GTA. Trois petites lettres qui ne vous diront peut-être rien, mais qui ont provoqué un véritable raz-de-marée dans le monde des amateurs de jeux vidéo.
Ces initiales (celles de Grand Theft Auto) viennent de battre tous les records : un budget de 200 millions de dollars, digne des plus grands blockbusters hollywoodiens, et 800 millions de dollars de recette pour ce cinquième opus, en seulement 24 heures. Des chiffres qui donnent le tournis. Surtout que certains l’auraient acquis pour le simple plaisir de le détenir et d’en poster la photo sur les réseaux sociaux. Une véritable star, ce jeu, en somme. Ou une sorte d’accessoire indispensable pour être dans le vent.
Et comme tout bon phénomène qui se respecte, le fameux GTA n’a pas fait que des adeptes. Loin de là. Certains le considèrent même comme un véritable danger pour les jeunes de moins de 18 ans. Il faut dire que ce jeu vidéo n’est pas des plus moraux. Le joueur a le choix entre trois héros, trois malfrats, dont l’un est même carrément psychopathe (sur une démo on le voit, il faut bien le souligner, en train d’essayer de faire passer un pied humain dans la cuvette des toilettes !!!) Les ingrédients qui ont fait le succès des 4 premiers tomes, restent inchangés ; drogue, sexe, sensations fortes, belles voitures, guns, meurtres et braquages… Pas vraiment la « liste de vie » d’un saint homme. Et certains s’interrogent donc sur la dangerosité potentielle de mettre un tel jeu entre des mains peu avisées.
Et la sempiternelle question : est-ce que les jeux vidéos, les films, les séries peuvent nous rendre violents ? Une question débattue depuis des décennies et qui n’a, à ce jour, pas encore trouvé de réponse. Pendant que certains affirment que les enfants sont tout à fait capables de faire la différence entre fiction et réalité (à de rares exceptions près), les autres brandissent les tristes exemples où des jeunes ont tué pour « faire comme dans tel ou tel film ».
Mais ce qui plait dans ce jeu, c’est justement de faire des choses que l’on ne pourrait pas ou que l’on n’oserait pas faire dans la vraie vie. Bien sagement, au fond de son canapé, on peut ainsi sauter d’une moto en plein vol sans peur et semer les policiers dans une course poursuite à bord d’une sublime voiture.
La vie américaine, sans limite, que l’on peut voir dans les films, est à portée de joystick. Il est fort à parier qu’un jeu où l’on campe un honnête père de famille qui a pour mission d’aller au travail tous les jours, de s’occuper de ses enfants et de payer ses impôts, ne connaîtrait pas le même engouement. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est déjà ce qu’on fait (ou que l’on est censé faire du moins) dans notre quotidien. Un jeu est plus fait pour nous détendre ou nous faire vivre des aventures (bon certes on peut vivre des aventures sans pour autant devoir découper un homme en morceau). Mais sur ce milliard d’acheteurs, il est fort à penser que tous ne vont pas mettre en pratique ce qu’ils ont pu vivre dans GTA. Du moins, on l’espère.
Et l’Homme n’a-t-il pas depuis la nuit des temps eu un comportement violent ? Les guerres, les viols et les tortures ont malheureusement existé bien avant que les jeux vidéo ne s’en mêlent...