C'est un fait ; plus les réseaux sociaux fourmillent sur la toile et moins les gens se parlent. Paradoxal. Qui ne s'est jamais fait la réflexion, en voyant ses centaines "d'amis" sur le bien connu Facebook, qu'en fait il ne connaissait réellement qu'une poignée d'entre eux ? Oui, certes, on sait qu'un tel a cuisiné un bon poulet rôti samedi soir et qu'un autre est parti en Tunisie pendant ses vacances, mais à part cela? Il est vrai que ce moyen de communication est utile pour les amis que l’on a perdus de vue et qu’on est heureux de retrouver ou pour ceux qui se sont exilés à l’autre bout de la planète. Un coup de clavier est toujours plus rapide que la missive qui n’arrivera qu’au bout d’un mois à bon port. Mais qu’en est-il des gens autour de nous ? Ceux que l’on croise tous les jours sans les voir ? Les amitiés qui pourraient se créer ou s’entretenir autrement que derrière un écran ?
Je suis toujours surprise dans le bus ou dans le métro de voir autant de gens avec leurs écouteurs vissés sur les oreilles. Une dissuasion très efficace à quiconque voudrait engager une petite conversation. Même la plus banale. Serait-ce un moyen de s'isoler pour retrouver un peu de calme ? Ou un rempart contre le monde extérieur? Les "vraies" relations humaines auraient-elles tiré leur révérence face à celles virtuelles?