Aujourd'hui, avec Internet, on peut tout faire ou presque. On peut effectuer ses achats sans décoller un orteil de son canapé, discuter avec ses amis en direct de son bain moussant et réserver ses prochaines vacances du fond de son lit.
Mais cet incroyable outil qui a révolutionné nos quotidiens, possède un côté obscur et fait régulièrement la Une des faits divers les plus sordides.
Le dernier en date : un jeune rappeur a choisi son compte Twitter pour faire ses adieux à sa famille et expliquer son "ras-le-bol de vivre". Quelques heures plus tard, l'Américain de 22 ans se tirait une balle dans la tête.
Cette terrible affaire n'est pas sans rappeler celle qui s'était déroulée au Canada. L'adolescente de 16 ans, Amanda Todd, s'était donné la mort, il y a quelques mois, après avoir posté une vidéo d'elle racontant son calvaire, à l'aide d'affichettes. Un homme avait fait de sa vie un enfer en publiant sur son compte Facebook des photos de la jeune femme dénudée. Et malheureusement, les exemples de ces "suicides en ligne" qui concernent essentiellement les ados et les jeunes adultes, ne manquent pas.
On assiste ainsi à une "épidémie" qui se propage lentement via la toile. Il suffit d'un adolescent désœuvré qui mette fin à ses jours pour que des dizaines d'autres voient en son geste la seule solution à leurs problèmes. Le Net est la source numéro 1 d'information des ados, ce qui explique l'effet domino et la contagion de ces gestes désespérés.
Toutefois, selon une étude anglaise qui date de quelques années, la corrélation entre suicide et nouvelles technologies ne serait pas prouvée. Le taux de suicide aurait même diminué depuis une vingtaine d'années. Oui, car même si Internet peut dans certains cas pousser quelques-uns à appuyer sur la gâchette, il peut être, dans d'autres cas, une planche de salut. Les nombreux forums anonymes permettent de poser, en toute discrétion, toutes les questions qui nous taraudent. Les internautes partagent ainsi leurs expériences, leurs points de vue. A plusieurs, on se sent plus fort.
De même que des policiers qui ont vent de certains messages suspects, ont pu parfois empêcher le pire de se produire.