leurs aides aux pays « pauvres » (selon l’OCDE, baisse de plus de 4% en 2012). Il y a encore quelques mois, les associations humanitaires alertaient sur la baisse des dons pour lutter contre la faim dans le monde.   

Et pourtant...

Cette solidarité est pourtant là, bien réelle et pas seulement une solidarité « obligée ». Dans son dernier livre « Plaidoyer pour l’altruisme » paru le 19 septembre, Matthieu Ricard, moine bouddhiste, rejette l’idée que nous serions des égoïstes. Pour preuve, il indique que le nombre des bénévoles ne fait qu’augmenter. Une étude menée par l’association France Bénévolat avec le concours l’IFOP en mai 2013 a relevé une hausse de 14% en 3 ans. http://www.recherches-solidarites.org/media/uploads/lafrancebenevole2013.pdf

Et chacun peut constater les diverses mobilisations qui se produisent en France et ailleurs ; là, pour aider les victimes des inondations de la région de Lourdes, en ce moment, pour porter secours aux migrants de Lampedusa, les campagnes pour le Téléthon, le Sida, les Restos du cœur...

Il semblerait aussi que la solidarité familiale recommence à jouer son rôle d’amortisseur de crise. Combien d’enfants majeurs sont recueillis par leurs parents âgés ? De jeunes adultes qui faute de moyens suffisants partagent le foyer de leurs parents. Et combien de parents aident leurs enfants, voire leurs petits enfants ?

Toutefois, il semblerait que cette solidarité soit à géométrie variable. On veut bien partager avec ceux qui nous sont proches et plus le cercle s’élargit et moins cela parait naturel, voire pour certains, insupportable.

Et puis la solidarité fonctionne souvent avec les images. Quand on voit la douleur, quand on est confronté au malheur des autres, la compassion joue et un élan de générosité se fait sentir. Mais une catastrophe chasse l’autre et si l’objectif se détourne des victimes, terminé pour elles ; elles ont passé leur tour !

 

La solidarité qui s’impose dans nos sociétés doit continuer à jouer un rôle actif, surtout en période de crise. Ce qui ne veut pas dire que les abus ne doivent pas être sanctionnés. Bien au contraire, ceux qui abusent de la solidarité jettent le discrédit sur ceux qui en ont vraiment besoin. 

Partager cet article

Repost0
11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 13:27

Oui, la France comme l’Allemagne a ses mini-jobs ! Ils n’ont certes pas la même dénomination que ceux d’outre-Rhin et vous aurez certainement reconnu de quoi il s’agissait ?

Tout simplement des stages ! Ces stages rémunérés, pour la plus grosse partie d’entre eux, à 436,05 euros par mois, soit 30% du SMIC.

Et les annonces ne manquent pas dans ce domaine. Il n’y a qu’à taper sur le Net offres de stages et c’est une pluie, pour ne pas dire une avalanche, de propositions qui vous tombe dessus. A l’heure où les offres d’emploi se sont réduites à peau de chagrin, les stages, eux, fleurissent et ne connaissent pas la crise. Bien au contraire...

Certains secteurs sont plus friands de stagiaires que d’autres ; la communication, la presse, le secteur bancaire, les entreprises du luxe... En somme, tous les secteurs qui font rêver les jeunes et où les entreprises n’ont qu’à se baisser pour en ramasser à la pelle. Car ces jeunes sont pleins d’espoir, se disant que c’est par ce biais qu’ils vont se faire de l’expérience et les yeux brillants, ils vous déclarent : « Peut-être que si je fais l’affaire, la boite va me garder ! » Sauf qu’affaire ou pas l’affaire, c’est le plus souvent sans suite et d’autres stagiaires vont s’empresser de prendre la place laissée chaude par le précédent et ce, pour le plus grand plaisir des entreprises...

Alors, on pourrait se dire que c’est du gagnant-gagnant : l’entreprise accepte de prendre des jeunes pour leur faire découvrir le métier, les former à celui-ci et pour les jeunes, c’est passer de la théorie à la pratique, valoriser leurs compétences. Oui, dans cette perspective et si l’entreprise joue le jeu, on est tous d’accord pour valider le principe, et les jeunes, les premiers !

Sauf que la réalité est plus sombre et certaines entreprises sont plus cyniques !

Ces jeunes constituent une mine d’or car pour la plupart, ils sont motivés et tiennent le poste comme le ferait un salarié. Il n’y a qu’à lire les annonces pour se rendre compte que souvent, on demande autant à ces stagiaires que l’on exigerait d’un candidat à un emploi. Pour exemple ; là, le stagiaire doit créer un logo pour l’entreprise, un autre devra développer un logiciel de stockage ou encore, un autre rédigera des articles de presse pour le Web... Bref, ce sont, au final, les nouveaux salariés à bas coût...

Pour les jeunes qui décrochent un stage, c’est comme un sésame et il ne faut pas non plus négliger le côté formateur et au final, l’expérience acquise au bout de plusieurs mois. Mais le plus difficile, c’est le cumul de ces stages qui finissent par miner le moral. Car à force de stages, ces jeunes ne peuvent que s’interroger : trouveront-ils un emploi, un vrai celui-là ? Et là, certains perdent patience, à l’image de cette jeune fille de 25 ans, dans un reportage récent de France2, qui a préféré se lancer dans l’auto-entreprise, après avoir multiplié les stages en marketing...

Car, si rien ne vient concrétiser le projet professionnel d’un jeune après une longue série de stages, quelle est leur utilité ?

 

Et c’est là que l’on se dit que, oui, on fait comme les Allemands, avec leurs mini-jobs !

Partager cet article

Repost0
9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 15:31

fraternité blog

La montée du Front National est réelle et nul ne songerait à la contester. Le dernier sondage IFOP pour le Nouvel Observateur crédite le Front National de 24% aux prochaines élections européennes.

Et là, c’est panique à bord : les commentateurs tentent de trouver des explications à cette nouvelle percée frontiste, certains politiques montrent leur angoisse de voir une vague bleu marine déferler sur le Pays des droits de l’Homme pendant que d’autres commencent la résistance...

Mais qui sont donc ces électeurs qui font trembler une partie de la France et qui donnent des sueurs froides aux politiques ?

Certains affirment que ce sont des déçus des partis traditionnels qui veulent essayer le seul parti à ne pas avoir eu les commandes, d’autres que le vote front national est un vote purement contestataire pendant que d’autres affirment qu’il y a un véritable vote d’adhésion rejetant l’Europe, l’immigration, la financiarisation... Pour d’autres encore, ce sont des Français qui refusent le multiculturalisme et qui seraient nostalgiques d’un pays de Gaulois pour faire court !

Et si toutes les analyses étaient bonnes sur l’origine de ces électeurs et qu’il y avait de tout dans ce parti ; mécontents, déçus, ouvriers, pauvres, riches, jeunes, vieux...

Les mêmes qui dénoncent cette montée font tout pour la favoriser ! Quand un homme politique de premier plan annonce fièrement qu’entre deux candidats FN et PS, il faut prendre le moins sectaire. Pendant qu’un autre parle pour les cantonales de Brignoles que le choix se réduit entre la peste et le choléra ! Il y a de quoi pour les citoyens d’y perdre son latin...

Et d’aucuns diront que le FN, s’il est un parti aussi dangereux que cela, pourquoi n’est-il pas interdit ? Et là, c’est un silence gêné, on entend bafouiller : « Non, il fait partie du paysage politique, il a des électeurs et des élus... » Ces mêmes électeurs, qui ont été traités de « salauds », de fachos, ont fini par être courtisés parce que leur nombre grandit, grandit... Oui, il y a pas mal de cafouillages dans le traitement de ce parti. On aime bien aussi le prendre comme épouvantail, quand il ne sert pas à justifier certaines mesures que nos dirigeants n’osent pas assumer...

Et surtout, il y a tellement de sujets de mécontentement dans notre pays que c’est une chance que les votes en faveur de ce parti ne soient pas plus nombreux.

Car quand on interroge ici ou là, des personnes sur ce qu’elles pourraient voter : bien souvent, telle l’arme fatale, on entend : « A cette fois, il y en a marre, je vais voter FN ! » Un peu comme on dirait : « je vais mettre le feu ! », « je veux tout faire sauter ! »

Pas ou peu de sujets pourraient changer le cours de choses. La crise économique et son chômage qui bat des records. Des chiffres de la délinquance qui explosent. Une Union européenne qui déçoit toujours et toujours... Des problèmes d’intégration dont on ne peut nier l’existence, des discriminations qui perdurent...  

Et quelles réponses à toutes ces frustrations, ces inquiétudes, ces angoisses, ces problèmes ?

Chacun se renvoie la patate chaude, les politiques hésitent à prendre les problèmes à bras le corps, et les résultats ne sont pas au rendez-vous ; c’est la déception qui se fait un peu plus forte chaque jour...

Tout est toujours possible. Mais il faudra des résultats avec un grand R. Dans tous les domaines : économique, sécurité...

Seuls des résultats pourront mettre un coup d’arrêt à la montée du FN. Car les mots ne suffiront plus. On peut avoir des discours forts, tenter de faire rêver mais ce sera peine perdue.

 

Oui, tous responsables... 

Partager cet article

Repost0
7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 10:42

Je ne pense pas être particulièrement « réac », mais j’avoue que je suis toujours heurtée de croiser une adolescente, visage poupin, maquillée comme une voiture volée, le string sortant du jean ou un tout jeune homme me quémandant une cigarette.

Les ados d’aujourd’hui ne sont plus tout à fait ceux d’hier ; ils sortent en boîte, consomment de l’alcool, ont une sexualité et se prennent pour leurs aînés. Bon encore une fois, ne nous affolons pas et ne généralisons pas, tous les jeunes ne se comportent pas ainsi, mais beaucoup, oui… beaucoup plus qu’avant, c’est une certitude.

Il faut dire que les modèles des pubères ont changé. Les séries où les ados se conduisent comme des trentenaires (vivant seuls, sans la moindre autorité parentale, et allant accessoirement au lycée), les téléréalités, les Miley Cyrus, Rihanna (et cie..) sont à peu près tout ce que l’on présente aux 11-16 ans. Alors forcément, on a parfois un peu l’impression que ces derniers « grandissent trop vite ».

Et les parents dans tout ça ? Ils ont (pour certains) choisi d’élever leurs enfants autrement, en les écoutant, en ne les frustrant pas et en ne les privant de rien. Les parents cherchent plus le rôle de « grand frère-confident », que de « père fouettard ». « Pourquoi est-ce que j’empêcherais mes filles d’aller en boîte, à des soirées, des concerts, puisque moi-même je le fais ? » L’autorité parentale rechercherait-elle une relation d’égal à égal avec sa progéniture, quand celle-ci passe le cap des 12 ans ? Certains parents baissent carrément les bras. Ils doivent travailler, dans la plupart des cas tous les deux, ne voient pas beaucoup leurs enfants (entre boulot, familles divorcées, recomposées…) alors ce n’est pas pour utiliser ce précieux temps à jouer le gendarme. Et puis, internet et la télévision sont un peu devenus, il faut quand même l’avouer, des palliatifs à l’absence des parents. Avec des contenus qui n’ont pas toujours un rôle éducatif avéré.

Très franchement, à la décharge de ces ados, on sait bien que la période qu’ils vivent n’est pas toujours facile. Corps qui change, hormones, acné, appareil dentaire, autant d’éléments qui font qu’on ne se sent pas bien dans sa peau et rares sont ceux qui traversent l’adolescence comme un fleuve tranquille, sans remous. Du coup, c’est vrai, on a tendance à vouloir occulter cette période et à passer directement de la case « enfance » à celle « adulte ». Et pourtant, sauter une étape essentielle de la vie n’est pas judicieux.

 

Paradoxalement, face à des teenagers précoces, les jeunes adultes ne sont jamais restés aussi longtemps sous le toit parental. Des études de plus en plus longues, un premier job qui tarde à se trouver, la nouvelle génération a déclaré ne pas se sentir complètement adulte avant l’âge de… 29 ans (coïncidant souvent avec celui de la naissance du premier enfant). Comme quoi rien ne sert de courir… 

Partager cet article

Repost0
5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 16:48

Oui, nous sommes entrés dans l’ère du « tout dire » peu importe les conséquences, peu importe si les paroles ou les écrits sont susceptibles de tomber sous le coup de la loi...

L’important c’est d’exister, de faire entendre sa voix et nous y allons tous de bon cœur ! Les supports ne manquent pas et les réseaux sociaux sont un excellent vecteur de tous nos ressentis.

Hélas, le danger est de se laisser entraîner dans cette spirale de la parole ou de l’écrit sans réflexion préalable et trop souvent, pour le pire...

Combien sommes-nous à tweeter plus vite que notre ombre ? A poster des commentaires dans la presse sous le coup de la colère ou d’une émotion ? A envoyer sur le net de fausses rumeurs ou des articles diffamatoires, racistes, antisémites, homophobes (...) ?

Car l’anonymat donne aussi des ailes à ceux qui ont envie de choquer, de diffamer ou de provoquer...

Mais la parole libérée ne touche pas que les citoyens ordinaires qui ont besoin d’exutoire en ces temps difficiles où il faut reconnaître que la France ne va pas bien, qu’elle se cherche un avenir dont elle pressent qu’il pourrait être sombre... Mais tout cela ne doit pas servir d’excuse. Car personne n’est à l’abri d’une condamnation ou à l’inverse, être la victime d’une cabale électronique ! Telles ces candidates d’un concours de beauté « Miss Bolbec » qui ont été copieusement injuriées par des internautes.

Oui, la liberté de ton touche aussi les élites et les personnalités du spectacle, les sportifs....

Évidemment, on vient d’assister à cette hystérie médiatique sur les propos de la Ministre du logement, Cécile Duflot, à l’encontre du Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. Au-delà, de la solidarité gouvernementale qui doit s’appliquer, on est aussi dans ce que l’on appelle l’obligation de réserve. Comment peut-on jeter ainsi des paroles qualifiées d’insupportables par l’intéressé lui-même, sans se poser la question des conséquences ?

Et les exemples sont si nombreux que l’on pourrait écrire un livre de tous ces dérapages....

Si l’on peut reconnaître que c’est une bonne chose que la parole soit libre, on est dans un pays démocratique où chacun peut apporter dans un débat son opinion, montrer son désaccord. Parfois, il y a des témoignages émouvants sur la toile et des articles qui font avancer les idées et tout cela, dans la modération et la correction....

Mais il est vraiment regrettable que certains abusent de cette liberté pour régler des comptes ou pour tout simplement prendre un plaisir presque sadique à être odieux...

Du reste, à prendre des libertés qu’ils n’avaient pas, les Ministres sont priés dorénavant de solliciter l’autorisation de Matignon avant toute intervention dans la presse !

Et pour nous, citoyens ordinaires, prenons garde, car il y a une police du net qui traque les exaltés et tous ceux qui poussent le bouchon trop loin. Parfois, les choses se compliquent comme sur Twitter où il n’est pas facile d’obtenir les adresses IP. Mais les choses avancent et il arrivera un moment où l’anonymat ne sera plus qu’un lointain souvenir...

Alors, mieux vaut conserver cette liberté de parole et savoir nous limiter. Est-ce trop demander ? 

Partager cet article

Repost0
3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 17:02

En matière de santé publique et d’études alarmistes, on pensait que tout avait été dit. A tort. Un organisme quelconque est toujours là pour nous ramener dans la psychose et nous maintenir dans un état de stress et de peur. Hypocondriaques s’abstenir. Mais si les premiers temps, on tremblait à chaque nouvelle révélation, aujourd’hui, on en est presque devenu fataliste. On va tous mourir un jour, de toute manière, alors doit-on s’arrêter de vivre maintenant ?

La dernière lubie en date : les aspirateurs. Oui, oui, faire le ménage chez soi est devenu un acte dangereux pour notre petite santé, peut-être même aussi grave que de se griller une petite cigarette… « Le passage de l’aspirateur, bien que typiquement bref, peut libérer des quantités importantes de bactéries venant de l’homme. De telles émissions conduisent potentiellement à une inhalation d’aérosols infectés ou allergènes. » (Le Huffington Post du 3/10).

On savait déjà que les produits d’entretien n’étaient pas très bons pour notre organisme, que les bougies parfumées étaient de vrais poisons derrière leurs jolies couleurs et que nos murs (outre le scandale de l’amiante) étaient bourrés de tout un tas de composants mauvais pour la santé. En gros, on est déjà bien conscient, depuis un certain temps, que rester enfermé chez soi peut devenir très dangereux à la longue. Et dehors, c’est mieux ?

Et bien, pas vraiment, car à moins de vivre en pleine campagne, au milieu d’une forêt, la pollution extérieure est terrible. Et particulièrement en ville, entre les particules fines qui s’échappent de nos voitures, le soufre, l’azote… bref, tout un tas de composants avec lesquels on n’est pas censé cohabiter.

Et alors, ne rentrons pas dans le domaine de l’alimentation, des animaux gavés d’hormones, des pesticides présents dans nos fruits et légumes (les mêmes que l’on doit manger en bonne quantité pour rester en forme…cherchez l’erreur), et des médicaments, sinon on ne s’en sort pas. Rares sont les semaines qui passent sans leur flot de scandales sanitaires.

La solution ? Sans doute cesser de respirer, aussi bien à l’intérieur, qu’à l’extérieur (il n’y en a pas un pour racheter l’autre) et réservons notre souffle pour les balades en forêt ou en montagne. Et encore… Ne mangeons rien d’autre que les légumes de nos potagers (ai-je évoqué la pollution de l’eau avec laquelle on arrose lesdits légumes ?). Ne consommons plus le moindre médicament ou la moindre pilule, le moindre burger à la vache folle, le moindre aliment en conserve (les conserves n’échappent pas au scandale, ce serait trop simple)… Et quittons tout simplement le monde industriel au profit d’une île déserte et vierge de toute activité humaine, si toutefois c’est encore possible.

Finalement, on comprend un peu mieux pourquoi l’Homme cherche à tout prix une nouvelle planète habitable. Quand celle-ci sera devenue une décharge, on pourra tout recommencer ailleurs…

Partager cet article

Repost0
1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 16:14

travaux---blog.JPG

Que ce soit la boite à outils de notre Président de la République pour résoudre la crise ou la revendication pour le travail dominical des « bricoleurs du dimanche », on dirait bien que l’époque est au bricolage !

Oui, on ne peut que constater que tout est plus ou moins sous le signe du bricolage au sens propre comme au sens figuré.

De plus en plus de Français se sont résignés, faute de moyens, à mettre les mains, non pas dans le cambouis, mais plutôt dans le plâtre, la peinture et autre enduit. Tout est bon pour améliorer, réparer, là une vieille armoire, là rafraichir les murs de la maison. Et vu les temps difficiles et le pouvoir d’achat en berne, cette tendance n’est pas prête de s’arrêter.

Mais le plus inquiétant, c’est la sensation qu’au sommet de l’État, on soit aussi dans le rafistolage, le raccommodage. Bref, on donne aussi dans la bricole. Les mesures en faveur de l’emploi ne semblent pas à la hauteur du chômage qui touche plus de 3 millions d’entre nous. On a failli exploser de joie quand l’annonce a été faite qu’en août 50 000 chômeurs n’étaient plus inscrits à Pôle Emploi. Et puis, non, c’était un bug informatique qui était la cause de la diminution, encore du bricolage...

Et à notre grand désappointement, il en est de même des mesures pour réduire les déficits. Pour le moment, ce sont les impôts qui ont surtout été privilégiés mais les économies, on a encore du mal à les voir...

Pour la réforme des retraites qui sera bientôt discutée au Parlement, on sent déjà que l’on veut surtout combler les trous comme l’on consoliderait un mur pour éviter qu’il ne s’écroule ou un replâtrage pour éviter de se prendre le plafond sur la tête.

Mais le bricolage ne s’arrête pas là ; il s'insinue dans tous les domaines... Alors que l’on attendait la grande réforme de l’École, on se retrouve avec une modification des rythmes scolaires dont on voit qu’elle coûte cher aux municipalités. Pis, selon les premiers résultats, les enfants seraient encore plus fatigués !

Alors, certes, les comptes publics sont la préoccupation première de nos dirigeants et faute de moyens, notre pays ne peut se lancer dans de grands chantiers.

Mais tout de même ! Avec un slogan de campagne aussi percutant « le changement c’est maintenant ! » on pouvait s’attendre à plus que de la bricole...

Faudra-t-il se satisfaire encore longtemps de quelques rafistolages ici ou là, la main dans la caisse à outils alors que la maison France menace ruine ? Cette belle maison de caractère ne pourra pas toujours se contenter d’un coup de pinceau par-ci, par-là, ou d’un peu de plâtre pour cacher les fissures...

Non, c’est une rénovation complète que cette maison historique a le plus besoin. De la cave au grenier, tout doit être revu et corrigé, pour que chacun s’y sente bien...

Alors sommes-nous condamnés au bricolage ? Ou enfin, la boite à outils va être reléguée dans un coin pour entreprendre enfin des travaux de plus grande envergure ? 

Partager cet article

Repost0

Bienvenue

  • : Mag' Tutti-Frutti
  • Mag' Tutti-Frutti
  • : Rebondir sur l'actualité sans prise de tête et avec modération. Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser des commentaires, votre avis apportera au débat.
  • Contact

Rechercher Un Article

Archives

Catégories

Liens