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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 17:20
La France est-elle trop généreuse ?

L’émission CAPITAL sur M6, le dimanche 11 mai, avait pour thème : « Allocs, sécu, retraites : le régime français est-il condamné ? ».

Il est vrai que les reportages pointaient du doigt les privilèges et les abus. En matière d’allocations logement, des marchands de sommeil profitent de la pauvreté et de la fragilité de leurs locataires. Des sommes correspondant jusqu’à 80% du montant d’un loyer exorbitant sont versées pour des logements insalubres et autres taudis. Il était question aussi du transport sanitaire qui semble faire le bonheur de quelques transporteurs, de cadres au chômage qui confondent allocations et congés sabbatiques, et de quelques retraités de régimes spéciaux…

De manière générale, on ne saurait nier que la France soit généreuse. Certes, il y a des imperfections, mais tout est fait pour venir en aide aux citoyens sous forme de prestations sociales, de prise en charge de la maladie…

Mais la France est-elle trop généreuse ?

La question est régulièrement posée et risque de l’être de plus en plus en ces temps de réduction des dépenses publiques…

Il y eut ce sondage BVA de fin janvier 2014 où 34 % des personnes interrogées pensaient prioritaire une réforme des allocations chômage…

http://www.bva.fr/data/sondage/sondage_fiche/1437/fichier_bva_pour_i_tele-cqfd-le_parisien_-_lindemnisation_du_chomage61603.pdf

Bien évidemment, c’est le sentiment largement partagé par les entrepreneurs qui se sentent écrasés par les « charges sociales ». D’où le pacte de responsabilité pour alléger le coût du travail…

Après, ceux qui bénéficient des aides n’ont pas l’impression d’être des nantis. Certains sont dans une telle situation de précarité que les prestations permettent plus une survie qu’une vie normale.

A part les quelques chômeurs qui bénéficient d’allocations importantes, les autres n’ont pas vraiment de quoi faire un tour du monde en voilier (reportage de M6) !

Et pour tous ceux qui sont malades, quel soulagement d’être pris en charge par notre système de santé. Du reste, il serait intéressant de connaître combien de ces exilés fiscaux viennent se faire soigner dans la mère patrie ? Ce fut le cas d’un chanteur célèbre parti vivre à Los Angeles et opéré à Paris…

Combien également se lançant dans l’aventure entrepreneuriale à l’étranger reviennent à l’heure de la retraite, bénéficiant du minimum vieillesse devenu Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) ? Ou pour lesquels l’aventure hors sol tourne mal et qui sont accueillis avec bienveillance et avec des aides qui vont avec ?

Oui, on peut dire que la France est généreuse et nous bénéficions tous à un moment ou à un autre de ses largesses. Et surtout nous savons qu’en cas de coup dur, nous ne sommes pas abandonnés comme cela est bien souvent le cas dans bon nombre de pays…

Mais, nous savons aussi que cette générosité est en train de connaître ses limites et que malheureusement, le meilleur risque d’être derrière nous…

Il arrivera un moment où nous regretterons notre situation actuelle, mais il sera trop tard …

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 16:56
capture d'écran

capture d'écran

On vient d’apprendre que Sheryl Sandberg, numéro 2 de l’entreprise FACEBOOK, s’engage à offrir la moitié de sa fortune (soit la somme de 360 millions d’euros) à des œuvres caritatives.

Ils sont ainsi plus d’une centaine de milliardaires à avoir fait cette démarche généreuse, initiée en 2010 par Bill Gates et Warren Buffet…

Cette prise de conscience de quelques-uns des femmes et des hommes les plus fortunés de notre Planète est intéressante et louable dans ce monde moderne où tout n’est que recherche du profit.

Et de se poser la question : pourrait-il y avoir un jour une limite à la fortune ?

Amasser et amasser, certains ne sont jamais satisfaits. Il leur en faut toujours plus, c’est presque compulsif. Même s’ils ont tout ce dont on peut rêver, même si l’argent empoché ne pourra pas être dépensé de leur vivant, rien n’arrête leur course folle au profit. Sont-ils plus heureux pour autant ? Pas forcément. Le bonheur est tellement insaisissable ; on peut être heureux avec peu et malheureux avec beaucoup. Et puis les problèmes de santé, les deuils, tout le monde est touché sans exception…

Et puis, souvent pour ceux qui ont bâti des fortunes, n’est-ce pas le chemin pour y arriver qui est le plus enthousiasmant ? Quand on se bat pour sortir de la pauvreté et quand les premiers résultats arrivent, c’est l’ivresse du succès. Après, on tombe vite dans l’ennui et parfois les ennuis ! Du reste, combien sont blasés ?

A l’heure où les inégalités sociales s’accroissent de par le Monde, où les moyens de communication se développent, les plus riches seront de plus en plus la cible de toutes les convoitises et des rancœurs. Les plus grandes fortunes annuelles mondiales représentent de deux à quatre millions d’années de Smic français 2014. Combien de temps cela pourra-t-il être accepté par ceux qui vivent de plus en plus dans la précarité, ici et ailleurs ?

Alors, certains diront que chacun par son mérite ou son talent peut amasser des fortunes et que l’impôt est là pour rétablir l’équilibre. Sauf qu’à un certain stade, les plus fortunés parviennent à passer à travers les gouttes fiscales, n’ont plus de patrie hormis celle du paradis fiscal…

Et puis, vient souvent dans le débat la légitimité de la fortune ? Combien d’héritiers qui n’ont rien d’autre à faire qu’à laisser les comptables gérer la fortune pour eux ? Pour les grands patrons d’industrie, les salariés revendiquent une part de la réussite. Que pourrait faire un dirigeant sans des hommes et des femmes qui travaillent dur sur des chaînes de production, dans des ateliers, dans des laboratoires de recherche ?

Un acteur, aussi talentueux soit-il mérite-t-il des cachets faramineux ? Un footballeur, aussi brillant soit-il, peut-il prétendre à des gains que ses supporters ne gagneront jamais en toute une vie de labeur ?

Et à l’inverse, des chercheurs qui auront fait de brillantes découvertes ne seront gratifiés que de quelques milliers d’euros, des ingénieurs qui auront fait avancer la technologie n’auront qu’une prime accordée royalement pour bons services…

S’il devait y avoir un jour une régulation des fortunes, elle ne pourrait qu’être mondiale. Sinon, on assisterait à des exodes massifs et autres fuites en avant…

Mais il y a peut-être mieux : cette régulation pourrait bien venir des gens fortunés à l’image de Bill Gates et de Warren Buffet et leur « Giving Pledge »…  

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 19:54

Ca y est, on connaît enfin le nom de l’heureuse élue qui a remporté le cœur du Bachelor 2014, de NT1. Même si le secret n’était pas vraiment bien gardé par la presse, qui avait déjà dévoilé l’identité de la gagnante, Alix.

Pour ceux qui n’auraient pas suivi, dans cette saison, comme dans  les précédentes d’ailleurs, il y a eu des pleurs (pour les deux jeunes filles amoureuses privées de roses), une heureuse, des coups bas entre les filles et surtout beaucoup de goujaterie de la part du Bachelor, qui n’a pas su résister à toutes les magnifiques jeunes femmes prêtes à se battre pour le conquérir.

Alors on s’interroge toujours ; les larmes sont elles réelles ? Le Bachelor peut-il être sincère quand il vit une véritable histoire d’amour avec au moins 4 de ses prétendantes, allant jusqu’à rencontrer leur famille et leurs amis et à leur faire choisir des bagues de fiançailles…

Est-il possible de vivre en couple avec quelqu’un que l’on a côtoyé à peine un mois et qui n’a pas hésité à conter fleurettes à une dizaine d’autres prétendantes?

Apparemment, pas vraiment puisque sur toutes les saisons du Bachelor diffusées en France, pas un couple n’a résisté au retour à la « vraie vie ». Et Paul et Alix n’ont pas été l’exception à  cette impitoyable règle.

Il faut dire aussi que tous les ingrédients pour créer une belle romance, même éphémère, sont réunis. De magnifiques robes, des jeunes femmes « toutes plus belles les unes que les autres », un célibataire beau, sportif, sympa et riche, et des destinations paradisiaques.

Et très honnêtement quelle femme résisterait à un homme qui lui a concocté un dîner romantique, dans un cadre idyllique ? Personne. Sauf que le gentleman n’est pas Mister surprise. Il a toute une production derrière lui qui, des mois durant, cherche des idées de rendez-vous galants et y mette les moyens financiers pour faire rêver des milliers de jeunes femmes.

Et d’ailleurs le retour à la réalité est rude. Alix parlait de « l’étincelle » qui s’est éteinte au bout de quelques mois. Il est évident qu’un repas gastronomique sur les toits de Paris, dans une robe de princesse, appelle forcément le conte de fée. Mais la vraie vie avec ses imperfections, ses instants plateaux télé en vieux jogging, ses fatigues et ses tracas du quotidien, ses mauvaises humeurs éclatent un couple créé de toutes pièces dans un milieu de rêve. Un peu comme une amourette de vacances  qui ne saurait résister aux tracas du quotidien. Et puis, comment peut-on réellement et sincèrement tomber amoureux en si peu de temps et avec autant de caméras autour de soi ?

En revanche, il paraîtrait que la carrière télévisuelle de certaines bachelorettes serait sur le point de décoller…

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 15:21
Capture d'écran BFM

Capture d'écran BFM

L’optimisme du Président de la République a encore frappé : «… le redressement n'est pas terminé… mais le retournement économique arrive » a-t-il confié au JDD à l’occasion des deux ans passés à la tête de l’Etat.

Après plusieurs promesses ou paris de même nature, qui peut croire à cette nouvelle affirmation ? Si l’on en croit les uns et les autres, pas grand-monde ! « Pensée magique » a qualifié cette sortie le Président du MODEM, François Bayrou, sur le plateau du Grand Jury de RTL du 4 mai. Pour le député UMP, Henri Guaino « un retournement économique, ça ne se pressent pas…».

Certes, il faut redonner la confiance dans notre pays et on peut supposer que le Président veut jouer à la méthode Coué. Mais tout cela donne l’impression que l’on est plus dans l’incantation que dans la réalité ! Plus personne n’est dupe des discours volontaires mais d’aucuns pensent qu’il y a là une part d’incompétence, ce qui est grave pour la crédibilité même d’un Chef de l’Etat.  

Que la conjoncture mondiale s’améliore, nul ne peut le contester. Du reste, l’OMC a revu ses prévisions d’échanges pour 2014 (de 4,5% à 4,7%) et le FMI a prévu une croissance de 1% en 2014 pour la France et de 1,5% en 2015. Pas de quoi faire crier victoire !

Et puis, patatras, l’Union européenne se met à douter des efforts de la France dans la réduction des déficits. La Commission prévoit un déficit de 3,9% du PIB (produit intérieur brut) cette année et de 3,4% en 2015. On ne sait si c’est la commission qui doit prendre des leçons d’optimisme auprès de notre Chef de l’Etat ou ce dernier qui doit revoir sa copie…

Et c’est en cela que les déclarations du Chef de l’Etat sont risquées et on peut le constater au fil des sondages qui sont plus mauvais les uns que les autres… Même si les bonnes paroles partent d’un bon sentiment - redonner du courage aux citoyens et à tous ceux qui galèrent- la prudence dans les mots devrait s’imposer.

Parce que les prévisions ne sont que des prévisions et on en connait la fragilité, surtout dans un pays aussi endetté. Même si des signes encourageants ont été lancés, la concrétisation n’est pas encore visible et ne le sera pas avant plusieurs mois, si ce n’est des années ! On ne redresse pas un pays d’un claquement de doigts et vu l’ampleur de la dette, il n’y aura pas de résultats rapides.

Et on se rend compte que si le traitement est trop dur, le remède devient pire que le mal !

Non, le temps n’est pas venu où l’on pourra se réjouir et le Chef de l’Etat serait bien inspiré de faire taire sa nature trop enjouée. Il aurait tout à gagner à donner dans la sobriété même si ce discours n’est pas celui qu’on aimerait entendre. Ne pas en rajouter dans la dramaturgie, mais ne pas non plus faire croire que le pire est passé parce qui peut l’affirmer à ce jour ?

Et puis, que de déceptions lorsqu’il faut faire machine arrière, avouer que le but n’est pas atteint ! C’est la colère qui explose, les tensions qui montent…

Agir le plus possible et en dire le moins possible devrait être le mot d’ordre… 

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 08:03
Capture d'écran Canal Plus

Capture d'écran Canal Plus

Un reportage sur le mobilier urbain pour éloigner les SDF était présenté à l’émission La Nouvelle Edition de Canal Plus le 25 avril dernier.

On y voyait des panneaux inclinés en bas d’immeubles pour empêcher les SDF de s’installer dans les renfoncements, des dispositifs anti-SDF faits de pointes, de pierres scellées dans le bâtiment, de barres de fer et en la matière, l’imagination des concepteurs semble sans limite...

Quand c’est un bailleur social qui a mis en place de tels systèmes, cela fait plutôt désordre ! Alors, le chargé des questions du logement de la ville de Paris s’est engagé à faire retirer ces plaques, la seule exception dans Paris, selon ses dires. Mais pour ce qui est du reste, les propriétaires privés et les commerçants, la ville semble impuissante...

Et quand on interroge une personne travaillant au quotidien auprès des SDF, il déclare : « voilà ce qu’on appelle les dispositifs pour empêcher les gens de dormir en-dessous de nos fenêtres (il montre des barres de fer...) ... bien évidemment, c’est un problème... si c’est la chambre de votre enfant qui est là (il désigne une pièce au rez-de-chaussée) vous n’avez pas envie que quelqu’un que vous ne connaissez pas dorme sous sa fenêtre, c’est logique. Est-ce que pour autant la solution c’est de rejeter ? Nous, on ne le pense pas ! »

Voilà tout est dit !

Il y a les bonnes intentions et la réalité...

Ce mobilier qui heurte nos consciences n’aurait jamais dû voir le jour ! On ne devrait même pas avoir à inventer de tels dispositifs qui paraissent d’un autre temps, des forteresses que l’on bâtit les uns contre les autres...

Oui, mais c’est facile à dire ou à écrire quand on n’est pas confrontés à voir effectivement quelqu’un dormir sous les fenêtres de nos enfants ! Facile de culpabiliser ceux qui érigent des barrières et autres protections...

Parce que dans tout cela, il y a beaucoup d’hypocrisie... Et de toutes parts ! De ceux qui trouvent tout un tas d’excuses pour justifier l’achat de ces dispositifs, de ceux qui s’insurgent en disant « On vous comprend, mais il ne faut pas le faire ! »...

Et surtout, beaucoup d’impuissance...

Oui, ne pas trouver de solutions d’hébergement, ne pas imaginer comment faire cohabiter les uns et les autres dans la sérénité, voilà le nœud du problème...

En l’absence de réponse des pouvoirs publics par manque de moyens ou de toute autre bonne excuse, on laisse les citoyens se débrouiller. Et eux, pour le coup, ils trouvent comment faire !

Alors quand une société ne veut pas que la loi de la jungle règne, elle doit se donner les moyens de répondre aux attentes de tous ses citoyens... 

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 08:01
Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?

On peut dire que la comédie de Philippe de Chauveron avec Christian Clavier, Chantal Lauby et de nombreux acteurs et actrices de talent, connait un succès mérité.

On rit du début à la fin des trépidations de cette famille de la bourgeoisie provinciale qui voit ses quatre filles épouser des hommes issus de la diversité. Oui, le sujet est sensible dans notre société qui a des difficultés avec le vivre ensemble !

Mais tout le monde en prend pour son grade, et si certains parlent d’une avalanche de clichés, il ne pouvait en être autrement, pour justement, mettre tout le monde sur un même pied d’égalité. Tous les a priori, les images et autres petites mesquineries du racisme ordinaire sont exposés et chacun des acteurs joue le jeu et du reste, avec brio !

Alors, oui, c’est un peu caricatural par l’accumulation des gags et autres pitreries mais au final, c’est une belle famille qui se dégage et une leçon de tolérance qui nous est donnée...

Des couples de religions, de cultures différentes ont dû se retrouver dans certaines scènes, certains n’ont peut-être pas connu une fin aussi heureuse. Ici ou là, on lit des témoignages de souffrances, de familles déchirées qui ne peuvent arriver à faire la paix. Des filles ou des garçons coupés de leurs racines parce que la tendre moitié n’est pas de la même confession ou de la même origine ! Oui, cela existe et ces situations sont bien douloureuses pour ceux qui les vivent...

Car, tel qu’il ressort du long métrage, il suffit de peu de choses pour que le dialogue s’installe, que la tolérance prenne toute sa place...

Oui, la France a une population de plus en plus diversifiée, chacune apportant sa pierre à l’édifice de la nation. Alors, des problèmes, il ne faut pas les nier, ils existent et surtout, il ne faut ni les dramatiser, ni les minimiser. Des efforts sont à réaliser par tous pour cohabiter, coexister, et au bout du compte, s’apprécier...

Notre pays connait de graves difficultés économiques, c’est peut-être aussi le moment de profiter de cette épreuve pour prôner le rassemblement au lieu de susciter les divisions...  

Comme cette comédie pleine de bon sens ; nous entendre nous grandira, nous diviser nous perdra... 

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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 08:00

"Sugar Daddies" ou "Papas Gâteaux", en français, un surnom a priori innocent qui cache une réalité qui l'est beaucoup moins. Très en vogue outre- Atlantique, ce concept a traversé l'océan pour s'installer chez nous. Le principe : mettre en relation de jeunes étudiantes ("sugar babies") avec des quadras ou quinquas, riches hommes d'affaires ("sugar daddies"). Les premières échangent leur compagnie, et plus si affinités, contre sacs de marque et financement de leurs études.

Sponsoring pour les uns, prostitution déguisée pour les autres, en tous les cas, le site s'est protégé de tout recours puisqu'il n'est jamais question de relations sexuelles tarifées mais plutôt "de femmes cherchant à se faire dorloter".

Alors que penser de ce genre de site ? Si l'on est plutôt adepte du "chacun fait ce qu'il veut, tant que tout le monde est consentant", on peut se dire que personne ne fait rien de mal. Après tout, les jeunes femmes sont majeures et certaines préfèreront accompagner des hommes riches à leurs dîners, plutôt que de préparer des sandwichs chez Mac Do ! Les donateurs sont plutôt généreux et certaines "sugar babies" peuvent "gagner" entre 3000 et 4000 euros par mois. Quand on sait que la majorité des étudiants ont du mal à boucler leurs fins de mois, cette option peut apparaître comme une aubaine.

L'élément gênant dans cette affaire, c'est que la plupart des « sugar babies » ont recours à cette solution par nécessité, et non pas par pure envie. Il est vrai que certaines jeunes femmes ne sont pas forcément en manque d'argent mais veulent juste vivre une vie remplie de restos chics, de sorties mondaines et de sacs Chanel. Mais ne nous voilons pas la face ;  beaucoup doivent s'y résoudre pour payer leurs études sans avoir à enchainer les petits boulots éreintants et mal payés. Et c'est dans cette situation que c'est le plus triste. Ces jeunes femmes cachent leur "double vie" à leurs proches, ne peuvent pas entretenir de relations amoureuses stables...

Le succès de ce genre de sites en dit long sur l'évolution de notre société. Le mérite est devenu obsolète et le physique essentiel pour gagner de l'argent rapidement et sans "trop d'efforts". Pensons à tous ces jeunes gens envoyés dans des villas de rêve, dans des coins paradisiaques, pour réaliser, sous l'œil des caméras, leurs rêves de mannequinat ou de comédie, alors que, disons le très clairement, leur talent n'est pas transcendant.

Alors être jeune et belle, est-ce un rempart à la galère? Notre corps peut-il nous permettre d'obtenir tout ce que l'on souhaite?...

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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 15:17
Capture d'écran LCP

Capture d'écran LCP

Et si l’Union sacrée se réalisait contre toute attente sur ce plan d’économies de 50 milliards d’euros ?   

Oui, cela parait de l’ordre de l’impossible quand on assiste, incrédules, au déchirement des députés de gauche sur la question. Ah, ils disent qu’ils n’ont pas été élus pour cette potion amère que l’on tente de faire ingurgiter aux Français ! Enfin, à ceux qui leur tiennent à cœur. Parce que les riches, là, on peut les saigner, pas de souci…

Et puis, l’opposition du bout des lèvres accorde un peu de crédit à ce plan dont elle dit déjà qu’il ne va pas assez loin. Mais bon, c’est toujours ça non ? Certains doutent du passage des intentions aux actes. Mais à ce rythme, on n’y arrivera jamais !

Mais si pour une fois, tous les politiques ou presque pouvaient enfin se retrouver sur un plan de redressement du pays ! S’ils pouvaient enfin faire mentir les pronostics qu’une majorité aura du mal à se constituer à l’Assemblée nationale. S’ils pouvaient donner tort à ceux qui voient arriver une crise de régime avec dissolution à la clé, refus de cohabitation et démission du Président. C’est le dernier billet de Jacques Attali dans l’Express avec comme conclusion traumatisante : «dans un pays où le suicide politique semble devenu un sport national » !

Oui, si pour une fois, ils pouvaient tous être au rendez-vous de la France, ne pas être dans les petits calculs politiciens, ne pas avoir peur de se voir reprocher de travailler avec « l’ennemi ». Pour une fois, ne voir que l’intérêt de la France et de ses citoyens.

Quelle belle image offrir à tous ceux qui doutent du personnel politique que de parler d’une seule voix, de reconnaître que notre pays va mal, qu’il lui faut se réformer en profondeur, peut-être à un rythme lent, mais changer de fond en comble ses structures… Quel défi que celui de moderniser un pays, notre pays…

Et on voit quelques lueurs d’espoir. Ce matin c’est Jean-Michel Baylet du Parti radical de gauche qui appelait tout le monde à la raison. Hier on entendait des députés UMP et UDI qui seraient prêts à voter ce plan, tels Frédéric Lefebvre, Benoist Apparu ou Yves Jégo…

Après, il n’est pas certain qu’il n’y aura pas quand même des déceptions surtout électorales mais peu importe ! La roue tourne et chacun a ses chances, on ne confondra pas la droite et la gauche comme certains pourraient le redouter, la peur d’une UMPS que l’on renvoie dos à dos. De toute façon, si la France va dans le mur, personne ne tirera vraiment son épingle du jeu, ce sera le balayage général…

Alors, si pour une fois….  

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 15:56
Capture d'écran i-télé

Capture d'écran i-télé

L’ex-otage Didier François était l’invité ce matin de la Team Toussaint sur i-télé et son témoignage a été comme une bouffée d’oxygène. Ce journaliste retenu captif dix mois en Syrie a illuminé le plateau de TV par sa bonne humeur et sa joie de vivre.

Car des moments difficiles, il en parle avec pudeur mais avant tout, il a livré un message d’espoir en lâchant ces quelques paroles : « (…) on vit quand même dans un pays formidable. Je passe neuf mois par an dans des zones de guerre…. 80% du monde vit avec quasiment rien à manger, des guerres, des conflits, un minimum pour vivre… »

Et cela fait réfléchir… Nous avons tendance à nous plaindre beaucoup, à penser que notre pays est sur le déclin, que rien ne fonctionne plus, que tout va de travers…

Bref, nous n’arrivons plus à relativiser ou si peu…

A titre individuel, nous sommes plus conscients de notre situation, chacun avec ses hauts et ses bas. Certains sont mieux lotis que d’autres ; les uns luttent pour vivre dans la dignité, d’autres se battent contre la maladie, d’autres encore connaissent des épreuves douloureuses de deuil…

A titre collectif, c’est carrément la sinistrose ! On ne croit plus en ce pays ni en ses élites. Certes, on pourrait reconnaître que nous avons encore des services publics qui sont à la hauteur, un système de santé performant, une armée vaillante… Mais la peur que tout s’arrête du jour au lendemain est si prégnant que l’on ne voit plus la réalité avec objectivité…

Parce que notre pays est dans une situation financière préoccupante, que l’on nous rabâche sans arrêt que l’on doit faire des économies (ce qui est vrai) on finit par voir le désastre là où il n’est pas encore !

On ne connait pas réellement l’ampleur du redressement, ni les sacrifices à consentir… Alors, on pleure avant d’avoir mal. Du coup, comme dans une spirale infernale, la confiance déserte notre Pays peu à peu… La jeunesse s’en va vers des cieux plus cléments, les investisseurs se détournent, les entrepreneurs n’ont plus la foi…   

Oui, Didier François a raison, on vit dans un pays formidable mais pour encore combien de temps ? 

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21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 15:39
Union européenne : dans le mur ?

Si l’on en croit les derniers sondages des européennes, le Front National pourrait bien être le premier parti de France ! Et d’autres partis « populistes » européens pourraient eux aussi rafler la mise. Le comble serait que le Parlement européen soit entre les mains d’eurosceptiques et d’europhobes !

On aurait presque envie de dire à propos des Europhiles, que cette défaite presque annoncée, ils ne l’auraient pas volée !

Parce le message même d’une construction européenne finit par être inaudible. Le seul refrain positif est la construction d’une zone de paix, ce qui est certes un bel argument. Mais pour ceux qui n’ont pas connu la guerre, de plus en plus nombreux, que peut-il  valoir ? Pis, depuis quelques années, on sent monter des nationalismes, de la germanophobie, de la xénophobie par rapport aux minorités venues de l’Est ou de salariés détachés qui viendraient concurrencer les salariés nationaux…

Certains commencent à remettre en cause les Accords de Schengen, et par là même, reconnaissent que les frontières sont devenues de vraies passoires. Du reste, 59% des Français, selon un sondage IFOP du 15 février 2014, sont favorables à une restriction des conditions de circulation et d’installation des Européens dans le cadre des Accords de Schengen. Et l’idée de faire son chemin pas seulement dans l’esprit des électeurs du FN ! On a entendu le 01 avril 2014 François Rebsamen s’exprimer sur le plateau d’i-télé, à propos de la nécessité de faire pression sur Schengen: « il faut que l’Europe comprenne qu’on ne peut pas laisser comme cela aller et venir des personnes qui créent des réseaux…». Mais auparavant, l’Opposition avait émis des réserves, voulait une remise à plat… 

Ce que retiennent les citoyens de l’Union européenne ces dernières années, ce sont les plans d’austérité qui frappent durement certains Etats, essentiellement les pays du Sud, qui ont usé et abusé des emprunts jusqu’à la quasi-faillite !

La France n’est pas loin de suivre le mouvement et passe pour le moment pour la cigale en chef de l’Europe ! Et c’est à reculons que notre pays se lance dans les réformes structurelles…

Mais là où l’on touche le fond, c’est cette dernière controverse sur l’Euro. De plus en plus de voix s’élèvent contre cette monnaie unique qui nous désavantage. Et du reste, le Président de la BCE, Mario Draghi, reconnaissait que la monnaie européenne était trop forte ! Et le FMI d’alerter sur les risques de déflation de la zone euro !

Aussi, des économistes et pas des moindres (Paul KRUGMAN, Joseph STIGLITZ Frédéric LORDON, Jacques GENEREUX…) prônent la sortie de l’euro. Et puis, il y a ceux qui recommandent une monnaie commune mais à valeur différente, un euro-franc, un euro-mark….

Bref, tout pour donner raison au Front National ! Bien joué !

Et de plus en plus cette idée que c’est Bruxelles, et en sous-main l’Allemagne, qui mènent la danse, une danse mortifère pour l’Union européenne. Il n’y a qu’à voir les promesses des dirigeants français d’obtenir des délais pour réduire les déficits dont le dernier à reçu un véto ou même de réorienter la politique économique, demande qui semble ne pas recevoir d’écho !

Certes, la France doit se réformer, elle vit au-dessus de ses moyens. Du reste, on peut se demander si l’euro n’a pas été un cadeau empoisonné ? Grâce à lui, ce fut l’open-bar des emprunts. La solidité de la monnaie nous a permis comme à d’autres pays d’emprunter bien au-delà du raisonnable. A présent, il faut régler la note et elle est salée !!! Alors, oui, il faut faire des économies, faire les réformes structurelles nécessaires mais il semble bien que sans une dévaluation de la monnaie, l’opération relève de la mission impossible !!!

Alors, à quelques semaines des élections européennes, ne faudrait-il pas tenir un langage de vérité, autant en France qu’avec nos partenaires européens ?

L’heure est grave : l’Europe pourrait bien vivre ses dernières années ; tous les efforts de ceux qui avaient un beau rêve pourraient bien être réduits à néant, balayés par un rejet qui monte…

Aux responsables politiques de réenchanter le rêve européen, sinon ils désespéreront sur ses ruines !

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