C’est la folie depuis plusieurs mois ! Tintin, Milou et le capitaine Haddock ont envahi non seulement nos salles obscures, mais aussi nos panneaux publicitaires, nos grandes surfaces et nos kiosques à
journaux. Personne, à moins d’avoir vécu sur la planète Mars, n’a pu échapper à la tornade à houppette rousse.
Si le succès du célèbre reporter n’est plus à faire, le pari d’adapter ses
aventures, sur grand écran, était risqué. Tout le monde et en particulier les fans inconditionnels de Tintin, attendaient Steven Spielberg au tournant. Et depuis la sortie en
salle, mercredi 25 novembre, du Secret de la Licorne, malgré un succès certain, les avis sont mitigés et les discussions enflammées entre internautes inondent la toile.
Mais si l’on met de côté les attentes déçues de certains, le tout nouveau film du créateur d’ET,
tient toutes ses promesses. Il nous fait passer un agréable moment en compagnie des héros qui ont accompagné toutes les générations depuis 80
ans. Voici donc 7 bonnes raisons de courir au cinéma le plus proche, si ce n’est déjà fait, pour se plonger, sans a priori, dans une histoire à couper le
souffle.
1. De l'aventure à 200 à l'heure
Il n’aura échappé à personne que « le Tintin de Spielberg » présente de nombreux points communs avec Indiana
Jones. Logique quand on sait que le père du célèbre archéologue n’est autre que Steven Spielberg lui-même. Tous les ingrédients qui ont fait le succès du
docteur Jones sont ainsi réunis dans le Secret de la Licorne.
Tout d’abord, Tintin et Indiana Jones exercent des métiers qui font rêver et qui appellent, dans l’imaginaire collectif,
aux voyages et à l’aventure. Quand l’un tente de retrouver un trésor enfoui dans l’océan, le second cherche à percer le mystère du Saint Graal. La quête de chacun devient une immense chasse au trésor à travers le globe, avec son lot d’indices et de charismatiques méchants, à la recherche eux aussi du fameux trésor tant convoité
par nos héros.
Et puis, comme Indy, Tintin sait tout faire ou presque. Il peut piloter un avion en n’ayant jamais pris le moindre cours,
survivre plusieurs jours en mer sur un canot et même glisser sur un fil à linge à l’aide d’un simple guidon de moto. Sans compter que le petit reporter est capable d’assommer n’importe quel
ennemi d’un simple coup de poing et sans se casser la moindre phalange.
On l’aura compris, Tintin nous entraine dans une histoire improbable et ne nous
laisse pas une seconde de répit. Mais nous, on est ravis et on le suivrait jusqu’au bout du monde.
2. Un voyage aux quatre coins du globe
Avec le Secret de la Licorne, Spielberg joue à fond la carte du dépaysement. Comme Hergé avant lui. On passe ainsi du ciel à la mer au désert brûlant d’Afrique. Les décors sont époustouflants et magnifiquement
réalistes.
Mais on voyage également dans le temps puisque Tintin est un homme
du siècle dernier. Place donc aux vieux tacots, aux machines à écrire, aux chapeaux melons et vestons noirs. On fait également, le temps de quelques minutes, un bond à l’époque des corsaires du
17ème siècle en pleine bataille navale.
En sortant de la salle, on n’espère qu’une chose : pouvoir explorer très prochainement les profondeurs marines avec
Tintin, pour une très probable suite.
3. Une bonne dose d'humour
On a beau dire, mais un bon film sans humour c’est comme un bon repas sans dessert. On peut s’en passer, mais il manquera toujours cette petite note sucrée, si agréable pour
les papilles. Mais avec le Secret de la Licorne, on est servi ! Entre personnages hauts en couleurs et répliques bien senties
tout est réuni pour passer un agréable moment.
Certains y verront de l’humour parfois lourd mais le film se met à la portée de tous, de 7 à 77 ans, comme se plaisait à dire Hergé.
4. Un bon compromis entre film et dessin animé
Si l’on peut être dérouté pendant les 10 premières minutes du film par l’aspect
original des personnages et des décors, on s’y fait vite.
Avant Spielberg, bien d’autres ont donné vie au jeune reporter à houppette et à ses compères. Mais les dessins animés,
assez enfantins et les films un peu trop caricaturaux n’ont pas rencontré le succès escompté.
Il est difficile d’adapter une telle BD. Les héros ont des physiques bien particuliers, Milou possède
des attitudes humaines et les couleurs sont bien trop vives et artificielles. Un jeu avec de vrais acteurs aurait été ridicule. Avec ce compromis, Spielberg a trouvé un moyen parfait de
respecter l’ambiance et les teintes de la bande dessinée d’Hergé.
5. Une histoire changée, mais l'esprit des BD
respecté
Steven Spielberg a fait le
choix de regrouper trois albums dans son film : le Crabe aux pinces d’or, le Secret de la Licorne et Le
Trésor de Rackham le Rouge. L’esprit des BD est totalement respecté mais
l’histoire, elle, varie un peu. Si certains y voient un sacrilège, on ne peut que se réjouir de pouvoir encore être surpris par des histoires que l’on a lues et relues des centaines de fois. Et
que la plupart d’entre nous connaissent par cœur.
6. Hergé aurait, à coup sûr, validé cette
version
Spielberg mûrit le projet d’adapter les aventures de notre petit rouquin en culotte de golf à l’écran, depuis presque 30 ans ! Et Hergé en personne estimait que le père d’ET était le seul capable d’une telle prouesse. Le moins que l’on puisse dire
c’est qu’il avait raison !
On ne peut qu’espérer que Spielberg, accompagné du génial
Peter Jackson - réalisateur des effets spéciaux du Seigneur des anneaux- continuent de nous enchanter en adaptant l’intégral des aventures
du célèbre reporter à l’écran. Un moyen de faire perdurer la magie, puisque Tintin est mort avec son créateur, selon les dernières volontés d’Hergé.
7. Et...
Enfin, qui n’a jamais rêvé d’entendre la voix de La Castafiore ? Le Rossignol milanais est au casting de ce premier opus et interprète un de ses opéras.
Faut-il de meilleures raisons pour courir s’enfermer 1h40 avec des personnages qui nous suivent dans notre imaginaire depuis 80
ans ?