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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 20:48

regle de troisComment faire confiance aux chiffres dont on nous abreuve dans les médias qui, sans être faux, ne reflètent pas complètement la réalité ?

Pour illustrer le propos, prenons 3 exemples et pas des moindres :

Les chiffres du chômage pour le mois de mars 2013 dont tous les titres des journaux ont signalé le record historique : 3 224 600 de demandeurs d’emploi. Et d’ajouter, 29 100 de plus qu'en janvier 1997 ! Évidemment, les chiffres parlent d’eux-mêmes... sauf que : quelle était la population active en 1997 ? Dans les années 1990, la population active était de plus de 25 millions et aujourd’hui, elle est de plus de 28 millions... Aussi, le chiffre est moins important que la proportion du chômage, soit 10,2% aujourd’hui contre 10,8% en 1997.

En matière de retraite, on constate aussi une disparité. Dans les années 70, on est passé de 3 actifs pour 1 retraité à 2,1 actifs pour 1 retraité en 2010. Et on nous annonce, histoire de nous filer le bourdon, qu’en 2020, ce ne sera plus que 1,5 actif pour un retraité. D’où notre grande émotion ! Sauf que là aussi, l’environnement s’est modifié et il faudrait plus parler de productivité. Que fait-on de la robotisation et autr

es méthodes qui ont amélioré la productivité. Ce qu’il fallait hier, en nombre de salariés, dans l’industrie ou dans l’agriculture, n’a plus rien à voir avec aujourd’hui.

La mortalité sur les routes est également un cas de figure similaire. En 1972, 18 034 décès étaient recensés alors qu’en 2012, il n’y en avait que 3645. Mais cette baisse de la mortalité est encore plus importante si l’on considère le nombre de véhicules circulant sur les routes de France entre ces deux dates, nombre qui a explosé. En réalité, entre 1972 et 2012, ce sont 320 000 vies qui ont été épargnées.

Alors pourquoi cette différence d’appréciation ?

Peut-on parler de simple commodité ? On indique des chiffres et la comparaison est tout de suite claire. Tant pis pour la proportion... Et puis, c’est plus percutant dans une analyse, à défaut d’être cohérent.

Et surtout n’est-ce pas par souci de porter un message que l’on préfère dramatiser ?

Les victimes de la route seront toujours trop nombreuses, peu importe que le trafic soit passé du simple au double, voire au triple ou au quadruple ! Inutile de se contenter d’un bilan plus positif car un mort sur la route sera toujours un mort de trop !

Et c’est le même constat pour le chômage. Pas de quoi se réjouir que, comparativement à une autre époque, le chômage ne soit pas aussi important. Pour chaque personne au chômage, il y a une situation difficile, voire dramatique.

Et pour la retraite, même si la productivité n’est plus la même, et que les données ne sont pas conformes à la stricte réalité, il n’en demeure pas moins vrai que les régimes de retraite accusent d’énormes déficits et que ceux-ci s’accroissent d’année en année.

Toutefois, il est intéressant de remettre les choses en perspective, cela permet aussi de relativiser.

Alors que la situation n’est pas des plus brillantes dans de nombreux domaines, à quoi bon en rajouter ? Un peu d’objectivité ne peut pas nuire... 

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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 18:03

Le "Mur des Cons" filmé dans les locaux du syndicat de la Magistrature a suscité diverses réactions, des plus tièdes aux plus radicales. Certains ont crié au scandale, dont beaucoup de ceux qui avaient leur photo placardée sur le mur, parlant de mur de la honte, de liste noire... D’autres ont réprouvé, d’autres encore étaient dans la quasi-indifférence, voire pour quelques-uns dans un silence complice.

Pour la Présidente du syndicat, elle a cru bon d’expliquer qu’il s’agissait d’une blague de potache, une sorte de défouloir dans un local privé.

Entre les excès des uns et la désinvolture des autres, il convient de se pencher sur l’exemplarité des élites.  

Le dernier mensonge politique, l’affaire Cahuzac, pose aussi ce problème de l’exemplarité.

Oui, les élites se doivent d’être exemplaires. Elles doivent avoir le comportement le plus irréprochable possible. Il en va de leur crédibilité et de leur autorité.

Si, le "Mur des Cons" n’est pas en soi un acte illégal, qu’en est-il sur le plan éthique ? L’image renvoyée aux justiciables est désastreuse. Et du reste, les Magistrats qui ont été interrogés sur le sujet, sont « atterrés ». Oui, ils ont bien compris que la blague de potache que l’on essayait de vendre, n’est pas satisfaisante et que personne ne s’en contentera. Pis, ils auront certainement, dans les mois à venir, à faire face aux interrogations des justiciables sur leur réelle indépendance. Que pourront-ils répondre à ceux qui parleront de défouloir dans une affaire d’injure ? Certes, la loi sera de leur côté, mais seront-ils entendus de la même manière ? Leur discours aura-t-il la même portée ? Et ne parlons pas des parents de victimes qui se sont retrouvés eux aussi en tête d’affiche ! C’est du goût le plus douteux, et même si ces personnes ont eu des mots durs envers la justice, n’avaient-elles pas l’excuse de la douleur ?

En matière politique, les élus ont également ce devoir d’exemplarité. Comment peut-on exiger des Français qu’ils paient docilement leurs impôts quand on a fait en sorte d’y échapper ? C’est pour cette raison que la future loi sur la moralisation de la vie politique est aussi importante. Remettre de l’éthique là où elle peut faire défaut. Tout risque de conflit d’intérêt est à bannir. On veut des hommes et des femmes politiques honnêtes, éloignés de la corruption.  

Et cette exemplarité peut s’étendre à d’autres élites de la société, dans la sphère entrepreneuriale. Les fameux patrons-voyous sont aussi une insulte à tous ceux qui travaillent dur et qui perdent leur emploi parce que la conduite d’une entreprise a été désastreuse.

Certes, on peut excuser les erreurs dans l’exercice d’une fonction, n’est-on pas tous faillibles ? Il en va autrement des actes accomplis délibérément quel que soit le degré de gravité. Là, on touche au sacré, à l’idée de que l’on se fait des élites. 

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 10:31

 

IMGP0210La semaine dernière, je suis tombée sur une émission de télé-réalité, plutôt familière dans le paysage audiovisuel, puisqu'il s'agit de la saison 2 de "la Belle et ses princes presque charmants". J'ai bêtement pensé en voyant le concept "un peu de douceur dans ce monde de brutes". Il faut dire que tout est présenté comme un joli conte de fée. Le générique de présentation sous forme d'un livre en relief pour enfants, la candidate à la recherche du grand amour, dénommée "la princesse" et des prétendants ne recherchant qu'une chose : "conquérir le cœur de la belle", selon les dires de la voix-off.

 Mais voilà, cette charmante demoiselle a, face à elle, une vingtaine de candidats, la moitié qualifiée par la production de "beaux gosses" et l'autre moitié, d'hommes au "physique atypique". Oui, oui, le terme est bien employé tel quel. Mais bon, comme dans toute bonne émission de télé-réalité qui se respecte, chacun tient le rôle pour lequel il a été choisi. Les bodybuilders se cantonnent à rester des jeunes hommes superficiels et idiots, tandis que les autres sont de grands romantiques, au cœur tendre. En somme, enterré le prince charmant, beau, délicat et intelligent d'un siècle reculé. La princesse a désormais un douloureux choix à faire : la "beauté physique ou celle du cœur". Et oui, c'est soit l'un, soit l'autre ! En amour, on ne peut pas tout avoir, n'est-ce pas ? ...

 Si la télévision est le miroir de notre société, le reflet est plutôt laid à regarder. L'amour est mort, remplacé par le culte du corps et l'apparence à tout prix. Le maniement de notre chère langue française par la jeune génération, doit certainement se faire retourner Victor Hugo dans sa tombe. La culture semble être une notion obsolète et le but ultime d'une vie serait de devenir acteur ou mannequin. Se dévêtir étant un plus pour voir sa cote de notoriété grimper en flèche. 

 La nouvelle génération est-elle devenue un tel cliché ? Certainement pas. Il y a encore, fort heureusement, des jeunes intelligents, qui travaillent dur pour obtenir ce qu'ils veulent et qui ont d’autres rêves que de passer à la télévision. Malheureusement, le petit écran ne semble pas intéressé à faire la promotion de ces profils plutôt sains et simples.

 Et si ce nouveau genre de programmes, invité dans nos salons au début des années 2000, n'était en fait qu'un nouveau genre de fiction ? Tout a plus ou moins été inventé. Entre les polars noirs, les westerns, les films bourrés d'action et de testostérone et les feuilletons immortels à l'eau de rose, il faudra désormais compter la télé-réalité, qui n'a de réel que le nom. Les gens ne sont pas dupes. On ne peut parler d'une situation normale et réelle dès l'instant qu'une personne est enfermée avec des gens qu'elle ne connaît pas, sous l'œil de dizaines de caméras qui tournent H24. Un "big Brother" des temps modernes. 

 Et puis n'est pas lofteur qui veut, car des castings sont là pour s'assurer qu'il ne manque aucun des profils indispensables à ce genre de concept ; une bimbo, un discret, une grande gueule, un révolté, un gentil idiot...

 Et nous, en bons téléspectateurs, on ne s'en lasse pas, puisque ce type d'émission fait toujours recette, au bout de 10 ans. Notre côté voyeur (et peut-être un peu sadique) se trouve alors satisfait. On se délecte en voyant untel tromper sa copine, une autre critiquer sa soi-disant meilleure amie, deux autres en venir prequ'aux mains, un autre martyriser la langue française et sortir de véritables inepties.

 Oui, rire des déboires et des idioties d'une brochette de jeunes gens est devenu un passe-temps partagé par des milliers de Français. 

 Sommes-nous pour autant des êtres sournois, se délectant du malheur et de la bêtise de son prochain ? Bonne ou mauvaise nouvelle, nous avons toujours, plus ou moins, été ainsi. N'existait-il pas des foires humaines, il n'y a pas encore si longtemps, où l'on exposait des humains avec une particularité physique ?  Rien n'a vraiment changé. On est juste passé de la foire à la télévision... 

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 16:26

Cette fois, la loi autorisant le mariage homosexuel fait l’objet d’un vote solennel ce jour. Du soulagement et de l’enthousiasme vont submerger les défenseurs de ce mariage pour tous et de la déception va s’emparer des opposants.  

Les débats auront duré de longs mois, des débordements auront eu lieu, des violences auront été commises. Bref, pas de quoi être satisfait de l’ambiance délétère des derniers jours. Il n’y aura pas eu de véritable consensus, à l’image de certains pays étrangers. Pire, la société en sort blessée et assez divisée.  

Mais des mariages vont être célébrés dans la joie et l’allégresse. Peut-être pas autant en nombre qu’on pourrait le penser, c’est cela aussi la liberté de choisir. Des couples vont se précipiter sur ce qui pour eux représente une victoire pour l’égalité des droits pendant que d’autres n’en auront que faire.  

Certainement, des incidents vont émailler les premières cérémonies, histoire pour les opposants de montrer qu’ils ne baissent pas la garde. Peut-être même, y aura-t-il encore quelques manifestations ici ou là, et on voit déjà que le mouvement compte rebondir en présentant des listes aux élections municipales.

Mais ce mariage va s’installer dans le paysage français comme il s’est inscrit dans d’autres pays. Et il est peu probable qu’une autre majorité revienne sur ce texte, tant seront grandes les difficultés tant juridiques que politiques.

Aussi, le mariage pour tous va se banaliser et dans quelques années, chacun se demandera pourquoi il y eut une telle vague de protestations, voire un tel déferlement de haine. Ceux qui se sont affolés sur le changement de civilisation seront peut-être rassurés, pendant que d’autres seront toujours dans le rejet. La société dans son ensemble mettra du temps à accepter ce mariage : http://www.magtuttifrutti.com/article-mariage-pour-tous-quand-tout-reste-a-faire-114378464.html

En revanche, très vite, viendront de nouveau sur la table la PMA, la procréation médicalement assistée ainsi que la GPA, gestation pour autrui. Certes, la GPA a été d’emblée exclue du futur projet de loi sur la famille, à la différence de la PMA qui fera l’objet d’un examen pour la fin de l’année. En attendant, le Comité Consultatif National d’Éthique est chargé de rendre son avis d’ici à quelques mois.

Un nouveau combat s’annonce concernant ces deux questions, la PMA et la GPA, de quoi remettre beaucoup de monde dans la rue. Avec cette fois, plus d’opposants que pour le mariage et l’adoption, le sujet semble beaucoup plus diviser.

Après un printemps explosif, allons-nous repartir pour un automne volcanique ? Ou le Gouvernement tentera-t-il d’enterrer la question ? Si le chômage continue de grimper et la croissance poursuivre sa plongée, il est peu probable que la majorité soit tentée par une nouvelle division des citoyens et surtout, montrer que la crise économique n’est pas sa priorité numéro 1 !  

Réponse en fin d’année... 

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 16:24

Il s’en est fallu de peu pour que la nuit dernière nous assistions à une bagarre dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale ! Il fut des temps où la pratique de l’invective était chose courante, les IIIème et IVème Républiques en sont de bons exemples. Il est des Pays où les débats virent au combat de boxe, ce fut le cas récemment en UKRAINE.

 On pensait la France loin de ces débordements, le style étant devenu au fil du temps de plus en plus policé si l’on excepte ici ou là, quelques dérapages, sans gravité. Là, on a senti une violence inhabituelle, celle qui ressort des manifestations des dernières semaines...

 Alors que s’est-il-passé pour que l’on en arrive à ces excès ?

 On peut se demander si le débat sur le mariage pour tous n’est-il pas arrivé trop tôt ou trop tard ?

 Une erreur d’appréciation n’aurait-elle pas été commise sur la portée du texte ?  Ce que la majorité avait pensé être une avancée sociétale, un accès à l’égalité des droits pour les couples homosexuels, a finalement été considérée comme un changement de civilisation. Du simple progrès, comme il semble l’avoir été dans la majeure partie des pays qui ont déjà adopté ledit mariage pour tous, on est passé en France dans un grand bouleversement de la société, voire un cataclysme.

 Si ce projet avait été mené dès la fin des élections présidentielles, peut-être que les choses auraient été différentes, moins conflictuelles. Et là, on ne le saura jamais. En revanche, à présent, les citoyens sont entièrement tournés vers la crise et rien que vers le chômage et le pouvoir d’achat. Alors, tout le reste est sans grande importance. Du reste, beaucoup de voix s’élèvent pour dire : « Quand va-t-on passer à d’autres sujets plus sérieux ? »  Il est vrai que dans un contexte de plein emploi, les pour et les contre du mariage pour tous auraient fait entendre leurs voix d’une façon plus équilibrée... Enfin, on préfère le penser...

 Ainsi, les opposants au mariage pour tous se sont radicalisés. Ils prétendent que le débat a été galvaudé, que leur parole n’a pas été entendue et suivie. Pourtant, il semble que le débat ait eu lieu, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Hémicycle, que les craintes des uns et les interrogations des autres ont eu un écho. Du reste, la discussion sur la PMA a été reportée et la GPA a été exclue. Pourtant les opposants poursuivent leur lutte pour obtenir le retrait du texte. Rien n’y fait et l’accélération du calendrier parlementaire a mis le feu aux poudres.

 Là-dessus, des groupuscules extrémistes profitent de l’occasion qui leur est offerte pour s’afficher sur l’espace public !

 L’impression est de plus en plus forte que cette opposition au mariage pour tous cristallise toutes les frustrations et autres rancœurs d’une partie de la société. Et pour certains, loin est la sincérité de leurs convictions.... Tout n’est que prétexte pour donner libre cours à une colère plus générale.

 La violence, si elle séduit certains, n’a jamais été une solution et que se passera-t-il s’il y a demain des blessés, des morts ? Déjà, des actes homophobes se multiplient...

 D’un débat houleux, de plus en plus indigne, allons-nous pour un sujet sociétal déboucher sur une Révolution ?

 

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 11:06

P9010606Qui ne s'est jamais dit après avoir avalé une coupure pub d'un quart d'heure, durant sa série préférée, que décidément les publicitaires avaient une piètre image des onsommateurs que nous sommes. Alors de deux choses l'une. Soit nous sommes de vrais idiots et leur stratégie fonctionne tellement bien qu'ils auraient tort de s'en priver, soit nous jouons tous à un jeu de dupe.

 Et à ce jeu, la palme reviendrait aux cosmétiques. Les crèmes antirides sont bien souvent présentées par des femmes qui n'ont pas dépassé le cap de la trentaine ou qui sont passées par la case bistouri. Dans les deux cas, des visages lisses sur lesquels le produit miracle n'aura aucune prise. Et que dire des lotions amincissantes que l'on applique avant d'aller au lit et qui peuvent nous faire perdre plusieurs tailles et ce, en quelques semaines à peine. Ce serait probant si une femme potelée nous en faisait la démonstration et non pas un mannequin qui aurait tout intérêt à engloutir une pizza d'urgence plutôt que de perdre le moindre gramme.

 Le pire dans tout cela, c'est qu'on se laisse souvent prendre au jeu. Peu importe que la fille de la réclame, en mini short, qui nous promet qu'elle a appliqué un gel anti-cellulite, n'en ait jamais vu la couleur, du haut de ses 16 ans. Mais les professionnels ne sont pas fous. Mettre à l'honneur ce genre de produit, juste avant l'été et sa redoutable épreuve du maillot de bain, alors qu'on a passé l'hiver glacial à s'empiffrer de tartiflettes, de fondues savoyardes et de chocolats, fait forcément écho en chacune de nous. Et là, on se fiche de savoir que, de toute évidence, on joue de notre crédulité. Le poids et la vieillesse étant devenus chez les femmes le sujet d'angoisse et de préoccupation numéro un, il n'est pas nécessaire de se casser la tête pour les convaincre. Convaincues, elles le sont déjà.

 Dans un autre registre, quelqu'un a-t-il déjà compris où voulaient en venir les publicités pour le parfum et le café ? Aussi éloignés que peuvent être ces produits, leur page de réclame ont de bien grandes similitudes : deux personnes jeunes et agréables à regarder, de l'amour, de la sensualité et une musique bien sentie. Bon, pour le parfum on peut admettre son côté enivrant. Mais pour le café ? Quelqu'un s'est-il déjà senti transporté dans un monde de rêves et de désirs après avoir siroté un simple cappuccino ?

 Et enfin, que dire des produits hyper caloriques, qui pour se donner bonne conscience, jouent la carte du bio et du respect de l'environnement. Une pâte à tartiner à base de vraies noisettes et des frites taillées dans les meilleurs pommes de terre de nos campagnes, n'en demeurent pas moins des produits à consommer avec beaucoup de modération, si l'on ne veut pas voir exploser son taux de cholestérol...

 Mais bon, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain et rendons hommage à toutes ces publicités qui nous font rire, pleurer ou réfléchir. Ces pubs qui ne nous prennent pas pour des idiots. Ou du moins qui ont l'intelligence de ne pas nous le montrer...

 

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 15:59

Malheureusement, la fin du combat des féministes n'est pas encore pour demain. Des études régulières, chiffres ultra-précis à l'appui, montrent qu'hommes et femmes ne sont pas encore tout à fait égaux. Salaires, place au sein de l'Administration, tâches ménagères et clichés qui ont la vie dure sont autant de raisons qui donnent un sens au combat féministe.

 Et les associations poussent comme des champignons et font souvent parler d'elles. Dernière en date : les Femen, ce groupe d'ultras venu d'Ukraine qui, tous seins dehors, s'exhibent dans les églises ou devant Poutine pour dénoncer tout et n'importe quoi. Un coup médiatique pour certains, un message peu clair pour d'autres. Mais ces "guerrières" des temps modernes relancent un peu le débat du féminisme et de sa portée.

 Il est vrai que la meilleure défense est l'attaque mais parfois, on a un peu le sentiment que ces associations crient avant d'avoir mal. Elles s'indignent pour une publicité comme la célèbre "Chantal, t'as pas oublié le Cantal ?" où la pauvre jeune femme se retrouvait lâchée du haut d'une falaise pour avoir eu le malheur d'oublier le fameux fromage. Ou pour une affiche de film, avec "les Infidèles" ou encore la pochette du CD de Damien Saez représentant une femme dans un caddie qui avait suscité l'indignation.

 On se dit du coup qu'un rien peut provoquer la colère de ces femmes dès qu'on touche à leurs semblables ou que l'on écorne leur image. Pourquoi ? Tout simplement, parce que le sujet est très sensible. Pendant longtemps, les femmes n'étaient pas considérées comme des personnes à part entière, mais comme des êtres dépendants de l'autorité masculine du père, puis du mari. Elles ne pouvaient pas ouvrir un compte bancaire seules, ne pouvaient pas travailler. On parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître mais que leurs arrière-grands-mères, voire leurs grands-mères, elles, ont vécu.

Moins de 100 ans, à peine la durée d'une vie humaine. Autant dire une seconde à l'échelle de l'humanité.

 Les femmes d'aujourd'hui ont acquis des droits, un statut d'égal ou tout du moins sur le papier. Une avancée que les féministes préservent comme un trésor éphémère et fragile. Un petit rien qui pourrait disparaitre en quelques jours si l'on n'y prend pas garde, alors qu'on a mis des siècles à le conquérir. On comprend mieux pourquoi les "chiennes de garde" peuvent apparaître agressives dès qu'on essaie de toucher à leurs acquis.

 Mais à force de s'insurger de tout et de n'importe quoi, le message en devient flou. Et parfois, on assiste à un revirement de situation où l'homme est considéré comme l'ennemi, comme l'être inférieur. En démontre le site de rencontre sur internet "Adopte un Mec" qui ne fait pas l'objet d'un tollé, alors que le mâle y est considéré comme un véritable objet. Est-ce plus juste? Le même concept, mais avec "Adopte une femme", serait impensable.

 Rabaisser nos hommes est-elle la meilleure façon de tendre vers un monde plus égalitaire ? Ils sont d'ailleurs de plus en plus nombreux à déclarer se sentir humiliés ou complexés face à leurs compagnes. Est-il possible qu'un jour le féminisme n'ait plus de raison de vivre et donne place au "masculinisme" ?

 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 20:22

Argent2Nous voici plongés depuis quelques jours dans le grand déballage des biens de bon nombre d’élus et ce, suite à l’affaire Cahuzac. Les commentaires que l’on glane ici ou là dans les journaux, sur les sites internet sont divers ; étonnement, ironie, déception… Toute une palette de réactions sur les patrimoines ainsi dévoilés s’invite dans notre société, sans la pudeur des temps,  pas si anciens d’ailleurs.

 

Et la future loi sur la moralisation de la vie politique va amplifier le phénomène. Il va falloir s’habituer à voir couchées sur le papier les richesses des élus de la République.

Des voix s’élèvent sur cette transparence, présente et à venir qui, pense-t-on, va confiner au voyeurisme. Et là, on retrouve la vieille gêne des Français à parler d’argent. On va demander aux représentants de l’Etat plus que ce que les citoyens ont l’habitude d’exhiber en la matière. On connait bien cette réticence à communiquer son salaire et dans bien des conversations, même en famille, on reste souvent évasif sur les chiffres. Surtout ne pas avouer un gros salaire par crainte d’être jalousé ou également, de petits revenus par peur d’être dévalorisé.

Il en est de même pour les personnes publiques ; artistes, sportifs… Lorsque la question est posée, les VIP se réfugient dans le : "ce n’est pas décent, il y a tant de gens qui souffrent… " Là, on a tout de suite compris que les sommes en jeu sont énormes, le silence amplifierait presque les montants. Mais on a toujours respecté cette discrétion mise sur le compte de la délicatesse.  

Et pourtant, les choses ont évolué. On publie le palmarès annuel des chanteurs et des acteurs les plus rémunérés. Les sportifs ont droit aussi au même traitement, surtout les footballeurs avec primes de publicité et montant des transferts… Les salaires des grands patrons sont eux aussi passés au crible, ainsi que les bonus, retraites-chapeau et autres parachutes dorés… Tout y passe et les chiffres font tourner les têtes.

Alors, les mentalités seraient-elles en train de changer ? Le premier pas a été fait, c’est incontestable. Les langues se délient, l’embarras se dissipe peu à peu… Car si les élites se dévoilent, les citoyens peuvent emboiter le pas.

Allons-nous devenir aussi décomplexés sur les questions d’argent que les Américains ? En tous les cas, on en prend le chemin…

Illustration de KOROLLE

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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 15:44

IMGP7277Les nombreux scandales qui percutent la société française, tels des missiles, font exploser la confiance des citoyens, pour certains, désabusés ou résignés, pour d’autres, révoltés, et tout cela sur fond de crise économique.

Que ce soit en politique, en économie, dans le système financier, le besoin de transparence se fait de plus en plus fort. Les électeurs veulent tout savoir sur leurs élus, les consommateurs veulent mettre le nez dans les formules chimiques de leurs médicaments, un œil sur les circuits financiers, vérifier ce qu’il y a dans les plats cuisinés des industries de l’agroalimentaire...

Parce que la méfiance a fini par se répandre dans tous les secteurs, parce que le soupçon et la rumeur font office de vérité, les gouvernants devront répondre à cette soif de transparence, sous peine de sanction électorale ou de manifestations plus ou moins violentes.

Pour que l’opacité se dissipe comme le brouillard cède la place aux rayons du soleil, il faudra de plus en plus de transparence. La dissimulation d’informations, quand ce ne sont pas des mensonges, sont devenus intolérables et à chaque scandale, les esprits s’agitent davantage.

Les procédures devront être plus contraignantes pour les hommes et femmes qui aspirent à des fonctions électives pour que l’affaire Cahuzac et bien d’autres ne se renouvèlent pas. De même, dans le secteur économique, la traçabilité des produits devra être la plus poussée possible. En matière pharmaceutique, un médicament devrait pouvoir être retiré plus facilement du marché en cas de doutes sérieux.

La liste est loin d’être exhaustive, le principal étant d’assurer de la sécurité et de la sincérité dans tous les secteurs. Du reste, les chartes d’éthique commencent à fleurir partout tel le code de bonne conduite pour les grands patrons. Après, il serait illusoire de croire que les choses se feront naturellement...

Et du reste, jusqu’où la transparence ? Toute la difficulté sera d’aller suffisamment loin pour que l’impact soit réel et que la défiance soit vaincue, mais aussi ne pas franchir la ligne rouge. Trouver la bonne position du curseur pour ne pas enrayer la machine, que les mesures prises ne deviennent nocives ou contreproductives.

Car la nécessité de plus de transparence doit éviter le piège du voyeurisme, les victimes d’aujourd’hui ne doivent pas être les bourreaux de demain. Des barrières ne doivent pas être franchies ; la protection de la vie privée, ne pas porter atteinte au droit à l’image, respecter la dignité, la présomption d’innocence. Toutes ces valeurs auxquelles chacun est attaché pour lui-même, peut-être moins pour les autres... Ne pas rentrer dans les chambres à coucher, violer les jardins secrets, car seules les conduites illégales doivent être évitées.

Ne pas tomber dans l’intégrisme de la transparence qui du coup, pourrait décourager des hommes et des femmes compétents, piétiner des talents.

De même, alors qu’un choc de simplification dans les procédures administratives est indispensable, la transparence amène plus de règles à respecter et de contrôles à mettre en place. Alors, au revoir la compétitivité ?

Le combat pour plus de transparence doit être mené sans démagogie ni excès, dans le seul intérêt des citoyens...   

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 18:25

IMGP9815Il ne viendrait à l’idée de personne de contester le travail d’information des journalistes qui participent de l’essence même de toute démocratie. Dans les pays où la presse est muselée, la démocratie est elle-même mise à mal. Alors ce droit d’informer est un principe fondamental et nul ne saurait le remettre en question.

Mais ce droit d’informer, s’il est essentiel pour le bon fonctionnement de notre société, peut aussi se révéler terriblement dévastateur.

Au-delà des règles d’éthique et des lois en vigueur, ce qui est dommageable dans la diffusion d’une information ce n’est pas tant dans le fait de la dévoiler au public que l’acharnement qui en est parfois fait. Cette pratique, si elle ne se veut pas malveillante, agit comme une caisse de résonnance. Ce qui ne mériterait qu’un écho modéré, voire pas d’écho du tout, peut devenir l’objet de toutes les attentions. Et avec des conséquences foudroyantes.

Les exemples sont nombreux de personnes mises en cause, célèbres ou pas, qui ont vu leur destin brisé, leur honneur bafoué. Toutes ne sont pas sur un même pied d’égalité, soit parce que les faits relatés se sont avérés exacts, soit parce qu’elles ont été entièrement blanchies par la justice. Dans le premier cas, on pourrait se dire, c’est bien fait pour elles alors que la sanction médiatique est parfois plus lourde que la sanction judiciaire. Dans le deuxième cas, plus grave, les personnes peuvent ne jamais se remettre d’un battage médiatique, surtout quand elles ont été livrées en pâture. Là, les plus faibles peuvent en arriver à des gestes extrêmes.

Car présomption d’innocence, il ne peut être question dès que les médias s’emparent du sujet. Bien sûr, il y a toujours les précautions d’usage et chacun y va du conditionnel et rappelle le principe de protection juridique pour mieux le faire oublier par le public qui pense, au fond de son fauteuil : coupable, coupable !

Et on se retrouve avec le vieux proverbe « il n’y a pas de fumée sans feu ». Car quand la justice passe et que la personne sort innocentée, la presse est bien souvent muette. Un entrefilet dans le meilleur des cas... Ce n’est pas vendeur et les médias sont déjà passés à autre chose. Sauf que le public lui reste et restera campé sur ses positions. S’il y a eu tout ce battage médiatique sur cette personne, ce n’est pas pour rien. Et malgré les dénégations desdits innocents en attente de réhabilitation publique, c’est peine perdue...

Car un autre mal est né : la rumeur ! Contre elle, pas grand-chose à faire.... Elle est née de ces informations et va coller aux personnes comme jadis, les criminels étaient marqués aux fers ! Seul le temps, beaucoup de temps peut effacer cette rumeur et encore...

Le métier de journaliste n’est pas toujours facile, parfois ingrat, voire dangereux. Mais c’est aussi un métier qui a un pouvoir extraordinaire sur les personnes ; celui d’ériger des statuts ou de bannir et ce, malgré la Justice qui vient corriger les excès.

Une fois l’information lancée, les conséquences peuvent échapper à leurs auteurs, comme la créature maléfique peut échapper au savant fou...  

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